L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.
Le savant Æneas Sylvius, devenu plus tard pape sous le nom de Pie II, parle dans ses écrits d’un gentilhomme qui fut longtemps tourmenté par de violentes tentations de suicide. Plus d’une fois, il fut sur le point d’exécuter son infernal dessein. Un jour, il lui vint à l’esprit de s’adresser à un religieux fort érudit, pour lui demander conseil. Le serviteur de Dieu le consola de son mieux, lui conseilla de garder un prêtre dans son château et d’assister journellement à la sainte Messe. Le gentilhomme reçut cet avis avec reconnaissance, mit tous ses soins à le suivre ponctuellement, et il s’en trouva si bien qu’il fut pendant un an sans éprouver les tentations qui l’avaient autrefois si cruellement tourmenté. Mais il arriva qu’à cette époque son chapelain fut invité à aller célébrer la Messe dans une paroisse voisine, invitation à laquelle le gentilhomme donna volontiers son consentement, attendu qu’il avait l’intention de s’y rendre. Cependant, des occupations pressantes et imprévues le retinrent au château. Vers l’heure de midi, il fut, à son grand effroi, assailli de nouveau par ses anciennes tentations de suicide. Sans réfléchir longtemps sur sa situation désespérée, il monte sur l’un de ses meilleurs chevaux, et aussitôt le voilà qui part à toute bride, craignant de ne pas arriver assez tôt pour pouvoir assister à la Messe. Il rencontra sur sa route un paysan, qui, à sa demande lui répondit que c’était en vain qu’il se hâtait, puisque la messe était terminée. À ces paroles, le gentilhomme commença par maudire son sort et à s’écrier avec l’accent d’une profonde douleur: «C’en est fait de moi, je suis perdu!» Le paysan, curieux de savoir ce qui lui causait tant de frayeur, lui en demanda le motif, et fut fort étonné d’apprendre que c’était simplement parce qu’il n’avait pas encore entendu de Messe. «Si vous consentez, lui dit-il alors, à me céder votre manteau, je vous céderai en retour tout le mérite que je puis avoir retiré de la Messe.» Le gentilhomme n’hésita pas, il lui jeta son manteau, et continua néanmoins à se diriger vers une petite église pour y satisfaire sa dévotion particulière. — Mais quel ne fut pas son étonnement, lorsque, s’en retournant, il aperçut le paysan pendu à un arbre, à quelques pas de l’endroit où s’était fait l’échange dont nous avons parlé.
Il est probable qu’en punition de sa cupidité et du peu d’estime qu’il avait fait des fruits qu’il avait retirés de la Messe, il avait été assailli par les mêmes tentations de suicide qui avaient tourmenté le gentilhomme, et qu’il y avait succombé. Le gentilhomme renouvela la pieuse résolution qu’il avait prise de ne jamais laisser passer un jour sans assister à la Messe, et depuis lors, il fut complètement délivré de sa vieille tentation.
(Æneas sylv., De Europa, c. 21.)
Le savant Æneas Sylvius, devenu plus tard pape sous le nom de Pie II, parle dans ses écrits d’un gentilhomme qui fut longtemps tourmenté par de violentes tentations de suicide. Plus d’une fois, il fut sur le point d’exécuter son infernal dessein. Un jour, il lui vint à l’esprit de s’adresser à un religieux fort érudit, pour lui demander conseil. Le serviteur de Dieu le consola de son mieux, lui conseilla de garder un prêtre dans son château et d’assister journellement à la sainte Messe. Le gentilhomme reçut cet avis avec reconnaissance, mit tous ses soins à le suivre ponctuellement, et il s’en trouva si bien qu’il fut pendant un an sans éprouver les tentations qui l’avaient autrefois si cruellement tourmenté. Mais il arriva qu’à cette époque son chapelain fut invité à aller célébrer la Messe dans une paroisse voisine, invitation à laquelle le gentilhomme donna volontiers son consentement, attendu qu’il avait l’intention de s’y rendre. Cependant, des occupations pressantes et imprévues le retinrent au château. Vers l’heure de midi, il fut, à son grand effroi, assailli de nouveau par ses anciennes tentations de suicide. Sans réfléchir longtemps sur sa situation désespérée, il monte sur l’un de ses meilleurs chevaux, et aussitôt le voilà qui part à toute bride, craignant de ne pas arriver assez tôt pour pouvoir assister à la Messe. Il rencontra sur sa route un paysan, qui, à sa demande lui répondit que c’était en vain qu’il se hâtait, puisque la messe était terminée. À ces paroles, le gentilhomme commença par maudire son sort et à s’écrier avec l’accent d’une profonde douleur: «C’en est fait de moi, je suis perdu!» Le paysan, curieux de savoir ce qui lui causait tant de frayeur, lui en demanda le motif, et fut fort étonné d’apprendre que c’était simplement parce qu’il n’avait pas encore entendu de Messe. «Si vous consentez, lui dit-il alors, à me céder votre manteau, je vous céderai en retour tout le mérite que je puis avoir retiré de la Messe.» Le gentilhomme n’hésita pas, il lui jeta son manteau, et continua néanmoins à se diriger vers une petite église pour y satisfaire sa dévotion particulière. — Mais quel ne fut pas son étonnement, lorsque, s’en retournant, il aperçut le paysan pendu à un arbre, à quelques pas de l’endroit où s’était fait l’échange dont nous avons parlé.
Il est probable qu’en punition de sa cupidité et du peu d’estime qu’il avait fait des fruits qu’il avait retirés de la Messe, il avait été assailli par les mêmes tentations de suicide qui avaient tourmenté le gentilhomme, et qu’il y avait succombé. Le gentilhomme renouvela la pieuse résolution qu’il avait prise de ne jamais laisser passer un jour sans assister à la Messe, et depuis lors, il fut complètement délivré de sa vieille tentation.
(Æneas sylv., De Europa, c. 21.)
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Signe de la Croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
Prière préparatoire
Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.
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