Magnificat Vol. LIX, No 1 19 La puissance du saintNom Voici quelques exemples qui démontreront la puissance du saint Nom de Jésus. Le monde en danger, sauvé par le saint Nom En l’an 1274, de graves menaces pesaient sur le monde. Du dedans et du dehors, de féroces ennemis assaillaient l’Église. Si grand était le danger, que le pape Grégoire X convoqua un Concile à Lyon, afin de déterminer par quel moyen la société pourrait être sauvée de la ruine. Parmi les nombreux moyens proposés, le Pape et les évêques choisirent celui qui leur parut le plus facile et le plus efficace: la répétition fréquente du saint Nom de Jésus. Le Saint-Père pria les évêques et le clergé du monde entier d’invoquer le Nom de Jésus et d’exhorter leurs fidèles à répéter inlassablement ce Nom tout-puissant avec une confiance sans limites. Il confia spécialement aux Dominicains la glorieuse tâche de prêcher les merveilles du saint Nom dans tous les pays, ce qu’ils firent avec un zèle admirable. Leurs frères Franciscains les secondèrent efficacement. Saint Bernardin de Sienne et saint Léonard de Port-Maurice furent d’ardents apôtres du saint Nom de Jésus.8 Tant d’efforts furent couronnés de succès, si bien que les ennemis de l’Église furent renversés, les dangers qui menaçaient la société disparurent et la paix régna une fois de plus en souveraine. Cette histoire renferme une très importante leçon pour nous. De nos jours, de nombreux pays subissent de terribles épreuves, et des fléaux plus grands encore menacent les autres. Les gouvernements ne semblent ni assez forts ni assez sages pour endiguer ce torrent de maux. Il n’y a qu’un seul remède: la prière. Chaque chrétien doit se tourner vers Dieu et implorer pitié et miséricorde. C’est incroyable ce qu’une seule personne en prière peut faire pour sauver son pays et la société. Nous lisons dans l’Écriture sainte que Moïse sauva le peuple d’Israël de la destruction par sa prière, et qu’une pieuse femme, Judith de Béthulie, sauva sa ville et son peuple, alors que les chefs étaient au désespoir et se préparaient à se rendre à leurs ennemis. Si la prière d’un seul peut obtenir de si grandes choses, que ne pourraient accomplir les prières d’un grand nombre? Le Nom de Jésus est la prière la plus courte, la plus facile et la plus puissante de toutes. Tout le monde peut la dire, même au milieu des occupations quotidiennes. Dieu ne peut refuser de l’entendre. Invoquons le Nom de Jésus, demandons-Lui de nous sauver des calamités qui nous menacent tous. La peste à Lisbonne En 1432, une peste dévastatrice frappa Lisbonne. Tous ceux qui le purent fuirent la ville, répandant ainsi le fléau dans chaque coin du Portugal. Le mal cruel emportait hommes, femmes et enfants par milliers, sans distinction de classes. Si meurtrière était l’épidémie que les victimes succombaient partout: à table, dans la rue, dans les maisons, dans les magasins, sur les places, dans les églises. Parmi ceux qui venaient en aide aux pestiférés avec un zèle inlassable, se trouvait un vénérable évêque, Monseigneur André Dias. Ce saint homme, voyant que l’épidémie, loin de diminuer, devenait chaque jour plus virulente, et désespérant des secours humains, 8. Ainsi le fut également saint Jean de Capistran, autre illustre Franciscain. Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) Prédicateur infatigable, il fut le promoteur de la dévotion au saint Nom de Jésus, symbolisé par le trigramme J.H.S. (Jésus, Sauveur des hommes).
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