Le Secret infaillible du
bonheur
par Père Mathurin de la Mère de Dieu
Dieu est AMOUR.
Le propre de
l’amour est de
vouloir se mani-
fester; il a besoin
d’aimer et d’être
aimé. Dieu, étant
amour par
essence, a créé
des êtres capables
de combler ce
besoin: les Anges
et les hommes. Le
reste de la créa-
tion sert à mani-
fester Son amour.
Dieu a créé
nos premiers parents, Adam et Ève, avec un amour
infini, et leur a donné le paradis terrestre, un para-
dis de délices. Selon la sainte Écriture, Il venait
régulièrement S’entretenir avec eux. Nous ne pou-
vons pas nous imaginer le lien d’amour, la sainte
familiarité qui existait entre Dieu et nos premiers
parents. Il les aimait et en attendait un juste retour
d’amour. Afin qu’ils puissent Lui prouver cet
amour, Dieu leur a donné un commandement, un
seul, tout simple: «De tout ce que vous voyez dans
la création, vous êtes maîtres et seigneurs, vous pou-
vez tout gérer. Quant à cet arbre, vous n’y toucherez
pas.»
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À cet unique commandement, Adam et Ève
ont tristement manqué. Quand nous y pensons,
c’est un péché énorme.
Nos premiers parents ont manqué à l’amour de
Dieu à cause d’un autre amour. Quel était donc cet
autre amour? Le démon avait fait miroiter à leurs
yeux: «Vous serez comme Dieu.» Leur amour
propre, cette perspective de devenir des êtres supé-
rieurs, même égaux à Dieu, a causé leur chute.
L’orgueil, la vanité les a conduits à la désobéissance
au commandement de Dieu.
À peine Adam et Ève ont-ils désobéi à leur Créa-
teur qu’ils entrent dans un état de souffrance. Dieu
ne S’est pas encore manifesté, ils sont seuls devant
leur péché. Créés pour aimer Dieu et en être aimés,
ils ont brisé ce lien d’amour par leur propre choix.
Ce n’est pas Dieu qui a rompu le lien, c’est l’homme
qui, en manquant au commandement divin, s’est
séparé de l’amour. Nos premiers parents n’avaient
pas été créés pour aimer le fruit de cet arbre. En
désobéissant, ils allaient contre leur nature, contre
leur fin dernière. Par leur choix, par leur vanité
orgueilleuse, ils ont rompu leur lien d’intimité avec
Dieu. Jusqu’à ce moment, Adam et Ève avaient
aimé Dieu, sans qu’il y ait de souffrance dans
l’amour. Leur désobéissance marque le début du
drame humain, le début de nos souffrances.
Une telle offense de Sa créature aurait dû inciter
Dieu à nous rejeter complètement. Mais non! Par
un mystère incompréhensible, l’amour de Dieu
envers l’homme demeure et, de plus, Il lui conserve
l’accès à Son amour. Quel est donc cet amour de
Dieu pour nous!… À partir de ce moment, l’homme
peut continuer à aimer Dieu, mais il lui faudra
désormais passer par la souffrance. Le mystère de
la souffrance est intimement lié au mystère de
l’amour de Dieu vis-à-vis le genre humain.
L’homme ne pourra plus aimer sans souffrir, mais il
pourra souffrir en aimant. Il pourrait également
souffrir en révolté, en rejetant l’amour divin qui se
manifeste à lui…
Malgré notre condition de pécheurs, nous
demeurons des êtres façonnés par amour, dont le
but principal est d’aimer Dieu. Qu’est-ce qui peut
remplacer l’amour de Dieu? Rien! De là la
souffrance, le tourment de l’âme humaine. Vous
connaissez cette phrase célèbre de saint Augustin:
«Mon âme était triste, inquiète, agitée, tourmentée
jusqu’à ce qu’elle Vous trouve, ô mon Dieu. Quand
je Vous ai trouvé, mon âme a trouvé le repos.»
3
Jésus-Christ, prodige d’Amour
À cet homme captif de son péché, livré à un état
de douleur, de déchéance, Dieu veut conserver Son
amour. L’homme rejette Dieu, il s’établit lui-même
dans un état de souffrance. Pourtant, Dieu ne le
rejette pas! Pour deux mille ans, les patriarches, les
prophètes, les saints de l’Ancien Testament se sont
appliqués, avec plus ou moins de succès, à aimer
Dieu. Comment l’homme peut-il vraiment aimer
Dieu? L’Évangile fournit la réponse: Dieu a telle-
ment aimé le monde, Il a tellement aimé l’homme,
qu’Il lui a donné Son Fils unique,
4
pour lui manifes-
ter Son Amour Infini. Pour sauver l’humanité,
Jésus ne voit pas d’autre moyen que d’emprunter un
chemin de douleur. C’est l’homme qui, par son
péché, avait choisi cette voie de souffrance, et le
Verbe de Dieu, pour mieux le rejoindre, prend ce
même chemin.
Nous, les chrétiens, nous devrions continuelle-
ment contempler cet amour de Dieu envers le
pécheur que nous sommes. Après Son incarnation,
nous voyons Jésus dans la crèche, petit bébé, dans
une pauvre grotte servant d’abri aux animaux. Pen-
dant trente ans de vie cachée, suivis de trois années
de vie publique, Jésus nous donne d’innombrables
témoignages de Son amour par Ses miracles, Ses
enseignements, Ses prodiges et Ses paroles. Son
amour atteint son apogée durant la Semaine sainte,
surtout le soir du Jeudi saint, et le lendemain, au
Calvaire.
Voulant à tout prix être aimé de l’homme, Dieu
vient lui enseigner comment aimer, comment par-
venir à cet Amour de Dieu. Le soir avant de mourir,
Jésus nous dit: Celui qui M’aime observe Mes com-
mandements.
5
Les Apôtres qui écoutaient ont
certainement compris: «Vous, les hommes, vous
vous êtes séparés de Mon amour dès l’origine par
votre désobéissance à Mes commandements. Voilà
pourquoi Je suis venu vous donner de nouveaux
commandements. Celui qui M’aime, observe Mes
commandements. Soyez attentifs, Mes chers
humains que J’aime tant, soyez attentifs! Regardez
où le manquement à un seul commandement a
conduit vos premiers parents. Attention! Je vous
donne de nouveaux commandements. Pratiquez-
les. Sinon...»
C’est indéniable: Dieu aime l’homme d’un
Amour infini et il semble que Son amour ne se lasse
jamais. Et pourtant, oui. L’amour de Dieu se lasse
quand l’homme délibérément et de façon soutenue,
rejette la Volonté de Dieu.
La perfection de l’amour
En venant sur la
terre, Jésus vient restau-
rer l’humanité. Quelle
beauté dans Son inter-
vention! Il nous rend
plus que ce que nous
avions perdu; Son œuvre
se perfectionne.
Celui qui reçoit Mes
commandements et les
observe, voilà celui qui
M’aime. Or, celui qui
M’aime – donc celui qui
observe Mes commandements – sera aimé de Mon
Père et Moi également, Je l’aimerai et Je Me mani-
festerai à lui… Si quelqu’un M’aime, il gardera Mes
enseignements et Mon Père l’aimera et Nous vien-
drons à lui et Nous établirons en lui Notre
demeure.
6
Le péché nous a dégradés, mais Jésus nous
donne une solution pour arriver à un état supérieur.
Quand je dis «supérieur», je ne veux pas dire «avec
moins de défauts». Nous sommes beaucoup plus
défectueux, plus infirmes que nos premiers parents.
Et pourtant, Dieu nous invite à un degré supérieur à
celui auquel Il avait invité Adam et Ève. Nous
pouvons devenir la demeure de Dieu. Dieu
vient demeurer en moi, si j’observe Ses commande-
ments! Y a-t-il plus grand amour que cela? Dieu,
l’Amour Infini, Se manifeste à l’homme et veut bien
demeurer en lui! Ce sont les paroles de Jésus, Voie,
Vérité et Vie.
7
C’est très fort!
Nous devons obéir aux dix commandements de
Dieu, à tout Son Évangile. Or, la veille de Sa mort,
Jésus ajoute un nouveau commandement qui les
comporte tous. Voici que Je vous donne un com-
mandement nouveau: aimez-vous les uns les autres
comme Moi Je vous ai aimés.
8
Jésus résume tous
les commandements dans l’amour de Dieu et du
prochain. Quant aux autres commandements, Il
n’est pas venu les supprimer mais les parfaire.
9
Aimer Dieu par-dessus toute chose et son pro-
chain comme soi-même, c’était l’ancien commande-
ment. Jésus le perfectionne: Aimez-vous les uns les
autres comme Moi, Jésus, Je vous ai aimés.
Comment nous a-t-Il aimés? Né dans la pau-
vreté, Jésus a vécu caché, humble, soumis, docile; Il
est venu chez les Siens et Il les a aimés. Et les Siens
ne L’ont pas reçu.
10
Les Siens L’ont conduit sur le
Calvaire. Les Siens L’ont crucifié, conspué, ils ont
craché sur Lui, ils L’ont bafoué, flagellé, couronné
d’épines. Lui qui les avait tant aimés!... Père, par-
donnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font...
11
–
Aimez-vous les uns les autres comme Moi Je vous ai
aimés.
12
Apôtres d’amour
Après la mort de Jésus, les Apôtres sont allés
prêcher l’Évangile par toute la terre. Qu’est-ce qui
les a rendus si puissants pour gagner le monde à
Dieu? Ils vibraient d’amour. Ne l’oubliez pas: Dieu
a créé l’homme pour l’aimer et en être aimé.
L’amour est la moelle de l’homme, son essence
même. Les Apôtres étaient donc revenus à l’essence
première de l’homme.
Les Apôtres ont vu et entendu Jésus. Pendant
trois ans, ils ont vécu dans Son intimité. Ce contact
prolongé les a remplis de Son amour. Plus tard, le
Saint-Esprit est venu parfaire leur formation; Il leur
a vraiment fait découvrir l’Amour Infini incarné.
Quand donc les Apôtres prêchaient et rendaient
témoignage de Jésus, tous étaient touchés: juifs ou
païens, hommes de toutes nationalités. Ils les sen-
taient tellement vibrants d’amour de Dieu. Chacun
ressentait la vérité de leur témoignage. Éclairés du
Saint-Esprit, ces gens se disaient: «C’est pour cela
que j’ai été créé: pour aimer Dieu. Et voici que
Jésus nous a montré la façon de L’aimer. Oui,
j’emboîte le pas, je le fais moi aussi.»
Cette vérité, la compréhension de l’amour divin,
a façonné les premiers Apôtres, les premiers chré-
tiens, puis cette foule immense des premiers mar-
tyrs. Pour des siècles, elle a fait germer des
phalanges de religieux, de confesseurs et de saintes
vierges. L’amour de Dieu produisait en eux le déta-
chement de tout et surtout d’eux-mêmes. Ils se
détachaient des biens de la terre, et même des êtres
les plus chers. Ils laissaient tout – tout! – pour
continuer à répandre ce feu de l’amour de Dieu qui
les consumait.
N’est-ce pas là aussi la mission que Dieu nous
propose et qu’Il propose à tout chrétien? Sa volonté
est que cet amour revienne sur la terre.
Arraché à son élément, l’homme souffre
Dans les tristes temps que nous vivons
aujourd’hui, les humains se distraient comme
jamais. Pourquoi? Parce qu’ils souffrent. L’homme
souffre et pour oublier sa souffrance il cherche à se
distraire, à se dissiper. Mais pourquoi l’homme
souffre-t-il? Parce qu’il s’est lui-même séparé de sa
fin, qui est Dieu. Tant que l’homme était uni à la
Volonté de Dieu, il était heureux.
À cette souffrance, il n’y a qu’un seul remède: se
conformer aux commandements de Dieu. Les pre-
miers Apôtres prêchaient cette grande leçon avec
beaucoup de conviction. C’est cela la Bonne Nou-
velle qu’ils ont répandue par toute la terre: Pour
être heureux, l’homme doit s’unir au commande-
ment de Dieu, se conformer à Son attente.
Parcourez l’histoire de l’Église et vous verrez que
tous les Saints s’y sont appliqués. Il y a un peu plus
de 100 ans mourait sainte Thérèse de l’Enfant-
Jésus, une championne de l’amour. Elle avait
vraiment compris l’Amour de Dieu. Comment est-
elle parvenue à comprendre cet amour? Elle s’est
mise de côté, elle s’est oubliée elle-même pour
s’attacher au Vouloir divin, pour rechercher et
accomplir l’attente de Dieu sur elle. Sainte Thérèse
a beaucoup souffert, mais par-dessus tout, elle a
beaucoup aimé. L’Amour de Dieu l’a remplie de joie
surnaturelle.
On pourrait pratiquement résumer l’enseigne-
ment de Jésus, Ses exemples, Son Évangile en une
seule page. Le péché a séparé l’homme de sa béati-
tude; en venant sur terre, voici ce que Jésus nous
dit. Écoutez bien ceci.
Le Royaume des cieux est à eux
Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté,
parce que le Royaume des cieux est à eux. Jésus
commence ainsi: Bienheureux!... Si vous êtes mal-
heureux, pauvres hommes, c’est parce que vous
vous êtes séparés de Dieu. Eh bien, Je veux vous
ramener à la béatitude. Bienheureux ceux qui ont
l’esprit de pauvreté, parce que le Royaume des
cieux est à eux. Bienheureux ceux qui sont doux,
car ils posséderont la terre. Bienheureux ceux qui
pleurent, car ils seront consolés. Bienheureux ceux
qui ont faim et soif de la Justice, parce qu’ils seront
rassasiés. Oui, vous qui pleurez maintenant, vous
êtes bienheureux, car vous serez dans la joie; et
vous qui maintenant êtes affamés, vous êtes bien-
heureux, car vous serez rassasiés. Bienheureux les
miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés
enfants de Dieu. Bienheureux ceux qui souffrent
persécution pour la Justice, parce que le Royaume
des cieux est à eux.
13
Parcourons ensemble ces béatitudes sous
l’aspect du détachement, condition essentielle pour
posséder le Royaume des cieux. Êtes-vous déta-
chés? Alors, vous êtes bienheureux. Désirez-vous
Dieu dans l’oubli de tout le reste? Le recherchez-
vous en laissant de côté toute autre chose? Vous
êtes bienheureux.
Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté,
car le Royaume des cieux est à eux. Dieu regarde le
pauvre avec plus de miséricorde. Or, il ne s’agit pas
d’un simple état de pauvreté, il faut l’esprit de pau-
vreté. Le pauvre en esprit est celui dont le cœur est
détaché de tout, celui qui est uni à Dieu seul. Il
observe Ses commandements, et Dieu en retour Se
manifeste à lui. Le cœur détaché goûte l’amour de
Dieu. Peut-on ambitionner quelque chose de plus
grand? Dès cette terre, l’âme détachée possède le
royaume de Dieu, c’est-à-dire qu’elle vit dans l’inti-
mité de Dieu; elle aime Dieu et en est aimée.
Quant à ceux qui ont des richesses, ceux qui
veulent s’établir dans le monde, qui sont attachés
aux choses de la terre, regardez-les: souvent ils sont
déjà malheureux sur la terre. Après les béatitudes,
Jésus formule plusieurs malédictions, dont une à
l’adresse des riches: «Malheur à vous – vous qui
êtes attachés – car vous avez votre récompense sur
la terre!»
La première béatitude, d’une certaine manière,
résume déjà toutes les autres. Bienheureux ceux qui
ont l’esprit de pauvreté, ceux qui sont détachés de
toutes les choses de la terre, ceux dont le cœur est
uni à un seul objet: Dieu. Celui-là observe les com-
mandements divins, et Dieu l’aime. N’est-ce pas
déjà la béatitude?
Au Ciel, on aime!
Un jour, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus s’est
manifestée au Père Eugène Prévost,
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qui avait tra-
vaillé à promouvoir sa cause de béatification. Cet
homme privilégié lui demanda: «Que faites-vous au
Ciel?» La Sainte lui a répondu: «Au Ciel, on aime!
On aime! On aime…»
Si le cœur de l’homme, créé pour aimer, ne peut
pas même soupçonner la joie de l’amour du Ciel, il
peut néanmoins commencer à goûter dès ici-bas le
Royaume des cieux. Jésus l’affirme dans Sa pre-
mière béatitude: Bienheureux ceux qui ont l’esprit
de pauvreté car le royaume des cieux est à eux.
Si l’homme demeure pauvre en esprit durant
tout le temps d’épreuve qu’est cette vie, s’il
s’applique à se détacher de toute chose temporelle, il
vit le Royaume des cieux sur la terre. Quand il
meurt, il ne va même pas au purgatoire: parce qu’il
s’est détaché de tout, il peut entrer dans la félicité
éternelle du Ciel. Le plus dur, au moment de la
mort, c’est de se détacher. Celui qui accepte la
mort avec toutes ses conséquences, dans un
détachement et un abandon complets entre
les mains de Dieu, meurt dans un acte
d’amour parfait.
Ils posséderont la terre
Bienheureux ceux
qui sont doux, car ils
posséderont la terre.
L’homme doux est
tout le contraire de
celui qui veut amasser,
posséder. Impossible
d’être doux, quand on
est aux prises avec ses
attaches! On se sent
toujours menacé de
perdre quelque chose.
On vit dans la crainte
et l’on conserve dans
son cœur une certaine agressivité que l’on ne par-
vient à masquer qu’avec peine.
Seul le doux est détaché. C’est infaillible.
L’homme attaché peut jouer le doux, mais en réalité
il n’est pas doux de cœur. C’est plutôt une douceur
feinte de politicien, de diplomate pour arriver à ses
fins, pour mieux tromper; en somme une douceur
calculée pour mieux dominer son prochain ou pour
obtenir ce qu’il veut.
Si l’on désire acquérir cette véritable douceur
divine, il faut être détaché de tout et surtout de soi-
même. Celui qui s’aime trop, qui est attaché à sa
personne, à ses pensées, ses opinions, ne possède
pas la douceur béatifiée par Jésus.
La vertu de douceur est la paix dans le
détachement de tout et surtout de soi-même.
Voulez-vous être doux, mes frères? Détachez-vous!
On pourra vous traiter n’importe comment; vous
pourrez être éprouvés par les situations, par les évé-
nements, par votre prochain, par vos supérieurs, par
vos sujets, ballottés d’une façon ou de l’autre: si
vous êtes détaché de vous-même, vous resterez
doux. Comme dit Jésus, vous posséderez la terre.
Plus l’égo, plus l’amour propre est mort dans son
cœur, plus l’homme est doux. Je dirai même: il
devient alors infiniment doux, car Dieu règne et agit
dans le cœur de l’homme mort à lui-même. Puisque
le doux est détaché de lui-même, il n’ambitionne
rien.
«Sire, donnez-moi votre royaume!»
Le doux possède la terre pour la donner à Dieu.
Voilà un apôtre. Vous vous rappelez cet épisode
dans la vie de sainte Jeanne d’Arc. Au milieu de ses
victoires, près d’un mois avant le couronnement de
Charles VII comme roi de France, Jeanne d’Arc
interpelle ce dernier:
«Majesté, je voudrais vous demander une
faveur. – Oui Jeanne, parlez! – J’aimerais que vous
me donniez le royaume de France!» Les mauvais
génies qui entouraient le roi – La Trémouille, Mgr
de Chartres, etc… – et les courtisans ont bondi:
«Nous le savions bien. Jeanne, dans toutes ses
entreprises, s’est laissée conduire par l’ambition!»
Or, il n’y avait aucun amour propre dans l’âme de
Jeanne d’Arc. Dans son cœur, Dieu seul régnait.
Sans révéler sa stratégie, elle insiste: «Sire, n’avez-
vous pas confiance en moi après tout ce que j’ai fait
pour vous? Donnez-moi votre royaume; sans moi, il
n’existerait pas! – Bien, je vous le donne. – Sire,
qu’on en fasse un acte notarié! – Acte notarié!»
ordonne Charles VII. Le notaire du roi rédigea l’acte
ainsi: «Moi, Charles septième, je donne à Jeanne,
dite la Pucelle, le royaume de France. Signé devant
notaire: Charles VII.» Le document est remis à la
petite Jeanne. «C’est très bien, Sire! C’est bien ce
que je voulais.» Tout le monde croit l’affaire termi-
née. Mais Jeanne retient les services du notaire.
«Monsieur, prenez un autre document.» Elle dicte:
«Moi, Jeanne, propriétaire du royaume de France,
je livre ce royaume au Dieu tout-puissant et je vous
nomme vous, Charles VII, Son intendant, pour
veiller à ce que Ses lois y soient observées. Que Dieu
règne vraiment sur ce pays.» Jeanne était détachée
de tout; elle a gagné le royaume de France, elle l’a
donné à Dieu.
Bienheureux ceux qui sont doux, car ils posséde-
ront la terre. Aujourd’hui Dieu veut donner la terre
aux Apôtres des Derniers Temps. Il a confiance en
eux. Il sait que la terre va Lui revenir, car Ses
Apôtres seront dépouillés d’eux-mêmes, morts à
eux-mêmes. Ils seront profondément doux, et grâce
à cette douceur, ils posséderont la terre et la ren-
dront à Dieu. Par eux, Dieu régnera.
Mes frères, empressons-nous d’être doux!
Soyons morts à nous-mêmes, dépouillés de tout! Si
ceux que Dieu a choisis ne sont pas doux, pas déta-
chés, la terre ne leur appartient pas et le règne de
Dieu ne peut pas encore s’établir. Le monde reste
alors en attente!…
Si votre prochain, si les événements provoquent
en vous la contrariété, des soubresauts de la nature,
vous expérimentez que vous n’êtes pas encore déta-
ché et par conséquent pas doux. Vous perdez la paix
et vous le manifestez, vous êtes toujours à l’envers,
troublé: vous n’êtes pas doux. Votre amour propre
est constamment blessé, preuve qu’il est bien vivant!
Quand on n’a plus d’amour propre, on ne peut être
blessé. Si vous étiez vraiment mort à vous-même,
vous demeureriez en paix!...
Quand il n’y aura plus d’amour propre chez
nous, mes frères, nous serons une communauté
douce et bienheureuse. Dieu nous donnera la terre
afin que nous la Lui donnions. N’est-ce pas là votre
idéal, votre rêve? Que ce ne soit pas une velléité! Il
faut prendre les moyens pour réaliser ce rêve, afin
que cette béatitude soit nôtre. Je vous souhaite
cette douceur que rien ne puisse troubler ou
bouleverser. Puisse Dieu trouver nombreux
parmi nous ces cœurs vraiment doux.
Ils seront consolés
Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront
consolés. Je viens de vous parler du détachement
de toute chose. Voici qu’en lisant ces premières béa-
titudes, vous scrutez votre cœur et vous réalisez avec
peine que votre comportement n’est pas conforme
aux attentes de Dieu. Vous n’avez pas cette pau-
vreté, ce détachement complet de la terre, cette
douceur toute divine. Si vous pensez que ça ne
change rien d’être détaché ou non, d’être plein
d’amour-propre ou non, si cela ne vous fait ni chaud
ni froid, vous ne serez jamais cet apôtre que Dieu
cherche.
Oh, mes frères! si en prenant conscience de
votre infirmité, vous en êtes affligés, si vous ressen-
tez cette sainte peine qui est un don de Dieu, si vous
pleurez de douleur parce que vous ne pouvez pas
encore amener le monde à Dieu, alors vous êtes
bienheureux! «Je ne posséderai jamais le royaume
de Dieu, dites-vous, et je n’y amènerai pas mes
frères car je suis trop plein de moi-même.» Cette
pensée vous afflige; votre cœur pleure, gémit, prie.
Avec larmes, vous suppliez Dieu: «Mon Dieu, faites
un miracle!»
Bienheureux êtes-vous, car vous serez consolés!
Bienheureux vous qui pleurez ainsi, parce que Dieu
verra vos larmes. Il verra le désir sincère et véhé-
ment de votre cœur, manifesté par ce douloureux
chagrin de ne pas entrer pleinement dans Son
attente. Dieu va intervenir en vous, et en récom-
pense de votre bonne volonté, Il vous accordera le
détachement des biens de la terre et de vous-même.
Vous posséderez la terre, et comme vous serez vrai-
ment méfiant envers vous-même par l’expérience
que vous avez faite de votre immense amour propre,
vous n’en tirerez aucune complaisance. Au
contraire, vous renverrez aussitôt la terre à Dieu.
Vous aurez tellement pleuré que vous ne vous laisse-
rez pas piéger.
Ils seront rassasiés
Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la Jus-
tice, parce qu’ils seront rassasiés. C’est-à-dire ceux
qui ont faim et soif d’être conformes à la Volonté de
Dieu. La Justice, c’est Dieu, c’est la conformité à
Son Vouloir.
Il est douloureux d’avoir faim et soif. Tant que
vous ne vous rassasiez pas, vous souffrez physique-
ment. L’estomac vous tenaille, la faiblesse s’empare
de vous. Bienheureux ceux qui éprouvent cette faim
et soif de Dieu et de Sa Volonté: ils seront rassasiés.
Ici, Jésus reprend la troisième béatitude. Oui,
vous qui pleurez maintenant, vous êtes bienheu-
reux. Vous pleurez parce que vous avez faim et soif
de réaliser le dessein de Dieu, de voir les âmes aller
à Lui. La faim de vivre pour Dieu seul vous torture
et vous tourmente. Bienheureux êtes-vous! Vous
serez consolés, le désir de votre cœur sera comblé.
Les attentes divines vont se réaliser; Dieu Lui-même
les accomplira en vous et vous serez dans la joie. Et,
selon la parole de Jésus, vous qui maintenant êtes
affamés, vous serez rassasiés.
Ils obtiendront miséricorde
Bienheureux les miséricordieux, car ils obtien-
dront miséricorde. Chaque béatitude est un déve-
loppement de la même idée. Tout se tient.
L’âme qui pleure son infirmité devant Dieu,
consciente de si mal réaliser l’attente de l’Amour de
Dieu, consciente d’être attachée aux choses de la
terre; l’âme qui gémit de se voir si pleine d’elle-
même, qui se voit sous le regard de Dieu dans toute
la vérité de sa misère, de sa déchéance et cela mal-
gré le désir immense qui l’habite; cette âme ne juge
pas facilement son prochain. Elle devient miséri-
cordieuse pratiquement par essence.
Ils verront Dieu
Bienheureux les cœurs purs, car ils verront
Dieu. Un cœur pur est un cœur où il n’y a pas
d’alliage. Si quelqu’un m’offrait une infusion, on
verrait peut-être des particules de plantes flotter
dans mon verre. Ce serait une tisane et non de l’eau
limpide. Il n’y a, dans l’eau pure, rien d’autre que de
l’eau.
Qui a créé le cœur de l’homme? Dieu. Il l’a créé,
nous l’avons dit, pour l’aimer et en être aimé. Le
cœur pur est celui qui rend à Dieu cette attente sans
naviguer ailleurs. Il est détaché de toutes les choses
de la terre, il est mort à lui-même. Le cœur pur
n’a qu’une intention dans sa conduite: Dieu.
L’amour propre n’existe plus en lui. Alors Dieu va
Se manifester à ce cœur pur. Ce cœur sera tellement
rempli de Dieu, qu’à son tour, il manifestera Dieu
autour de lui. Cela rejoint toutes les béatitudes pré-
cédentes. Oh! comme il faut demander à Dieu cette
pureté du cœur! Le cœur pur verra Dieu.
Les Apôtres des Derniers Temps sont appelés à
manifester Jésus au monde, à Le faire connaître et
aimer comme jamais Il n’a été connu et aimé. Il fau-
dra auparavant que Dieu Se soit manifesté à eux,
qu’ils L’aient vu et connu. Comment cela se fera-t-
il? Bienheureux les cœurs purs, car ils verront
Dieu.
Les Apôtres des Derniers Temps doivent être de
ces bienheureux au cœur pur, qui ont une seule
intention: Dieu; une seule attention: Dieu.
On prépare la nourriture, on mange, on circule, on
travaille, on s’applique à toutes sortes d’occupa-
tions, mais le cœur reste pur. Son intention et son
attention sont tout à Dieu. Voilà la devise des
Saints, Dieu seul, concrètement vécue.
Ils seront appelés enfants de Dieu
Bienheureux les pacifiques, car ils seront appe-
lés enfants de Dieu. Cette béatitude rejoint la
deuxième. Le pacifique, c’est-à-dire le doux, c’est
l’homme détaché. L’homme n’est pas en paix
lorsqu’il aime autre chose que Dieu, car Dieu l’a créé
pour Lui. Aimer Dieu est sa raison d’être. Si mon
cœur n’est pas ancré, fixé en Dieu, je ne suis pas en
paix. L’âme qui cherche autre chose que Dieu
n’est pas en paix, et par là, n’agit pas en enfant de
Dieu.
Bienheureuse souffrance
Bienheureux ceux qui souffrent persécution
pour la Justice, parce que le Royaume des cieux est
à eux. Bienheureux ceux qui souffrent pour vivre
ces béatitudes de détachement, de mort à soi-même,
de la recherche unique de Dieu. Si une âme
s’applique à vivre pour Dieu seul et qu’on la persé-
cute à cause de cela en paroles ou en action, si on la
fait souffrir, si on la contredit; alors cette âme est
bienheureuse. Vous serez heureux, dit Jésus,
lorsque les hommes vous haïront, vous maudiront
et vous persécuteront, lorsqu’ils proscriront votre
nom comme funeste à cause de Moi, parce que vous
désirez Me servir.
En butte au mépris, vous seriez peut-être tenté
de dire: «Ce qui m’arrive n’est pas drôle! Je
m’applique à servir le bon Dieu et voilà que mon
supérieur, mon frère, ma sœur me font souffrir.» Si
vraiment vous avez agi pour Dieu seul, estimez-vous
heureux! Votre intention ne cherchait que Dieu et
voici qu’on vous fait souffrir, on vous juge et
condamne.
Vous serez heureux lorsque les hommes vous
haïront, vous maudiront, vous persécuteront,
lorsqu’ils vous sépareront de leur société et qu’ils
vous chargeront d’opprobres, lorsqu’ils proscriront
votre nom comme funeste à cause du Fils de
l’homme et qu’ils diront mensongèrement toute
sorte de mal contre vous à cause de Moi.
Aujourd’hui, ce n’est pas de bon ton de professer
la vraie religion et de chercher à la pratiquer absolu-
ment. On dira que vous êtes dangereux, que vous
êtes un extrémiste religieux, un extrémiste catho-
lique. Notre vie est un reproche, comme une odeur
de mort
15
pour le monde. Tout dans l’Évangile est
contraire à la pensée mondaine, et le monde nous le
fait sentir.
Réjouissez-vous en ce jour et tressaillez de joie!
car votre récompense sera grande dans les Cieux.
Jésus annonce une récompense dès cette terre.
Pour ce qui est de la récompense du Ciel, Jésus Lui-
même n’a pas de mots pour l’expliquer. Votre
récompense sera grande dans les Cieux...
C’est ainsi que leurs pères ont persécuté les pro-
phètes qui furent avant vous. Les vrais prophètes
avant vous ont été rejetés, leur nom a été funeste
pour le monde. La prochaine phrase est plus forte
encore: Le disciple n’est pas au-dessus du Maître.
Bientôt les Apôtres vont voir Jésus rejeté, piétiné,
conspué, tué, massacré. Le disciple n’est pas plus
que le Maître. Quiconque ressemblera au Maître
sera parfait. Quelle belle page que celle des béati-
tudes, résumé de tout l’Évangile!
Malheur à vous!
Après les huit béatitudes, Jésus lance quatre
malédictions. Malheur à vous, riches, parce que
vous avez dès maintenant votre consolation. Mal-
heur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim.
Malheur à vous qui riez maintenant, parce que
vous gémirez et vous pleurerez un jour. Malheur à
vous quand les hommes vous loueront, car autre-
fois leurs pères traitaient ainsi les faux prophètes.
C’est exactement le contraire des béatitudes que je
viens de commenter avec vous.
Pour élaborer sur le sujet, il faudrait que je vous
trace le portrait du monde. Vous êtes conscients des
maux de la société actuelle. Jésus n’a pas énuméré
tout ce que nous voyons d’abominable aujourd’hui,
par contre Il dresse une liste de choses qui pour-
raient nous sembler anodines, mais qui attirent bel
et bien la malédiction divine. Malheur à vous.
Vous êtes riches, rassasiés de tout; vous vivez seule-
ment pour la terre, vous ne cherchez qu’à rire et à
vous amuser, à vous contenter en tout; vous désirez
les louanges des hommes… Malheur à vous! Mal-
heur à ce maudit, maudit monde. C’est exactement
le contraire des béatitudes.
C’est sérieux, très sérieux!... Si nous faisions
nous-mêmes une de ces choses, nous ferions partie
de ce monde maudit par Jésus. Si vous ne vivez que
pour la terre, vous ne vivez pas pour Dieu. Cela peut
paraître bien banal; il ne semble pas avoir de crime
ou de délit là-dedans. Pourtant Notre-Seigneur
lance l’anathème sur ceux qui pensent à la façon du
monde. C’est effrayant, il y a de quoi trembler!
Autant les béatitudes enflamment notre idéal,
autant ces malédictions nous font craindre le monde
et les moindres pensées ou enseignements qu’il
véhicule par tous les moyens. Je souhaite qu’aucun
de nous, ni de près ni de loin, ne soit effleuré par les
malédictions de Jésus.
Dieu seul!
Immédiatement après, Jésus, à travers Ses
apôtres, S’adresse à nous: Vous êtes le sel de la
terre. Si le sel s’affadit, avec quoi lui rendra-t-on sa
saveur? Il n’est plus bon à rien sinon à être jeté
dehors et foulé aux pieds des passants. Le sel
donne la saveur à toutes choses. Vous, les apôtres,
vous devez donner le ton de ces béatitudes au
monde. Vous devez instruire le monde de ces malé-
dictions qui entraînent les âmes à leur perte éter-
nelle. Vous êtes le sel de la terre. Toute votre âme
doit vivre de cette pensée exacte de Dieu. Dieu seul!
Sinon, vous n’êtes bons qu’à être jetés et foulés aux
pieds. Il faut acquérir cette saveur exacte des béati-
tudes, les vivre et les transmettre aux âmes. Mais si
le sel s’affadit, si s’affaiblit en vous l’idéal de cette
vérité que Je suis venu vous enseigner, Moi Jésus,
Verbe incarné, si vous ne transmettez pas toute cette
vérité, à quoi êtes-vous bons?…
Jésus adresse ces paroles à Ses ministres, aux
apôtres des derniers temps. Vous êtes la lumière du
monde. La ville bâtie sur le sommet d’une mon-
tagne ne peut être cachée et l’on n’allume point la
lampe pour la mettre sous un boisseau, sous un lit
ou dans un endroit secret. On la met sur le chande-
lier afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la
maison et qu’elle soit aperçue de ceux qui entrent.
C’est ainsi que votre lumière doit briller devant les
hommes. Cette lumière émane de l’exemple des
béatitudes vécues. Si vous les vivez, vous êtes de fait
bienheureux. Dieu vous placera comme une lumière
sur le chandelier pour que tout le monde voie
l’unique vérité. L’homme est créé pour cette vérité.
Il sait, il sent que l’enseignement de Jésus est la
vérité. Votre lumière doit briller devant les
hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et
qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
Nous avons, mes frères, un rôle d’une beauté
inégalée: nous devons faire aimer le bon Dieu.
Toute notre âme doit vivre selon la pensée de Dieu
et la transmettre au monde. Dieu seul! Et voici
comment: en vivant ce que nous venons de com-
menter. C’est en vivant l’Évangile qu’on aime
Dieu soi-même et qu’on Le fait aimer. Il n’y a
pas d’autre manière. Jésus, l’Amour Infini, S’est
incarné et c’est ce qu’Il a fait; Il a ainsi établi Son
royaume.
Demandons à l’Esprit-Saint d’éclairer nos
cœurs. «Ô Dieu, qui avez instruit les cœurs de Vos
fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous
par ce même Esprit de goûter ce qui est bien et de
nous réjouir sans cesse de Sa consolation.»
Que l’Esprit-Saint vous fasse goûter cette joie de
l’amour de Dieu. Je vous souhaite de vivre pleine-
ment les béatitudes, afin d’être bienheureux. Je
vous souhaite d’être ce sel de la terre, d’être cette
lumière qui manifeste la vérité. Que ce désir fasse
l’objet de vos prières. Désirez, pleurez, suppliez
Dieu et vous serez consolés.
Les passages évangéliques cités ici sont tirés de:
Évangile de saint Matthieu, chapitre 5; saint Luc,
chapitre 6.
1.
I S. Jean 4, 8
2.
Cf. Genèse 2, 3
3.
«Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est
sans repos, tant qu’il ne repose pas en Toi.»
(S. Augustin, Confessions I, 1, 1)
4.
S. Jean 3, 16
5.
S. Jean 14, 21
6.
S. Jean 14, 21 et 23
7.
Cf. S. Jean 14, 6
8.
S. Jean 13, 34
9.
Cf. S. Matth. 5, 17
10.
S. Jean 1, 11
11.
S. Luc 23, 34
12.
S. Jean 15, 12
13.
Pour les phrases d’Évangile citées voir: S.
Matth. 5, 3-12; S. Luc 6, 20-26. Nous nous
référons aux Quatre Évangiles en un seul,
du Chanoine Alfred Weber, publié aux Édi-
tions Magnificat, 2002.
14.
T.R.P. Eugène Prévost (1860-1946), fondateur
de la Fraternité Sacerdotale et des Oblates
de Béthanie.
15.
Prière prophétique de saint Louis-Marie
Grignion de Montfort.