Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

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ND-Ave-Maria-

Confiance en Marie,
Mère de Miséricorde

Salut, ô Reine, Mère de Miséricorde! Notre vie, notre douceur, notre espérance, salut!

En tout semblable à Son divin Fils Jésus, Roi d’Amour miséricordieux,
Marie est «Reine de Miséricorde».
À ce titre, Elle intercède auprès de Dieu pour les humains, Ses enfants,
et Sa prière n’est jamais vaine.

 

La Maternité divine a fait de Marie une Reine. Royauté de puissance, de bonté et de miséricorde au service de l’humanité. À cette Souveraine, qui est tout à la fois Sa Fille, Sa Mère et Son Épouse, Dieu ne peut rien refuser. Sa prière a la valeur d’un ordre. Levées devant le trône de la Trinité, Ses deux mains jointes sont une force invincible d’impétration. Notre-Dame est la «Toute-Puissance suppliante». «Chaque prière de Marie a force de loi, le Seigneur ayant décrété qu’il sera fait miséricorde à tous ceux pour qui Elle intercède.» (Saint Alphonse de Liguori) Par Son intervention, nous pouvons donc tout espérer et tout obtenir du Très-Haut. «Il suffit qu’Elle le veuille pour que tout s’accomplisse» (Saint Bernard), y compris le miracle. «L’abîme de la Miséricorde divine est ouvert à qui Elle veut, quand Elle veut et comme Elle veut.» (Saint Bernard) Défendue par cette Avocate, aucune cause, si mauvaise, si désespérée qu’elle paraisse, ne doit être regardée comme définitivement perdue.

Mère de Miséricorde

«Le règne de Dieu consiste dans la puissance et la miséricorde. La puissance demeure à Dieu; par contre, l’exercice de la miséricorde est échu, pour ainsi dire, à la Reine-Mère Marie.» (Jean Gerson) «Comment pourriez-Vous, ô Marie, Vous refuser à secourir les misérables, alors que Vous êtes la Reine de miséricorde? Les sujets de la miséricorde, ce sont précisément les misérables. Vous êtes la Reine de la miséricorde, et moi, étant le dernier des pécheurs, je suis le premier, le plus grand de Vos sujets.» (Saint Bernard)

Comme le disait Charles Péguy, en sa langue populaire et savoureuse: «La Justice, Elle ne connaît pas ça; la Justice, ce n’est pas Son rayon; Son rayon à Elle, c’est la Miséricorde». Secourir et pardonner est Sa royale spécialité.

Reine, et Reine de miséricorde, donc Patronne de tous les miséreux, de tous les va-nu-pieds, de tous les criminels. Plus on est tombé bas et plus on a droit de compter sur Elle, pour en sortir. Fût-on le plus lépreux des pécheurs, la plus infâme des canailles; même vomi de la bouche et du Cœur de Jésus, même rejeté et maudit de Dieu; il restera toujours une immense espérance: la Sainte Vierge, espoir suprême de ceux qui n’en ont plus. Quand il n’y a plus rien, il reste encore Notre-Dame.

Tant qu’une âme n’est point en enfer, son salut n’est point désespéré. La Mère de Dieu est là qui veille, toute puissante et toute bonne. «Rappelons-nous à quelle fin Marie a été constituée Reine de miséricorde: c’est pour qu’Elle sauve, par Sa protection, les pécheurs les plus coupables, les plus désespérés, dès qu’ils se recommandent à Elle.» (Saint Alphonse de Liguori)

Mère de tous les humains

Un autre motif – sinon plus convaincant pour l’esprit, du moins plus sensible au cœur – de notre confiance mariale: la Maternité humaine de la Vierge. Marie, notre Mère, la vraie Mère de nos âmes, et quelle Mère! Voilà qui autorise tous les espoirs et justifie toutes les audaces.

De tous les sentiments innés dans l’âme de l’enfant, le premier – avant la vénération, avant même l’amour – le plus profond, le plus spontané, est la confiance en sa mère. D’instinct il sait, il sent de quoi est fait un cœur maternel: cœur débordant de tendresse, de prévenance, de patience, de sollicitude, de dévouement; cœur que rien ne lasse, que rien ne rebute, prêt toujours à se sacrifier et à pardonner. Vers ce visage souriant de femme, penchée sur son berceau, il tend ses deux petits bras, afin d’être embrassé et nourri. «Maman! Maman!», premier cri de l’enfant apeuré, tombé ou blessé. Avant même d’avoir entendu cet appel, elle est là, car une mère devine tout, prévoit tout, pourvoit à tout. Son cœur a des antennes d’une exquise sensibilité. A-t-il faim? l’enfant s’adresse, non à son père, mais à sa mère, car il sait que le morceau de pain sera plus gros et agrémenté de quelque douceur. Les papas, ça vous rationne parfois; les mamans, jamais.

Cet élan instinctif de l’enfant vers sa mère, cet appel incessant à son intervention, cette assurance de toujours trouver dans ses bras et sur son cœur une caresse ou un refuge, se constate dans l’âme du vrai chrétien, et plus encore du religieux à l’égard de Marie. À une condition, toutefois. En présence de cette Mère, pas plus qu’en face de Dieu, il ne s’agit de «faire le malin», «de jouer au grand garçon», qui ne se fie qu’à lui seul et s’imagine n’avoir besoin de personne. Rien de plus opposé à l’espérance que l’esprit de suffisance et d’orgueil. Pour acquérir une confiance d’enfant, il faut tout d’abord se faire une âme d’enfant, de petit enfant, simple, candide, impuissant et qui ne s’en fait pas accroire. Si vous ne devenez semblables à ces petits… (S. Matth. 18, 3) Si quelqu’un est petit, qu’il vienne à Moi. (Proverbes 9, 4) «Plus on est petit, disait le Père Vayssière, o.p., plus on Lui permet d’être Mère. L’enfant est d’autant plus à sa mère qu’il est plus faible et plus petit.»

Fondée sur notre croyance à la Maternité humaine de Notre-Dame, notre confiance se trouve aussi conditionnée et renforcée par le sentiment de notre impuissance radicale et de notre immense misère sur le plan surnaturel. Conscients de ce que nous sommes – malheureux enfants d’Ève, exilés dans cette vallée de larmes – et sachant ce qu’est la Vierge, la Mère incomparable, dont l’amour pour chacun de nous dépasse celui de toutes les mères pour leur petit, Celle qui, partout et toujours, nuit et jour, nous enveloppe de Sa sollicitude, de Sa bienveillance, de Sa protection; se pourrait-il que nous n’éprouvions point à l’égard d’une telle Mère une confiance immensément filiale?

Confiance qui n’est point le privilège exclusif des justes et des Saints; car, on la trouve – parfois plus humble et plus enracinée – dans le cœur de vieux pécheurs. Ne sont-ils pas, eux aussi, quoique indignes, les enfants de la Vierge? N’est-ce point spécialement pour eux qu’Elle a pleuré, souffert, S’est immolée au sommet du Calvaire? Sa gloire de Mère de Dieu, et Son titre de Corédemptrice, n’est-ce point à eux qu’Elle les doit? Ne serait-ce point à leur intention, et pour les garder du désespoir, qu’Elle a voulu s’appeler «Mère de miséricorde»? Mère, au Cœur infiniment pitoyable, vers lequel le plus misérable a le droit de lever les yeux et d’attendre le salut. Cœur maternel, qui est une cité de refuge pour tous les criminels, et un hôpital ouvert à tous les déchets de l’humanité.

«Nous, Vos petits serviteurs, nous Vous félicitons de Vos autres vertus, mais nous nous félicitons nous-mêmes de Votre miséricorde. Nous louons Votre virginité, nous admirons Votre humilité, mais, pour les malheureux que nous sommes, Votre miséricorde a plus douce saveur, plus précieuse valeur, elle revient plus souvent à notre mémoire, plus fréquemment dans nos invocations. C’est elle qui obtint la régénération du monde, le salut de tous.» (Saint Bernard)

Du haut du Ciel, Elle Se penche avec une pitié infinie, sur tous ces charniers d’âmes, en pleine putréfaction, pour faire éclore sur cette pourriture morale une vie nouvelle et divine. Les mères de la terre ne peuvent que pleurer sur le cadavre de leur enfant; Elle, plus heureuse, les ressuscite. Et c’est là le triomphe de Sa miséricorde, de faire de jeunes saints avec de vieux pécheurs.

Vierge fidèle

À la puissance de la Reine et à la miséricorde de la Mère, s’ajoute, comme ultime fondement de notre confiance mariale, la fidélité de la Vierge. Fidélité à Ses devoirs de Mère et à Ses engagements de Servante.

La Maternité, qui est une gloire, implique aussi de graves responsabilités. Toute femme est tenue en conscience de nourrir, vêtir, protéger, éduquer physiquement, intellectuellement et moralement son enfant. Faire fi de ses obligations ne peut être que le fait d’une mère dénaturée. Les animaux eux-mêmes prennent soin de leur progéniture. En acceptant librement Sa double Maternité, Notre-Dame prenait par là-même l’humanité en charge. Après nous avoir engendrés à la vie surnaturelle, il Lui restait de l’entretenir, de la sauvegarder, de la mener à sa plénitude, c’est-à-dire, de nous conduire à la vie éternelle.

Consciente de Sa Maternité, se pourrait-il que Marie en oubliât les fonctions et en récusât les obligations? Serait-Elle encore la Mère admirable que nous invoquons si, oublieuse de Ses enfants, Elle les abandonnait? En vertu de notre filiation, nous avons créance sur Elle et, s’il en était besoin, nous aurions le droit de Lui rappeler Son devoir de Se montrer notre Mère, Monstra te esse Matrem. «Impossible qu’Elle manque jamais de fidélité envers Ses enfants, qui, de leur côté, auront été fidèles à La servir.» (Saint Alphonse)

Cette confiance, fondée sur la puissance, la miséricorde, la fidélité de la Vierge, Reine, Mère et Servante, sera pour le chrétien le principe, l’aliment et la sauvegarde de sa prière mariale.

Nous savons le rôle irremplaçable de Marie dans l’ordre surnaturel. Tout passe par Ses mains, et sans Elle rien ne peut aboutir. Son intervention toutefois est conditionnée en grande partie par la dévotion qu’on Lui porte, et spécialement par la prière qu’on Lui adresse.

Bien des grâces premières nous sont sans doute accordées sans aucun mérite ou sollicitation de notre part. Prévenances d’une Mère, qui accourt avant d’être appelée, et donne avant d’être implorée. Elle prévient ceux qui La désirent et Se montre à eux la première. (Livre de la Sagesse 6, 14) Lui appliquant ces paroles de la Sagesse, saint Anselme nous montre Marie accourant au-devant de ceux qui aspirent à Sa protection. Par-là, nous devons entendre qu’Elle nous obtient de Dieu bien des grâces, avant même que nous L’en ayons priée.

Il n’en reste pas moins vrai que la plupart des grâces efficaces ne sont guère accordées qu’à la prière. Non moins certain, que leur mesure se règle sur l’afflux et la valeur de nos supplications. Mais aussi, quelle réponse à nos prières! Elle est Celle qu’il faut appeler, en cas d’urgence. Sa bonté ignore les délais et Sa puissance n’est point à retardement. Que de fois Elle Se montre plus empressée à nous secourir, que nous à L’invoquer! «Qui donc a invoqué notre douce Souveraine et n’a pas été exaucé?» (Innocent III, sermon pour la fête de l’Assomption) Et le pieux Louis de Blois: «On verra le ciel et la terre s’écrouler, avant que Marie laisse sans secours celui qui La prie d’une vraie et confiante prière.»

D’après le Père Louis Colin, C.ss.R., Notre-Dame, première religieuse de Dieu, Éditions Saint-Paul, Paris, 1956, p. 237-248.

Signe de la Croix

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire

Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.