L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.
Les faveurs qu’Ignace de Loyola reçut du Ciel ne servirent pas peu à lui faire oublier les vanités de la terre. La Vierge lui apparut une nuit, tenant le petit Jésus entre les bras, et tout environnée de lumière.
À cette vue, Ignace eut l’âme remplie de je ne sais quelle onction céleste, qui lui rendit insipides les plaisirs des sens. Il lui sembla que, pendant l’apparition, qui dura assez de temps, on lui purifiait le cœur, et qu’on effaçait de son esprit toutes les images des voluptés sensuelles. L’effet de l’apparition ne passa pas avec elle. Depuis ce moment heureux, il ne ressentit plus les révoltes de la chair, et n’eut pas même de ces pensées qui tourmentent quelquefois les personnes les plus chastes. Mais il ne put perdre sans douleur la présence de Jésus et de Marie. Pour s’en consoler, il regardait souvent le Ciel, et toutes les fois qu’il le regardait, ce que le monde a de plus charmant lui faisait horreur.
Sa jambe étant assez bien guérie, il se prépara tout de bon à suivre la voix qui l’appelait, et il s’y prépara secrètement, persuadé dès lors que les affaires de Dieu se devaient conduire sans bruit, et qu’il ne fallait pas faire d’éclat en quittant le monde. Mais à le voir si différent de lui-même, abîmé dans de profondes pensées, parlant peu et seulement de la vanité des choses humaines, lisant et écrivant à toute heure, on s’imagina aisément qu’il était dégoûté du monde, et qu’il projetait quelque chose d’extraordinaire. Dom Martin Garcie, son frère aîné, qui, depuis la mort de Dom Bertram, possédait le château de Loyola, et qui ne vivait pas trop selon les maximes de l’Évangile, fit ce qu’il put pour découvrir et pour rompre son dessein. L’ayant pris un jour en particulier, il le loua des belles qualités que la nature lui avait données, surtout de cette inclination guerrière, qui dès son bas âge lui avait fait embrasser la profession des armes, et de cette sagesse qui avait paru de si bonne heure dans sa conduite. Après quoi il le conjura de n’en pas croire son chagrin, et de ne rien entreprendre légèrement.
«Vous avez acquis bien de la gloire au siège de Pampelune, lui dit-il, et vous passez aujourd’hui pour un des plus illustres guerriers de l’Espagne. Ne détruisez pas votre réputation, ne déshonorez pas votre famille par une folie indigne de vous. Au moins ne me cachez pas les pensées qui vous roulent dans la tête, et prenez confiance en un frère qui vous aime tendrement.»
Quand Dieu parle fortement au cœur, les paroles des hommes touchent peu, quelque flatteuses qu’elles soient. Ignace, qui ne voyait déjà rien de plus grand que le mépris des grandeurs mortelles, et qui comprit le danger où l’exposerait une confidence, répondit à son frère en deux mots, qu’il était bien éloigné de faire une folie, et qu’il tâcherait toujours de vivre en homme d’honneur.
Les faveurs qu’Ignace de Loyola reçut du Ciel ne servirent pas peu à lui faire oublier les vanités de la terre. La Vierge lui apparut une nuit, tenant le petit Jésus entre les bras, et tout environnée de lumière.
À cette vue, Ignace eut l’âme remplie de je ne sais quelle onction céleste, qui lui rendit insipides les plaisirs des sens. Il lui sembla que, pendant l’apparition, qui dura assez de temps, on lui purifiait le cœur, et qu’on effaçait de son esprit toutes les images des voluptés sensuelles. L’effet de l’apparition ne passa pas avec elle. Depuis ce moment heureux, il ne ressentit plus les révoltes de la chair, et n’eut pas même de ces pensées qui tourmentent quelquefois les personnes les plus chastes. Mais il ne put perdre sans douleur la présence de Jésus et de Marie. Pour s’en consoler, il regardait souvent le Ciel, et toutes les fois qu’il le regardait, ce que le monde a de plus charmant lui faisait horreur.
Sa jambe étant assez bien guérie, il se prépara tout de bon à suivre la voix qui l’appelait, et il s’y prépara secrètement, persuadé dès lors que les affaires de Dieu se devaient conduire sans bruit, et qu’il ne fallait pas faire d’éclat en quittant le monde. Mais à le voir si différent de lui-même, abîmé dans de profondes pensées, parlant peu et seulement de la vanité des choses humaines, lisant et écrivant à toute heure, on s’imagina aisément qu’il était dégoûté du monde, et qu’il projetait quelque chose d’extraordinaire. Dom Martin Garcie, son frère aîné, qui, depuis la mort de Dom Bertram, possédait le château de Loyola, et qui ne vivait pas trop selon les maximes de l’Évangile, fit ce qu’il put pour découvrir et pour rompre son dessein. L’ayant pris un jour en particulier, il le loua des belles qualités que la nature lui avait données, surtout de cette inclination guerrière, qui dès son bas âge lui avait fait embrasser la profession des armes, et de cette sagesse qui avait paru de si bonne heure dans sa conduite. Après quoi il le conjura de n’en pas croire son chagrin, et de ne rien entreprendre légèrement.
«Vous avez acquis bien de la gloire au siège de Pampelune, lui dit-il, et vous passez aujourd’hui pour un des plus illustres guerriers de l’Espagne. Ne détruisez pas votre réputation, ne déshonorez pas votre famille par une folie indigne de vous. Au moins ne me cachez pas les pensées qui vous roulent dans la tête, et prenez confiance en un frère qui vous aime tendrement.»
Quand Dieu parle fortement au cœur, les paroles des hommes touchent peu, quelque flatteuses qu’elles soient. Ignace, qui ne voyait déjà rien de plus grand que le mépris des grandeurs mortelles, et qui comprit le danger où l’exposerait une confidence, répondit à son frère en deux mots, qu’il était bien éloigné de faire une folie, et qu’il tâcherait toujours de vivre en homme d’honneur.
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Signe de la Croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
Prière préparatoire
Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.
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