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Liturgie pour les Dimanches et Fêtes principales
Réflexion sur la Liturgie du jour – tiré de L’Année Liturgique, par Dom Prosper Guéranger
Introit
Tout ce que Vous avez fait contre nous, Seigneur, Vous l’avez fait par un juste jugement; car nous avons péché contre Vous, et nous n’avons pas obéi à Vos ordres. Mais donnez gloire à Votre Nom, en agissant avec nous selon la multitude de Vos miséricordes. Psaume. Heureux ceux qui restent sans tache dans le chemin, ceux qui marchent dans la loi du Seigneur.
Le pardon divin, qui rend à l’âme la pureté et la paix, est le préliminaire indispensable des noces sacrées, car la robe nuptiale des conviés doit être sans tache, sous peine d’exclusion, et leur cœur sans trouble, pour ne pas apporter d’amertume à la table de l’Époux. Implorons ce pardon précieux. Le Seigneur est d’autant mieux disposé à nous l’accorder, que nous le demandons, dans la Collecte, par l’intermédiaire de la sainte Église qui est l’Épouse.
Collecte
Laissez-Vous apaiser, Seigneur, et, nous Vous en supplions, donnez à Vos fidèles le pardon et la paix, afin qu’à la fois ils soient purifiés de toute offense et Vous servent d’un cœur tranquille. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Épître
Lecture de l’Épître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Ephésiens, Chap V.
Mes Frères, voyez avec quelle circonspection vous devez vous conduire, non comme des insensés, mais comme des sages, rachetant le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas imprudents, mais comprenez quelle est la volonté de Dieu. Ne vous laissez pas entraîner aux excès du vin, d’où vient la luxure; mais remplissez-vous de l’Esprit-Saint, vous entretenant de psaumes, d’hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans vos cœurs au Seigneur, rendant grâces en tout temps pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte du Christ.
Réflexion sur l’Épître
L’approche de la consommation des noces du Fils de Dieu coïncidera ici-bas avec un redoublement des fureurs de l’enfer pour perdre l’Épouse. Le dragon de l’Apocalypse, l’ancien serpent séducteur d’Ève, vomissant comme un fleuve sa bave immonde, déchaînera toutes les passions pour entraîner la vraie mère des vivants sous l’effort. Cependant il sera impuissant à souiller le pacte de l’alliance éternelle, et, sans forces contre l’Église, il tournera sa rage contre les derniers fils de la nouvelle Ève, réservés pour l’honneur périlleux des luttes suprêmes qu’a décrites le prophète de Pathmos (Saint Jean l’Évangéliste).
C’est alors surtout que les chrétiens fidèles devront se souvenir des avis de l’Apôtre, et se conduire avec la circonspection qu’il recommande, mettant tous leurs soins à garder pure leur intelligence non moins que leur volonté, dans ces jours mauvais. Car la lumière n’aura point alors à subir seulement les assauts des fils de ténèbres étalant leurs perverses doctrines, elle sera plus encore, peut-être, amoindrie et faussée par les défaillances des enfants de lumière eux-mêmes sur le terrain des principes, par les atermoiements, les transactions, l’humaine prudence des prétendus sages. Plusieurs sembleront ignorer pratiquement que l’Épouse de l’Homme-Dieu ne peut succomber sous le choc d’aucune force créée. Qu’ils se souviennent que le Christ S’est engagé à garder Lui-même Son Église jusqu’à la fin des siècles. Contre la bête à la bouche insolente et pleine de blasphèmes, les vrais serviteurs de Dieu agiront et reprendront le cri de Saint Michel contre Satan, promoteur de la bête. Qui est comme Dieu!
Graduel
Les yeux de tous espèrent en Vous, Seigneur, et Vous leur donnez la nourriture au temps qui convient. Vous ouvrez votre main, et Vous remplissez tout être vivant de bénédiction. Alléluia, alléluia. Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt, je Vous célébrerai, je Vous chanterai des psaumes, ô ma gloire. Alléluia.
Évangile
La suite du saint Évangile selon saint Jean, Chap. IV.
En ce temps-là, un officier dont le fils était malade à Capharnaüm, ayant appris que Jésus venait de Judée en Galilée, alla vers Lui; et il Le priait de descendre et de guérir son fils, car la mort approchait. Jésus lui dit donc: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. L’officier Lui dit: Seigneur, descendez avant que mon fils ne meure. Jésus répondit: Allez, votre fils est vivant. L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s’en alla. Comme déjà il s’en retournait, les serviteurs vinrent à sa rencontre et lui annoncèrent que son fils était vivant. Et comme il s’informait de l’heure où le mieux s’était produit, ils lui dirent: Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. Le père reconnut donc que c’était l’heure à laquelle Jésus lui avait dit: Votre fils est vivant; et il crut, ainsi que toute sa maison.