Magnificat Janvier 2023

6 Vol. LVIII, No 1 Magnificat lassé des hommes? N’en a-t-Il pas ras-le-bol du mal universel qui n’a plus de bornes? N’en a-t-Il pas assez de Se faire bafouer de la sorte par les humains, Ses créatures? Heureusement, les souffrances que nous avons connues ces dernières années m’ont redonné espoir. On pourrait dire qu’il restait à Dieu deux options: la première était de fermer les livres de l’histoire des hommes, mais il semble qu’Il n’a pas retenu cette option. Le bon Dieu a choisi plutôt d’employer les souffrances, souffrances qui viennent des hommes, de leurs péchés. Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas Dieu qui a inventé le mal. C’est vraiment important que nous le comprenions bien: le mal vient des péchés des hommes. Le mal amène cette désolation de plus en plus répandue, et qui devient universelle. C’est cette même désolation qui sera le remède à tous les maux si – de là la raison du mot d’ordre – SI, mes frères et mes sœurs, en patience, sans murmurer, sans maugréer, sans tout analyser, si, comme des pécheurs, comme des coupables, nous acceptons les maux en patience, en patience. Quelle profonde et sublime invention de l’Amour infini: Dieu fait de la souffrance le remède au mal. Le Prophète dit: Lui-même – Jésus, le Messie – a été considéré comme un homme frappé de Dieu, humilié5. Jésus, l’Innocence même, a été considéré comme le plus vil des pécheurs, non pas frappé par la main des hommes, mais frappé de Dieu même. C’est ainsi que notre Rédempteur S’est fait notre remède. Il S’est chargé de nos péchés. Il les a expiés par toutes Ses souffrances et par Sa douloureuse Passion. Jésus est le plus grand, le plus bel exemple que nous puissions avoir de cette vertu de patience, vertu chrétienne, c’est-à-dire christique, comme le Christ. 5. Isaïe 53, 4 Notre Sauveur a pratiqué la patience dans toutes les circonstances de Sa vie, de la crèche au Calvaire. Il reste d’abord caché durant trente ans dans une vie de travail et de patience. Ensuite, dans Sa vie publique, Il est souvent mal reçu, en butte à tant de pièges qui Lui sont tendus, supportant toutes sortes de propos qui Le bafouent, Le ridiculisent. Quelle patience! Patience devant Ses ennemis, patience avec Ses amis. Ses Apôtres, Ses amis, ne comprennent pas vite. L’homme ne comprend pas vite les choses de Dieu. Patience partout, et d’une manière sublime durant Sa Passion. C’est comme si quelque chose dans la patience charmait tellement Jésus, qu’Il a voulu venir sur la terre pour nous montrer à la pratiquer. — LE DON ROYAL DE L’AMOUR INFINI Mes frères, mes sœurs, il nous faut croire que l’épreuve, les tribulations, les maux, les douleurs, c’est le don royal de l’Amour infini. Le croire et y adhérer, c’est la perfection. La perfection du chrétien est de croire vraiment de toute notre âme que la souffrance est un don royal de l’Amour infini, donc de Dieu même. Quels que soient la souffrance, la tribulation, l’infirmité, la maladie, la contradiction, le contretemps – et je ne les ai pas encore tous nommés – il faut faire taire notre petite raison et entrer dans le dessein de Dieu par des vues de foi. De la crèche au Calvaire, Jésus a souffert patiemment. Suivons notre divin Modèle!

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