Magnificat Vol. LIX, No 1 25 Confronté à la fourberie de ses compétiteurs, il réoriente sa carrière vers la recherche en sismographie et le tracé des satellites par radar à l’Université du Michigan. Là, il travaille sur l’assemblage d’un gigantesque ordinateur à tubes cathodiques qui occupait trois étages de l’établissement. En appréciation de ses compétences, l’administration lui octroya un diplôme emeritus qui lui permit de gravir les échelons et devenir finalement chef des ingénieurs travaillant sur le projet. Au début de 1957, son père, M. Adam Bugajski décédait d’un cancer de l’œsophage. Harry se tint à son chevet jusqu’à la fin. Avant d’expirer, le père voulut être seul avec son cher fils. Pendant qu’ils récitaient ensemble le rosaire, Harry ressentit fortement la présence de la Vierge Marie accompagnant son père dans ses derniers moments. Oui, je le veux! Harry avait atteint l’âge de 25 ans. Songeant sérieusement à son avenir, il priait Notre-Dame du Perpétuel Secours de lui indiquer l’épouse que Dieu lui destinait. Peu de temps après, au mois de mai 1957, il rencontra Mlle Mary Anna Ortman, jeune fille sage et pieuse, âgée de dix-neuf ans, qui venait de se convertir à la religion cathomême pas!» répondit-elle dans son cœur. Elle ne tarda pas à changer d’avis. En fréquentant Harry, mademoiselle Mary découvrit quelle perle rare Dieu lui avait réservée. En novembre 1957, les jeunes gens se promenaient le long d’une vaste avenue de Detroit, tandis que de délicats flocons de neige tombaient doucement. Ils s’arrêtèrent devant la vitrine d’un magasin d’articles religieux. Mary confia à son compagnon qu’elle économisait pour acheter une petite statue de Notre-Dame de Grâce. Quelle ne fut pas sa surprise et son émerveillement, le jour de Noël, lorsque Harry, lui ayant passé au doigt la bague de fiançailles, lui offrit en cadeau une magnifique Vierge Miraculeuse d’un mètre de haut (40 pouces)! Le 30 mai 1958, M. et Mme Harry Bugajski scellaient leur union par le sacrement de mariage à la paroisse de Notre-Dame du Bon-Conseil, à Plymouth, banlieue de la métropole de Detroit. Leur voyage de noces s’effectua sous forme de pèlerinage au sanctuaire national de Notre-Dame de la Consolation, à Carey, Ohio. Au mois de mai de l’année suivante naissait la première des six enfants qui viendront égayer le foyer familial, trois filles et trois garçons. À chaque naissance, ce père exemplaire ajoutait un chapelet lique. De son côté, celle-ci adressait des neuvaines à la Vierge Marie, sous le même vocable de Notre-Dame du Perpétuel Secours, afin de trouver l’homme avec qui fonder un foyer chrétien. En voyant Harry pour la première fois, Mary perçut clairement une voix intérieure lui indiquant que celui-ci serait son futur époux – «Mais je ne l’aime Harry à 4 ans Un scientifique prometteur
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