Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

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Une histoire pour chaque jour...

Sainte Famille en prière

Belle leçon d’un mendiant à un docteur.

Taulère, de l’Ordre de saint Dominique, fameux théologien et saint prédicateur, demandait à Dieu, depuis plusieurs années, la grâce de rencontrer un directeur habile qui lui enseignât le plus court chemin pour arriver à la perfection. Étant un jour à l’église, il entendit une voix qui lui dit: «Sors et tu trouveras le maître que tu désires.» Tout rempli de joie et d’espérance, il se lève aussitôt, sort de l’église et rencontrant sur les degrés de la porte un pauvre, tout couvert d’ulcères et de plaies dégoûtantes, il lui souhaite le bonjour, selon la coutume. Le pauvre répondit: «Monsieur, je n’ai jamais eu de mauvais jours.» Le théologien fut d’abord surpris de cette réponse, et craignant de ne s’être pas fait entendre, il ajouta: «Mon ami, je prie Dieu qu’Il te comble de biens. – Je ne me souviens point, dit le mendiant, d’avoir jamais eu de mal.» Cette repartie mit notre Théologien encore plus en peine; il pensa néanmoins que l’un ou l’autre se trompait; c’est pourquoi il lui répéta le même souhait en changeant un peu les termes: «Je te dis encore une fois, mon pauvre homme, que je prie Dieu qu’Il te rende bienheureux. – Et moi, je vous réponds encore une fois, dit le mendiant, que je ne me souviens point d’avoir été malheureux.» – Le Docteur, presqu’en colère, lui dit: «Je crois mon pauvre garçon, que la violence des maux que tu souffres te trouble l’esprit, ne me suis-je pas bien expliqué? En un mot, je te dis que je prie Dieu de te donner tout ce que tu saurais désirer au monde. – Monsieur, répondit le malade, je vous en supplie, ne vous mettez pas en peine; ne l’ai-je pas assez dit? Je suis très satisfait, et je puis vous assurer que non seulement j’ai tout ce que je veux, mais qu’il n’arrive au monde que ce que je veux.»

Le Théologien commença alors à se recueillir un peu en lui-même, tout surpris et interdit d’une si étrange manière de répondre; puis reprenant la parole, il pressa le pauvre de lui expliquer comment il entendait les choses, avouant qu’il ne pouvait concevoir qu’étant réduit à une telle extrémité de misère, il s’estimât néanmoins le seul homme du monde qui ne fût point misérable. Notre pauvre ne demeura point court à cette instance, et instruit comme il l’était à l’école du Saint-Esprit, il donna au savant Docteur une sublime leçon en ces termes: «Sachez, Monsieur, qu’il est très vrai que je n’ai jamais eu de mauvais jours, ni de mal, ni de malheur, comme je viens de vous le dire; et que cela ne vous surprenne point, parce que je me suis si bien convaincu que tout ce qui nous arrive en ce monde, bien ou mal, vient d’un Dieu infiniment bon, que je ne me mets jamais en peine de rien; et dans cette pensée, je me suis tellement uni et donné à Dieu mon souverain Seigneur, que je ne fais, pour ainsi dire, qu’une même chose avec Lui. Les sentiments de Dieu sont les miens, Ses pensées sont mes pensées, Ses désirs, mes désirs; Il fait tout ce qu’il me plaît, quand Il fait tout ce qu’il Lui plaît, parce que je veux tout ce qu’Il veut et ne veux rien de ce qu’Il ne veut pas. Si la faim me presse, je loue Dieu qui le veut ainsi; si le froid ou le chaud m’incommode, si la pluie, si le vent, si les maladies me tourmentent, j’en suis content, parce que c’est Dieu qui l’ordonne; si les hommes se jouent de moi, s’ils me persécutent et que le démon même ne m’épargne pas, je prends toujours patience; je me réjouis même de ce que la volonté de Dieu se fait en moi; car je sais bien que ni les hommes, ni les autres créatures n’ont de pouvoir sur moi qu’autant que Dieu leur en donne; c’est pourquoi je ne m’en prends jamais à d’autres qu’à Dieu, et Dieu peut-Il rien faire qui ne soit très bien fait? Ver de terre que je suis, aurais-je bonne grâce de m’opposer aux actions de ce grand Dieu, ou de Le blâmer dans l’exécution de Ses desseins? Ne sentant d’autre main qui me touche que la Sienne, pourquoi me plaindrais-je? N’est-Il pas mon Créateur et moi Sa créature? Et tout grand Dieu qu’Il est, ne m’aima-t-Il pas jusqu’à mourir pour moi sur une croix? Comment serait-il possible que, m’aimant à un tel point, Il me voulût faire du mal? ou que, Le connaissant si plein de bonté à mon égard, je ne conçusse avec action de grâces tout ce qu’il Lui plaît de m’envoyer, soit santé, soit maladie, soit honneur, soit déshonneur, soit en un mot tout ce que Sa volonté me destinera? Les maux qui viennent de Sa part ne sont plus des maux, et les biens qui viennent d’autre part ne doivent pas même porter le nom de biens. Quant à moi, je mets au nombre de mes plus grands biens celui de pouvoir m’en passer. Bonne et mauvaise fortune, prospérité et adversité, ce sont des noms que je ne connais point; tout m’est indifférent, puisque tout vient de la main de Dieu. N’est-il donc pas vrai que je n’ai jamais eu de mauvais jours ni de malheur, et que je n’en puis même avoir, tandis que je conserverai la même résolution que j’ai prise de vouloir sans cesse et sans réserve tout ce que Dieu veut? – Voilà de belles paroles, dit le Docteur, mais après tout, si Dieu était résolu de vous condamner à l’enfer, seriez-vous encore content? – Dieu me condamner à l’enfer, répondit le pauvre! à l’enfer! Lui, qui est la bonté même! Ah! Monsieur, cela n’est pas possible; mais quand bien même Il le voudrait, sachez que j’ai deux bras, l’un qui est une extrême humilité, par la soumission à Sa divine Providence; l’autre est une amoureuse confiance en Son infinie miséricorde; avec ces deux bras, je L’étreindrais avec tant de force, que je L’emporterais avec moi en enfer; et j’aimerais beaucoup mieux être en enfer avec Dieu que sans Lui en paradis.»

Le Théologien était ravi d’entendre de tels discours de la bouche d’un homme accablé de tant de maux; il remercia Dieu en son cœur de lui avoir fait rencontrer le maître qu’il avait tant désiré; et la résolution qu’il prit fut d’imiter son exemple et de s’abandonner comme un enfant à la sainte et amoureuse providence de Dieu.

Ayons la même docilité que ce pieux Théologien; suivons un aussi beau modèle que ce pauvre mendiant; prenons comme lui de la main du Seigneur tout ce qui nous arrive de fâcheux, persuadés qu’Il nous gouverne avec une sagesse et une bonté infinies, et qu’il n’y eut jamais père plus tendre ni mère plus sensible à l’égard de leurs enfants, que ne l’est ce Dieu de bonté en ce qui nous touche.

Autres histoires...

Sainte Famille en prière

Belle leçon d’un mendiant à un docteur.

Taulère, de l’Ordre de saint Dominique, fameux théologien et saint prédicateur, demandait à Dieu, depuis plusieurs années, la grâce de rencontrer un directeur habile qui lui enseignât le plus court chemin pour arriver à la perfection. Étant un jour à l’église, il entendit une voix qui lui dit: «Sors et tu trouveras le maître que tu désires.» Tout rempli de joie et d’espérance, il se lève aussitôt, sort de l’église et rencontrant sur les degrés de la porte un pauvre, tout couvert d’ulcères et de plaies dégoûtantes, il lui souhaite le bonjour, selon la coutume. Le pauvre répondit: «Monsieur, je n’ai jamais eu de mauvais jours.» Le théologien fut d’abord surpris de cette réponse, et craignant de ne s’être pas fait entendre, il ajouta: «Mon ami, je prie Dieu qu’Il te comble de biens. – Je ne me souviens point, dit le mendiant, d’avoir jamais eu de mal.» Cette repartie mit notre Théologien encore plus en peine; il pensa néanmoins que l’un ou l’autre se trompait; c’est pourquoi il lui répéta le même souhait en changeant un peu les termes: «Je te dis encore une fois, mon pauvre homme, que je prie Dieu qu’Il te rende bienheureux. – Et moi, je vous réponds encore une fois, dit le mendiant, que je ne me souviens point d’avoir été malheureux.» – Le Docteur, presqu’en colère, lui dit: «Je crois mon pauvre garçon, que la violence des maux que tu souffres te trouble l’esprit, ne me suis-je pas bien expliqué? En un mot, je te dis que je prie Dieu de te donner tout ce que tu saurais désirer au monde. – Monsieur, répondit le malade, je vous en supplie, ne vous mettez pas en peine; ne l’ai-je pas assez dit? Je suis très satisfait, et je puis vous assurer que non seulement j’ai tout ce que je veux, mais qu’il n’arrive au monde que ce que je veux.»

Le Théologien commença alors à se recueillir un peu en lui-même, tout surpris et interdit d’une si étrange manière de répondre; puis reprenant la parole, il pressa le pauvre de lui expliquer comment il entendait les choses, avouant qu’il ne pouvait concevoir qu’étant réduit à une telle extrémité de misère, il s’estimât néanmoins le seul homme du monde qui ne fût point misérable. Notre pauvre ne demeura point court à cette instance, et instruit comme il l’était à l’école du Saint-Esprit, il donna au savant Docteur une sublime leçon en ces termes: «Sachez, Monsieur, qu’il est très vrai que je n’ai jamais eu de mauvais jours, ni de mal, ni de malheur, comme je viens de vous le dire; et que cela ne vous surprenne point, parce que je me suis si bien convaincu que tout ce qui nous arrive en ce monde, bien ou mal, vient d’un Dieu infiniment bon, que je ne me mets jamais en peine de rien; et dans cette pensée, je me suis tellement uni et donné à Dieu mon souverain Seigneur, que je ne fais, pour ainsi dire, qu’une même chose avec Lui. Les sentiments de Dieu sont les miens, Ses pensées sont mes pensées, Ses désirs, mes désirs; Il fait tout ce qu’il me plaît, quand Il fait tout ce qu’il Lui plaît, parce que je veux tout ce qu’Il veut et ne veux rien de ce qu’Il ne veut pas. Si la faim me presse, je loue Dieu qui le veut ainsi; si le froid ou le chaud m’incommode, si la pluie, si le vent, si les maladies me tourmentent, j’en suis content, parce que c’est Dieu qui l’ordonne; si les hommes se jouent de moi, s’ils me persécutent et que le démon même ne m’épargne pas, je prends toujours patience; je me réjouis même de ce que la volonté de Dieu se fait en moi; car je sais bien que ni les hommes, ni les autres créatures n’ont de pouvoir sur moi qu’autant que Dieu leur en donne; c’est pourquoi je ne m’en prends jamais à d’autres qu’à Dieu, et Dieu peut-Il rien faire qui ne soit très bien fait? Ver de terre que je suis, aurais-je bonne grâce de m’opposer aux actions de ce grand Dieu, ou de Le blâmer dans l’exécution de Ses desseins? Ne sentant d’autre main qui me touche que la Sienne, pourquoi me plaindrais-je? N’est-Il pas mon Créateur et moi Sa créature? Et tout grand Dieu qu’Il est, ne m’aima-t-Il pas jusqu’à mourir pour moi sur une croix? Comment serait-il possible que, m’aimant à un tel point, Il me voulût faire du mal? ou que, Le connaissant si plein de bonté à mon égard, je ne conçusse avec action de grâces tout ce qu’il Lui plaît de m’envoyer, soit santé, soit maladie, soit honneur, soit déshonneur, soit en un mot tout ce que Sa volonté me destinera? Les maux qui viennent de Sa part ne sont plus des maux, et les biens qui viennent d’autre part ne doivent pas même porter le nom de biens. Quant à moi, je mets au nombre de mes plus grands biens celui de pouvoir m’en passer. Bonne et mauvaise fortune, prospérité et adversité, ce sont des noms que je ne connais point; tout m’est indifférent, puisque tout vient de la main de Dieu. N’est-il donc pas vrai que je n’ai jamais eu de mauvais jours ni de malheur, et que je n’en puis même avoir, tandis que je conserverai la même résolution que j’ai prise de vouloir sans cesse et sans réserve tout ce que Dieu veut? – Voilà de belles paroles, dit le Docteur, mais après tout, si Dieu était résolu de vous condamner à l’enfer, seriez-vous encore content? – Dieu me condamner à l’enfer, répondit le pauvre! à l’enfer! Lui, qui est la bonté même! Ah! Monsieur, cela n’est pas possible; mais quand bien même Il le voudrait, sachez que j’ai deux bras, l’un qui est une extrême humilité, par la soumission à Sa divine Providence; l’autre est une amoureuse confiance en Son infinie miséricorde; avec ces deux bras, je L’étreindrais avec tant de force, que je L’emporterais avec moi en enfer; et j’aimerais beaucoup mieux être en enfer avec Dieu que sans Lui en paradis.»

Le Théologien était ravi d’entendre de tels discours de la bouche d’un homme accablé de tant de maux; il remercia Dieu en son cœur de lui avoir fait rencontrer le maître qu’il avait tant désiré; et la résolution qu’il prit fut d’imiter son exemple et de s’abandonner comme un enfant à la sainte et amoureuse providence de Dieu.

Ayons la même docilité que ce pieux Théologien; suivons un aussi beau modèle que ce pauvre mendiant; prenons comme lui de la main du Seigneur tout ce qui nous arrive de fâcheux, persuadés qu’Il nous gouverne avec une sagesse et une bonté infinies, et qu’il n’y eut jamais père plus tendre ni mère plus sensible à l’égard de leurs enfants, que ne l’est ce Dieu de bonté en ce qui nous touche.

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Signe de la Croix

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire

Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.