Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, écrivez-nous:
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Coeur-de-Jesus

J’ai aimé, vous aimerez….

Voilà le commandement qu’un Dieu daigne imposer à Sa créature…. Voilà tout le secret de la religion, de la dévotion au Cœur de Jésus…. Dieu aimant, Dieu commandant l’amour…. Et l’homme qui répond: Je Vous aimerai, Seigneur mon Dieu, Vous, ma force, mon firmament, mon refuge et mon libérateur.

Et que ferais-je sur cette terre, si je ne Vous aimais? Quelle condition plus misérable que la mienne? Les douleurs m’assaillent dès ma naissance, les torrents de l’iniquité m’envahissent, les tourments de l’enfer m’environnent, vers qui fuirais-je au milieu de tous ces maux, si ce n’est vers Vous, mon Dieu? Vous avez vu ma détresse; mû de pitié, Votre amour est descendu des splendeurs des cieux, Votre Verbe est accouru aux cris de ma misère, Il S’est fait chair et Il a habité parmi nous et par Sa croix, par Sa mort, Il m’a retiré de l’abîme des grandes eaux dans lesquelles j’étais englouti. Remonté sur Son trône, Il a emporté mon amour avec mon cœur dans le ciel, et voilà que pour adoucir les rigueurs de mon exil, Lui-même Il redescend chaque jour sur nos autels, Il me présente Son Corps, Son âme, Sa divinité; Il me donne Son Cœur. Cet amour si prodigue, si étonnant dans Ses inventions, Se plaint de n’être pas aimé, et dans ce temps auquel la charité est refroidie, parce que l’iniquité abonde, Lui-même Il m’apprend ce que je dois faire pour consoler Son Cœur et pour obtenir parmi Ses très chers amis une place que nul ne pourra me ravir.

Venez donc, accourez au Cœur de Jésus, au moins pendant ce mois, vous tous qui avez entendu Sa voix. Confiance, Il nous appelle tous, et quand nous L’aurons écouté, étudié, aimé pendant un mois, quel sera celui qui pourra vouloir se détacher de Lui?

L’Acte de consécration au Sacré-Cœur de Jésus

Nous nous consacrons chaque jour au Cœur de Jésus, à Son amour pendant ce mois. Si cet acte n’est pas pour nous une simple formule, si nous parvenons à le rendre effectif, nous avons atteint notre but, savoir: de nous donner, de nous abandonner sans réserve à l’amour de Celui qui S’est donné, abandonné à nous sans partage, d’un cœur brûlant d’amour. Celui qui sait la vérité vient à la lumière, a dit Jésus-Christ Notre-Seigneur. Et celui qui fait effort pour se dévouer à Dieu d’un cœur généreux, sera bientôt assez éclairé, assez enflammé pour trouver le courage de tous les sacrifices. Méditons donc cet acte de consécration pour le faire passer de notre cœur dans notre conduite.

Ô Jésus, je Vous consacre mon cœur; placez-le dans le Vôtre. C’est dans Votre Cœur que je veux habiter, et par Votre Cœur que je veux aimer.

Ô Jésus, je Vous consacre mon cœur. Mon cœur, c’est tout ce que je possède en propre, le seul bien dont je puisse disposer et dont Vous soyez jaloux. Le donnerai-je à ces vaines créatures qui ne lui sont rien, dont l’amour est si tiède, si insuffisant, si changeant! Non, je le donne à Celui qui l’a fait pour Lui, et qui seul peut répondre à tous ses élans. Ô Jésus, je Vous le consacre, il sera désormais comme ces lieux sacrés dont la destination ne peut être changée, comme ces temples saints, ces maisons de prière dédiées à Votre gloire. Rendez-lui cette pureté, cette innocence qu’il emporta du saint baptême…. Rallumez-y le triple flambeau de la foi, de l’espérance, de la charité, et que sa divine lumière aille toujours croissant dans mon cœur.

Placez mon cœur dans le Vôtre. Partout ailleurs je suis à l’étroit, misérable, malheureux, tourmenté, inquiet. C’est dans Votre Cœur que je veux habiter. C’est ici le lieu de mon repos dans le temps et dans l’éternité. C’est par Votre Cœur que je veux aimer tout ce qu’Il aime, tout ce qu’Il m’ordonne d’aimer: Vous, mon Seigneur, dans l’union du Père et du Saint-Esprit; toutes Vos créatures aimées, au ciel, dans le purgatoire, sur la terre, afin que nous soyons consommés dans l’unité, afin que nous soyons un, de l’admirable manière dont la très sainte Trinité nous donne le modèle.

C’est dans Votre Cœur que je veux vivre inconnu du monde et connu de Vous seul; c’est dans ce Cœur que je puiserai les ardeurs de l’amour qui doit consumer le mien; c’est en lui que je trouverai la force, la lumière, le courage et la véritable consolation. Quand je serai languissant, il m’animera; triste, il me réjouira; inquiet et troublé, il me rassurera.

C’est dans Votre Cœur que je veux vivre inconnu du monde et connu de vous seul. Vivre dans Votre Cœur, dans le principe de la vie! toujours fait et refait par Vous; chacun des battements de Votre Cœur, imprimant au mien le principe de sa vie naturelle et surnaturelle! Quelle vie!… Inconnu du monde… Le monde ne Vous a pas connu, ô mon cher Rédempteur, il n’a pas connu Votre Père, son Créateur; le monde est Votre ennemi, Vous n’avez pas prié pour le monde…. Je n’attends donc rien de lui. Que je sois en oubli dans le monde, qu’il ne soupçonne même pas mon existence, que m’importe! Mais, ô mon Seigneur, je veux être connu de Vous comme Vous l’êtes de Votre Père, selon Votre promesse; d’une connaissance amoureuse qui m’attire à Vous connaître Vous-même toujours de plus en plus, et à Vous rendre l’amour reconnaissant que je Vous dois. Connu de Vous seul, que toute la terre m’exalte, si vous dites de moi: «Je ne vous connais pas», il vaudrait mieux pour moi n’être pas né. Que toute la terre m’ignore, si Vous me dites au fond du Cœur: Je t’ai connu de toute éternité, Je t’ai aimé d’un amour éternel, je ne demande plus rien aux créatures.

C’est dans Votre Cœur que je puiserai les ardeurs de l’amour qui doit consumer le mien. L’amour, c’est la vie du cœur; ô mon Seigneur, Vous-même donnez à mon cœur son aliment. Votre Cœur seul, un Cœur divin peut répondre aux besoins du mien; voilà que Vous me l’offrez pour répondre à toute heure à l’immensité des désirs que Vous-même formez en moi, et pour Vous rendre l’amour tout divin que Vous attendez de Vos créatures.

C’est en lui que je trouverai la force, la lumière, le courage et la véritable consolation. Mon cœur dans le Vôtre, le Vôtre dans le mien, et je pourrai dire aussi: Quand je suis faible, alors je suis puissant. Quand il fait nuit dans mon âme, alors toutes mes ténèbres s’éclairent dans Votre lumière; quand je n’ai plus de cœur, alors je retrouve toute énergie dans mon cœur nouveau; quand je suis désolé, alors surabonde en moi la consolation. Oui, je le sais, ce n’est pas Vous qui manquez à Vos amis dans le besoin.

Oh! donc, quand je serai languissant, quand je ne marcherai plus, que je ne courrai plus dans la voie de Vos commandements comme aux jours de ma première ferveur, Vous dilaterez mon cœur, Vous renouvellerez ma jeunesse comme celle de l’aigle, Vous m’exciterez, Vous me porterez comme l’aigle excite ses petits à s’élever dans les airs, comme il les porte et les présente au soleil. Quand la tristesse viendra se mêler à toutes mes joies, quand je n’en pourrai plus au penser des misères de cette vie, des épreuves de Votre sainte Église, de la faiblesse et de la division de ses enfants, de l’iniquité, de l’injustice et de la mauvaise foi de ses ennemis, alors je songerai à Vos douleurs, et ma consolation sera de m’attrister avec Vous.

Inquiet et troublé, Votre Cœur me rassurera. Perdre son repos, perdre sa paix pour les intérêts, pour les revers de ce monde, que cela nous arrive souvent! Et que nous sommes insensés! Le Seigneur ne l’a-t-Il pas dit? Cherchez premièrement le royaume de Dieu et Sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît…. Toutes choses tournent au bien de ceux qui aiment Dieu. S’inquiéter, se troubler pour les intérêts éternels…, perdre la confiance et l’amour, ou du moins s’en croire destitué, c’est une épreuve terrible par laquelle doivent passer la plupart des amis de Dieu. Quand je marcherai au milieu de ces ténèbres désolantes, à l’ombre de la mort éternelle dans laquelle je me croirai descendu par avance, ô Cœur de Jésus, Vous me rassurerez, je Vous le demande, j’attends cette miséricorde, j’y compte, et il me sera fait selon ma foi.

Ô Cœur de Jésus, que mon cœur soit l’autel de Votre amour; que ma langue publie Votre bonté; que mes yeux soient sans cesse fixés sur Votre plaie; que mon esprit médite Vos perfections adorables; que ma mémoire conserve à jamais le précieux souvenir de Vos miséricordes.

Que mon cœur soit l’autel de Votre amour.

Ô Cœur de Jésus, Vous avez permis que les hommes Vous élevassent des temples, des autels sur la terre, qu’ils Vous renfermassent dans l’or et dans l’argent en d’étroits tabernacles… le cœur, le cœur de l’homme, voilà l’autel, le tabernacle que Vous souhaitez. Purifiez donc le mien, qu’il soit Votre autel, non plus un autel insensible, inanimé, mais un autel vivant et enflammé, un trône d’amour. Venez, ô Cœur sacré, et d’un rayon de Votre amour, transformez cette boue vivante, mon cœur; que tout en moi s’anime et que mes os eux-mêmes disent Votre gloire.

Que ma langue, lyre de mon cœur, chante Votre amour, exalte Votre bonté et se fasse entendre jusqu’aux extrémités de la terre. Que mes yeux fermés aux vanités soient à jamais fixés sur la plaie d’amour qui m’ouvre Votre Cœur. Que mon esprit médite Vos perfections adorables. Je laisse aux sages et aux savants leurs hautes contemplations, je me cache dans les trous de la pierre, je me réfugie dans les plaies de Votre sainte humanité; j’ai dit: Mes pensées, mes affections comme mes œuvres, c’est au Roi que je les dédie; Sa vie, Ses souffrances, l’amour infini de Son Cœur, voilà le sujet intarissable de mes méditations. Je commence sur la terre l’étemel entretien de l’éternité.

Que tout en moi exprime mon amour pour Votre Cœur, ô Jésus, et que mon cœur soit prêt pour Vous à tous les sacrifices.

Que tout en moi exprime mon amour pour Vous, ô Cœur de Jésus. Tout en moi vient de Vous, tout en moi veut aller à Vous dans lequel rien ne se perd. Qu’y a-t-il pour moi dans le ciel? Que puis-je vouloir sur la terre? sinon Vous, et toujours Vous mieux connu, plus ardemment aimé, possédé plus pleinement. Et que mon cœur soit prêt pour Vous à tous les sacrifices. J’ai entendu votre leçon: La marque à laquelle on reconnaîtra que vous M’aimez, c’est si vous gardez Mes commandements. Pour les garder, il faut se faire violence; mais Votre grâce n’a-t- elle pas fait des confesseurs intrépides, des vierges fidèles, d’héroïques martyrs. J’irai à Votre Cœur, la fontaine des grâces, je verrai Celui que j’ai transpercé…. et tous les sacrifices me seront doux pour Lui prouver mon amour.

Ô Cœur de Marie, après le Cœur de Jésus, le plus aimable, le plus compatissant de tous les cœurs, présentez au Cœur de Votre Fils notre consécration, notre amour, nos résolutions. Il S’attendrira sur nos misères, Il nous en délivrera; et après avoir été notre protectrice sur la terre, ô Mère de Jésus! Vous serez notre Reine dans les cieux. Amen.

Ô Cœur de Marie, après le Cœur de Jésus, le plus miséricordieux de tous les cœurs, c’est Vous que j’aime aussi, en qui je me confie, à qui je remets ma fortune éternelle. Présentez au Cœur de Votre Fils notre consécration, notre amour, nos résolutions, mais auparavant, recevez-les, transformez-les dans Votre Cœur. Alors le Cœur de Jésus les trouvera dignes de Lui; Il S’attendrira sur nos misères, Il nous en délivrera, et Vous, ô Mère de Jésus, ma Mère, Vous aurez recueilli le fruit le plus doux à Votre Cœur: le salut, la perfection des âmes; et ceux que Vous aurez protégés dans les ténèbres, dans les combats de l’exil, Vous les aurez pour couronne dans la patrie, au milieu des splendeurs de l’éternité, ô Reine glorieuse et bénie!…. Amen.

Signe de la Croix

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire

Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.