«Mais priez Mes enfants» À Pontmain, nous sommes loin des longs discours comme à l’Apparition de la Médaille miraculeuse ou celle de La Salette. En fait, aucune parole n’est prononcée. Deux phrases écrites constituent tout le message de Marie à la terre. Mais dans ces deux phrases, quelle leçon, quel enseignement! Mais priez Mes enfants Dieu vous exaucera en peu de temps Mon Fils Se laisse toucher Plus que jamais d’actualité, cette grande recommandation, destinée à être gravée dans nos cœurs en caractères indélébiles, est un appel impérieux à la prière. Il y a dans ce mais l’expression d’une maternelle impatience. Notre tendre Mère est pressée de nous voir obtenir le pardon divin, et la prière en est la condition. L’abbé B. Bion, dans une excellente brochure, commente les deux premiers mots du message. Nous en citons quelques extraits. MAIS PRIEZ! Il me semble que ces deux mots, ainsi rapprochés, nous révèlent deux grandes vérités qui dérivent l’une de l’autre: la nécessité et la puissance de la prière. – NÉCESSITÉ «Certainement, celui qui ne prie pas se damnera et celui qui prie se sauvera. Tous les bienheureux, à l’exception des petits enfants, se sont sauvés par la prière, et tous les damnés se sont perdus pour n’avoir pas prié…» Ainsi parle saint Alphonse de Liguori. Qu’est-ce que l’homme, en effet, si nous le considérons en lui-même et privé du secours de Dieu et de Sa grâce? Est-il une expression capable de traduire le néant de sa puissance? Figurez-vous lemonde à l’époque du Déluge; Sodome etGomorrhe au jour du châtiment; Paris aux jours sinistres de laTerreur, de la guerre civile, de la famine et des bombardements… faibles images du monde sans la grâce. Ajoutons: faibles images du monde sans la prière. Car la condition ordinaire, le canal nécessaire, le «moyen» d’obtenir la grâce est la prière. La prière, condition essentielle du salut: c’est la première leçon que nous donne laVierge de Pontmain. Déjà Notre-Dame de La Salette avait adressé aux enfants cette question: «Faites-vous bien votre prière, Mes enfants? – Non, Madame, pas guère. – Oh! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin!» Marie nous répète cette exhortation, et pour nous mieux engager à prier, Elle commence par nous donner l’assurance du succès de notre prière. «Mais priez!» C’est comme si, répondant à une demande, Elle disait oui. «Oui, quelque grande que soit votre désolation, quelque profond que soit votre mal, Je vous guérirai. Quelque nombreux que soient vos désirs, Tableau allégorique représentant la France à genoux en prière et secourue par Notre-Dame de Pontmain, qui arrête les troupes ennemies.
RkJQdWJsaXNoZXIy MTM4MjU1NQ==