Magnificat Mai 2021

120 Vol. LVI, No 5 Magnificat puis S’adressant à Mélanie seule, Elle lui dévoila un long message «qui ne serait pas toujours secret»3, dont voici quelques extraits. «Dieu va frapper d’une manière sans exemple. Malheur aux habitants de la terre! Dieu va épuiser Sa colère et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis. […] Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes, et enverra des châtiments… La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements; on doit s’attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère de Dieu. […] «Au premier coup de Son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d’épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des cieux… On croira que tout est perdu; on ne verra qu’homicides, on n’entendra que bruit d’armes et que blasphèmes. Les justes souffri3. «Mélanie, ce que Je vais vous dire maintenant ne sera pas toujours secret; vous pourrez le publier en 1858.» La bro‐ chure L’Apparition de la très Sainte Vierge sur la Montagne de La Salette est disponible aux Éditions Magnificat. ront beaucoup; leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu’au Ciel et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde et demandera Mon aide et Mon intercession. […] «Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l’épreuve? Par le sang, les larmes et les prières des justes, DieuSe laissera fléchir.» La belle Dame termina Son discours par ces paroles: «Eh bien, Mes enfants, vous le ferez passer à tout Mon peuple.» Puis, S’éloignant, Elle répéta sans Se retourner: «Eh bien, Mes enfants, vous le ferez passer à tout Mon peuple.» Au lendemain de l’Apparition, nos petits voyants se rendirent au presbytère afin de tout raconter au bon abbé Perrin, curé de La Salette. Ils furent reçus par la domestique qui les questionna. Ils lui firent tout bonnement le récit de l’Apparition. Ils parlaient encore, quand la cloche sonna pour la messe. Alors le curé Perrin qui écoutait dans une pièce voisine, obligé de se rendre à l’église pour célébrer, ouvrit la porte avec fracas. «Mes enfants, s’écria-t-il en pleurant, nous sommes perdus! Le bon Dieu va nous punir. Ah! C’est la SainteVierge qui vous est apparue!» Et il partit pour dire la messe. Oui, le bon Dieu allait punir. Divers châtiments suivirent de près la menace. Si seulement le peuple se tournait vers Dieu et, reconnaissant ses péchés en toute humilité, consentait à se convertir. «Dieu est irrité par la multiplicité des péchés, écrivait Mélanie des années plus tard, et parce qu’Il est presque inconnu et oublié… Il faut que la France [N.D.L.R. et le monde] s’humilie et demande pardon de ses péchés, qu’elle promette de servir Dieu de cœur et d’âme et d’observer Ses commandements sans respect humain. Oui, prions beaucoup et faisons pénitence.» Et quelques jours après: «Prions, prions, prions beaucoup, ne cessons de prier et de demander miséricorde.» 4 Qui a voulu entendre les solennels avertissements du Ciel? Il y a bien eu la réponse de quelques bonnes âmes, ici et là, dans le secret 4. Lettres à sa mère, du 11 et du 29 novembre 1870.

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