Magnificat Mai 2021

Magnificat Vol. LVI, No 5 133 comment, au même moment, à la même heure précise, les troupes allemandes s’arrêtent pour reculer le lendemain, et quatre enfants proclament que laVierge bénie annonce la fin de nosmalheurs. «Pour moi, tout me paraît providentiel dans les événements de la guerre de 1870, qui se termine par la célèbre et inoubliable Apparition. Impossible de ne pas voir le bras de Dieu châtiant la nation coupable, et ensuite, après le sang de «La belle Dame – si belle qu’on n’a jamais rien vu de pareil en personne ou en image – paraissait jeune, dix-huit ou vingt ans, d’une stature assez grande. Son vêtement se composait d’une robe, bleu très foncé. […] Sur cette robe étaient parsemées, sans ordre aucun, des étoiles d’or à cinq pointes très régulières, de même grandeur. […] «Le voile noir reposait sur la tête, couvrait les cheveux, les oreilles, retombait sur les épaules. Il cachait à peu près la moitié du front. […] La couronne d’or surmontait le voile noir. Elle ressemblait à un diadème: prenant en bas la forme de la tête, elle s’élevait presque droite en avant, et s’évasait sur les côtés. Cette couronne était partagée au milieu par un liseré rouge, de cinq à six millimètres de largeur, qui courait tout autour. «Ses mains étaient petites, étendues et abaissées vers nous, comme dans la Médaille miraculeuse, mais sans laisser échapper de rayons. […] Ses yeux, d’une douceur sans pareille et d’une incomparable tendresse, étaient dirigés vers nous. Comme une mère, Elle semblait plus heureuse de nous voir que nous ne l’étions de La contempler. «Je dois dire que, malgré l’obscurité de la nuit (il faisait seulement un beau clair d’étoiles), malgré la distance qui nous séparait de la belle Dame (environ cent mètres), nous voyions tous les détails de la figure et du vêtement d’une façon aussi nette que si nous avions été près de la Vision et en plein jour. Le bleu de la robe se distinguait parfaitement du bleu du ciel. […] Rien ne paraissait diaphane, translucide, nébuleux: c’était une personne vivante, vêtue d’étoffes véritables, que nous avions devant nous.» Récit d’un voyant, par le R.P. Joseph Barbedette l’expiation versé, le pardon descendant du Ciel dans les bras de Marie.» Tous les historiens de Pontmain ont cité ces paroles du général Schmidt, déclarant au prince Frédéric Charles de Prusse: «C’est fini, nous n’irons pas plus loin. Là-bas, du côté de la Bretagne, une Madone invisible nous barre le chemin.» Le 28 janvier suivant, l’armistice était signé.

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