Magnificat Janvier 2024

6 Vol. LIX, No 1 Magnificat latitude en suivant le monde avec ses mondanités, à suivre leurs caprices, leurs appétits, les plaisirs, les vanités. Prenez garde, car ces idées peuvent se manifester dans la vie de tout chrétien, de tout disciple de Jésus qui néglige de se faire violence pour suivre son Maître. Quand on commence à se négliger, à suivre le monde, ses vanités, son mode de vie, son style, ses manières, sa pensée, ce n’est pas long que le monde s’impose. On le constate, le monde s’impose. Dieu nous invite: «Veux-tu, Mon enfant? Le royaume des cieux souffre violence, et il n’y a que les violents qui l’emportent.» Jésus nous dit ni plus ni moins: Si vous voulez établir Mon règne sur la terre, faitesvous violence. Si vous voulez être Mon disciple, renoncez-vous, prenez votre croix tous les jours, et suivez-Moi.5 C’est une invitation. Et plus nous faisons ce qui contrarie notre nature, plus le joug devient suave. Le monde fait le contraire, il vous appâte, il vous séduit. Vous adoptez sa pensée, et éventuellement, vous êtes pris sous son joug. Vous devez le suivre. Et plus vous le suivez, moins vous avez le choix. Vous devez adopter sa manière, ses modes, sa pensée, sa folie. Le monde dit que suivre Dieu c’est de la folie, mais la vraie folie est généralisée aujourd’hui sur la terre. Et le monde va encore plus loin: éventuellement, il s’impose à vous avec violence. Si vous ne voulez pas suivre sa folie, il vous persécute. On va commencer par vous mettre à l’amende, et on peut même vous mettre en prison. Ça peut aller loin, et la tendance se développe de plus en plus. Quel est le remède à cette violence du monde pour imposer sa folie diabolique, destructrice, contraire à Dieu, et même de plus en plus contraire à l’humanité? Il faut que le règne de Dieu arrive sur cette terre. Pour qu’Il règne: Le royaume des cieux, nous dit Jésus, souffre violence, et il n’y a 5. Cf. S. Luc 9, 23 que les violents qui l’emportent. C’est la raison du mot d’ordre que je vous donne. Je vous répète ce que je vous ai dit ces deux dernières années, mes frères, mes sœurs: faites-le gracieusement. Cela paraît contradictoire, n’est-ce pas? mais c’est la réalité. Faites-vous violence gracieusement, c’est-à-dire de telle sorte que vous n’accabliez pas votre prochain. Ce n’est pas à votre frère ou à votre sœur que vous faites violence. Vous faites violence à vous-même pour aller contre tout ce qui peut vous détourner de la volonté de Dieu, de Son attente. Nous les humains, nous sommes tellement terre à terre, sous l’emprise de la loi de la gravité. Notre cher Père Jean-Grégoire aimait à faire cette comparaison: nous sommes un peu comme des crapauds à qui Dieu demanderait de voler. Si le crapaud était doué de raison et de liberté, il n’aurait qu’à s’incliner: «Dieu le demande, je le fais», au lieu de commencer à dire: «Mais je ne suis pas fait pour ça, je suis galeux, je suis fait pour être sur mon ventre, pour ramper à terre. Quand je saute, c’est à peine si je m’élève un peu du sol et je retourne sur mon ventre. Moi, je suis fait comme ça, mon Dieu, ne me demandez pas autre chose.» Dieu nous demande, à nous, pauvres pécheurs, de nous identifier à Sa volonté, à la sainteté de notre Père des Cieux. Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.6 Nous n’avons qu’une chose à faire, nous faire violence pour y arriver, mais le faire gracieusement, sans accabler notre prochain. Nous voulons tellement être agréables à notre bon Père des Cieux. Sous Son divin regard, nous nous morfondons en quelque sorte dans l’intime de notre être, pour essayer de Le charmer, Le toucher, en acceptant toutes les circonstances providentielles qui nous font souffrir et nous détachent de la terre. 6. S. Matth. 5, 48

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