Fête de la Sainte Face de Jésus
Le jour précédant l’ouverture du Carême est consacré à vénérer la Sainte Face de notre Sauveur, en réparation des blasphèmes, des impiétés, des sacrilèges dont Il est abreuvé plus que jamais.
La réparation Chrétienne a pour objet le rétablissement de la gloire de Dieu et de Son règne dans les âmes; elle est une satisfaction et une compensation offerte à Dieu pour Sa gloire ravie, ternie ou amoindrie par le péché.
Réparer c’est expier les outrages faits à Dieu, c’est satisfaire pour ces outrages; c’est aimer et servir Dieu pour ceux qui ne L’aiment pas et ne Le servent pas.
La réparation arrête les foudres du ciel, éloigne les fléaux et les calamités, apaise la colère de Dieu et L’incline à faire miséricorde aux pécheurs. La réparation console le Cœur de Jésus, qui Se brise de douleur à la vue des châtiments que la Justice divine prépare à la terre, à la vue surtout de ces milliers d’âmes qui tombent chaque jour en enfer comme des tourbillons de poussière dans une tempête. Par la réparation, nous aidons notre divine Mère à soutenir le bras de Son Fils, rendu chaque jour plus pesant par la multitude des iniquités et des prévarications des hommes.
Peut-on concevoir une œuvre plus excellente que la réparation? Le Sacré Cœur de Jésus n’a pas eu sur la terre d’autre occupation que de réparer. Et maintenant, a-t-Il au Ciel, au milieu de Sa gloire immortelle, une autre occupation que celle qu’Il a dans la mystérieuse Hostie, celle de la réparation? Non, il ne peut rien exister de plus beau que la réparation. Il n’est rien de plus utile aux âmes, rien de plus agréable aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie.
Un jour Notre-Seigneur dit à sainte Marguerite-Marie: «Ma justice est irritée et prête à punir, par des châtiments manifestes, les pécheurs, s’ils ne font pénitence. Tu dois, Ma fille, élever ton cœur et tes mains vers le ciel par tes prières et tes bonnes œuvres, Me présentant continuellement à Mon Père comme une victime d’amour immolée et offerte pour les péchés de tout le monde, et mettant Mon divin Cœur comme un rempart et un fort assuré entre Sa justice et les pécheurs afin d’obtenir miséricorde.»
Cette réparation que Jésus a si souvent demandée à sainte Marguerite-Marie, Il la demande encore, car de nos jours elle est plus nécessaire que jamais. Les crimes des enfants des hommes vont se multipliant sans mesure; le cri des iniquités de la terre est monté jusqu’au ciel. Toute chair a corrompu ses voies et s’est écartée du sentier de la justice; tous les âges, tous les sexes, toutes les conditions se lèvent contre le Seigneur et se précipitent dans le chemin de la perdition. Le péché déborde de toutes parts. Il a envahi le monde entier et comme un déluge nouveau, il bouleverse tout.
Le mal est grand, il crie vengeance. Mais le Cœur si tendre de Jésus ne laisse tomber qu’à regret et par force les châtiments, Il Se tourne vers les âmes de bonne volonté, et les conjure de donner à Sa justice une compensation. Il désire que ceux qui vivent en Sa grâce et jouissent de Son amour Lui fassent une sainte violence en faveur des malheureux aveuglés qui s’égarent. Oh! entrons généreusement dans les vues si miséricordieuses du divin Cœur!
Aimons, aimons beaucoup notre Jésus qui nous aime tant et l’amour nous dira ce qu’il faut faire pour Le consoler et Le dédommager des ingratitudes des hommes et des nôtres en particulier. Par quels moyens pouvons-nous réparer les blessures de Ses enfants ingrats? Voici quelques suggestions:
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Faire le signe de la Croix avec un grand respect pour réparer les affronts que Jésus a reçus pendant Sa Passion et tous les outrages faits aujourd’hui contre Sa sainte Croix.
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Dire le chapelet en s’unissant aux sublimes réparations que notre Immaculée Mère offre sans cesse pour nous, et avec l’intention de réparer les outrages que les impies et les hérétiques Lui font à Elle-même, surtout en niant Son Immaculée Conception, Sa virginité perpétuelle et Sa Maternité divine.
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Faire le chemin de la Croix en réparation des outrages que Notre-Seigneur a reçus dans Sa Passion et dans le très Saint Sacrement de l’Eucharistie.
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Faire souvent dans la journée des oraisons jaculatoires et surtout des actes d’amour.
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S’imposer de petits sacrifices, sacrifier quelque plaisir.
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Baiser la terre en offrant à Dieu les souffrances et les humiliations de Son cher Fils et demander le salut des pécheurs.
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Prier les bras en croix en union à la prière douloureuse de Jésus au jardin de l’Agonie.
