Magnificat Janvier 2023

22 Vol. LVIII, No 1 Magnificat les miracles, mais dans l’acceptation et l’ac‐ complissement amoureux des volontés de Dieu, dans toutes les petites choses. L’accep‐ tation du programme providentiel est une voie tout à fait assurée; les peines comme les joies, tout prendre comme venant de la main de Dieu, de bon cœur. «Plus les âmes sont heureuses de faire la volonté de Dieu, disait Thérèse, plus elles sont parfaites.» Et encore: «C’est la main de Jésus qui conduit tout, il ne faut voir que Lui en tout.» La voie d’enfance, c’est l’âme qui s’abandonne entre les mains de Dieu, qui se laisse diriger par Lui. L’avènement de sainte Thérèse est une grâce, une lumière extraordinaire donnée à l’Église; c’est vraiment un DON DU CIEL À LA TERRE. Elle a, pour ainsi dire, révolutionné la percep‐ tion qu’on avait de la spiritualité, de la mystique et de la sainteté. Le bon Dieu a suscité sainte Thérèse de l’Enfant‐Jésus pour montrer le che‐ min aux âmes ordinaires, aux petites âmes. Profondément illuminée sur le sens de la parole de Jésus: Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux2, elle s’applique et entraîne les âmes aux vertus de l’enfance: la petitesse, l’amour, la confiance, l’abandon, l’oubli de soi. Une Maîtresse spirituelle Dès le tout début de la Communauté, le Ciel lui‐même désigna sainte Thérèse de l’Enfant‐ Jésus comme maîtresse spirituelle de l’Ordre de la Mère de Dieu. Voici en quelles circonstances. Le récit est de Père Jean‐Grégoire de la Trinité. «J’avais demandé au bon Dieu de bien vou‐ loir m’éclairer, et de m’indiquer quelle devait être la spiritualité particulière de notre Ordre. Au printemps de 1952, Notre‐Seigneur S’est manifesté, accompagné de sainte Thérèse. Il dit: “C’est elle qui doit être votre Maîtresse spirituelle. Suivez sa voie, c’est la voie infail‐ lible, voie de Mon Évangile. Sa doctrine n’est pas une nouvelle religion, comme certains le prétendent: c’est l’unique et vraie voie. C’est Moi qui ai suscité Thérèse pour mettre en lu‐ mière l’accomplissement de Mon Évangile en toute simplicité.”» 2. S. Matth. 18, 3 Ne croyons pas pouvoir aimer sans souffrir, sans souffrir beaucoup. Notre pauvre nature est là et elle n’y est pas pour rien! C’est notre richesse, notre gagne-pain! Elle est si précieuse que Jésus est venu sur la terre exprès pour la posséder. Souffrons avec amertume, c’est-à-dire sans courage!... «Jésus a souffert avec tristesse; sans tristesse est-ce que l’âme souffrirait?» (Père Pichon) Et nous voudrions souffrir généreusement, grandement... Quelle illusion!... Nous voudrions ne jamais tomber? Qu’importe, mon Jésus, si je tombe à chaque instant, je vois par là ma faiblesse et c’est pour moi un grand gain. Vous voyez par là ce que je puis faire et maintenant Vous serez plus tenté de me porter entre Vos bras... Si Vous ne le faites pas, c’est que cela Vous plaît de me voir par terre... Alors je ne vais pas m’inquiéter, mais toujours je tendrai vers Vous Mes bras suppliants et pleins d’amour! Je ne puis croire que Vous m’abandonniez!

RkJQdWJsaXNoZXIy MTM4MjU1NQ==