Magnificat Janvier 2023

10 Vol. LVIII, No 1 Magnificat autre, nous devons pratiquer cette reconnaissance dans l’épreuve et la douleur, de telle sorte que demain, à notre contact, l’humanité revienne à Dieu. Qu’au lieu de maugréer, de murmurer, de trouver l’action divine déplorable, voire néfaste – ce qui revient à critiquer Dieu même – que les âmes, à notre contact, louent, bénissent Dieu, à travers leurs souffrances. C’est l’intention de ce mot d’ordre et du souhait. Chantons les trois premières strophes du cantique sur la patience de saint LouisMarie de Montfort: J’admire une grande princesse Qui rit au milieu des tourments, Qui sans chagrin et sans tristesse Des maux fait ses plaisirs charmants. C’est l’invincible Patience, La leçon d’un Jésus mourant, Le fondement de l’espérance, La force du vrai conquérant. N’est-ce pas le grand sacrifice De l’homme à la Divinité Pour payer toute Sa justice, Pour glorifier Sa bonté, Pour attendre Sa Providence, Pour croire à Son autorité, Pour se soumettre à Sa puissance, Pour adorer Sa majesté? Quelle gloire à Dieu, ce bon Père, De voir Son cher enfant qui rit, Qui baise humblement et révère Les verges dont Il le punit, Qui du milieu des coups s’écrie: «Dieu soit béni! Mon Dieu, pardon. Mon Père, je Vous remercie. Oh! quelle grâce! oh! le grand don!» «Une âme qui souffre patiemment les tribulations qui lui viennent des créatures est plus grande qu’une âme pénitente. Mon vrai disciple est celui qui, toujours égal à lui-même, souffre, au-dedans et au dehors, sans se permettre la moindre plainte avec qui que ce soit. Celui qui possède la patience jouit ici-bas de tous les biens, en attendant qu’il soit couronné.» Jésus à la Bienheureuse Anna-Maria Taïgi (1769-1837) Lorsque nous sommes visités par la souffrance, c’est le moment ou jamais d’entonner le cantique de reconnaissance de notre Mère du Ciel: MAGNIFICAT!

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