Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

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Une histoire pour chaque jour...

Sacré-Coeur de Jésus

Pardon obtenu.

Des missionnaires Jésuites écrivaient de la Dalmatie au Messager du Sacré-Cœur:

Les peuples de ce pays sont pleins de foi et de religion, mais ils se laissent aisément emporter à la vengeance, qu’ils considèrent comme un devoir d’honneur. Une offense faite à quelqu’un est regardée comme faite à toute sa famille, et le souvenir se transmet de génération en génération jusqu’à ce que vengeance en ait été tirée, ou qu’on ait offert une satisfaction convenable. Aussi les Pères visent-ils surtout, dans leurs missions, à éteindre ces haines tenaces. Or, en 1855, les Pères Carrara et Basile donnaient une mission à Zara, en Dalmatie, lorsqu’un homme vint un jour trouver le Père Basile. «Secourez-moi, mon Père, lui dit-il, ma vie est en danger. – Comment cela? fit le Père. – Lorsque j’étais jeune je me pris de querelle avec le seigneur d’un village voisin, nous en vînmes aux coups, et je le tuai. Ce crime me valut vingt années de galère; maintenant ma peine est expirée. Il y a deux ans que je suis de retour dans le pays; mais la famille que j’ai privée de son chef me poursuit de sa haine et cherche toujours à se venger. Aussi je suis dans des angoisses et des craintes continuelles; je vous supplie, délivrez-moi de cette misérable position. – Hélas! mon fils, que Dieu vous protège, car, en vérité, je ne vois pas ce que je puis faire pour vous.» L’infortuné insista si vivement que le Père promit d’essayer une réconciliation. Le prêtre qui hébergeait le missionnaire, apprenant son projet, lui remontra que déjà beaucoup de personnes influentes y avaient perdu leur peine et que la chose était impossible. «Impossible, en effet, répondit le Père, si je m’appuyais sur mes propres forces; mais toute ma confiance est dans le Sacré-Cœur, et, je n’en doute par, Il me fera cette grâce.»

Le lendemain, il partait avec le syndic (ou premier magistrat du village), qui portait deux tableaux des sacrés Cœurs, recouverts d’une pièce d’étoffe. Il arrive à la demeure de la famille outragée, et demande à voir le maître de la maison. Introduit dans l’appartement des deux fils de la victime: «Je viens, dit-il, vous bénir, vous, votre famille et vos propriétés.» Ces paroles furent accueillies avec joie et reconnaissance. Profitant de l’heureuse impression déjà produite: «Ce n’est pas moi qui vous bénirai, mais les Cœurs de Jésus et de Marie», et il fait découvrir les tableaux. Les deux frères, vivement émus, tombent aux pieds du missionnaire. «Avant que ces Cœurs sacrés vous bénissent, continua celui-ci, vous avez à faire une chose qu’Ils vous demandent par ma bouche. – Père, de quoi s’agit-il, s’écrie l’aîné, nous sommes prêts. – Eh bien! le Sacré-Cœur vous demande de pardonner à celui qui a tué votre père.»

Ces paroles étaient à peine prononcées, que l’aîné, qui était le plus obstiné, étend les bras et s’écrie: «Où est-il que nous le serrions sur notre cœur!» Tous ceux qui étaient présents furent extrêmement surpris de ce changement soudain, et le Père envoya chercher immédiatement le pauvre coupable qui attendait avec anxiété le résultat de la démarche. Arrivé à la porte de l’appartement, il tombe à genoux, et saluant les deux frères par le «Loué soit Jésus-Christ!» qui est d’usage dans la contrée, il demande s’il peut entrer. Sur la réponse affirmative, il entre, avance un peu, et répète à genoux la même salutation, en ajoutant: «Puis-je avancer plus loin?» Il reçoit la même réponse, et avance toujours à genoux vers l’aîné des deux frères, puis le salue pour la troisième fois, et demande si la réconciliation est terminée. À ces mots, l’outragé ouvre les bras, se précipite vers lui, et l’embrasse comme un ami. Tous ceux qui s’étaient rassemblés en grand nombre pour être témoins de ce spectacle, étaient émus jusqu’aux larmes. Le missionnaire alors, montrant les tableaux des sacrés Cœurs: «Vous vous êtes accordé un pardon mutuel. Maintenant, que les deux partis demandent pardon aux sacrés Cœurs, l’un pour l’injure et le crime qu’il a commis l’autre pour la haine si longtemps entretenue.» Ils obéirent, puis vinrent de nouveaux embrassements, auxquels prirent part tous les membres de la famille, hommes, femmes et jusqu’aux petits enfants. L’injure ne serait pas considérée comme complètement pardonnée, si l’on oubliait dans la réconciliation le plus petit des enfants, car, devenu grand, il aurait droit à une entière satisfaction.

Le Père les exhorta à conserver la paix qu’il venait de rétablir, et à rester fidèles à la dévotion au Sacré-Cœur. Alors le meurtrier pardonné, ne se possédant plus de joie: «Durant ma longue prison j’ai été assez heureux pour sauver quarante-deux thalers (126 fr.). Je les consacre à faire dire des messes à l’intention de celui que j’ai tué. – Non pas, reprit l’aîné, c’est à nous de nous occuper de l’âme de notre père. Cet argent sera consacré au Sacré-Cœur, à qui nous sommes redevables de la grâce que nous avons reçue. Employons-le à acheter une magnifique châsse où les deux tableaux seront renfermés, puis exposés dans l’église à la vénération des fidèles, comme un monument éternel de notre réconciliation.» Ce projet fut approuvé et accompli quelque temps après.

Avant de s’éloigner, le Père bénit la maison, et l’on servit un petit repas où les deux frères firent asseoir au milieu d’eux leur nouvel ami, et ils se portèrent mutuellement des toasts avec de grandes marques d’affection. Comme le Père l’avait conseillé, les deux partis se confessèrent et s’approchèrent de la sainte Table, et trois jours après, pendant le sermon d’adieu, ils renouvelèrent publiquement dans l’église leur promesse de paix et de bon accord. Inutile de dire que cet événement causa la plus profonde impression; beaucoup d’habitants ne pouvaient retenir leurs larmes. Un grand nombre surtout furent amenés à mettre fin à leurs inimitiés et à se réconcilier. Ainsi éclata la vérité de la promesse faite par sainte Marguerite-Marie, au nom de Notre-Seigneur, quand Il lui assura qu’Il répandrait des grâces abondantes par le moyen des images de Son Cœur sacré.

Autres histoires...

Sacré-Coeur de Jésus

Pardon obtenu.

Des missionnaires Jésuites écrivaient de la Dalmatie au Messager du Sacré-Cœur:

Les peuples de ce pays sont pleins de foi et de religion, mais ils se laissent aisément emporter à la vengeance, qu’ils considèrent comme un devoir d’honneur. Une offense faite à quelqu’un est regardée comme faite à toute sa famille, et le souvenir se transmet de génération en génération jusqu’à ce que vengeance en ait été tirée, ou qu’on ait offert une satisfaction convenable. Aussi les Pères visent-ils surtout, dans leurs missions, à éteindre ces haines tenaces. Or, en 1855, les Pères Carrara et Basile donnaient une mission à Zara, en Dalmatie, lorsqu’un homme vint un jour trouver le Père Basile. «Secourez-moi, mon Père, lui dit-il, ma vie est en danger. – Comment cela? fit le Père. – Lorsque j’étais jeune je me pris de querelle avec le seigneur d’un village voisin, nous en vînmes aux coups, et je le tuai. Ce crime me valut vingt années de galère; maintenant ma peine est expirée. Il y a deux ans que je suis de retour dans le pays; mais la famille que j’ai privée de son chef me poursuit de sa haine et cherche toujours à se venger. Aussi je suis dans des angoisses et des craintes continuelles; je vous supplie, délivrez-moi de cette misérable position. – Hélas! mon fils, que Dieu vous protège, car, en vérité, je ne vois pas ce que je puis faire pour vous.» L’infortuné insista si vivement que le Père promit d’essayer une réconciliation. Le prêtre qui hébergeait le missionnaire, apprenant son projet, lui remontra que déjà beaucoup de personnes influentes y avaient perdu leur peine et que la chose était impossible. «Impossible, en effet, répondit le Père, si je m’appuyais sur mes propres forces; mais toute ma confiance est dans le Sacré-Cœur, et, je n’en doute par, Il me fera cette grâce.»

Le lendemain, il partait avec le syndic (ou premier magistrat du village), qui portait deux tableaux des sacrés Cœurs, recouverts d’une pièce d’étoffe. Il arrive à la demeure de la famille outragée, et demande à voir le maître de la maison. Introduit dans l’appartement des deux fils de la victime: «Je viens, dit-il, vous bénir, vous, votre famille et vos propriétés.» Ces paroles furent accueillies avec joie et reconnaissance. Profitant de l’heureuse impression déjà produite: «Ce n’est pas moi qui vous bénirai, mais les Cœurs de Jésus et de Marie», et il fait découvrir les tableaux. Les deux frères, vivement émus, tombent aux pieds du missionnaire. «Avant que ces Cœurs sacrés vous bénissent, continua celui-ci, vous avez à faire une chose qu’Ils vous demandent par ma bouche. – Père, de quoi s’agit-il, s’écrie l’aîné, nous sommes prêts. – Eh bien! le Sacré-Cœur vous demande de pardonner à celui qui a tué votre père.»

Ces paroles étaient à peine prononcées, que l’aîné, qui était le plus obstiné, étend les bras et s’écrie: «Où est-il que nous le serrions sur notre cœur!» Tous ceux qui étaient présents furent extrêmement surpris de ce changement soudain, et le Père envoya chercher immédiatement le pauvre coupable qui attendait avec anxiété le résultat de la démarche. Arrivé à la porte de l’appartement, il tombe à genoux, et saluant les deux frères par le «Loué soit Jésus-Christ!» qui est d’usage dans la contrée, il demande s’il peut entrer. Sur la réponse affirmative, il entre, avance un peu, et répète à genoux la même salutation, en ajoutant: «Puis-je avancer plus loin?» Il reçoit la même réponse, et avance toujours à genoux vers l’aîné des deux frères, puis le salue pour la troisième fois, et demande si la réconciliation est terminée. À ces mots, l’outragé ouvre les bras, se précipite vers lui, et l’embrasse comme un ami. Tous ceux qui s’étaient rassemblés en grand nombre pour être témoins de ce spectacle, étaient émus jusqu’aux larmes. Le missionnaire alors, montrant les tableaux des sacrés Cœurs: «Vous vous êtes accordé un pardon mutuel. Maintenant, que les deux partis demandent pardon aux sacrés Cœurs, l’un pour l’injure et le crime qu’il a commis l’autre pour la haine si longtemps entretenue.» Ils obéirent, puis vinrent de nouveaux embrassements, auxquels prirent part tous les membres de la famille, hommes, femmes et jusqu’aux petits enfants. L’injure ne serait pas considérée comme complètement pardonnée, si l’on oubliait dans la réconciliation le plus petit des enfants, car, devenu grand, il aurait droit à une entière satisfaction.

Le Père les exhorta à conserver la paix qu’il venait de rétablir, et à rester fidèles à la dévotion au Sacré-Cœur. Alors le meurtrier pardonné, ne se possédant plus de joie: «Durant ma longue prison j’ai été assez heureux pour sauver quarante-deux thalers (126 fr.). Je les consacre à faire dire des messes à l’intention de celui que j’ai tué. – Non pas, reprit l’aîné, c’est à nous de nous occuper de l’âme de notre père. Cet argent sera consacré au Sacré-Cœur, à qui nous sommes redevables de la grâce que nous avons reçue. Employons-le à acheter une magnifique châsse où les deux tableaux seront renfermés, puis exposés dans l’église à la vénération des fidèles, comme un monument éternel de notre réconciliation.» Ce projet fut approuvé et accompli quelque temps après.

Avant de s’éloigner, le Père bénit la maison, et l’on servit un petit repas où les deux frères firent asseoir au milieu d’eux leur nouvel ami, et ils se portèrent mutuellement des toasts avec de grandes marques d’affection. Comme le Père l’avait conseillé, les deux partis se confessèrent et s’approchèrent de la sainte Table, et trois jours après, pendant le sermon d’adieu, ils renouvelèrent publiquement dans l’église leur promesse de paix et de bon accord. Inutile de dire que cet événement causa la plus profonde impression; beaucoup d’habitants ne pouvaient retenir leurs larmes. Un grand nombre surtout furent amenés à mettre fin à leurs inimitiés et à se réconcilier. Ainsi éclata la vérité de la promesse faite par sainte Marguerite-Marie, au nom de Notre-Seigneur, quand Il lui assura qu’Il répandrait des grâces abondantes par le moyen des images de Son Cœur sacré.

Autres histoires...

Signe de la Croix

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire

Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.