Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

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Sacré-Coeur de Jésus

Le véritable service de Dieu

par Père Jean-Grégoire de la Trinité


 

Venez donc à Moi, vous tous qui travaillez et qui ployez sous le fardeau, et Je vous soulagerai! Portez Mon joug sur vous! Et apprenez de Moi que Je suis doux et humble de cœur! Et vous trouverez le repos de vos âmes! Car Mon joug est doux, et Mon fardeau léger!
Quoique Jésus-Christ ait expressément déclaré que Son joug est doux et Son fardeau léger, il est bien peu de chrétiens qui en soient intimement persuadés. Le plus grand nombre croient cette vérité à peu près comme ils croient les mystères, comme une chose qu’ils ne peuvent comprendre, et dont ils n’ont d’ailleurs aucune expérience… Il n’est point de joug plus doux, ni de fardeau plus léger, que celui de l’amour. «Dès qu’on aime, dit saint Augustin, il n’y a plus de peine, ou l’on aime la peine, s’il y en a.» Or, le joug de Jésus-Christ n’est autre chose en lui-même qu’un exercice d’amour. Il consiste en l’amour de Dieu et du prochain comme soi-même. (Père Jean-Nicolas Grou, s.j., L’École de Jésus-Christ)

Mes bien chers frères et sœurs,

La liturgie offre à notre méditation ces paroles du Psalmiste: Le Seigneur est ma lumière et mon salut; qui craindrais-je? Le Seigneur est le rempart de ma vie, de qui aurais-je peur? Les ennemis qui me persécutent ont eux-mêmes chancelé et sont tombés. Qu’une armée campe contre moi, mon cœur ne craindra pas. Les véritables serviteurs de Dieu ont cette assurance. Cette certitude grandit à mesure que nous servons le bon Dieu et que nous accomplissons toutes Ses volontés. Tandis qu’il n’y a pas de paix pour les impies, pour ceux qui ne servent pas Dieu.

Voyez l’assurance des Saints, la paix de l’âme dont ils jouissaient. Ils étaient certains que le bon Dieu les assisterait dans toutes leurs voies, comme le dit l’Écriture Sainte: Il a donné ordre à Ses Anges de te garder dans toutes tes voies. C’est à la condition d’être les serviteurs de Dieu; il ne faut pas l’oublier. Pour que le Seigneur soit notre lumière, le rempart qui nous protège de nos ennemis, il faut Lui être unis. Plus nous sommes unis à Dieu, plus la vie est facilitée par le secours de Dieu.

Pourquoi y a-t-il tant de souffrances et de malheurs actuellement sur la terre? Nous voyons tant de tristesse et de désespoir, des meurtres, des vols; les crimes se multiplient partout. Les gens disent: «On ne sait pas ce qu’on va devenir… C’est devenu épouvantable! Je me demande où l’on s’en va…» Eh! oui, l’humanité a abandonné le chemin de Dieu.

Prenez sur vous Mon joug, dit Notre-Seigneur, car Mon joug est doux et Mon fardeau léger. Le monde a rejeté le joug, la contrainte de Dieu. On ne veut plus des commandements, des lois de Dieu; on veut être libre. Aujourd’hui, on ne prêche que la liberté, mais c’est une liberté qui devient un esclavage. En rejetant le joug de Dieu, on devient les esclaves de Satan. La parole du Seigneur, Voie, Vérité et Vie, n’est pas mensongère: Mon joug est doux et Mon fardeau léger.

La joie véritable

Par Ses commandements, par Ses lois, le bon Dieu nous présente la voie la plus facile. Ceux qui servent Dieu ont la joie dans l’âme, la paix, le contentement. Ils commencent déjà sur la terre un ciel anticipé, même dans leurs souffrances, dans leurs peines et contrariétés. Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Voyant la main de Dieu en tout, ils sont contents de souffrir.

On rencontre parfois des personnes infirmes qui souffrent depuis leur jeunesse. Cependant une joie divine se lit dans leur regard, parce que ces personnes acceptent leur état et se soumettent à la sainte volonté de Dieu. Une joie intérieure compense la joie humaine qui leur manque. Bien que le bon Dieu leur ait réservé une vie de souffrance, vous découvrez néanmoins dans ces personnes une joie profonde. C’est une preuve que la joie de Dieu dépasse toutes les joies que les hommes voudraient se procurer en dehors de la volonté de Dieu, en rejetant Son joug.

Combien ne veulent pas de contrainte; ils considèrent les commandements de Dieu, Ses volontés divines, comme des entraves. C’est le démon qui met cette idée dans les esprits. Plus que jamais, on entend dire: «Il faut vous émanciper, il faut vous épanouir. Enlevez de votre existence toute contrainte, tout ce qui pourrait nuire à votre épanouissement…» On ne parle que d’épanouissement! C’est un mot satanique. L’épanouissement en dehors de la volonté de Dieu, pour vivre comme de purs païens, quelle erreur!

L’épanouissement du chrétien, c’est d’accepter le joug du Seigneur, c’est d’accepter de souffrir avec le Christ. C’est un épanouissement dans la profondeur de l’âme. On croit épanouir son âme en se libérant du joug du Seigneur, tandis que c’est prendre le chemin du malheur.

Voilà où a conduit cette philosophie moderne: le pauvre monde est dans la tristesse, souffrances de toutes espèces, guerre après guerre. Regardez tout ce qui se passe partout. Ce sont des conflits entre les individus et, dans les sociétés, des conflits continuels. Dans tous les pays, on ne parle que d’insurrections, de révoltes, d’émeutes, de révolutions, de grèves, d’attentats. Et les tortures qu’on inflige à tant de chrétiens! C’est bien comme la Sainte Vierge disait dans le Secret de La Salette: «…tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds; on ne verra qu’homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille…» La haine est un trait distinctif de l’enfer.

Dieu est Amour!

Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui! Quand nous avons l’amour dans le cœur, que nous aimons notre prochain comme nous-mêmes, nous sommes de Dieu. Mais si nous avons au cœur la haine, la rage, l’esprit de vengeance, l’amertume, l’aigreur, la jalousie… tous ces bas sentiments sont les spécimens caractéristiques de l’enfer. Satan n’est que haine. Ayant perdu le Bien suprême, il voudrait, dans sa rage, en priver les enfants de Dieu, ceux qui ont encore le bonheur de vivre en amitié avec Dieu. Il se spécialise dans le mensonge et il trompe ceux qui l’écoutent. Malheureusement, les meilleurs se font parfois attraper. Le démon présente sa marchandise sous toutes sortes de belles couleurs pour mieux tromper; il cache son venin dans le miel. Il n’est pas pour le présenter sous son vrai jour! C’est le propre du mensonge de se présenter déguisé.

Notre-Seigneur, Lui, n’a jamais trompé ceux qui veulent Le servir. Lisez la Vie des Saints. Comme leur vie, et même toutes leurs souffrances ont un sens! Tout au cours de leur existence, Dieu les accompagne de Sa bénédiction divine. D’un autre côté, regardez la vie de ceux qui veulent servir la terre ou le démon. Que de désenchantements, que de désillusions, que de déboires! Quel désespoir! Et souvent quelle triste fin!

L’existence de ceux qui veulent servir Dieu est un enchantement perpétuel, comme disait Mgr Ambroise Leblanc, o.f.m., (1884-1959): «Ma vie a été un enchantement perpétuel.» J’aime rappeler son exemple. Quand j’ai entendu ces paroles de la bouche de Mgr Leblanc, dites avec tant de conviction et de joie, j’ai reconnu qu’il était un véritable Saint. Je n’avais pas besoin d’en savoir plus long. Seulement un Saint peut parler de la sorte, surtout quand on sait qu’il a été interné dans les camps de concentration au Japon.

Dans ses prisons, saint Paul disait: Je surabonde de joie au milieu de mes tribulations. Il ne disait pas: «Je suis joyeux…» mais je surabonde de joie. Je déborde de joie au milieu de mes tribulations, pas au milieu du bon temps, quand la souffrance, la tension diminuent un peu. Certains voudraient que le bon Dieu leur donne des répits pour s’évader un peu. Non, disons comme saint Paul: je surabonde de joie au milieu de mes tribulations. C’est la preuve d’un grand amour. Mais pour y arriver, il nous faut la foi. Mon juste vit de foi, dit l’Apôtre.

Nous lisons dans une autre épître de saint Paul: Mes Frères, j’estime que les souffrances du temps présent n’ont aucune proportion avec la gloire qui doit un jour se manifester en nous, cette récompense extraordinaire que, dans Sa bonté infinie, le bon Dieu nous réserve. Il faut nous le rappeler souvent, mes frères et mes sœurs: nous sommes destinés à une récompense éternelle, qui ne finira jamais, une récompense au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. Ce que le bon Dieu nous demande actuellement est bien peu de chose en comparaison de ce qu’Il veut nous donner au Paradis.

Je crois, mais augmentez ma foi!

Nous avons parfois tendance à nous plaindre de nos petits maux, de nos petites souffrances, des petits sacrifices qui nous sont demandés. Nous manquons d’intelligence, nous manquons de foi. Et parce que notre foi n’est pas suffisante, parce qu’elle n’est pas assez ardente, nous ne sommes pas très généreux. Des gens m’ont tenu ce langage: «Moi, je ne ferai pas trop de mal, au cas où ce serait vrai qu’il y a un enfer. Je vais essayer de faire un peu de bien, au cas où il y aurait vraiment un Ciel…» Ceux qui raisonnent ainsi sont plus nombreux qu’on peut le penser, mais ils n’osent pas toujours l’exprimer.

Jésus demandait au père de l’enfant possédé du démon: Crois-tu que Je peux le guérir?Oui, je crois, Seigneur! mais aidez à l’insuffisance de ma foi… augmentez ma foi. Répétons souvent cette invocation. «Je crois, Jésus, que Vous êtes dans l’Eucharistie, mais augmentez ma foi. Rendez-la vivante, ardente, active.» Si vraiment nous avions foi dans l’Eucharistie, notre conduite serait bien différente, surtout dans le monde. L’indifférence des gens vis-à-vis de la Sainte Eucharistie est désolante. On ne se dérange pas beaucoup pour aller communier, et quand on y va, on communie comme si on mangeait une galette quelconque. Si les âmes venaient à Dieu, si elles recevaient la sainte communion avec plus de foi, il y aurait certainement des transformations miraculeuses qui s’opéreraient.

Dans notre vie, nous avons souvent très peu de courage, parce que notre foi n’est pas suffisante. Il faut demander à Dieu la foi, mais il faut aussi faire des actes. Toutes les fois que vous passez devant le Saint-Sacrement, mes frères et mes sœurs, faites la génuflexion comme la Sainte Vierge l’a demandée dans notre sainte Règle. Mais il ne faudrait pas faire une génuflexion routinière, une génuflexion «de bedeau», comme on dit. En agissant machinalement, on s’habitue aux choses saintes et on vient à en abuser.

La fidélité à la grâce

Nous recevons continuellement les inspirations du Saint-Esprit. Le bon Dieu nous demande de faire telle ou telle chose, Il nous inspire des actes de charité, des actes de patience, de douceur, d’humilité, des actes de mortification, mais trop souvent nous faisons la sourde oreille. C’est ainsi qu’on perd la grâce.

Saint Augustin dit: «Craignez, craignez, mes frères, de laisser passer la grâce qui peut-être ne reviendra plus…» La grâce, c’est un peu comme un oiseau. Si vous laissez partir un petit oiseau que vous avez réussi à attraper dans vos mains, vous pouvez être certain de ne jamais le reprendre. Il va se sauver bien loin, pour ne pas se faire attraper de nouveau. Vous prendrez peut-être un autre oiseau, mais pas le même.

Il en est de même de la grâce: celle qui vous est donnée aujourd’hui ne se présentera plus. Peut-être qu’une autre grâce viendra, mais ce n’est pas certain. Le fait de correspondre à une grâce en attire une autre dont vous aurez besoin plus tard. D’où vient que certaines âmes ont tant de difficulté à passer au travers de leurs épreuves et se découragent? D’où vient que ces âmes n’ont pas la grâce actuelle? C’est qu’elles ont été infidèles quelque part dans le passé, et la grâce dont elles auraient besoin actuellement leur manque. Cette grâce devait être là, elle leur avait été donnée, mais elles en ont abusé, elles ont été infidèles.

C’est l’explication des personnes qui malheureusement, après des années au service de Dieu, perdent la lumière, perdent la grâce et abandonnent leur vocation. Il ne faut pas penser que tous ceux qui font scandale ont toujours été de mauvais religieux ou de mauvais prêtres. Ils sont montés à l’autel l’âme blanche, voulant sincèrement servir le bon Dieu. Mais voilà qu’après 25 ans, 30 ans de sacerdoce, ils «défroquent», comme on dit. Ils partent mener une vie mondaine, et parfois scandaleuse. C’est assez étrange, mais on dirait que ceux qui ont perdu la grâce tombent plus bas que les autres. Ils ne font plus même de religion. Ils tombent dans des ténèbres plus profondes, parce qu’ils ont reçu plus de grâces de Dieu et ils en ont abusé.

Dieu donne Sa grâce à chacun, mais Il la donne surtout aux humbles. Dieu résiste aux superbes, et donne la grâce aux humbles, dit saint Pierre. Demandons la grâce au bon Dieu avec humilité. Sans Moi – sans Ma grâce – vous ne pouvez rien. C’est bien ce que nous enseigne l’Évangile du jour. Notre-Seigneur dit à Pierre: Pousse au large et jette tes filets pour pêcher. Simon-Pierre Lui répond: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien
pren
dre, mais sur Votre parole, je jetterai le filet…

Les Apôtres ont pêché toute la nuit, dans les ténèbres, sans rien prendre. C’est l’image de toutes nos initiatives, même bonnes parfois, entreprises sans la lumière de Dieu. Que d’entreprises humaines inspirées par beaucoup d’amour-propre! Nous nous croyons poussés par le Saint-Esprit, mais ce n’est pas toujours ce que le bon Dieu attend de nous. En dehors de Sa volonté, ces projets sont voués à l’échec.

Le lendemain, sur la parole du Maître, les Apôtres prirent une si grande quantité de poissons que leur filet se rompait. Et ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. C’est l’image des activités conformes à la volonté de Dieu. Quand nous obéissons à Dieu, Il nous accorde Sa bénédiction divine. Ne l’oubliez pas.

Nous devons obéir aux commandements de Dieu, au saint Évangile, à nos Règles, à tout ce qui nous est demandé par nos supérieurs. Vous me direz peut-être: «Ma foi n’est pas assez grande…» Faisons des actes de foi: «Je crois, mon Dieu, que c’est Votre sainte volonté que je fasse telle chose qui m’est demandée. Je veux le croire, mon Dieu. Je Vous en supplie, donnez-moi la grâce de la foi. Je crois, mais augmentez ma foi.» Priez sans cesse, ordonne Notre-Seigneur.

Saint Alphonse de Liguori dit: «Celui qui prie se sauve; celui qui ne prie pas se damne.» Il est catégorique! Nous avons besoin de la grâce de Dieu, et la grâce vient par la prière et l’humilité. C’est déjà un acte d’humilité que de prier. L’âme humble sait qu’elle a besoin du secours divin, tandis que l’orgueilleux croit pouvoir s’arranger tout seul.

Soyons ces âmes de prière pour devenir ce que le bon Dieu attend de nous et pouvoir goûter la joie promise à Ses véritables serviteurs. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Sermon du 4e dimanche après la Pentecôte, 30 juin 1968.

 

Ô mon Sauveur! C’est ma faute, si jusqu’ici je n’ai pas fait cette expérience. Un Maître tel que Vous mérite-t-Il d’être servi par crainte? Doit-Il même être servi par intérêt? Après ce que Vous méritez, et ce que Vous avez fait pour moi, puis-je ne pas me livrer tout entier à Votre service par amour et par reconnaissance? Dois-je être étonné qu’un joug que je n’aime point me paraisse dur, et qu’un fardeau que je ne porte qu’avec répugnance m’accable de son poids?Changez mes dispositions, ô mon Dieu! Substituez l’amour à la crainte; purifiez, perfectionnez mon espérance par le feu de la charité; élargissez ce cœur, que l’amour-propre a toujours tenu resserré. Alors, plus je serai chargé, plus vite je courrai dans la voie de Vos commandements; plus je me féliciterai du bonheur d’être soumis à Votre joug. Tout est possible, tout est aisé, tout est doux à l’amour. Je le sais; je l’ai éprouvé à l’égard des créatures; accordez-moi de l’éprouver à Votre égard. Ainsi soit-il!

(Père Jean-Nicolas Grou, s.j., L’École de Jésus-Christ)

 

Il est doux de n’avoir point à gémir sous l’esclavage du péché, ni à essuyer les cruels remords qui le suivent; d’être à l’abri des terreurs de l’autre vie, qui alarment si vivement une conscience coupable; de jouir de la paix et de la sécurité de l’innocence; de se rendre le consolant témoignage qu’on ne s’efforce pas en vain de plaire à Dieu, et de nourrir l’espérance de Le posséder éternellement, ce qui est le fruit d’une vie pure et sainte. Tous ces biens ne sont-ils pas le partage de ceux qui portent le joug du Seigneur, et qui se font une loi de ne s’écarter en rien de Ses commandements?…Pourquoi donc tant de chrétiens se plaignent-ils de la dureté de ce joug et de la pesanteur de ce fardeau? C’est qu’ils ne sont chrétiens que de nom et de profession extérieure, qu’ils n’ont pas le véritable esprit du christianisme, et qu’ils ne le connaissent même pas; c’est qu’ils n’entreprennent pas sérieusement la pratique de la morale évangélique, et qu’ils ne se donnent pas tout à fait à la grâce…Pour goûter la douceur du joug du Seigneur, il faut le prendre tout entier, et s’en charger de bonne grâce, sans vouloir rien accorder à la nature. Plus vous diminuez de ce fardeau, plus ce que vous en gardez vous pèse; et, au contraire, vous marchez avec d’autant plus d’aisance, que vous êtes résolu de n’en rien ôter… C’est l’amour seul qui peut inspirer une telle résolution.…

Père Jean-Nicolas Grou, s.j., L’École de Jésus-Christ

«Les Chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr. Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les familles; on souffrira des peines physiques et morales; Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes, et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans. La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements; on doit s’attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère de Dieu.»

Notre-Dame de La Salette

Malheureusement, loin de revenir à Dieu, les hommes se sont révoltés contre Dio benedetto: ils ont transgressé Sa Loi sainte, ils ont blasphémé Son saint Nom et se sont livrés à toutes sortes de vices. Serait-il étonnant qu’Il leur donnât des maîtres durs, impitoyables et des lois barbares dont le joug sera insupportable? On ne peut rien dire, mais on peut prévoir, parce que Dieu a toujours puni les prévaricateurs de Sa Loi.

Bse Mélanie Calvat

Que Vous rendrai-je pour tant de biens? Ah! si je pouvais Vous servir tous les jours de ma vie! si je pouvais même un seul jour Vous servir dignement! Il est bien vrai que Vous êtes digne d’être servi universellement, digne de tout honneur et d’une louange éternelle. Vous êtes vraiment mon Seigneur, et je suis Votre pauvre serviteur, qui doit Vous servir de toutes mes forces et ne me lasser jamais de Vous louer. Je le veux ainsi, je le désire ainsi; daignez suppléer Vous-même à tout ce qui me manque.

C’est un grand honneur, une grande gloire de Vous servir, et de mépriser tout à cause de Vous. Car ils recevront des grâces abondantes, ceux qui se courbent sous Votre joug très saint. Ils seront abreuvés de la délectable consolation de l’Esprit-Saint, ceux qui pour Votre amour auront rejeté tous les plaisirs des sens. Ils jouiront d’une grande liberté d’esprit, ceux qui pour la gloire de Votre Nom seront entrés dans la voie étroite et auront renoncé à toutes les sollicitudes du monde.

Ô aimable et douce servitude de Dieu, dans laquelle l’homme retrouve la vraie liberté et la sainteté! Ô saint assujettissement de la vie religieuse qui rend l’homme agréable à Dieu, égal aux Anges, terrible aux démons, respectable à tous les fidèles! Ô esclavage digne à jamais d’être désiré, embrassé, puisqu’il nous mérite le souverain bien et nous assure une joie éternelle.

L’Imitation de Jésus-Christ, L. III, ch. X, Nos 4-6

Signe de la Croix

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire

Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.