Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

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Lecture 183

XVIII. — JÉSUS EN CROIX

Saint Matthieu XXVII, 35-50; Saint Marc XV, 25-37; Saint Luc XXIII, 33-46; Saint Jean XIX, 18-30

Alors ils Le crucifièrent… On était encore dans la sixième heure.

Ils crucifièrent avec Lui les deux voleurs, l’un à Sa droite, l’autre à Sa gauche, et Jésus au milieu.

Ainsi s’accomplit la parole de l’Écriture: «Il a été mis au rang des scélérats.»

Pilate avait écrit lui-même l’inscription indiquant la cause du supplice de Jésus; il la fit mettre au haut de la croix. Elle portait ces mots:

Jésus le Nazaréen, Roi des Juifs

Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où fut crucifié Jésus était près de la ville. Elle était rédigée en trois langues: en hébreu, en grec et en latin. Aussi les Pontifes des Juifs avaient-ils réclamé auprès de Pilate:

«N’écrivez pas: “Roi des Juifs,” lui avaient-ils dit; mais bien: “Cet homme Se prétend le Roi des Juifs”.

— Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit,» avait répliqué Pilate.

Et Jésus disait:

«Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font!»

Après L’avoir crucifié, les soldats s’étaient emparés de Ses vêtements, et en avaient fait quatre parts, une pour chacun.

Comme la tunique était sans couture et d’un seul tissu, depuis le haut jusqu’en bas, ils se dirent les uns aux autres:

«Ne la déchirons point, mais tirons au sort à qui elle appartiendra.»

Alors se réalisait ce que dit le Prophète: «Ils se sont partagé Mes vêtements et ils ont tiré Ma robe au sort.»

Ainsi avaient fait les soldats; puis, s’étant assis, ils Le gardaient. Tout autour, se tenait une grande foule de peuple, regardant Jésus et Le raillant. Les passants aussi Le blasphémaient; ils Lui disaient, en branlant la tête:

«Eh bien! Toi qui détruis le Temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-Toi donc Toi-même! Si Tu es le Fils de Dieu, descends de la croix!»

Les Princes des prêtres, les Scribes et les Anciens L’accablaient également de leurs moqueries:

«Il a sauvé les autres, se disaient-ils entre eux, et Il ne peut Se sauver Lui-même! S’Il est le Christ, le Roi d’Israël, qu’Il descende maintenant de la croix! et nous croirons en Lui. Il a mis en Dieu Sa confiance: que maintenant Dieu Le délivre, s’Il L’aime! N’a-t-Il pas dit: “Je suis le Fils de Dieu”?»

Les soldats eux-mêmes ne Lui épargnaient pas leurs insultes: ils s’approchaient de la croix et Lui offraient du vinaigre en Lui disant:

«Sauve-Toi donc, si Tu es le Roi des Juifs!»

Il n’y avait pas jusqu’aux voleurs, crucifiés avec Lui, qui ne Le couvrissent de leurs sarcasmes.

Mais bientôt, tandis que l’un des deux continuait de blasphémer en disant:

«Si Tu es le Christ, sauve-Toi! et nous avec Toi!»

L’autre le reprit hautement en ces termes:

«N’as-tu donc aucune crainte de Dieu, toi qui subis le même tourment? Pour nous, c’est justice; nous recevons la peine méritée par nos crimes. Mais Celui-ci n’a fait aucun mal.»

Puis, s’adressant à Jésus:

«Seigneur, Lui dit-il, souvenez-Vous de moi quand Vous serez arrivé dans Votre Royaume!»

Jésus lui répondit:

«En vérité Je te le déclare: aujourd’hui même tu seras avec Moi dans le Paradis.»

Près de la croix, se tenaient debout, Sa Mère, et la sœur de Sa Mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine.

Jésus regarda Sa Mère et, debout près d’Elle, le Disciple qu’Il aimait, et Il dit à Sa Mère:

«Femme, voilà Votre fils!»

Puis Il dit au Disciple:

«Voilà ta Mère!»

Et dès lors le Disciple La recueillit dans sa demeure.1

On était dans la sixième heure, quand Jésus fut crucifié; et depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, (trois heures) les ténèbres se répandirent sur le monde entier. Le soleil avait perdu toute sa lumière.2

Vers la neuvième heure, Jésus fit entendre ce cri, d’une voix déchirante:

«Eli! Eli! lamma sabacthani!»

Ce qui signifie:

«Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi M’avez-Vous abandonné?»

«Le voilà qui appelle Élie,» dirent quelques-uns de ceux qui étaient là.

Voyant que les oracles des Prophètes étaient accomplis, Jésus réalisa le dernier. Il dit:

«J’ai soif!»

Il y avait là un vase plein de vinaigre. L’un des gardes courut prendre une éponge, l’imbiba de vinaigre, et l’attachant à une tige d’hysope, il l’éleva jusqu’aux lèvres de Jésus.

Les autres disaient:

«Laisse donc! Nous verrons si Élie vient Le délivrer.

— Laissez-moi vous-mêmes! répliqua celui qui Lui offrait le vinaigre. C’est justement pour voir si Élie viendra Le descendre de la croix.»

Jésus aspira le vinaigre, et dit:

«Tout est consommé!»

Puis Il S’écria d’une voix forte:

«Père! Je remets Mon âme entre Vos mains!»

En prononçant ces paroles, Il inclina la tête et Il expira…

1Jean représentait ici tous les fidèles. En lui, Marie nous a tous adoptés pour enfants.

2Les auteurs contemporains sont unanimes à parler d’une éclipse extraordinaire et d’un tremblement de terre, survenus précisément au jour et à l’heure de la mort de Jésus. Phlégon, affranchi de l’empereur Adrien, parle longuement de ces phénomènes, d’après des témoins oculaires.

Signe de la Croix

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire

Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.