Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

Filter by Categories
Liturgie
Prières
Evangile-Lectures
Réflexions
Histoire

Lecture 35

Route de GaliléeBords du Lac — Avril

CH. III — LES ÉPIS FROISSÉS — LA MAIN DESSÉCHÉE — NOMBREUX MIRACLES

Saint Matthieu XII, 1-21; Saint Marc II, 23-28; III, 1-12; Saint Luc VI, 1-11

Le jour du sabbat, qui suivit la Pâque, Jésus traversait des champs de blé. Ses Disciples L’accompagnaient et, pressés par la faim, ils cueillaient des épis, les froissaient dans leurs mains et en mangeaient.

Des Pharisiens le remarquèrent:

«Pourquoi, leur dirent-ils, faites-vous ce qu’il n’est point permis de faire les jours de sabbat?»

Et s’adressant à Jésus:

«Voilà que Vos Disciples violent le sabbat?»

Il leur répondit:

«N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il était dans le besoin et qu’il avait faim, lui et ceux qui l’accompagnaient? Il entra dans la Maison de Dieu, sous le Grand-Prêtre Abiathar, et prit les pains de proposition que les prêtres seuls ont le droit de manger. Il en mangea et en donna à ceux de sa suite. N’avez-vous pas lu encore, dans la Loi, que les jours de sabbat, les prêtres enfreignent le repos sacré dans le Temple, et ne pèchent point?

«Or, Je vous le déclare, il y a ici quelqu’un de plus grand que le Temple.

«Si vous compreniez seulement ces paroles: “Je veux la miséricorde et non le sacrifice,” vous n’auriez jamais condamné des innocents.»

Il ajouta:

«Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. Et d’ailleurs, le Fils de l’Homme est le Maître, même du sabbat.»1

Il quitta ce lieu et, à l’un des sabbats suivants, Il entra dans une synagogue pour y enseigner. Là, se trouvait un homme, dont la main droite était desséchée. Des Scribes et des Pharisiens, avides de trouver un prétexte pour accuser Jésus, étaient en observation pour voir s’Il guérirait cet homme.

Jésus, pénétrant leurs pensées, dit à l’infirme:

«Lève-toi, et tiens-toi là, debout.»

Il se leva et se tint debout au milieu de l’assemblée.

Les Pharisiens se récrièrent:

«Est-ce qu’il est permis de guérir un jour de sabbat?

— Et Moi, répliqua Jésus, Je vous demande s’il est permis, au jour du sabbat, de faire le bien ou le mal? de sauver la vie ou de la perdre?»

Il poursuivit:

«Qui d’entre vous, ayant une brebis tombée dans un fossé, le jour du sabbat, n’ira la prendre pour la retirer? Combien pourtant un homme l’emporte sur une brebis! Donc il est permis de faire du bien le jour du sabbat.»

Et comme ils se taisaient, Jésus promena sur eux un regard indigné; Il avait l’âme navrée d’un tel aveuglement de coeur. Puis S’adressant à l’infirme:

«Étends la main!» lui dit-Il.

Il l’étendit, et sa main redevint aussi saine que l’autre.

Outrés de dépit, les Pharisiens se demandaient les uns aux autres, comment ils en finiraient avec Jésus. Sortis de là, ils allèrent se concerter avec les Hérodiens sur les moyens de Le perdre.

Mais Jésus, connaissant leurs desseins, S’éloigna de cette contrée et Se retira sur les bords du Lac avec Ses Disciples.

Il guérissait tous les malades; tous ceux qui souffraient de quelque infirmité se précipitaient sur Lui pour Le toucher. Dès qu’ils Le voyaient, les esprits immondes tombaient à Ses pieds, jetant de grands cris et disant:

«Vous êtes le Fils de Dieu!»

Et Il leur défendait avec grandes menaces de Le découvrir, de même qu’Il imposait le silence à tous les malades qu’Il avait guéris.

Il était entouré d’une grande multitude de peuple, venue de Galilée et de Judée, de Jérusalem, de l’Idumée, des pays au delà du Jourdain. Des troupes nombreuses étaient même accourues des provinces de Tyr et de Sidon, au bruit des merveilles qu’Il opérait. Aussi demanda-t-Il à Ses Disciples de mettre une barque à Sa disposition, pour ne pas être écrasé par la foule.

Ainsi s’accomplissait l’oracle du Prophète Isaïe:

«Voici Mon Enfant, Celui que J’ai choisi, Mon Bien-aimé, en qui Mon âme S’est complue. Sur Lui, Je mettrai Mon Esprit, et Il annoncera la justice aux nations. Il ne disputera point, ne criera point, et personne n’entendra Sa voix sur les places publiques. Il n’achèvera point de rompre le roseau à demi brisé, et n’éteindra point la mèche encore fumante, jusqu’à ce qu’Il ait fait triompher la justice. Et les peuples espéreront en Son Nom.»

1 . Cette stupide attaque de Ses ennemis détermine Notre-Seigneur à une nouvelle et très nette affirmation de Sa Nature divine et de Sa toute-puissance: Il est plus grand que le Temple; or, qui est plus grand que le Temple sinon Dieu, à qui le Temple est consacré? Il est le Maître du sabbat; or, quel est le Maître de la Loi, sinon Celui qui a fait la Loi et Celui-là seul a le droit de l’abroger ou d’en dispenser.

Signe de la Croix

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Prière préparatoire

Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.