Magnificat Mai 2021

150e anniversaire de l ’Apparition de la Vierge Marie à Pontmain (17 janvier 1871) Sainte Catherine Labouré agenouillée près de la Vierge Marie – Statue surplombant le porche d’entrée vers la chapelle et le couvent de la rue du Bac, Paris. monde entier sera dans la tristesse.» Et des larmes, trahissant Sa profonde douleur, coulaient abondantes des yeux de notre Mère céleste, au point d’étouffer Sa voix. Consternée, Sœur Catherine se demandait intérieurement: «Quand ces choses arriverontelles? – Dans quarante ans!» lui fut-il distinctement répondu. Après quelque temps, la Vierge reprit: «De grands malheurs arriveront, le danger sera grand. Cependant, ne craignez point, la protection de Dieu est toujours là d’une manière particulière… Je serai Moi-même avec vous; J’ai toujours l’œil sur vous. Je vous accorderai beaucoup de grâces.» Commentant ces dernières paroles, Sœur Labouré expliquait: «Les grâces seront répandues particulièrement sur les personnes qui les demanderont, mais qu’on prie! qu’on prie!»2 * * * * * * * 19 septembre 1846. Sur la montagne de La Salette (Alpes françaises), deux petits bergers, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, faisaient paître leurs vaches. Après un frugal goûter, s’étant amusés à construire une maisonnette de pierre, ils sentirent le sommeil les envahir. Tandis que ces innocentes créatures prenaient un peu de repos, les cieux s’ouvrirent et Marie, Mère de Dieu, descendit de nouveau sur le sol de France. De nouveau aussi, Elle pleurait!… 2. Le soir du 17 janvier 1871, vers 7 heures, Sr Catherine La‐ bouré sut par révélation que la Vierge apparaissait dans l’Ouest de la France, tandis que ses compagnes et leurs jeunes ouvrières s’exclamèrent devant la teinte extraordinaire du ciel «plein de mystère, comme enveloppé d’un voile de crêpe léger». «Avancez, Mes enfants, dit-Elle aux bergers quand, éveillés, ils L’eurent aperçue. N’ayez pas peur. Je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle. «Si Mon peuple ne veut pas se soumettre, Je suis forcée de laisser aller la main de Mon Fils. Elle est si lourde et si pesante que Je ne puis plus la retenir. «Depuis le temps que Je souffre pour vous autres! Si Je veux que Mon Fils ne vous abandonne pas, Je suis chargée de Le prier sans cesse, et vous autres, vous n’en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que J’ai prise pour vous autres…» Le discours de la Vierge en pleurs continua quelque temps. Elle livra un secret à Maximin, Magnificat Vol. LVI, No 5 119

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