24 Vol. LIX, No 1 Magnificat Le 5 janvier 2021, notre Créateur rappelait à Lui la belle âme dont nous évoquons la mémoire. Père de six enfants, tous religieux parmi nous, à partir de 1967 sa vie fut entièrement vouée à l’Œuvre du Magnificat. Harry John est né le 16 janvier 1932, à Detroit, Michigan, de parents d’origine polonaise. Son père, M. Adam Bugajski, boucher de profession, tenait aussi une épicerie. Sa mère, Maryjanna Dobija, femme d’une force peu commune, secondait vaillamment son mari quand le devoir ne la retenait pas auprès des enfants. Les parents travaillaient dur pour subvenir aux besoins de la famille. Afin que rien ne se perde, ces chrétiens modèles préparaient chaque samedi un large panier de provisions destinées aux plus démunis. Harry était le dernier de quatre frères et sœurs. Son prénom est un dérivé anglais de Jérôme, en polonais Hieronim. Enfant docile et tranquille, il se souvenait n’avoir désobéi qu’une seule fois à ses parents. S’esquivant sans leur permission pour faire un tour de vélo, il emboutit une voiture stationnée. Il se rappellera toute sa vie de la leçon si durement apprise! Vers le même âge, alors qu’il soulevait une batterie de voiture, celle-ci glissa et lui fracassa les dents supérieures. Réparées avec un pontage en or – qu’il cachait modestement lors des prises de photos – il en souffrira néanmoins toute sa vie. Ne pouvant plus jouer de la trompette avec ses amis musiciens après l’accident, il apprendra la guitare et l’accordéon. Méditant en son cœur les bénédictions divines, à l’exemple de la Vierge Marie qu’il chérissait, il resta profondément marqué d’une image sainte reçue à l’occasion de sa confirmation. Au dos de cette image de Jésus, Roi de Paix, se trouvait une longue prière dont la conclusion était à l’intention du Souverain Pontife, qu’il récitait fréquemment. À l’âge de treize ans, l’astucieux garçon avait bricolé un système de radio pour communiquer avec un ami voisin. Élève brillant, particulièrement doué pour les sciences, il dut cependant abandonner le collège, ne pouvant plus concilier travail et études. À seize ans, il tenait déjà une boutique de réparation, de vente et d’installation de téléviseurs, posant au besoin les antennes sur les toits des maisons. In Memoriam M. Harry Bugajski Disciple de l’Ordre de la Mère de Dieu 1932-2021
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