•
Compatissons
aux
douleurs
infinies
de
notre
Mère,
quand
Elle
assistait
au
drame
de
Son
Fils
montant
au
Calvaire,
quand
Elle L’assistait durant Son agonie et Sa mort sur la Croix...
Premier mystère: L’Agonie de Jésus
Jésus
prie
au
Jardin
de
Gethsémani.
Il
souffre
par
avance
toutes
les
douleurs
de
Sa
Passion.
Ce
qui
Lui
cause
la
plus
extrême
douleur,
c’est
de
savoir
que
tant
d’âmes
ne
profiteront
pas
du
salut
qu’Il
va
payer
à
si
haut
prix.
La
nature
humaine
de
Jésus
est
saisie
d’épouvante.
Mais
Son
Amour
l’emporte
et
Il
S’offre
en
victime pour ceux qui vont Le faire mourir, pour ceux qui Le crucifieront jusqu’à la fin des siècles…
Ô
mon
adorable
Sauveur,
ployé
sous
le
faix
de
nos
iniquités,
ne
permettez
plus
que
je
m’unisse
à
ceux
qui
Vous
font
pleurer
le
sang.
Inspirez-moi
une
horreur
profonde
de
toutes
mes
fautes,
dont
la
seule
pensée
a
noyé
Votre
âme
dans
un
océan
de
désolation;
et
faites
que,
désormais,
par
la
pureté
de
ma
vie,
et
le
dévouement
de
mon
cœur,
je
Vous
console,
comme
l’ange
céleste,
des
ingratitudes
et
des blasphèmes de Vos enfants révoltés. Ainsi soit-il.
Deuxième mystère: La trahison de Judas
L’hypocrite
Judas
est
descendu
au
fond
de
l’abîme
de
la
perversité.
Il
trahit
son
Maître
par
un
baiser.
Jésus
ne
détourne
pas
la
tête.
Les
lèvres
impures
de
Judas
demeurent
collées
sur
Sa
Face
adorable.
Jésus
le
souffre!…
Bien
plus!
Il
presse
une
dernière
fois
sur
Sa
poitrine
Son
apôtre
perdu;
et,
tirant
de
Son
Cœur
des
accents
capables
d’attendrir
l’âme
la
plus
endurcie
et
la
plus
barbare:
«Judas,
ô
Judas!
lui
dit-Il
à
voix
basse,
tu trahis le Fils de l’Homme par un baiser!…»
Je
Vous
adore,
ô
Dieu
de
patience,
en
union
de
l’inexprimable
douleur
endurée
par
mon
divin
Maître,
lorsqu’Il
reçut
le
perfide
baiser
de
Judas.
Loin
de
le
maudire,
Il
ne
lui
fait
entendre
que
des
paroles
de
tendre
reproche
et
de
suprême
compassion.
Je
Vous
offre,
Seigneur,
la
douceur
de
Jésus,
envers
le
plus
hypocrite
et
le
plus
ingrat
des
hommes.
Donnez-moi
d’étouffer
dans
mon
âme
le
ressentiment
des
trahisons
qui
me
viennent
de
ceux
auxquels
je
me
suis
le
plus
dévoué
et
que
mes
lèvres
ne
s’ouvrent jamais que pour leur pardonner et les bénir. Ainsi soit-il.
Troisième mystère: Jésus abandonné de Ses apôtres
Les
Apôtres,
voyant
que
Jésus
ne
résiste
pas
à
Ses
ennemis,
mais
Se
livre
Lui-même,
L’abandonnent
et
s’enfuient.
Ils
n’avaient
su
Le
soutenir
de
leur
compassion,
à
l’heure
des
grandes
angoisses;
ils
avaient
dormi, pendant qu’Il répandait devant Son Père Ses larmes et Son Sang…
Ô
mon
Jésus
enchaîné,
laissez-moi
baiser
avec
une
tendre
vénération
et
arroser
de
mes
pleurs,
ces
liens
d’ignominie
que
l’amour
Vous
impose,
encore
plus
que
la
défiante
cruauté
de
Vos
ennemis.
Ah!
que
l’aspect
de
Vos
mains
ensanglantées
et
de
Vos
membres
meurtris
par
les
nœuds
étroits
qui
les
enserrent,
m’inspire
le
courage
de
rompre
à
jamais,
les
chaînes
maudites
qui
me
rivent
au
péché,
et
de
m’attacher
à
jamais,
par
la
chaîne
d’or
d’une
charité
généreuse
et
persévérante,
à
l’observation
parfaite de Votre sainte Loi! Ainsi soit-il.
Quatrième mystère: Jésus amené devant les tribunaux, accusé faussement et condamné
Traîné
devant
les
tribunaux
d’Anne,
de
Caïphe,
de
Pilate,
d’Hérode,
Jésus
ne
manifeste
aucune
irritation.
Accusé
de
tous
les
crimes
du
monde,
Jésus
Se
tait
devant
Ses
ennemis…
Les
valets
du
grand-prêtre
entraînent
le
Fils
de
Dieu
dans
le
cachot
souterrain
où
Il
passera
le
reste
de
la
nuit.
Les
uns
Lui
crachent
au
visage,
d’autres
Le
renversent
et
Le
frappent
en
Le
raillant.
Puis
ils
Lui
bandent
les
yeux,
Le
soufflettent
et
Le meurtrissent à coups de poings…
Je
tombe
à
Vos
genoux,
ô
puissant
Fils
de
Dieu,
souffleté,
raillé,
conspué,
battu
par
Vos
indignes
créatures.
Je
Vous
adore,
souffrant
en
silence
les
outrages
sans
nom
dont
elles
Vous
accablent.
Hélas!
Votre
martyre,
ô
sainte
Victime,
se
prolonge
à
travers
les
âges,
et
les
générations
passent
l’une
après
l’autre
devant
Vous,
jetant
à
Votre
face
sacrée
les
crachats
de
l’indifférence,
les
railleries
du
dédain
et
le
défi
du
blasphème.
Vous
continuez
de
Vous
taire,
ô
Dieu
patient,
et
les
impies
disent
que
Vous
êtes
mort…
Doux
Seigneur
Jésus,
frappez
donc
à
Votre
tour;
mais
frappez
des
coups
d’infinie
miséricorde,
pour
n’être pas réduit à frapper, au dernier jour, dans la rigueur de Votre infinie justice. Ainsi soit-il.
Cinquième mystère: Jésus est renié par saint Pierre
Pierre
avait
abandonné
Jésus
et
s’était
enfui
comme
les
autres
Apôtres.
Il
s’en
repent
aussitôt,
et
vient
vers
le
tribunal
pour
retrouver
son
Maître
qu’il
aime.
Les
cris
féroces
de
la
foule
contre
Jésus
ébranlent
sa
résolution.
Confronté
par
une
servante,
puis
une
deuxième,
ensuite
par
deux
autres
valets,
Pierre
renie
son Maître et déclare avec serment ne pas Le connaître.
Ô
Pierre,
n’était-ce
pas
assez
d’un
traître
parmi
les
amis
de
Jésus?…
Fallait-il
encore
un
renégat?…
Tandis
que
Jésus
est
conduit
au
cachot,
Son
regard
s’arrête
sur
Pierre.
Sentant
toute
l’énormité
de
son
crime,
le
cœur de l’apôtre renégat se brise…
Ô
mon
Seigneur
Jésus,
Dieu
de
tendresse
et
de
pardon,
accordez-moi,
accordez
aux
pauvres
pécheurs,
un
de
ces
regards
qui
bouleversent
l’âme,
la
jettent
à
Vos
pieds,
palpitante
de
désolation
et
de
repentir
et
la
convertissent
à
jamais.
Donnez
à
nos
yeux
ces
larmes
d’amertume
et
de
reconnaissance
qui
Vous
disent
notre
inconsolable
douleur,
d’avoir
pu
renier
tant
de
fois
le
plus
tendre
et
le
plus
aimant
des
Pères!
Votre
apôtre
pleura,
tout
le
reste
de
sa
vie,
quelques
heures
de
fatal
égarement;
faites-nous
la
grâce,
ô
Jésus,
de
pleurer,
au
moins
quelques
heures,
toute
une
vie
d’infidélité et d’ingratitude. Ainsi soit-il.
Sixième mystère: Jésus est flagellé
Pilate,
après
avoir
protesté
plusieurs
fois
de
l’innocence
de
Jésus,
ordonne
qu’Il
soit
flagellé.
La
flagellation
était
un
supplice
infamant
et
cruel,
infligé
aux
esclaves
et
aux
gens
de
bas
étage
qui
avaient
été
condamnés
à
la
croix.
Jésus
est
attaché
à
la
colonne
du
supplice.
Les
verges
des
bourreaux
s’élèvent
et
retombent
avec
d’affreux
sifflements.
Dès
les
premiers
coups,
la
chair
virginale
et
délicate
de
l’Homme-
Dieu
se
déchire.
Le
sang
jaillit
avec
impétuosité,
des
plaies
béantes
sillonnent
tous
Ses
membres.
Le
Fils
de
Dieu frémit et Se tord comme un ver sous les coups de ces misérables.
Sang
précieux
de
Jésus
qui
rougissez
la
colonne
et
qui
coulez
à
larges
flots
sur
les
dalles
de
la
place
d’exécution,
vous
criez
vers
Dieu.
Mais
ce
n’est
pas
la
vengeance
que
Votre
voix
réclame,
c’est
la
grâce
du
repentir
et
du
pardon
qu’elle
appelle
sur
tous
les
cœurs
coupables!…
Faites
enfin,
ô
mon
Dieu
rompu
de
coups,
que
le
souvenir
du
cruel
mystère
de
Votre
flagellation
ranime
la
ferveur
de
ma
piété,
chaque
fois
que
je
contemplerai
ou
que
je
recevrai
l’Hostie
sainte
dont
Vous
avez
dit:
«Ceci
est
Mon
Corps qui sera brisé pour vous!» Ainsi soit-il.
Septième mystère: Jésus est couronné d’épines
Après
la
cruelle
flagellation,
le
corps
de
Jésus
notre
Sauveur
n’est
qu’une
plaie
vive.
Ses
yeux
mourants
ont
une
expression
de
douleur
et
de
prière,
capable
d’attendrir
des
cœurs
de
tigres.
Mais
les
soldats,
animés
par
Satan
lui-même,
déchargent
toute
leur
fureur
sur
la
divine
Victime.
Ils
accablent
Jésus
de
leurs
railleries.
Les
Juifs
L’ont
accusé
de
Se
proclamer
roi.
Les
soldats,
pour
S’en
moquer,
tressent
une
couronne
d’épines
et
la
posent
sur
Sa
tête.
Les
épines
s’enfoncent
dans
Son
crâne,
transpercent
Son
front,
sortent
par
Ses
yeux,
Ses
oreilles
et
Ses
tempes.
Le
sang
ruisselle
à
flots
pressés,
baigne
Sa
chevelure,
Sa
barbe,
Son visage, Ses épaules et se répand sur Ses vêtements…
Ô
Souverain
Monarque
de
la
terre
et
des
cieux,
je
me
prosterne
à
Vos
genoux,
l’âme
débordante
de
douleur
et
les
yeux
pleins
de
larmes.
Je
Vous
proclame
et
je
Vous
salue,
non
seulement
comme
le
Roi
de
ces
Juifs
ingrats
qui
ne
répondent
à
l’excès
de
Votre
amour
que
par
l’excès
de
la
haine,
non
seulement
comme
le
Roi
de
ces
soldats
féroces,
qui
Vous
abreuvent
des
flots
les
plus
amers
de
la
honte
et
de
la
souffrance.
Mais
je
Vous
adore
comme
l’unique
Roi
de
mon
âme.
À
Vous
mon
cœur
que
Vous
avez
façonné
de
Vos
mains
déchirées.
À
Vous
mon
esprit
que
Vous
avez
illuminé
des
sublimes
enseignements
de
Votre
Passion.
À
Vous
ma
volonté
que
Vous
avez
dirigée
et
affermie
par
les
douloureux
exemples
de
Votre
divine
vertu.
À
Vous
mon
corps
que
Vous
avez
purifié
et
consacré
par
le
sang
de
toutes
Vos
plaies.
À
Vous
ma
vie
que
Vous
avez
conquise
par
Vos
supplices
et
Votre
mort.
Ainsi soit-il.
Huitième mystère: Jésus est condamné à mort et mis en balance avec Barabbas
Pilate
cherche
un
moyen
de
délivrer
Jésus
de
la
rage
de
Ses
ennemis.
C’est
la
coutume
pour
le
gouverneur
de
délivrer
un
prisonnier
juif
à
l’occasion
de
la
Pâque.
Pilate
présente
Jésus
à
la
foule,
et
Le
met
en
balance
avec
Barabbas,
un
criminel
de
la
pire
espèce.
Le
gouverneur
demande
au
peuple
de
choisir
lequel
il
délivrera:
Jésus
ou
Barabbas?
La
foule
lance
des
cris
d’enfer:
“Délivrez
Barabbas.
Que
Jésus
soit
crucifié!
Crucifiez-Le! Crucifiez-Le!”
Ô
mon
Seigneur
Jésus,
Vos
lèvres
demeuraient
silencieuses,
pendant
que
le
peuple
réclamait
tumultueusement
Votre
mort;
mais
de
Votre
Cœur
montait
vers
le
ciel
un
cri
plus
puissant
que
la
voix
de
Vos
ennemis:
“Oui,
Mon
Père,
disiez-Vous,
que
Votre
Fils
soit
crucifié!…
Pardonnez
à
l’humanité
pécheresse.
Faites
tomber
les
liens
qui
l’asservissent
à
l’enfer.
Sauvez-la
de
la
mort
éternelle!
Délivrez
Barabbas,
le
révolté
contre
Votre
loi,
le
ravisseur
de
Votre
gloire,
le
meurtrier
de
son
âme.
Laissez-Moi
mourir
afin
que
le
coupable,
régénéré
dans
Mon
sang,
recouvre
avec
la
vie
divine,
la
liberté
de
son
innocence,
la
beauté
de
Votre
grâce
et
ses
titres
premiers
au
céleste
héritage
promis
à
Vos
enfants!
Ainsi soit-il.
Neuvième mystère: Jésus chargé de Sa Croix, Se rend au Calvaire
Jésus
S’avance
Lui-même
à
la
rencontre
de
cette
croix
tant
désirée.
Il
étend
les
bras
pour
la
recevoir
et
la
presse
sur
Sa
poitrine
dans
une
amoureuse
étreinte:
la
croix!
N’était-ce
point
la
vie,
le
salut
de
Ses
enfants,
dans
les
sanglantes
tortures
qu’elle
allait
Lui
faire
subir?
Il
la
charge
sur
Ses
épaules
et
recueille
toutes
Ses
forces
pour
la
porter
jusqu’au
calvaire.
Du
même
coup,
Il
Se
charge
et
Se
revêt
de
nouveau
de
tous
les
crimes des hommes pour les expier sur ce bois infâme.
Approche,
ô
mon
âme,
et
viens
reconnaître
la
part
que
tu
as
dans
ce
fardeau.
Compte
et
pèse
toutes
les
ingratitudes,
tous
les
crimes
que
tu
as
entassés
sur
les
épaules
de
ton
Sauveur!
Et
puisqu’il
ne
t’est
plus
possible de L’en décharger, pleure, du moins, repens-toi et suis-Le jusqu’au Calvaire.
Seigneur,
chargez
mes
épaules
de
la
croix
qu’il
Vous
plaira
de
me
choisir;
je
l’accepte
avec
amour.
Oui
je
porterai
généreusement
après
Vous
la
croix
de
l’Évangile
et
du
devoir,
du
courage
dans
les
luttes,
de
la
résignation
dans
les
peines,
d’une
persévérance
invincible
dans
la
vertu.
Ô
Seigneur,
ô
ma
Voie,
ô
ma
Vérité
et
ma
Vie,
je
Vous
suivrai,
je
gravirai,
soutenu
par
Votre
grâce,
les
pentes
escarpées
de
mon
Calvaire,
priant
toujours,
combattant
toujours
et
s’il
le
faut,
souffrant,
pleurant
toujours,
mais
triomphant
toujours,
jusqu’à
l’heure
bénie
où
j’irai
cueillir
près
de
Vous,
dans
le
ciel,
les
palmes
de
mes victoires. Ainsi soit-il.
Dizième mystère: Jésus rencontre Sa sainte Mère
Jésus
venait
de
fléchir,
encore
une
fois,
sous
Son
cruel
fardeau.
En
Se
relevant,
Il
aperçoit
Sa
Mère
qui
Lui
tend
les
bras.
Un
double
cri
se
fait
entendre:
«Ma
Mère!
–
Mon
Fils!…»
L’âme
de
Marie
est
brisée
de
douleur.
Mais
Elle
acquiesce
plus
que
jamais
à
la
Volonté
de
Dieu…
Cette
rencontre
est
pour
Jésus
une
consolation
en
même
temps
qu’elle
redouble
Ses
souffrances.
La
force
héroïque
de
Sa
Mère,
Sa
conformité
parfaite
au
plan
de
la
Rédemption
sont
un
réconfort
pour
le
Sauveur.
Mais
de
voir
la
souffrance
de
Sa
Mère si tendrement aimée ajoute encore à Son supplice…
Ô
Jésus,
ô
Marie,
donnez-moi
part
à
Vos
douleurs,
ou
plutôt,
enflammez-moi
de
cet
amour
qui
Vous
a
rendus
capables
de
tous
les
sacrifices.
Imprimez
dans
mon
cœur
Votre
amour
et
Vos
douleurs.
Votre
amour,
afin
que
je
renonce
à
tout
amour
qui
m’éloignerait
de
Vous.
Vos
douleurs,
afin
que
je
porte
avec patience toutes les peines de la vie. Ainsi soit-il.
Onzième mystère: Jésus tombe sous le poids de Sa Croix et est consolé par le geste de
Véronique
Les
bourreaux
ne
cessent
de
frapper
et
de
maltraiter
Jésus
qui
monte
péniblement
vers
le
calvaire,
chargé
de
Sa
croix.
Une
femme
qui
Le
suit
en
pleurant,
ne
pouvant
plus
se
contenir,
fend
la
foule,
brave
les
glaives
qui
s’opposent
à
son
passage
et
tombant
à
genoux,
elle
essuie
respectueusement
de
son
voile
le
visage
défiguré
de
son
Dieu.
Pour
la
récompenser
de
son
généreux
dévouement,
Jésus
laisse
sur
ce
voile
l’empreinte de Son divin visage.
Ô
Jésus,
mon
aimable
Rédempteur,
permettez-moi
de
Vous
consoler
aussi
par
ma
générosité
à
Vous
servir,
sans
jamais
me
laisser
arrêter
par
le
monde
qui
cherche
à
m’arracher
à
Vous.
Imprimez
en
mon
âme
Votre
divine
ressemblance.
Faites
de
moi
un
corédempteur
avec
Vous,
pour
Votre
gloire,
Votre consolation et pour le salut de mes frères et sœurs de la terre. Ainsi soit-il.
Douzième mystère: Jésus est crucifié
Parvenus
au
sommet
du
calvaire,
les
bourreaux
saisissent
le
Sauveur
et
Le
renversent
durement
sur
le
bois
grossier
de
la
croix.
Jésus
étend
la
main.
Un
clou
énorme
s’enfonce
dans
la
paume
de
cette
main
toute-puissante,
traverse
les
nerfs,
les
muscles,
les
veines…
le
lourd
marteau
tombe
et
retombe
à
coups
retentissants.
Les
bourreaux
font
de
même
pour
l’autre
main
et
les
pieds
divins
subissent
le
même
affreux
tourment.
Puis
les
bourreaux
dressent
la
croix
dans
les
airs
et
la
laissent
brusquement
s’enfoncer
de
tout
son
poids,
avec
une
effroyable
secousse
dans
le
trou
préparé
pour
la
recevoir.
Les
blessures
divines
s’élargissent,
la
tête
sacrée
se
rejette
en
arrière,
le
sang
coule
avec
une
nouvelle
abondance.
La
douleur
est
tellement violente que le Fils de Dieu ne peut retenir un long gémissement.
Ô
mon
Jésus,
ô
Vous,
le
plus
aimable
des
enfants
des
hommes,
quel
est
donc
Votre
crime?
Pourquoi
Vous
a-t-on
crucifié?
Hélas!
C’est
moi
seul
qui
suis
coupable.
Vous,
le
Fils
de
Dieu
trois
fois
saint,
Vous
subissez
la
peine
due
à
l’homme
pécheur.
Vous,
le
Roi
des
mondes,
Vous
Vous
faites
la
rançon
d’un
vil
esclave…
Ô
ma
Victime
et
mon
Salut!
Faites
que
désormais
je
ne
quitte
plus
cette
Croix
que
Vous
avez
si
douloureusement
sanctifiée.
Que
je
m’y
attache
à
jamais
pour
y
vivre
et
mourir
avec
Vous.
Ainsi
soit-il.
Treizième mystère: Jésus expirant sur la Croix
Du
haut
de
Sa
croix,
Jésus
regarde
tristement
la
foule
qui
L’insulte.
Et
la
sainte
Victime
laisse
échapper
de
Sa
poitrine
brisée,
ce
cri
de
suprême
miséricorde:
«Pardonnez-leur
ô
Mon
Père!
Car
ils
ne
savent
pas
ce
qu’ils
font!…»
Puis
Il
aperçoit,
debout
près
de
Sa
croix,
Sa
divine
Mère,
l’âme
broyée
et
pleine
de
larmes.
Dans
l’attitude
du
prêtre
à
l’autel,
Marie
offre
au
Père
céleste
la
grande
immolation
demandée
à
Sa
foi
et
à
Son
amour.
Son
regard
éploré
rencontre
celui
de
Son
divin
Fils.
Ah!
Jamais
langage
humain
n’exprima
si
vive
tendresse
et
si
profonde
douleur.
Et
Jésus,
dans
un
élan
d’amour
infini,
nous
donne
Sa
Mère
et
nous
donne tous à Elle pour être Ses enfants. Enfin, Jésus expire dans les affres de l’agonie la plus cruelle.
Ô
mon
Dieu
crucifié,
je
Vous
donne
mon
âme.
Vous
l’avez
achetée
de
tout
le
martyre
de
la
Vôtre.
Jusqu’à
la
mort,
mon
adoration
et
ma
prière
ne
feront
plus
que
Vous
redire
le
dernier
cri
que
Vous
faisiez
monter
vers
Votre
Père:
«Je
remets
Mon
âme
entre
Vos
mains!»
Je
Vous
donne
mon
cœur.
Si
le
Vôtre
a
cessé
de
battre,
c’est
qu’il
m’a
donné
tout
ce
qu’il
avait
d’amour.
Il
m’a
aimé
jusqu’à
l’épuisement.
Ô
Cœur
sacré
de
Jésus,
comme
Vous
attirez
mon
cœur,
comme
Vous
en
avez
faim
et
soif!…
Oui,
mon
Dieu
crucifié,
je
suis
à
Vous
pour
le
temps
et
pour
l’éternité.
Je
Vous
promets,
pour
le
reste de ma vie, une généreuse et constante fidélité à Votre amour. Ainsi soit-il.
Quatorzième mystère: Jésus est descendu de la Croix et remis à Sa sainte Mère
Jésus
est
mort…
Une
solitude
profonde
s’était
faite
sur
le
Calvaire.
Quelques
amis
de
Jésus
se
rendent
chez
le
gouverneur
Pilate
pour
réclamer
Son
corps.
Ils
descendent
avec
respect
la
dépouille
divine
et
la
remettent entre les bras de Sa pauvre Mère…
Seigneur,
je
Vous
offre
mon
Jésus,
reposant
inanimé
sur
les
genoux
de
Sa
Mère,
pour
les
mères
chrétiennes
qui
voient
Satan
et
le
monde
arracher
l’âme
de
leurs
enfants
et
les
pousser
vers
la
damnation
éternelle.
Satan
a
juré
de
ravir
à
Dieu
et
à
Son
Église
le
doux
et
précieux
trésor
de
l’âme
des
enfants.
Des
soldats
de
l’enfer
ont
renouvelé
en
nos
tristes
temps
le
massacre
des
Innocents.
La
sainte Église pleure parce que ses enfants sont arrachés à la Patrie céleste.
Ô
Dieu
saint!
Ô
Dieu
bon!
Ô
Dieu
juste!
Écoutez
les
cris
de
l’Église,
comme
Vous
avez
écouté
les
gémissements
de
Marie,
et
rendez-lui
les
âmes
de
ses
enfants,
comme
Vous
avez
rendu
à
Marie
Son
Jésus ressuscité. Ainsi soit-il.
Quinzième mystère: Jésus est mis au tombeau
Avec
un
héroïsme
sublime,
mais
non
cependant
sans
subir
le
plus
cruel
martyre,
Marie
Se
disposa
avec
les
quelques
compagnons
de
Sa
douleur
à
mettre
Jésus
au
tombeau.
Ils
fléchirent
le
genou
devant
la
dépouille
mortelle
de
leur
Dieu
et
l’adorèrent
profondément.
Après
l’avoir
disposé
dans
le
sépulcre
creusé
dans
la
pierre,
ils
s’éloignèrent
en
silence.
Épuisée
de
fatigue
et
de
douleur,
la
Vierge
Marie
Se
sépara
à
regret
de
Son bien-aimé Fils.
Ô
chrétien!
Approche-toi
de
ta
Mère
et
suis-La
en
pleurant.
Rappelle-toi
toujours,
dans
l’amertume
de
tes
souvenirs,
combien
de
fois
tu
as
retourné
le
glaive
dans
la
plaie
de
ce
tendre
Cœur,
comprends
enfin
que
tant
d’amour
ne
devait
pas
être
payé
de
tant
de
cruauté
et
porte
à
jamais
dans
ton
âme
le
deuil
du
Dieu
que tes péchés ont fait mourir…
Ô
Jésus
crucifié,
aidez-nous
à
porter
notre
croix
comme
Vous
avez
porté
la
Vôtre…
puisque
la
croix
est
notre unique espérance, le seul gage de notre salut. Ainsi soit-il.
d’après le Bx Chanoine Alfred Weber
Le Rosaire des
quinze mystères de la Passion
(Les textes, parfois légèrement modifiés, sont tirés de
De Gethsémani au Golgotha,
par le Bx Chanoine Alfred Weber.
Disponible aux Éditions Magnificat, en français seulement.)