Magnificat Mai 2021

Au chant des Litanies succèdent l’Inviolata et le Salve Regina14. Aussitôt, les enfants de redire: «Voilà encore quelque chose qui se fait!» En effet, sur une nouvelle ligne, l’inscription continue: MON FILS SE LAISSE TOUCHER Aucune ponctuation ne termine cette phrase, mais un épais trait d’or la souligne. Un tressaillement de joie parcourt la foule: «C’est bien Elle! C’est Marie, la Mère de Jésus. C’est fini, la guerre va cesser, nous aurons la paix!» «Chantons un cantique à Marie», propose l’abbé Guérin. Les voix, si tristes il y a deux jours, s’élèvent joyeuses vers le ciel: Mère de l’Espérance, dont le nom est si doux… Puis Sœur Marie-Édouard entonne le cantique de pénitence: Mon doux Jésus… Une des étoiles rangées sous les pieds de la belle Dame se met en mouvement et allume, une à une, les quatre bougies de l’ovale, avant d’aller se placer au-dessus de la tête de la 14. Hymnes en latin à la Vierge Marie grandir, grandir. Le cercle ovale et les bobèches grandissent en proportion, tandis que sur Sa robe, les étoiles se multiplient merveilleusement. Après le chapelet, on chante le Magnificat. «Voilà encore quelque chose qui se fait!» Une banderole blanche se déroule entre le bas de l’ovale et le toit de la maison Guidecoq. Une main invisible y trace une à une de grandes lettres d’or: c’est un «M», un «A», un «I», un «S», MAIS. À la fin du cantique, les voyants lisent: MAIS PRIEZ MES ENFANTS Se conformant à la demande de l’inscription, M. leCuré dit: «Il faut prier Marie de manifester Sa volonté.» Et sur un signe du pasteur, les litanies de la Sainte Vierge sont entonnées. Quand la dernière invocation est montée vers le Ciel, la première phrase est terminée, suivie d’un gros point, semblable à un soleil d’or: MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS La très Sainte Vierge disait aux enfants de Pontmain: «Mais priez Mes enfants». En français le mot mais a une intonation tout à fait particulière, un sens particulier qui veut dire: «Écoutez bien, Mes enfants; voyons! Mes enfants.» – «Mais n’arrêtez pas de prier, ne cessez de prier, Mon Fils Se laisse toucher.» Le mais, c’est une condition. «À condition que vous n’arrêtiez pas de prier, Mon Fils va Se laisser toucher. Mais, Mes enfants, ne cessez de prier, ne vous lassez pas de prier, Mon Fils Se laisse toucher.» C’est notre prière, c’est tout ce que nous faisons pour plaire à Dieu d’une manière volontaire qui touche le Cœur de Dieu, qui incline le bon Dieu vers nous. Ce qui plaît tant au bon Dieu, c’est que Ses enfants, malgré toutes leurs misères, combattent pour Lui rester fidèles. PÈRE JEAN-GRÉGOIRE DE LA TRINITÉ 130 Vol. LVI, No 5 Magnificat

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