L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.
Du haut du Ciel, Dieu le Père envoya l’Ange Gabriel comme messager dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, vers une Vierge qui s’appelait Marie. L’Ange devait Lui annoncer qu’Elle était choisie pour être la Mère de Dieu qui voulait Se faire homme. Dieu attendait Son consentement…
L’Ange, étant entré dans Sa demeure, Lui dit:
«Je Vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec Vous, Vous êtes bénie entre les femmes.»
Marie, à ces paroles, fut troublée, car dans Son humilité, Elle Se croyait la plus indigne de toutes les créatures. Elle Se demandait, en Elle-même, ce que pouvait être une telle salutation.
«Ne craignez pas, Marie, reprit l’Ange, car Vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que Vous concevrez dans Votre sein, et Vous enfanterez un Fils, et Vous Lui donnerez le nom de JÉSUS. Il sera grand, on L’appellera le Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de David, Son père; Il régnera éternellement sur la maison de Jacob. Et Son règne sera sans fin.
– Mais, dit Marie, puisque J’ai résolu de rester vierge, comment cela s’accomplira-t-il?
– L’Esprit-Saint surviendra en Vous; la Vertu du Très-Haut Vous couvrira de Son ombre! C’est pourquoi l’Être saint qui naîtra de Vous sera appelé le Fils de Dieu… Et voilà que Votre parente Élisabeth, elle aussi, a conçu un fils dans sa vieillesse; et celle qu’on appelait stérile en est à son sixième mois. Rien n’est impossible à Dieu.»
Alors Marie répondit:
«Voici la servante du Seigneur; qu’il Me soit fait selon votre parole!»
Et l’Ange s’éloigna.
Peu de jours après la visite de l’Ange Gabriel, la Vierge Marie Se mit en chemin, et S’en alla en toute hâte au pays des montagnes, vers une ville de Juda où habitait Sa cousine Élisabeth. Celle-ci, restée stérile et maintenant très avancée en âge, attendait un fils, par un grand miracle de Dieu.
En entrant dans la maison de Zacharie, Marie salua Élisabeth. Dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant qu’elle portait tressaillit; elle-même fut remplie de l’Esprit-Saint et, poussant une vive exclamation, elle s’écria:
«Vous êtes bénie entre les femmes, et le Fruit de Vos entrailles est béni!… Et d’où me vient que la Mère de mon Seigneur daigne venir jusqu’à moi? Sitôt que la voix de Votre salutation est arrivée à mon oreille, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein. Ah! Vous êtes bienheureuse, Vous qui avez cru, car tout ce que le Seigneur Vous a dit s’accomplira!»
Marie dit alors:
«Mon âme glorifie le Seigneur.
«Et Mon esprit tressaille de joie en Dieu Mon Sauveur.
«Parce qu’Il a regardé l’humilité de Sa servante.
«Et voici que désormais toutes les générations Me proclameront bienheureuse:
«Car Celui qui est Puissant a fait en Moi de grandes choses:
«Et Son Nom est saint;
«Et Sa Miséricorde s’étend d’âge en âge, sur ceux qui Le craignent.
«Il a déployé la puissance de Son Bras.
«Il a dispersé les superbes qui s’exaltaient dans l’orgueil de leurs pensées.
«Il a renversé les puissants de leur trône, et relevé les humbles.
«Il a comblé de biens les affamés; et, les riches, Il les a renvoyés les mains vides.
«Il a relevé Israël, Son serviteur,
«Se souvenant aux siècles des siècles, comme Il l’avait promis à nos pères, de Sa Miséricorde envers Abraham et sa postérité.»
La Vierge Marie demeura environ trois mois avec Élisabeth. Elle la servit avec amour et diligence jusqu’à la naissance de l’enfant miraculeux. Quand Élisabeth mit un fils au monde, on lui donna le nom de Jean, pour obéir au commandement de l’Ange. Cet enfant vivra dans la prière et la pénitence. Il annoncera au peuple la venue du Messie promis depuis si longtemps pour expier les péchés des hommes et leur ouvrir le Ciel. Comme il baptisait ceux qui voulaient être purifiés, il est surnommé Jean-Baptiste.
En ce temps-là, l’empereur César-Auguste, ordonna le recensement général des peuples soumis à l’empire de Rome. Tous devaient se faire inscrire, chacun dans le lieu d’origine de ses ancêtres.
Joseph, qui était de la maison et de la famille de David, partit donc de Nazareth, ville de la Galilée, et monta vers le pays de Judée, dans la cité de David, appelée Bethléem, afin de s’y faire inscrire avec Marie, son épouse, qui allait être mère.
Or, pendant qu’ils étaient là, arriva le terme auquel Marie devait enfanter. Personne, à Bethléem –pas même leurs parents et leurs amis– ne voulut héberger Joseph et Marie. Ils durent se réfugier dans une froide grotte qui servait d’abri au bétail. C’est là que le Fils de Dieu incarné est venu au monde! Dès que Jésus fut né, Marie Sa Mère L’enveloppa de langes et Le coucha dans une mangeoire d’animaux.
Aux environs, des bergers passaient la nuit dans les champs, veillant tour à tour à la garde de leurs troupeaux. Soudain un Ange du Seigneur s’arrêta près d’eux; la gloire de Dieu les environna de Sa lumière, et ils furent saisis d’une grande frayeur.
«Ne craignez point, leur dit l’Ange, car voici que je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie, pour vous et pour tout le peuple. Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur: c’est le Christ, le Seigneur! Et voici le signe que je vous donne pour Le reconnaître: Vous trouverez un Enfant, enveloppé de langes et couché dans une crèche.»
Au même instant, se joignit à l’Ange une troupe de la milice céleste. Ils louaient Dieu et disaient:
«Gloire à Dieu au plus haut des cieux et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté!»
Et lorsque les Anges, remontant au ciel, les eurent quittés, les bergers se disaient l’un à l’autre:
«Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce prodige qui vient d’arriver, et que le Seigneur nous a fait connaître.»
Ils partirent en toute hâte et trouvèrent Marie et Joseph, et l’Enfant couché dans la crèche. À cette vue, ils reconnurent ce qui leur avait été dit de l’Enfant. Et tous ceux qui les entendirent furent émerveillés de ce qu’ils racontaient.
Quant à Marie, Elle recueillait toutes ces choses et les repassait dans Son coeur.
Les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
La Loi de Moïse, à laquelle étaient soumis les pieux Israélites, prescrivait de porter au Temple de Jérusalem, «tout enfant mâle, premier-né de sa mère, 40 jours après sa naissance pour Le présenter au Seigneur». Par la même occasion, la mère devait être purifiée. En exécution de ce précepte, on devait offrir en sacrifice un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes.
La Vierge Marie et l’Enfant-Dieu qui était né d’Elle n’avaient nullement besoin de purification ou de consécration. Venu «pour prendre la dernière place», Jésus voulait obéir, Se soumettre aux hommes Ses créatures. La Vierge Marie Sa Mère, dont l’humilité est sans bornes, voulait L’imiter en tout.
Or, il y avait à Jérusalem un homme juste et craignant Dieu, nommé Siméon, qui vivait dans l’attente du Sauveur promis. L’Esprit-Saint était en lui, et Il lui avait révélé qu’il ne mourrait point sans avoir vu le Christ, le Messie-Rédempteur attendu depuis plus de quatre mille ans.
Conduit par l’Esprit-Saint, Siméon monta au Temple et, lorsque l’Enfant-Jésus y fut apporté par Ses parents, afin d’accomplir pour Lui ce qu’ordonnait la Loi, il Le prit entre ses bras et bénit Dieu en disant:
«Maintenant, Seigneur, laissez, selon Votre parole, Votre serviteur s’en aller en paix!
«Puisque mes yeux ont vu le Sauveur qui vient de Vous:
«Ce Sauveur que Vous avez préparé pour être, à la face de tous les peuples,
«La Lumière qui éclairera les nations, et la gloire d’Israël Votre peuple.»
Le Père et la Mère de l’Enfant étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de Lui. Siméon les bénit; puis il dit à Marie, Sa Mère:
«Cet Enfant est né pour la ruine et la résurrection d’un grand nombre en Israël. Il sera un signe de contradiction. Pour Vous, un glaive transpercera Votre âme. Ainsi seront dévoilées les pensées que beaucoup dissimulent au fond de leurs coeurs.»
Il y avait là également une prophétesse, appelée Anne. Elle était fort avancée en âge. Engagée dans le mariage dès sa jeunesse, elle y avait vécu sept ans; puis elle était restée veuve jusqu’à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait point le Temple, servant Dieu nuit et jour dans les jeûnes et les prières.
Survenant en cette même heure, elle aussi bénissait Dieu, et parlait de cet Enfant à tous ceux qui attendaient la Rédemption d’Israël.
Après avoir satisfait aux prescriptions de la Loi du Seigneur, Jésus, Marie et Joseph sont retournés en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
Dans la pauvre chaumière de Nazareth, Jésus croissait et Se fortifiait. Il était plein de sagesse et la grâce de Dieu était en Lui.
Son Père et Sa Mère allaient tous les ans à Jérusalem, pour les solennités de la Pâque. Toute la famille s’y rendit lorsque Jésus eut atteint Sa douzième année. À douze ans, le jeune Israélite devenait «fils de la Loi». Il prenait part aux cérémonies du culte et devait se rendre à Jérusalem trois fois par an.
Les jours saints étant passés, ils prirent le chemin du retour.
Mais l’Enfant Jésus était resté à Jérusalem, sans que Ses parents s’en fussent aperçus. Lors de ces pèlerinages, les Israélites marchaient en deux caravanes: les hommes formaient le premier groupe, les femmes le deuxième. Les familles se réunissaient le soir au campement. Les enfants étaient libres d’aller avec l’une ou l’autre des caravanes. Supposant que Jésus était dans l’une ou l’autre compagnie, Joseph et Marie firent une journée de voyage sans la moindre inquiétude. Le soir venu, ils Le cherchèrent anxieusement parmi ceux de leur parenté et parmi leurs connaissances. Ne L’ayant point trouvé, ils retournèrent ce même soir à Jérusalem, Le cherchant de tous côtés.
Après trois jours, ils Le découvrirent dans le Temple de Jérusalem. Jésus était assis au milieu des Docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui L’entendaient étaient stupéfaits de la sagesse et des réponses de cet adolescent.
En Le voyant ainsi, Ses parents furent eux-mêmes très surpris.
«Mon Fils, Lui dit Sa Mère, pourquoi donc avez-Vous agi de la sorte à notre égard? Voilà que Votre Père et Moi, nous Vous cherchions dans la plus douloureuse angoisse.
– Pourquoi Me cherchiez-vous? répondit Jésus. Ne saviez-vous pas qu’il faut que Je sois aux affaires de Mon Père qui est dans les cieux?»
Mais Joseph et Marie ne comprirent pas cette parole qu’Il leur disait. Descendant avec eux, Jésus retourna à Nazareth; et Il leur était soumis.
Pour Sa Mère, Elle conservait toutes ces choses dans Son cœur.
Et Jésus avançait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes.
Sachant qu’Il allait mourir, Jésus, dans un excès d’amour pour l’homme venait d’instituer l’Eucharistie pour demeurer toujours sur la terre. Puis Il sortit du Cénacle, accompagné de Ses apôtres. L’un d’eux, Judas, les avait quittés depuis quelques heures pour accomplir son sinistre dessein.
De l’autre côté du torrent du Cédron se trouvait une villa, avec un jardin du nom de Gethsémani. Jésus y entra avec Ses Disciples. Comme Il y venait souvent prier avec eux, ce lieu était connu de Judas, qui Le trahissait.
Alors Jésus dit à Ses Disciples:
«Asseyez-vous ici, pendant que J’irai plus loin pour prier. Priez vous-mêmes, pour ne point entrer dans la tentation.»
Il prit seulement avec Lui Pierre, Jacques et Jean, et Il commença à être saisi d’effroi et de dégoût, de tristesse et d’angoisses.
«Mon âme est triste jusqu’à la mort, disait-Il; demeurez ici et veillez avec Moi.»
Puis, Il S’éloigna d’eux, à la distance d’environ un jet de pierre et, S’étant agenouillé la face contre terre, Il pria pour que, s’il se pouvait, l’heure qui allait venir passât loin de Lui.
«Mon Père, disait-Il, s’il est possible! et tout Vous est possible, éloignez de Moi ce calice. Cependant, que Votre Volonté se fasse, et non la Mienne!»
Il interrompit Sa prière, pour aller vers Ses Disciples; Il les trouva qui dormaient, accablés par la tristesse.
«Simon, tu dors! dit-Il à Pierre. Tu n’as donc pu veiller une heure avec Moi!»
Puis, S’adressant aux deux autres:
«Quoi! vous dormez! ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec Moi!… Levez-vous, veillez et priez pour ne pas entrer en tentation; car, si l’esprit est prompt, la chair est faible.»
De nouveau Il S’éloigna et reprit la même prière:
«Mon Père! si ce calice ne peut passer sans que Je le boive, que Votre Volonté s’accomplisse!»
Il revint encore vers Ses Disciples: Il les trouva dormant toujours; leurs yeux étaient appesantis par le sommeil, et ils ne savaient ce qu’ils Lui répondaient.
Les ayant laissés, Il S’en alla et pria pour la troisième fois, redisant les mêmes paroles:
«Mon Père, si Vous le voulez, éloignez de Moi ce calice! néanmoins, que ce ne soit pas Ma volonté, mais la Vôtre qui s’accomplisse!»
Il était tombé en agonie et Sa prière se faisait de plus en plus pressante. Il Lui vint une sueur, comme de gouttes de sang, ruisselant jusqu’à terre. Alors un Ange, venu du ciel, Lui apparut et Le fortifia.
Bientôt des soldats arrivent avec le traître Judas dans le jardin où Jésus priait. Ils arrêtent Jésus, Lui lient les mains et Le traînent au tribunal du grand-prêtre.
Tous les Prêtres, les Scribes et les Anciens du peuple, pleins de haine contre Jésus, voulaient à tout prix Sa mort. Ils L’avaient traîné de tribunal en tribunal: chez Anne, chez Caïphe, devant le Sanhédrin assemblé, devant le gouverneur romain Ponce Pilate. Ce gouverneur, ne trouvant en Jésus aucun sujet de condamnation, L’avait envoyé au roi Hérode. Après avoir ridiculisé Jésus, Hérode L’avait retourné à Pilate. La foule des juifs, excitée par les grands-prêtres réclamait à grands cris la mort de Jésus. Le gouverneur, craignant une émeute et voulant calmer la foule, ordonna de flageller Jésus.
Les bourreaux infligèrent ce supplice à Jésus avec une cruauté inouïe, vraiment diabolique. C’eût été plus que suffisant pour Le faire mourir. Durant Sa Passion, Jésus n’a usé de Sa Divinité que pour conserver Sa vie et souffrir davantage pour nous, tellement Il nous aime et veut à tout prix nous sauver. Le supplice de la flagellation dépasse tout ce que l’imagination peut concevoir. Un Prophète ancien avait prédit du Messie: «Je suis un ver et non un homme, l’opprobre des hommes et le rebut du peuple…» (Psaume 22)
Après la flagellation, les soldats traînèrent Jésus dans la cour du prétoire, réunissant autour de Lui la cohorte entière. L’ayant dépouillé de Ses vêtements, ils Le couvrirent d’un manteau de couleur écarlate. Puis ils tressèrent une couronne avec des épines, et l’enfoncèrent sur Sa tête. Dans Sa main droite, ils mirent un roseau. Après quoi, faisant devant Lui des génuflexions dérisoires, ils Le raillèrent en répétant:
«Salut! Roi des Juifs!»
Ils Lui donnaient des soufflets, Lui crachaient au visage et, prenant le roseau, ils Lui en assénaient des coups sur la tête, enfonçant la couronne d’épines dans Sa tête et dans Ses yeux. Jésus était devenu tout à fait méconnaissable. Durant ces souffrances extrêmes, notre Sauveur restait plein de douceur. Les bourreaux ne pouvant souffrir Son regard empreint d’amour et de miséricorde Lui bandèrent les yeux et continuèrent longtemps à L’accabler de coups et d’injures blasphématoires.
Jésus est de nouveau traîné devant Pilate. La vue de cet Homme de douleurs aurait dû attendrir le coeur du peuple que Jésus avait toujours comblé de bienfaits. Au contraire! Dès qu’Il apparaît, déchiré des pieds à la tête et ruisselant de sang, toute la foule vocifère: «À mort! à mort! crucifiez-Le!»
Alors Pilate ordonna qu’il fût fait selon la volonté des Juifs, et il leur abandonna Jésus pour être crucifié.
Après s’être encore joués de Lui, les soldats Lui arrachèrent le manteau écarlate, Lui rendirent Ses vêtements et L’entraînèrent hors de la ville pour Le crucifier.
Jésus, chargé de Sa croix, Se mit donc en marche vers le lieu appelé Calvaire, ou en hébreu Golgotha. Après Lui marchaient deux malfaiteurs, qui allaient subir la peine de mort.
Sur le chemin douloureux, la Vierge Marie vint au devant de Son Fils Jésus. Les mots ne peuvent décrire la douleur de cette rencontre entre le Fils sacrifié et Sa Mère aimante. Toutes les souffrances de l’humanité réunies ne peuvent se comparer à l’infinie douleur de Jésus et de Marie.
Comme le cortège allait sortir de la ville, les soldats, craignant que Jésus allait expirer avant d’arriver au Calvaire, contraignirent Simon de Cyrène, un artisan qui passait, à porter la croix de Jésus. Cet homme, d’abord contrarié, fut touché de l’infinie douceur de ce Condamné. Et il porta avec amour et vaillance la croix d’ignominie.
Une foule immense suivait, ainsi que des femmes qui pleuraient et se lamentaient.
Jésus Se retourna vers elles.
«Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur Moi, dit-Il; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants…» C’est-à-dire: «Ne versez pas sur Moi des larmes d’émotion inutile. Pleurez sur vos péchés qui sont la cause de Mes souffrances et de Ma mort. Demandez pardon à Dieu et changez votre vie…»
Après une montée douloureuse, on arriva au sommet du Calvaire…
Vers l’heure de midi, Jésus fut cloué à la Croix pour y mourir.
Ils crucifièrent avec Lui les deux voleurs, l’un à Sa droite, l’autre à Sa gauche, et Jésus au milieu.
Ainsi s’accomplit la parole de l’Écriture: «Il a été mis au rang des scélérats.»
Et Jésus disait:
«Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font!»
Tout autour des crucifiés, se tenait une grande foule de peuple, regardant Jésus et Le raillant. Les passants aussi Le blasphémaient; ils Lui disaient, en branlant la tête:
«Eh bien! Toi qui détruis le Temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-Toi donc Toi-même! Si Tu es le Fils de Dieu, descends de la croix!»
Mais Jésus ne voulait pas descendre de la Croix: Son Amour exigeait qu’Il souffre encore, qu’Il souffre jusqu’à la mort pour expier nos péchés et nous ouvrir le Ciel.
Les Princes des prêtres, les Scribes et les Anciens L’accablaient également de leurs moqueries:
«Il a sauvé les autres, criaient-ils, et Il ne peut Se sauver Lui-même! S’Il est le Christ, le Roi d’Israël, qu’Il descende maintenant de la croix! et nous croirons en Lui. Il a mis en Dieu Sa confiance: que maintenant Dieu Le délivre, s’Il L’aime! N’a-t-Il pas dit: “Je suis le Fils de Dieu”?»
Les soldats eux-mêmes ne Lui épargnaient pas leurs insultes:
«Sauve-Toi donc, si Tu es le Roi des Juifs!»
Jusqu’aux deux criminels, crucifiés avec Lui, qui Le couvraient de leurs sarcasmes.
Mais bientôt, tandis que l’un des deux continuait de blasphémer en disant:
«Si Tu es le Christ, sauve-Toi! et nous avec Toi!»
L’autre le reprit hautement en ces termes:
«N’as-tu donc aucune crainte de Dieu, toi qui subis le même tourment? Pour nous, c’est justice; nous recevons la peine méritée par nos crimes. Mais Celui-ci n’a fait aucun mal.»
Puis, s’adressant à Jésus:
«Seigneur, Lui dit-il, souvenez-Vous de moi quand Vous serez arrivé dans Votre Royaume!»
Jésus lui répondit:
«En vérité Je te le déclare: aujourd’hui même tu seras avec Moi dans le Paradis.»
Près de la croix, se tenaient debout, Sa Mère, et la soeur de Sa Mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine.
Jésus regarda Sa Mère et, debout près d’Elle, Jean, le Disciple qu’Il aimait, et Il dit à Sa Mère:
«Femme, voilà Votre fils!»
Puis Il dit au Disciple:
«Voilà ta Mère!»
Et dès lors le Disciple La recueillit dans sa demeure.
Jean représentait ici tous les fidèles. En lui, Marie nous a tous adoptés pour enfants.
Jésus avait été crucifié vers midi; Il agonisa sur la Croix durant trois heures. Alors, les ténèbres se répandirent sur le monde entier. Le soleil avait perdu toute sa lumière.
Vers trois heures, Jésus fit entendre ce cri, d’une voix déchirante:
«Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi M’avez-Vous abandonné?»
Personne ne pourra jamais sonder la douleur infinie que notre Sauveur souffrit alors… Puisqu’Il avait pris sur Lui tous nos crimes, Il Se voyait odieux à Dieu Son Père, Pureté infinie…
Puis, Jésus dit:
«J’ai soif!»
Il avait soif de nos âmes, pour le salut desquelles Il a versé jusqu’à la dernière goutte de Son sang.
«Tout est consommé!» soupira le divin Condamné.
Puis Il S’écria d’une voix forte:
«Père! Je remets Mon âme entre Vos mains!»
En prononçant ces paroles, Il inclina la tête et Il expira…
Arrêtons-nous un instant pour remercier Jésus du salut qu’Il nous a acquis par Sa mort.
«Nous Vous adorons, ô Jésus, et nous Vous bénissons parce que Vous avez racheté le monde par Votre sainte Croix.»
Au moment où Jésus expirait, le voile du Temple se déchira par le milieu, depuis le haut jusqu’en bas; la terre trembla, les rochers se fendirent, des sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps de saints, qui étaient morts, se levèrent. Sortant ressuscités de leurs tombeaux, ils vinrent dans la Ville Sainte et apparurent à un grand nombre, après la résurrection de Jésus.
Le Centurion qui se tenait en face de la croix, entendant le cri puissant de Jésus au moment où Il expirait, et voyant tout ce qui arrivait, rendit gloire à Dieu et s’écria:
«Cet Homme était vraiment le Fils de Dieu!»
Et ceux qui gardaient Jésus avec lui, saisis d’effroi au spectacle du tremblement de terre et des autres prodiges, dirent à leur tour:
«Oui! cet homme était un Juste! C’était bien le Fils de Dieu!»
Et toute la foule, accourue pour voir mourir Jésus, dans le saisissement que lui causaient toutes ces choses, retournait à Jérusalem en se frappant la poitrine.
Le jour suivant la mort de Jésus, jour du sabbat, les Princes des prêtres et les Pharisiens s’étant réunis, allèrent trouver Pilate:
«Seigneur, lui dirent-ils, nous nous sommes souvenus que, de Son vivant, ce séducteur a dit: “Après trois jours, Je ressusciterai.” Ordonnez donc que le sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour, de peur que Ses Disciples ne viennent L’enlever furtivement, et ne disent au peuple: “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière tromperie serait encore pire que la première.
– Vous avez des gardes, dit Pilate; allez et surveillez-Le comme vous savez le faire.»
Ils s’en allèrent, fermèrent soigneusement le sépulcre, après s’être assurés, bien entendu, de la présence du corps de Jésus. Ils apposèrent les scellés sur la pierre et placèrent des gardes.
Et voici qu’au matin du troisième jour, il y eut un violent tremblement de terre. Un Ange du Seigneur descendit du ciel; s’approchant de la pierre, il la renversa et s’assit dessus. Son visage brillait comme l’éclair, Son vêtement resplendissait comme la neige.
Frappés de terreur et d’épouvante, les gardes étaient comme morts.
Le lendemain, de grand matin, quelques femmes qui avaient suivi Jésus se dirigèrent vers le tombeau; elles portaient des aromates pour embaumer Son corps.
En arrivant elles virent que la pierre qui avait fermé le tombeau, et qui était un énorme bloc de rocher avait été roulée en arrière. Étant entrées dans le sépulcre, les femmes virent qu’il était vide: elles en furent consternées.
Mais voilà que, debout à côté d’elles, apparurent deux Anges, vêtus de robes resplendissantes. Tout effrayées, les femmes courbaient leur front vers la terre:
«Pour vous, leur dit l’Ange, qui était assis à la droite, ne craignez point! Je sais que vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié. Pourquoi voulez-vous trouver Celui qui est vivant, au milieu des morts?… Il n’est plus ici! Il est ressuscité, comme Il l’a dit!… Venez et regardez l’endroit où le Seigneur était déposé… Rappelez-vous ce qu’Il vous disait lorsqu’Il était encore en Galilée: “Il faut que le Fils de l’Homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’Il soit crucifié, et qu’Il ressuscite le troisième jour.”
«Et maintenant, allez sans retard, apprendre à Ses Disciples et à Pierre qu’Il est ressuscité. Il vous précédera en Galilée. Là vous Le verrez, comme Lui-même vous l’a dit… Voilà le message que j’avais à remplir auprès de vous.»
Dès que les femmes eurent quitté le tombeau, quelques-uns des gardes retournèrent à la ville, et racontèrent aux Princes des prêtres tout ce qui s’était passé.
Ceux-ci se réunirent en conseil avec les Anciens du peuple et, après en avoir délibéré, ils remirent aux soldats une forte somme d’argent, en leur imposant cette consigne:
«Dites que Ses Disciples sont venus durant la nuit, et L’ont enlevé tandis que vous dormiez. Et si le Gouverneur vient à savoir quelque chose, nous le gagnerons et nous vous mettrons à l’abri de toute peine.» Car tout soldat qui dormait pendant une faction était puni de mort par la loi romaine.
Les soldats prirent l’argent et firent ce qu’on leur avait dit. Et cette fable se répandit parmi les Juifs et se répète encore aujourd’hui.
Durant une période de quarante jours, Jésus ressuscité apparut à Sa sainte Mère, à Marie-Madeleine et aux autres femmes, à Pierre et plusieurs fois à Ses Apôtres et à un grand nombre de disciples. Il les enseignait, les confirmait dans la foi, les préparait à leur grande mission d’évangéliser le monde.
Un jour, Jésus ressuscité était en compagnie de Ses disciples rassemblés. Il leur dit:
«Voici que sont réalisées les paroles que Je vous ai dites, lorsque J’étais encore avec vous. Ainsi fallait-il que s’accomplissent les oracles qui Me concernent, dans la Loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes.»
En ce moment Il leur ouvrit l’esprit et leur donna l’intelligence des Écritures.
Ensuite Il leur dit:
«C’est ce qui était écrit. Oui, le Christ devait souffrir, et le troisième jour, ressusciter d’entre les morts. Et maintenant, il faut que la pénitence et la rémission des péchés soient prêchées en Son Nom, à tous les peuples, en commençant par Jérusalem.
«Or, c’est vous qui êtes les témoins de ces choses.
Jésus annonça ensuite la venue de l’Esprit-Saint:
«Vous recevrez la vertu de l’Esprit-Saint qui surviendra en vous; et vous Me rendrez témoignage dans Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.»
Après ces paroles, Jésus conduisit Ses Disciples hors de Jérusalem, dans la direction de Béthanie.
Arrivé sur le mont des Oliviers, Il leva les mains et les bénit.
Tandis qu’Il les bénissait, Il monta au ciel en leur présence.
Bientôt une nuée vint Le dérober à leurs regards.
Et Il entra dans le ciel, où Il est assis à la droite de Dieu.
Les Disciples Le cherchaient encore des yeux, S’élevant vers le ciel; et voilà que deux hommes, vêtus de blanc, parurent debout près d’eux et leur dirent:
«Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ici, les yeux toujours fixés vers le ciel? Ce même Jésus qui vient de S’élever du milieu de vous dans le ciel, en descendra un jour, de la même manière que vous L’avez vu y monter.»
Alors, après s’être prosternés dans l’adoration, les Disciples quittèrent le mont des Oliviers, et rentrèrent à Jérusalem, l’âme inondée de joie.
Chaque jour, ils étaient dans le Temple, louant Dieu et Le bénissant.
Plus tard, ils sont allés prêcher par tout l’univers, et le Seigneur, travaillant avec eux, confirma leur parole par de nombreux miracles.
Après que Jésus fut remonté au Ciel, les Disciples quittèrent le mont des Oliviers et retournèrent dans la ville de Jérusalem. Ils se réfugièrent au Cénacle où, jour après jour, ils persévéraient, intimement unis, dans la prière, avec les saintes femmes, avec Marie, Mère de Jésus et les proches du Seigneur.
L’assemblée se composait d’environ cent vingt personnes.
Après neuf jours, soudain, des hauteurs du ciel un bruit se fit entendre, semblable à un vent impétueux qui s’approche, et il retentit par toute la maison où ils étaient assis. En même temps, ils virent comme un feu, d’où se détachèrent des langues de flamme qui vinrent s’arrêter sur chacun d’eux. Tous, à l’instant, furent remplis de l’Esprit-Saint, et ils commencèrent à s’exprimer en diverses langues, selon que l’Esprit-Saint les faisait parler.
À l’occasion de la fête, il y avait à Jérusalem des Juifs sincèrement religieux, appartenant à toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit de ce prodige, une multitude accourut et fut toute bouleversée de ce que chacun entendait les Disciples parler en sa propre langue. Tous étaient hors d’eux-mêmes, et, dans leur étonnement, ils s’écriaient:
«Ces gens qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens? Comment donc se fait-il que chacun de nous les entende s’exprimer dans sa langue natale?»
Dans leur épouvante et leur stupéfaction, ils se disaient l’un à l’autre:
«Que veut dire ceci?»
D’autres, au contraire, se répandaient en railleries.
Pierre, établi par Jésus comme chef des Apôtres, prit la parole et parla à la multitude de Jésus crucifié et ressucité.
Environ trois mille parmi les gens qui l’écoutaient, crurent à sa parole et furent baptisés.
Depuis l’Ascension, la vie de la Très Sainte Vierge n’avait été qu’un long et indicible martyre d’amour. On voyait souvent la Mère de Dieu gravir les pentes du Calvaire, accompagnée des saintes femmes, ou bien appuyée sur le bras de Jean, Son fils d’adoption. Elle S’arrêtait aux endroits marqués par une souffrance particulière de Jésus, et faisait revivre dans Son Cœur chaque scène du drame sanglant. Elle arrivait ainsi, de station en station, au sépulcre, qu’Elle arrosait de Ses larmes et dont Elle aurait voulu ne jamais Se séparer.
Elle habitait une petite maison, attenante au Cénacle, et près de laquelle s’élevait un sanctuaire où saint Jean offrait le divin Sacrifice de la Messe. Chaque jour, Marie avait le bonheur de recevoir la sainte Communion.
L’humble demeure de Marie était devenue le but du pèlerinage le plus vénéré de l’Église naissante. Les Apôtres, qui L’aimaient comme la plus sainte et la plus tendre des mères et L’entouraient d’hommages, comme la plus auguste des reines, venaient apprendre d’Elle à mieux connaître le Sauveur pour se dévouer plus généreusement à Son œuvre; et c’est à Ses pieds qu’ils amenaient leurs premiers disciples pour les confirmer dans la foi et dans la charité.
Quand Elle eut achevé Sa mission, Marie fut avertie par l’Archange Gabriel de Sa mort prochaine. En même temps, les Apôtres, sur une inspiration du ciel, quittèrent les contrées qu’ils évangélisaient, pour recevoir le dernier soupir de leur bien-aimée Souveraine. Tous fondaient en larmes, à la pensée qu’ils allaient perdre une telle Mère:
«Mes enfants, leur disait Marie, ne pleurez point de ce que Je vous laisse; mais plutôt réjouissez-vous de ce que Je vais à Mon Fils et que Je passe de la tristesse à la joie. Au ciel, Je continuerai de vous aimer, de veiller sur vous et de Me montrer votre Mère.»
Alors la Vierge immaculée rendit Sa bienheureuse âme entre les mains de Son Fils, doucement, suavement, sans transports extraordinaires.
Mais Son corps ne devait pas éprouver la corruption du tombeau. Aussi, trois jours après Sa mort, l’âme immaculée de Marie vint ranimer Son corps virginal, et la Vierge très pure S’éleva triomphante vers le Ciel.
En montant au Ciel, la Très Sainte Vierge Marie est couronnée Reine du Ciel et de la terre. Partout où Jésus est roi, Marie est Reine. Elle est Souveraine des Anges, des Saints, de tous les humains. Elle est surtout leur Mère.
La Vierge Marie, immaculée dans Sa conception, a été, de toutes les créatures, la plus fidèle à Dieu, la plus intimement unie à Lui, la plus humble et la plus obéissante. Sa couronne surpasse donc celle de tous les élus et Son règne n’aura jamais de fin.
Dès les premiers jours de l’histoire de l’humanité, sitôt après la faute originelle d’Adam et Ève, Dieu promit à nos premiers parents un Rédempteur qui devait expier leur faute et rouvrir le Ciel fermé par leur révolte contre Dieu. Puis S’adressant à Satan qui avait trompé Adam et Ève, Dieu lui annonça la Rédemption et Sa victoire sur les forces de l’enfer, par l’entremise de Sa très Sainte Mère. Dieu dit à Satan: «Je mettrai une inimitié entre toi et la Femme, entre ta race et la Sienne. Elle te brisera la tête, et tu tâcheras de La mordre au talon.»
Marie est la femme annoncée dans l’Apocalypse, revêtue du soleil, couronnée d’étoiles, poursuivie par la bête à sept têtes et dix cornes, qui Se trouve au cœur de la bataille pour le salut des âmes. Marie est intimement associée au salut particulier de chacun. Si aucune âme ne va au Père sans la médiation de Jésus, aucune âme ne parvient à Jésus sans que Marie ne lui tende la main pour la Lui amener.
Les Saints les plus éclairés assurent qu’aucune âme qui aime Marie ne saurait être éternellement damnée.
Que l’amour pour la Mère de Dieu nous soutienne dans le combat, affermisse notre courage et notre fidélité à Dieu. À Fatima, en 1917, Notre-Dame a fait cette solennelle promesse: «À la fin, Mon Coeur immaculé triomphera!»
Supplions-La, en récitant beaucoup de chapelets, de réaliser enfin Sa grande promesse et d’offrir à Son divin Fils cette victoire décisive sur les forces du mal. Alors la terre sera renouvelée, et tous, nous vivrons comme de vrais enfants de Dieu, dans l’amour et la concorde.
Du haut du Ciel, Dieu le Père envoya l’Ange Gabriel comme messager dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, vers une Vierge qui s’appelait Marie. L’Ange devait Lui annoncer qu’Elle était choisie pour être la Mère de Dieu qui voulait Se faire homme. Dieu attendait Son consentement…
L’Ange, étant entré dans Sa demeure, Lui dit:
«Je Vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec Vous, Vous êtes bénie entre les femmes.»
Marie, à ces paroles, fut troublée, car dans Son humilité, Elle Se croyait la plus indigne de toutes les créatures. Elle Se demandait, en Elle-même, ce que pouvait être une telle salutation.
«Ne craignez pas, Marie, reprit l’Ange, car Vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que Vous concevrez dans Votre sein, et Vous enfanterez un Fils, et Vous Lui donnerez le nom de JÉSUS. Il sera grand, on L’appellera le Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de David, Son père; Il régnera éternellement sur la maison de Jacob. Et Son règne sera sans fin.
– Mais, dit Marie, puisque J’ai résolu de rester vierge, comment cela s’accomplira-t-il?
– L’Esprit-Saint surviendra en Vous; la Vertu du Très-Haut Vous couvrira de Son ombre! C’est pourquoi l’Être saint qui naîtra de Vous sera appelé le Fils de Dieu… Et voilà que Votre parente Élisabeth, elle aussi, a conçu un fils dans sa vieillesse; et celle qu’on appelait stérile en est à son sixième mois. Rien n’est impossible à Dieu.»
Alors Marie répondit:
«Voici la servante du Seigneur; qu’il Me soit fait selon votre parole!»
Et l’Ange s’éloigna.
Peu de jours après la visite de l’Ange Gabriel, la Vierge Marie Se mit en chemin, et S’en alla en toute hâte au pays des montagnes, vers une ville de Juda où habitait Sa cousine Élisabeth. Celle-ci, restée stérile et maintenant très avancée en âge, attendait un fils, par un grand miracle de Dieu.
En entrant dans la maison de Zacharie, Marie salua Élisabeth. Dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant qu’elle portait tressaillit; elle-même fut remplie de l’Esprit-Saint et, poussant une vive exclamation, elle s’écria:
«Vous êtes bénie entre les femmes, et le Fruit de Vos entrailles est béni!… Et d’où me vient que la Mère de mon Seigneur daigne venir jusqu’à moi? Sitôt que la voix de Votre salutation est arrivée à mon oreille, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein. Ah! Vous êtes bienheureuse, Vous qui avez cru, car tout ce que le Seigneur Vous a dit s’accomplira!»
Marie dit alors:
«Mon âme glorifie le Seigneur.
«Et Mon esprit tressaille de joie en Dieu Mon Sauveur.
«Parce qu’Il a regardé l’humilité de Sa servante.
«Et voici que désormais toutes les générations Me proclameront bienheureuse:
«Car Celui qui est Puissant a fait en Moi de grandes choses:
«Et Son Nom est saint;
«Et Sa Miséricorde s’étend d’âge en âge, sur ceux qui Le craignent.
«Il a déployé la puissance de Son Bras.
«Il a dispersé les superbes qui s’exaltaient dans l’orgueil de leurs pensées.
«Il a renversé les puissants de leur trône, et relevé les humbles.
«Il a comblé de biens les affamés; et, les riches, Il les a renvoyés les mains vides.
«Il a relevé Israël, Son serviteur,
«Se souvenant aux siècles des siècles, comme Il l’avait promis à nos pères, de Sa Miséricorde envers Abraham et sa postérité.»
La Vierge Marie demeura environ trois mois avec Élisabeth. Elle la servit avec amour et diligence jusqu’à la naissance de l’enfant miraculeux. Quand Élisabeth mit un fils au monde, on lui donna le nom de Jean, pour obéir au commandement de l’Ange. Cet enfant vivra dans la prière et la pénitence. Il annoncera au peuple la venue du Messie promis depuis si longtemps pour expier les péchés des hommes et leur ouvrir le Ciel. Comme il baptisait ceux qui voulaient être purifiés, il est surnommé Jean-Baptiste.
En ce temps-là, l’empereur César-Auguste, ordonna le recensement général des peuples soumis à l’empire de Rome. Tous devaient se faire inscrire, chacun dans le lieu d’origine de ses ancêtres.
Joseph, qui était de la maison et de la famille de David, partit donc de Nazareth, ville de la Galilée, et monta vers le pays de Judée, dans la cité de David, appelée Bethléem, afin de s’y faire inscrire avec Marie, son épouse, qui allait être mère.
Or, pendant qu’ils étaient là, arriva le terme auquel Marie devait enfanter. Personne, à Bethléem –pas même leurs parents et leurs amis– ne voulut héberger Joseph et Marie. Ils durent se réfugier dans une froide grotte qui servait d’abri au bétail. C’est là que le Fils de Dieu incarné est venu au monde! Dès que Jésus fut né, Marie Sa Mère L’enveloppa de langes et Le coucha dans une mangeoire d’animaux.
Aux environs, des bergers passaient la nuit dans les champs, veillant tour à tour à la garde de leurs troupeaux. Soudain un Ange du Seigneur s’arrêta près d’eux; la gloire de Dieu les environna de Sa lumière, et ils furent saisis d’une grande frayeur.
«Ne craignez point, leur dit l’Ange, car voici que je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie, pour vous et pour tout le peuple. Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur: c’est le Christ, le Seigneur! Et voici le signe que je vous donne pour Le reconnaître: Vous trouverez un Enfant, enveloppé de langes et couché dans une crèche.»
Au même instant, se joignit à l’Ange une troupe de la milice céleste. Ils louaient Dieu et disaient:
«Gloire à Dieu au plus haut des cieux et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté!»
Et lorsque les Anges, remontant au ciel, les eurent quittés, les bergers se disaient l’un à l’autre:
«Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce prodige qui vient d’arriver, et que le Seigneur nous a fait connaître.»
Ils partirent en toute hâte et trouvèrent Marie et Joseph, et l’Enfant couché dans la crèche. À cette vue, ils reconnurent ce qui leur avait été dit de l’Enfant. Et tous ceux qui les entendirent furent émerveillés de ce qu’ils racontaient.
Quant à Marie, Elle recueillait toutes ces choses et les repassait dans Son coeur.
Les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
La Loi de Moïse, à laquelle étaient soumis les pieux Israélites, prescrivait de porter au Temple de Jérusalem, «tout enfant mâle, premier-né de sa mère, 40 jours après sa naissance pour Le présenter au Seigneur». Par la même occasion, la mère devait être purifiée. En exécution de ce précepte, on devait offrir en sacrifice un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes.
La Vierge Marie et l’Enfant-Dieu qui était né d’Elle n’avaient nullement besoin de purification ou de consécration. Venu «pour prendre la dernière place», Jésus voulait obéir, Se soumettre aux hommes Ses créatures. La Vierge Marie Sa Mère, dont l’humilité est sans bornes, voulait L’imiter en tout.
Or, il y avait à Jérusalem un homme juste et craignant Dieu, nommé Siméon, qui vivait dans l’attente du Sauveur promis. L’Esprit-Saint était en lui, et Il lui avait révélé qu’il ne mourrait point sans avoir vu le Christ, le Messie-Rédempteur attendu depuis plus de quatre mille ans.
Conduit par l’Esprit-Saint, Siméon monta au Temple et, lorsque l’Enfant-Jésus y fut apporté par Ses parents, afin d’accomplir pour Lui ce qu’ordonnait la Loi, il Le prit entre ses bras et bénit Dieu en disant:
«Maintenant, Seigneur, laissez, selon Votre parole, Votre serviteur s’en aller en paix!
«Puisque mes yeux ont vu le Sauveur qui vient de Vous:
«Ce Sauveur que Vous avez préparé pour être, à la face de tous les peuples,
«La Lumière qui éclairera les nations, et la gloire d’Israël Votre peuple.»
Le Père et la Mère de l’Enfant étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de Lui. Siméon les bénit; puis il dit à Marie, Sa Mère:
«Cet Enfant est né pour la ruine et la résurrection d’un grand nombre en Israël. Il sera un signe de contradiction. Pour Vous, un glaive transpercera Votre âme. Ainsi seront dévoilées les pensées que beaucoup dissimulent au fond de leurs coeurs.»
Il y avait là également une prophétesse, appelée Anne. Elle était fort avancée en âge. Engagée dans le mariage dès sa jeunesse, elle y avait vécu sept ans; puis elle était restée veuve jusqu’à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait point le Temple, servant Dieu nuit et jour dans les jeûnes et les prières.
Survenant en cette même heure, elle aussi bénissait Dieu, et parlait de cet Enfant à tous ceux qui attendaient la Rédemption d’Israël.
Après avoir satisfait aux prescriptions de la Loi du Seigneur, Jésus, Marie et Joseph sont retournés en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
Dans la pauvre chaumière de Nazareth, Jésus croissait et Se fortifiait. Il était plein de sagesse et la grâce de Dieu était en Lui.
Son Père et Sa Mère allaient tous les ans à Jérusalem, pour les solennités de la Pâque. Toute la famille s’y rendit lorsque Jésus eut atteint Sa douzième année. À douze ans, le jeune Israélite devenait «fils de la Loi». Il prenait part aux cérémonies du culte et devait se rendre à Jérusalem trois fois par an.
Les jours saints étant passés, ils prirent le chemin du retour.
Mais l’Enfant Jésus était resté à Jérusalem, sans que Ses parents s’en fussent aperçus. Lors de ces pèlerinages, les Israélites marchaient en deux caravanes: les hommes formaient le premier groupe, les femmes le deuxième. Les familles se réunissaient le soir au campement. Les enfants étaient libres d’aller avec l’une ou l’autre des caravanes. Supposant que Jésus était dans l’une ou l’autre compagnie, Joseph et Marie firent une journée de voyage sans la moindre inquiétude. Le soir venu, ils Le cherchèrent anxieusement parmi ceux de leur parenté et parmi leurs connaissances. Ne L’ayant point trouvé, ils retournèrent ce même soir à Jérusalem, Le cherchant de tous côtés.
Après trois jours, ils Le découvrirent dans le Temple de Jérusalem. Jésus était assis au milieu des Docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui L’entendaient étaient stupéfaits de la sagesse et des réponses de cet adolescent.
En Le voyant ainsi, Ses parents furent eux-mêmes très surpris.
«Mon Fils, Lui dit Sa Mère, pourquoi donc avez-Vous agi de la sorte à notre égard? Voilà que Votre Père et Moi, nous Vous cherchions dans la plus douloureuse angoisse.
– Pourquoi Me cherchiez-vous? répondit Jésus. Ne saviez-vous pas qu’il faut que Je sois aux affaires de Mon Père qui est dans les cieux?»
Mais Joseph et Marie ne comprirent pas cette parole qu’Il leur disait. Descendant avec eux, Jésus retourna à Nazareth; et Il leur était soumis.
Pour Sa Mère, Elle conservait toutes ces choses dans Son cœur.
Et Jésus avançait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes.
Sachant qu’Il allait mourir, Jésus, dans un excès d’amour pour l’homme venait d’instituer l’Eucharistie pour demeurer toujours sur la terre. Puis Il sortit du Cénacle, accompagné de Ses apôtres. L’un d’eux, Judas, les avait quittés depuis quelques heures pour accomplir son sinistre dessein.
De l’autre côté du torrent du Cédron se trouvait une villa, avec un jardin du nom de Gethsémani. Jésus y entra avec Ses Disciples. Comme Il y venait souvent prier avec eux, ce lieu était connu de Judas, qui Le trahissait.
Alors Jésus dit à Ses Disciples:
«Asseyez-vous ici, pendant que J’irai plus loin pour prier. Priez vous-mêmes, pour ne point entrer dans la tentation.»
Il prit seulement avec Lui Pierre, Jacques et Jean, et Il commença à être saisi d’effroi et de dégoût, de tristesse et d’angoisses.
«Mon âme est triste jusqu’à la mort, disait-Il; demeurez ici et veillez avec Moi.»
Puis, Il S’éloigna d’eux, à la distance d’environ un jet de pierre et, S’étant agenouillé la face contre terre, Il pria pour que, s’il se pouvait, l’heure qui allait venir passât loin de Lui.
«Mon Père, disait-Il, s’il est possible! et tout Vous est possible, éloignez de Moi ce calice. Cependant, que Votre Volonté se fasse, et non la Mienne!»
Il interrompit Sa prière, pour aller vers Ses Disciples; Il les trouva qui dormaient, accablés par la tristesse.
«Simon, tu dors! dit-Il à Pierre. Tu n’as donc pu veiller une heure avec Moi!»
Puis, S’adressant aux deux autres:
«Quoi! vous dormez! ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec Moi!… Levez-vous, veillez et priez pour ne pas entrer en tentation; car, si l’esprit est prompt, la chair est faible.»
De nouveau Il S’éloigna et reprit la même prière:
«Mon Père! si ce calice ne peut passer sans que Je le boive, que Votre Volonté s’accomplisse!»
Il revint encore vers Ses Disciples: Il les trouva dormant toujours; leurs yeux étaient appesantis par le sommeil, et ils ne savaient ce qu’ils Lui répondaient.
Les ayant laissés, Il S’en alla et pria pour la troisième fois, redisant les mêmes paroles:
«Mon Père, si Vous le voulez, éloignez de Moi ce calice! néanmoins, que ce ne soit pas Ma volonté, mais la Vôtre qui s’accomplisse!»
Il était tombé en agonie et Sa prière se faisait de plus en plus pressante. Il Lui vint une sueur, comme de gouttes de sang, ruisselant jusqu’à terre. Alors un Ange, venu du ciel, Lui apparut et Le fortifia.
Bientôt des soldats arrivent avec le traître Judas dans le jardin où Jésus priait. Ils arrêtent Jésus, Lui lient les mains et Le traînent au tribunal du grand-prêtre.
Tous les Prêtres, les Scribes et les Anciens du peuple, pleins de haine contre Jésus, voulaient à tout prix Sa mort. Ils L’avaient traîné de tribunal en tribunal: chez Anne, chez Caïphe, devant le Sanhédrin assemblé, devant le gouverneur romain Ponce Pilate. Ce gouverneur, ne trouvant en Jésus aucun sujet de condamnation, L’avait envoyé au roi Hérode. Après avoir ridiculisé Jésus, Hérode L’avait retourné à Pilate. La foule des juifs, excitée par les grands-prêtres réclamait à grands cris la mort de Jésus. Le gouverneur, craignant une émeute et voulant calmer la foule, ordonna de flageller Jésus.
Les bourreaux infligèrent ce supplice à Jésus avec une cruauté inouïe, vraiment diabolique. C’eût été plus que suffisant pour Le faire mourir. Durant Sa Passion, Jésus n’a usé de Sa Divinité que pour conserver Sa vie et souffrir davantage pour nous, tellement Il nous aime et veut à tout prix nous sauver. Le supplice de la flagellation dépasse tout ce que l’imagination peut concevoir. Un Prophète ancien avait prédit du Messie: «Je suis un ver et non un homme, l’opprobre des hommes et le rebut du peuple…» (Psaume 22)
Après la flagellation, les soldats traînèrent Jésus dans la cour du prétoire, réunissant autour de Lui la cohorte entière. L’ayant dépouillé de Ses vêtements, ils Le couvrirent d’un manteau de couleur écarlate. Puis ils tressèrent une couronne avec des épines, et l’enfoncèrent sur Sa tête. Dans Sa main droite, ils mirent un roseau. Après quoi, faisant devant Lui des génuflexions dérisoires, ils Le raillèrent en répétant:
«Salut! Roi des Juifs!»
Ils Lui donnaient des soufflets, Lui crachaient au visage et, prenant le roseau, ils Lui en assénaient des coups sur la tête, enfonçant la couronne d’épines dans Sa tête et dans Ses yeux. Jésus était devenu tout à fait méconnaissable. Durant ces souffrances extrêmes, notre Sauveur restait plein de douceur. Les bourreaux ne pouvant souffrir Son regard empreint d’amour et de miséricorde Lui bandèrent les yeux et continuèrent longtemps à L’accabler de coups et d’injures blasphématoires.
Jésus est de nouveau traîné devant Pilate. La vue de cet Homme de douleurs aurait dû attendrir le coeur du peuple que Jésus avait toujours comblé de bienfaits. Au contraire! Dès qu’Il apparaît, déchiré des pieds à la tête et ruisselant de sang, toute la foule vocifère: «À mort! à mort! crucifiez-Le!»
Alors Pilate ordonna qu’il fût fait selon la volonté des Juifs, et il leur abandonna Jésus pour être crucifié.
Après s’être encore joués de Lui, les soldats Lui arrachèrent le manteau écarlate, Lui rendirent Ses vêtements et L’entraînèrent hors de la ville pour Le crucifier.
Jésus, chargé de Sa croix, Se mit donc en marche vers le lieu appelé Calvaire, ou en hébreu Golgotha. Après Lui marchaient deux malfaiteurs, qui allaient subir la peine de mort.
Sur le chemin douloureux, la Vierge Marie vint au devant de Son Fils Jésus. Les mots ne peuvent décrire la douleur de cette rencontre entre le Fils sacrifié et Sa Mère aimante. Toutes les souffrances de l’humanité réunies ne peuvent se comparer à l’infinie douleur de Jésus et de Marie.
Comme le cortège allait sortir de la ville, les soldats, craignant que Jésus allait expirer avant d’arriver au Calvaire, contraignirent Simon de Cyrène, un artisan qui passait, à porter la croix de Jésus. Cet homme, d’abord contrarié, fut touché de l’infinie douceur de ce Condamné. Et il porta avec amour et vaillance la croix d’ignominie.
Une foule immense suivait, ainsi que des femmes qui pleuraient et se lamentaient.
Jésus Se retourna vers elles.
«Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur Moi, dit-Il; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants…» C’est-à-dire: «Ne versez pas sur Moi des larmes d’émotion inutile. Pleurez sur vos péchés qui sont la cause de Mes souffrances et de Ma mort. Demandez pardon à Dieu et changez votre vie…»
Après une montée douloureuse, on arriva au sommet du Calvaire…
Vers l’heure de midi, Jésus fut cloué à la Croix pour y mourir.
Ils crucifièrent avec Lui les deux voleurs, l’un à Sa droite, l’autre à Sa gauche, et Jésus au milieu.
Ainsi s’accomplit la parole de l’Écriture: «Il a été mis au rang des scélérats.»
Et Jésus disait:
«Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font!»
Tout autour des crucifiés, se tenait une grande foule de peuple, regardant Jésus et Le raillant. Les passants aussi Le blasphémaient; ils Lui disaient, en branlant la tête:
«Eh bien! Toi qui détruis le Temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-Toi donc Toi-même! Si Tu es le Fils de Dieu, descends de la croix!»
Mais Jésus ne voulait pas descendre de la Croix: Son Amour exigeait qu’Il souffre encore, qu’Il souffre jusqu’à la mort pour expier nos péchés et nous ouvrir le Ciel.
Les Princes des prêtres, les Scribes et les Anciens L’accablaient également de leurs moqueries:
«Il a sauvé les autres, criaient-ils, et Il ne peut Se sauver Lui-même! S’Il est le Christ, le Roi d’Israël, qu’Il descende maintenant de la croix! et nous croirons en Lui. Il a mis en Dieu Sa confiance: que maintenant Dieu Le délivre, s’Il L’aime! N’a-t-Il pas dit: “Je suis le Fils de Dieu”?»
Les soldats eux-mêmes ne Lui épargnaient pas leurs insultes:
«Sauve-Toi donc, si Tu es le Roi des Juifs!»
Jusqu’aux deux criminels, crucifiés avec Lui, qui Le couvraient de leurs sarcasmes.
Mais bientôt, tandis que l’un des deux continuait de blasphémer en disant:
«Si Tu es le Christ, sauve-Toi! et nous avec Toi!»
L’autre le reprit hautement en ces termes:
«N’as-tu donc aucune crainte de Dieu, toi qui subis le même tourment? Pour nous, c’est justice; nous recevons la peine méritée par nos crimes. Mais Celui-ci n’a fait aucun mal.»
Puis, s’adressant à Jésus:
«Seigneur, Lui dit-il, souvenez-Vous de moi quand Vous serez arrivé dans Votre Royaume!»
Jésus lui répondit:
«En vérité Je te le déclare: aujourd’hui même tu seras avec Moi dans le Paradis.»
Près de la croix, se tenaient debout, Sa Mère, et la soeur de Sa Mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine.
Jésus regarda Sa Mère et, debout près d’Elle, Jean, le Disciple qu’Il aimait, et Il dit à Sa Mère:
«Femme, voilà Votre fils!»
Puis Il dit au Disciple:
«Voilà ta Mère!»
Et dès lors le Disciple La recueillit dans sa demeure.
Jean représentait ici tous les fidèles. En lui, Marie nous a tous adoptés pour enfants.
Jésus avait été crucifié vers midi; Il agonisa sur la Croix durant trois heures. Alors, les ténèbres se répandirent sur le monde entier. Le soleil avait perdu toute sa lumière.
Vers trois heures, Jésus fit entendre ce cri, d’une voix déchirante:
«Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi M’avez-Vous abandonné?»
Personne ne pourra jamais sonder la douleur infinie que notre Sauveur souffrit alors… Puisqu’Il avait pris sur Lui tous nos crimes, Il Se voyait odieux à Dieu Son Père, Pureté infinie…
Puis, Jésus dit:
«J’ai soif!»
Il avait soif de nos âmes, pour le salut desquelles Il a versé jusqu’à la dernière goutte de Son sang.
«Tout est consommé!» soupira le divin Condamné.
Puis Il S’écria d’une voix forte:
«Père! Je remets Mon âme entre Vos mains!»
En prononçant ces paroles, Il inclina la tête et Il expira…
Arrêtons-nous un instant pour remercier Jésus du salut qu’Il nous a acquis par Sa mort.
«Nous Vous adorons, ô Jésus, et nous Vous bénissons parce que Vous avez racheté le monde par Votre sainte Croix.»
Au moment où Jésus expirait, le voile du Temple se déchira par le milieu, depuis le haut jusqu’en bas; la terre trembla, les rochers se fendirent, des sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps de saints, qui étaient morts, se levèrent. Sortant ressuscités de leurs tombeaux, ils vinrent dans la Ville Sainte et apparurent à un grand nombre, après la résurrection de Jésus.
Le Centurion qui se tenait en face de la croix, entendant le cri puissant de Jésus au moment où Il expirait, et voyant tout ce qui arrivait, rendit gloire à Dieu et s’écria:
«Cet Homme était vraiment le Fils de Dieu!»
Et ceux qui gardaient Jésus avec lui, saisis d’effroi au spectacle du tremblement de terre et des autres prodiges, dirent à leur tour:
«Oui! cet homme était un Juste! C’était bien le Fils de Dieu!»
Et toute la foule, accourue pour voir mourir Jésus, dans le saisissement que lui causaient toutes ces choses, retournait à Jérusalem en se frappant la poitrine.
Le jour suivant la mort de Jésus, jour du sabbat, les Princes des prêtres et les Pharisiens s’étant réunis, allèrent trouver Pilate:
«Seigneur, lui dirent-ils, nous nous sommes souvenus que, de Son vivant, ce séducteur a dit: “Après trois jours, Je ressusciterai.” Ordonnez donc que le sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour, de peur que Ses Disciples ne viennent L’enlever furtivement, et ne disent au peuple: “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière tromperie serait encore pire que la première.
– Vous avez des gardes, dit Pilate; allez et surveillez-Le comme vous savez le faire.»
Ils s’en allèrent, fermèrent soigneusement le sépulcre, après s’être assurés, bien entendu, de la présence du corps de Jésus. Ils apposèrent les scellés sur la pierre et placèrent des gardes.
Et voici qu’au matin du troisième jour, il y eut un violent tremblement de terre. Un Ange du Seigneur descendit du ciel; s’approchant de la pierre, il la renversa et s’assit dessus. Son visage brillait comme l’éclair, Son vêtement resplendissait comme la neige.
Frappés de terreur et d’épouvante, les gardes étaient comme morts.
Le lendemain, de grand matin, quelques femmes qui avaient suivi Jésus se dirigèrent vers le tombeau; elles portaient des aromates pour embaumer Son corps.
En arrivant elles virent que la pierre qui avait fermé le tombeau, et qui était un énorme bloc de rocher avait été roulée en arrière. Étant entrées dans le sépulcre, les femmes virent qu’il était vide: elles en furent consternées.
Mais voilà que, debout à côté d’elles, apparurent deux Anges, vêtus de robes resplendissantes. Tout effrayées, les femmes courbaient leur front vers la terre:
«Pour vous, leur dit l’Ange, qui était assis à la droite, ne craignez point! Je sais que vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié. Pourquoi voulez-vous trouver Celui qui est vivant, au milieu des morts?… Il n’est plus ici! Il est ressuscité, comme Il l’a dit!… Venez et regardez l’endroit où le Seigneur était déposé… Rappelez-vous ce qu’Il vous disait lorsqu’Il était encore en Galilée: “Il faut que le Fils de l’Homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’Il soit crucifié, et qu’Il ressuscite le troisième jour.”
«Et maintenant, allez sans retard, apprendre à Ses Disciples et à Pierre qu’Il est ressuscité. Il vous précédera en Galilée. Là vous Le verrez, comme Lui-même vous l’a dit… Voilà le message que j’avais à remplir auprès de vous.»
Dès que les femmes eurent quitté le tombeau, quelques-uns des gardes retournèrent à la ville, et racontèrent aux Princes des prêtres tout ce qui s’était passé.
Ceux-ci se réunirent en conseil avec les Anciens du peuple et, après en avoir délibéré, ils remirent aux soldats une forte somme d’argent, en leur imposant cette consigne:
«Dites que Ses Disciples sont venus durant la nuit, et L’ont enlevé tandis que vous dormiez. Et si le Gouverneur vient à savoir quelque chose, nous le gagnerons et nous vous mettrons à l’abri de toute peine.» Car tout soldat qui dormait pendant une faction était puni de mort par la loi romaine.
Les soldats prirent l’argent et firent ce qu’on leur avait dit. Et cette fable se répandit parmi les Juifs et se répète encore aujourd’hui.
Durant une période de quarante jours, Jésus ressuscité apparut à Sa sainte Mère, à Marie-Madeleine et aux autres femmes, à Pierre et plusieurs fois à Ses Apôtres et à un grand nombre de disciples. Il les enseignait, les confirmait dans la foi, les préparait à leur grande mission d’évangéliser le monde.
Un jour, Jésus ressuscité était en compagnie de Ses disciples rassemblés. Il leur dit:
«Voici que sont réalisées les paroles que Je vous ai dites, lorsque J’étais encore avec vous. Ainsi fallait-il que s’accomplissent les oracles qui Me concernent, dans la Loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes.»
En ce moment Il leur ouvrit l’esprit et leur donna l’intelligence des Écritures.
Ensuite Il leur dit:
«C’est ce qui était écrit. Oui, le Christ devait souffrir, et le troisième jour, ressusciter d’entre les morts. Et maintenant, il faut que la pénitence et la rémission des péchés soient prêchées en Son Nom, à tous les peuples, en commençant par Jérusalem.
«Or, c’est vous qui êtes les témoins de ces choses.
Jésus annonça ensuite la venue de l’Esprit-Saint:
«Vous recevrez la vertu de l’Esprit-Saint qui surviendra en vous; et vous Me rendrez témoignage dans Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.»
Après ces paroles, Jésus conduisit Ses Disciples hors de Jérusalem, dans la direction de Béthanie.
Arrivé sur le mont des Oliviers, Il leva les mains et les bénit.
Tandis qu’Il les bénissait, Il monta au ciel en leur présence.
Bientôt une nuée vint Le dérober à leurs regards.
Et Il entra dans le ciel, où Il est assis à la droite de Dieu.
Les Disciples Le cherchaient encore des yeux, S’élevant vers le ciel; et voilà que deux hommes, vêtus de blanc, parurent debout près d’eux et leur dirent:
«Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ici, les yeux toujours fixés vers le ciel? Ce même Jésus qui vient de S’élever du milieu de vous dans le ciel, en descendra un jour, de la même manière que vous L’avez vu y monter.»
Alors, après s’être prosternés dans l’adoration, les Disciples quittèrent le mont des Oliviers, et rentrèrent à Jérusalem, l’âme inondée de joie.
Chaque jour, ils étaient dans le Temple, louant Dieu et Le bénissant.
Plus tard, ils sont allés prêcher par tout l’univers, et le Seigneur, travaillant avec eux, confirma leur parole par de nombreux miracles.
Après que Jésus fut remonté au Ciel, les Disciples quittèrent le mont des Oliviers et retournèrent dans la ville de Jérusalem. Ils se réfugièrent au Cénacle où, jour après jour, ils persévéraient, intimement unis, dans la prière, avec les saintes femmes, avec Marie, Mère de Jésus et les proches du Seigneur.
L’assemblée se composait d’environ cent vingt personnes.
Après neuf jours, soudain, des hauteurs du ciel un bruit se fit entendre, semblable à un vent impétueux qui s’approche, et il retentit par toute la maison où ils étaient assis. En même temps, ils virent comme un feu, d’où se détachèrent des langues de flamme qui vinrent s’arrêter sur chacun d’eux. Tous, à l’instant, furent remplis de l’Esprit-Saint, et ils commencèrent à s’exprimer en diverses langues, selon que l’Esprit-Saint les faisait parler.
À l’occasion de la fête, il y avait à Jérusalem des Juifs sincèrement religieux, appartenant à toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit de ce prodige, une multitude accourut et fut toute bouleversée de ce que chacun entendait les Disciples parler en sa propre langue. Tous étaient hors d’eux-mêmes, et, dans leur étonnement, ils s’écriaient:
«Ces gens qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens? Comment donc se fait-il que chacun de nous les entende s’exprimer dans sa langue natale?»
Dans leur épouvante et leur stupéfaction, ils se disaient l’un à l’autre:
«Que veut dire ceci?»
D’autres, au contraire, se répandaient en railleries.
Pierre, établi par Jésus comme chef des Apôtres, prit la parole et parla à la multitude de Jésus crucifié et ressucité.
Environ trois mille parmi les gens qui l’écoutaient, crurent à sa parole et furent baptisés.
Depuis l’Ascension, la vie de la Très Sainte Vierge n’avait été qu’un long et indicible martyre d’amour. On voyait souvent la Mère de Dieu gravir les pentes du Calvaire, accompagnée des saintes femmes, ou bien appuyée sur le bras de Jean, Son fils d’adoption. Elle S’arrêtait aux endroits marqués par une souffrance particulière de Jésus, et faisait revivre dans Son Cœur chaque scène du drame sanglant. Elle arrivait ainsi, de station en station, au sépulcre, qu’Elle arrosait de Ses larmes et dont Elle aurait voulu ne jamais Se séparer.
Elle habitait une petite maison, attenante au Cénacle, et près de laquelle s’élevait un sanctuaire où saint Jean offrait le divin Sacrifice de la Messe. Chaque jour, Marie avait le bonheur de recevoir la sainte Communion.
L’humble demeure de Marie était devenue le but du pèlerinage le plus vénéré de l’Église naissante. Les Apôtres, qui L’aimaient comme la plus sainte et la plus tendre des mères et L’entouraient d’hommages, comme la plus auguste des reines, venaient apprendre d’Elle à mieux connaître le Sauveur pour se dévouer plus généreusement à Son œuvre; et c’est à Ses pieds qu’ils amenaient leurs premiers disciples pour les confirmer dans la foi et dans la charité.
Quand Elle eut achevé Sa mission, Marie fut avertie par l’Archange Gabriel de Sa mort prochaine. En même temps, les Apôtres, sur une inspiration du ciel, quittèrent les contrées qu’ils évangélisaient, pour recevoir le dernier soupir de leur bien-aimée Souveraine. Tous fondaient en larmes, à la pensée qu’ils allaient perdre une telle Mère:
«Mes enfants, leur disait Marie, ne pleurez point de ce que Je vous laisse; mais plutôt réjouissez-vous de ce que Je vais à Mon Fils et que Je passe de la tristesse à la joie. Au ciel, Je continuerai de vous aimer, de veiller sur vous et de Me montrer votre Mère.»
Alors la Vierge immaculée rendit Sa bienheureuse âme entre les mains de Son Fils, doucement, suavement, sans transports extraordinaires.
Mais Son corps ne devait pas éprouver la corruption du tombeau. Aussi, trois jours après Sa mort, l’âme immaculée de Marie vint ranimer Son corps virginal, et la Vierge très pure S’éleva triomphante vers le Ciel.
En montant au Ciel, la Très Sainte Vierge Marie est couronnée Reine du Ciel et de la terre. Partout où Jésus est roi, Marie est Reine. Elle est Souveraine des Anges, des Saints, de tous les humains. Elle est surtout leur Mère.
La Vierge Marie, immaculée dans Sa conception, a été, de toutes les créatures, la plus fidèle à Dieu, la plus intimement unie à Lui, la plus humble et la plus obéissante. Sa couronne surpasse donc celle de tous les élus et Son règne n’aura jamais de fin.
Dès les premiers jours de l’histoire de l’humanité, sitôt après la faute originelle d’Adam et Ève, Dieu promit à nos premiers parents un Rédempteur qui devait expier leur faute et rouvrir le Ciel fermé par leur révolte contre Dieu. Puis S’adressant à Satan qui avait trompé Adam et Ève, Dieu lui annonça la Rédemption et Sa victoire sur les forces de l’enfer, par l’entremise de Sa très Sainte Mère. Dieu dit à Satan: «Je mettrai une inimitié entre toi et la Femme, entre ta race et la Sienne. Elle te brisera la tête, et tu tâcheras de La mordre au talon.»
Marie est la femme annoncée dans l’Apocalypse, revêtue du soleil, couronnée d’étoiles, poursuivie par la bête à sept têtes et dix cornes, qui Se trouve au cœur de la bataille pour le salut des âmes. Marie est intimement associée au salut particulier de chacun. Si aucune âme ne va au Père sans la médiation de Jésus, aucune âme ne parvient à Jésus sans que Marie ne lui tende la main pour la Lui amener.
Les Saints les plus éclairés assurent qu’aucune âme qui aime Marie ne saurait être éternellement damnée.
Que l’amour pour la Mère de Dieu nous soutienne dans le combat, affermisse notre courage et notre fidélité à Dieu. À Fatima, en 1917, Notre-Dame a fait cette solennelle promesse: «À la fin, Mon Coeur immaculé triomphera!»
Supplions-La, en récitant beaucoup de chapelets, de réaliser enfin Sa grande promesse et d’offrir à Son divin Fils cette victoire décisive sur les forces du mal. Alors la terre sera renouvelée, et tous, nous vivrons comme de vrais enfants de Dieu, dans l’amour et la concorde.
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Signe de la Croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
Prière préparatoire
Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.
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