L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.
C’est surtout à l’heure suprême de la mort, que saint Joseph assiste d’une manière spéciale ses fidèles serviteurs et ceux qui ont eu le bonheur d’être placés plus spécialement sous son auguste patronage en recevant le saint baptême. Nous en avons une nouvelle preuve dans les circonstances édifiantes qui ont accompagné la mort du célèbre et pieux comte Joseph Stolberg; nous ne voulons pas priver nos lecteurs de ces traits si édifiants.
Le vendredi 1er avril 1859 le comte Joseph de Stolberg arriva à Tournai, descendit à l’hôtel de la Petite-Nef et alla faire sa première visite à madame la baronne de Cazier, sa tante. C’était un jour où le Saint-Sacrement était exposé à l’église des Jésuites, attenante à l’hôtel de la baronne. Il alla y chercher Mathilde, sa belle-sœur, et, après avoir adoré son Dieu et être sorti de l’église, il lui dit: «Il fallait bien commencer par adresser un mot à notre meilleur Ami, n’est-ce pas? Maintenant jouissons bien l’un de l’autre.»
Le dimanche 3, il était revenu chercher mademoiselle Mathilde, et, ne la trouvant pas, il vit dans l’appartement un ouvrage du bienheureux Léonard de Port-Maurice. Lorsqu’elle rentra: «Voici un auteur, lui dit-il, qui devrait se rencontrer dans toute maison chrétienne. Une bonne lecture fait toujours du bien. – Que lisiez-vous? – Un passage sur la conformité à la volonté de Dieu. Plus on en parle et plus on l’aime.» L’après-midi, il était d’une amabilité parfaite et très gai, et parla longuement de sa femme, de ses enfants, de son bonheur. «Je puis le dire et je dois le dire, dit-il, Dieu a toujours été trop bon pour moi. Il m’a donné une femme qui me rend tout à fait heureux; avec elle je pourrais, me semble-t-il, supporter les plus grandes peines sans être malheureux.» La conversation tomba sur la mort: «Pour moi, il me semble que je n’aurais aucune inquiétude s’il fallait mourir maintenant; je crois que je serais parfaitement tranquille et content; et vous, Mathilde? – Oh! pour moi, reprit cette âme pieuse, il me semble que je ne regretterais rien autre chose que mes péchés. – Mais Dieu est si bon! – Je désirerais même mourir, reprit l’interlocutrice; mais si j’avais une femme et bientôt dix enfants, je pense qu’il n’en serait pas de même.» La regardant d’un air sérieux, cet homme de foi reprit: «Non, non. Que craindrais-je! Pourrais-je avoir la moindre inquiétude pour Caroline et pour nos enfants? Le bon Dieu n’est-Il pas aussi bon époux, et meilleur père que moi? Si je mourais, ne serait-ce pas Lui qui m’appellerait? Eh bien, Lui, Il aurait soin de ceux qu’Il m’a laissés. Mais, si je pense ainsi, c’est peut-être parce que je me sens parfaitement bien. Fort comme je suis, je ne songe à la mort que comme à une chose éloignée. Cependant on y pense toujours.»
Le soir, il ne vint pas pour le dîner. Sa belle-sœur alla le trouver à l’hôtel, et le voyant un peu souffrant, elle n’obéit qu’à la charité compatissante de son cœur et y passa la nuit. La patience du malade ne se démentit pas une seule fois. Pour suivre les ordres du médecin, on était souvent obligé de lui donner quelque remède; le malade répondait chaque fois par un mot plein de douceur ou par un de ces regards qu’on n’oublie jamais. Il priait continuellement à haute voix et aimait à répéter cette aspiration pieuse: «Mein Gott: und mein Herr, erbarme dich meiner! Gelobi sey dein Wille! Mon Seigneur et mon Dieu, ayez pitié de moi! Que Votre volonté soit louée!» Il lui arriva de dire une fois ces mots avec une expression de vive peine; sa belle-sœur s’approcha de son lit, et, lui donnant à baiser un crucifix qu’elle avait avec elle, suggéra cette autre prière jaculatoire, si consolante: «Mon Sauveur et mon Dieu, ayez pitié de moi! regardez-moi! regardez-moi!» Il regarda sa parente avec un sourire inexprimable: «Oui, oui… Vous avez raison, Mathilde…. Mon Sauveur… notre Sauveur et notre Dieu, ayez pitié de nous!» Depuis ce moment, il répéta toujours de cette façon la prière. De temps en temps, elle lui donnait le Christ à baiser, et le comblait de témoignages d’amitié. «Cher Joseph, vous souffrez beaucoup, n’est-ce pas? – Mais ne peut-on pas souffrir un peu pour Lui?» Telle fut sa réponse. La résignation à la volonté divine, qu’il avait tant recommandée pendant sa vie, il la montrait à son lit de mort.
Le lundi, dans la soirée, la vue du crucifix, avec ces paroles: «Il vous aime tant!» lui fit dire: «Oui, et moi aussi, je L’aime beaucoup…. Nous L’aimons beaucoup. – Grâce à Dieu! – Oui…. Il le sait… Et Il le voit bien.»
Cependant le mal faisait des progrès rapides. Les médecins jugèrent à propos de le faire administrer. Le Père Recteur du collège Notre-Dame inspirait une confiance très grande au comte de Stolberg. Le malade en avait parlé encore le matin et le samedi précédent avec une vive affection. Il était environ neuf heures du soir lorsque le Père arriva. Il parla d’une neuvaine qu’on allait commencer pour le malade; ce qui engagea celui-ci à se confesser. S’étant mis à genoux, le prêtre attendait que le comte fût prêt. «Mon cher Joseph, vous êtes très fatigué, n’est-ce pas? lui dit sa sœur; voulez-vous que je fasse avec vous l’examen de conscience, et que nous nous préparions ensemble à la confession?» Il regarda avec une expression pleine de reconnaissance celle qui le consolait: «Merci, ma bonne sœur, cela n’est pas nécessaire, je n’ai presque rien à dire et le bon Dieu le sait bien, je suis très tranquille. Je suis tout à fait tranquille.» Il était dans l’habitude de se confesser chaque semaine, et communiait bien plus souvent, comme il l’avait encore fait la veille et l’avant-veille. Il se confessa.
Lorsqu’on lui apporta le saint Viatique, il dit qu’il n’était pas sérieusement malade, et demanda à sa parente ce qu’elle en pensait. «Je crois que vous êtes en danger, répondit-elle, et c’est aussi l’avis du médecin.» Le comte la remercia; puis, comme s’il avait eu un scrupule, il dit au Père Recteur: «Mon Père, je ne suis pas assez malade. – Monsieur le comte, le médecin l’a ordonné.» Le malade alors éleva la voix plus haut qu’il ne le faisait ordinairement: «À la bonne heure!… c’est bien!» Et, s’agenouillant sur son lit, il communia.
Vers trois heures et demie du matin, le mardi 5, il fallait le préparer plus prochainement à l’éternel passage, par cette parole: «Faisons le sacrifice de la vie!» Un signe montra qu’il comprenait. Plus tard: «Mon cher Joseph, le Père aura la bonté de vous donner l’absolution générale et l’indulgence de la mort. Nous ferons un acte de contrition et d’acceptation.» Il voulut répondre: «Oui, Math….» Mais il ne put achever ce nom. Un peu après, comme on lui suggéra cette invocation: «Loué soit Jésus-Christ!» il ne répondit pas. On la redit plus lentement: «Oui… Amen.» Ce fut son dernier mot ici-bas. Il mourut peu d’instants après, vers quatre heures et demie, sans le moindre signe d’agonie.
La dépouille mortelle fut transportée de l’hôtel à la maison des RR. PP. Rédemptoristes, et le vendredi suivant enterrée à Rumillies, dans le caveau de la famille, à côté de sa mère et de sa sœur.
Monseigneur de Kettler, évêque de Mayence, écrivait, peu après le décès, ces paroles: «Prions pour Joseph, et bientôt nous pourrons le prier et l’invoquer.» Monseigneur d’Osnabruck envoya une lettre à tout son clergé pour lui annoncer cette mort et lui recommander d’offrir pour le défunt le saint sacrifice de la Messe. Le R. P. Provincial des Jésuites, en Prusse, l’a fait annoncer également à tous les Pères. Le deuil général de l’Allemagne catholique a été partagé en Belgique par les nombreux amis du pieux comte et de la noble famille à laquelle il était allié.»
Saint Joseph est mort dans les bras de Jésus et de Marie. Il ne manque jamais d’assister ses pieux serviteurs à l’heure de la mort, heure décisive qui fixe notre éternité.
C’est surtout à l’heure suprême de la mort, que saint Joseph assiste d’une manière spéciale ses fidèles serviteurs et ceux qui ont eu le bonheur d’être placés plus spécialement sous son auguste patronage en recevant le saint baptême. Nous en avons une nouvelle preuve dans les circonstances édifiantes qui ont accompagné la mort du célèbre et pieux comte Joseph Stolberg; nous ne voulons pas priver nos lecteurs de ces traits si édifiants.
Le vendredi 1er avril 1859 le comte Joseph de Stolberg arriva à Tournai, descendit à l’hôtel de la Petite-Nef et alla faire sa première visite à madame la baronne de Cazier, sa tante. C’était un jour où le Saint-Sacrement était exposé à l’église des Jésuites, attenante à l’hôtel de la baronne. Il alla y chercher Mathilde, sa belle-sœur, et, après avoir adoré son Dieu et être sorti de l’église, il lui dit: «Il fallait bien commencer par adresser un mot à notre meilleur Ami, n’est-ce pas? Maintenant jouissons bien l’un de l’autre.»
Le dimanche 3, il était revenu chercher mademoiselle Mathilde, et, ne la trouvant pas, il vit dans l’appartement un ouvrage du bienheureux Léonard de Port-Maurice. Lorsqu’elle rentra: «Voici un auteur, lui dit-il, qui devrait se rencontrer dans toute maison chrétienne. Une bonne lecture fait toujours du bien. – Que lisiez-vous? – Un passage sur la conformité à la volonté de Dieu. Plus on en parle et plus on l’aime.» L’après-midi, il était d’une amabilité parfaite et très gai, et parla longuement de sa femme, de ses enfants, de son bonheur. «Je puis le dire et je dois le dire, dit-il, Dieu a toujours été trop bon pour moi. Il m’a donné une femme qui me rend tout à fait heureux; avec elle je pourrais, me semble-t-il, supporter les plus grandes peines sans être malheureux.» La conversation tomba sur la mort: «Pour moi, il me semble que je n’aurais aucune inquiétude s’il fallait mourir maintenant; je crois que je serais parfaitement tranquille et content; et vous, Mathilde? – Oh! pour moi, reprit cette âme pieuse, il me semble que je ne regretterais rien autre chose que mes péchés. – Mais Dieu est si bon! – Je désirerais même mourir, reprit l’interlocutrice; mais si j’avais une femme et bientôt dix enfants, je pense qu’il n’en serait pas de même.» La regardant d’un air sérieux, cet homme de foi reprit: «Non, non. Que craindrais-je! Pourrais-je avoir la moindre inquiétude pour Caroline et pour nos enfants? Le bon Dieu n’est-Il pas aussi bon époux, et meilleur père que moi? Si je mourais, ne serait-ce pas Lui qui m’appellerait? Eh bien, Lui, Il aurait soin de ceux qu’Il m’a laissés. Mais, si je pense ainsi, c’est peut-être parce que je me sens parfaitement bien. Fort comme je suis, je ne songe à la mort que comme à une chose éloignée. Cependant on y pense toujours.»
Le soir, il ne vint pas pour le dîner. Sa belle-sœur alla le trouver à l’hôtel, et le voyant un peu souffrant, elle n’obéit qu’à la charité compatissante de son cœur et y passa la nuit. La patience du malade ne se démentit pas une seule fois. Pour suivre les ordres du médecin, on était souvent obligé de lui donner quelque remède; le malade répondait chaque fois par un mot plein de douceur ou par un de ces regards qu’on n’oublie jamais. Il priait continuellement à haute voix et aimait à répéter cette aspiration pieuse: «Mein Gott: und mein Herr, erbarme dich meiner! Gelobi sey dein Wille! Mon Seigneur et mon Dieu, ayez pitié de moi! Que Votre volonté soit louée!» Il lui arriva de dire une fois ces mots avec une expression de vive peine; sa belle-sœur s’approcha de son lit, et, lui donnant à baiser un crucifix qu’elle avait avec elle, suggéra cette autre prière jaculatoire, si consolante: «Mon Sauveur et mon Dieu, ayez pitié de moi! regardez-moi! regardez-moi!» Il regarda sa parente avec un sourire inexprimable: «Oui, oui… Vous avez raison, Mathilde…. Mon Sauveur… notre Sauveur et notre Dieu, ayez pitié de nous!» Depuis ce moment, il répéta toujours de cette façon la prière. De temps en temps, elle lui donnait le Christ à baiser, et le comblait de témoignages d’amitié. «Cher Joseph, vous souffrez beaucoup, n’est-ce pas? – Mais ne peut-on pas souffrir un peu pour Lui?» Telle fut sa réponse. La résignation à la volonté divine, qu’il avait tant recommandée pendant sa vie, il la montrait à son lit de mort.
Le lundi, dans la soirée, la vue du crucifix, avec ces paroles: «Il vous aime tant!» lui fit dire: «Oui, et moi aussi, je L’aime beaucoup…. Nous L’aimons beaucoup. – Grâce à Dieu! – Oui…. Il le sait… Et Il le voit bien.»
Cependant le mal faisait des progrès rapides. Les médecins jugèrent à propos de le faire administrer. Le Père Recteur du collège Notre-Dame inspirait une confiance très grande au comte de Stolberg. Le malade en avait parlé encore le matin et le samedi précédent avec une vive affection. Il était environ neuf heures du soir lorsque le Père arriva. Il parla d’une neuvaine qu’on allait commencer pour le malade; ce qui engagea celui-ci à se confesser. S’étant mis à genoux, le prêtre attendait que le comte fût prêt. «Mon cher Joseph, vous êtes très fatigué, n’est-ce pas? lui dit sa sœur; voulez-vous que je fasse avec vous l’examen de conscience, et que nous nous préparions ensemble à la confession?» Il regarda avec une expression pleine de reconnaissance celle qui le consolait: «Merci, ma bonne sœur, cela n’est pas nécessaire, je n’ai presque rien à dire et le bon Dieu le sait bien, je suis très tranquille. Je suis tout à fait tranquille.» Il était dans l’habitude de se confesser chaque semaine, et communiait bien plus souvent, comme il l’avait encore fait la veille et l’avant-veille. Il se confessa.
Lorsqu’on lui apporta le saint Viatique, il dit qu’il n’était pas sérieusement malade, et demanda à sa parente ce qu’elle en pensait. «Je crois que vous êtes en danger, répondit-elle, et c’est aussi l’avis du médecin.» Le comte la remercia; puis, comme s’il avait eu un scrupule, il dit au Père Recteur: «Mon Père, je ne suis pas assez malade. – Monsieur le comte, le médecin l’a ordonné.» Le malade alors éleva la voix plus haut qu’il ne le faisait ordinairement: «À la bonne heure!… c’est bien!» Et, s’agenouillant sur son lit, il communia.
Vers trois heures et demie du matin, le mardi 5, il fallait le préparer plus prochainement à l’éternel passage, par cette parole: «Faisons le sacrifice de la vie!» Un signe montra qu’il comprenait. Plus tard: «Mon cher Joseph, le Père aura la bonté de vous donner l’absolution générale et l’indulgence de la mort. Nous ferons un acte de contrition et d’acceptation.» Il voulut répondre: «Oui, Math….» Mais il ne put achever ce nom. Un peu après, comme on lui suggéra cette invocation: «Loué soit Jésus-Christ!» il ne répondit pas. On la redit plus lentement: «Oui… Amen.» Ce fut son dernier mot ici-bas. Il mourut peu d’instants après, vers quatre heures et demie, sans le moindre signe d’agonie.
La dépouille mortelle fut transportée de l’hôtel à la maison des RR. PP. Rédemptoristes, et le vendredi suivant enterrée à Rumillies, dans le caveau de la famille, à côté de sa mère et de sa sœur.
Monseigneur de Kettler, évêque de Mayence, écrivait, peu après le décès, ces paroles: «Prions pour Joseph, et bientôt nous pourrons le prier et l’invoquer.» Monseigneur d’Osnabruck envoya une lettre à tout son clergé pour lui annoncer cette mort et lui recommander d’offrir pour le défunt le saint sacrifice de la Messe. Le R. P. Provincial des Jésuites, en Prusse, l’a fait annoncer également à tous les Pères. Le deuil général de l’Allemagne catholique a été partagé en Belgique par les nombreux amis du pieux comte et de la noble famille à laquelle il était allié.»
Saint Joseph est mort dans les bras de Jésus et de Marie. Il ne manque jamais d’assister ses pieux serviteurs à l’heure de la mort, heure décisive qui fixe notre éternité.
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Canada
(819) 688-5225
(819) 688-6548
Signe de la Croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
Prière préparatoire
Ô Jésus! Nous allons parcourir avec Vous le chemin du Calvaire qui Vous fut si douloureux. Faites-nous comprendre la grandeur de Vos souffrances, touchez nos coeurs d’une tendre compassion à la vue de Vos tourments, afin d’augmenter en nous le regret de nos fautes et l’amour que nous voulons avoir pour Vous.
Daignez nous appliquer à tous, les mérites infinis de Votre Passion, et en mémoire de Vos douleurs, faites miséricorde aux âmes du purgatoire, surtout à celles qui sont les plus abandonnées.
Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.
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