Pour la préservation du Dépôt de la Foi.

Pour que le Règne de Dieu arrive!

MAGNIFICAT

L’Ordre du Magnificat de la Mère de Dieu a pour fin particulière la conservation du Dépôt de la Foi par l’enseignement religieux sous toutes ses formes. Dieu l’a établi comme «un rempart devant l’apostasie quasi générale» qui a envahi la chrétienté et en particulier l’Église romaine.

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22e dimanche après la Pentecôte – Les Pharisiens tendent un piège à Jésus

Le denier de César
«Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.»

Introït

Si Vous considérez les iniquités, Seigneur, qui subsistera devant Vous? Mais la miséricorde est en Vous, Dieu d’Israël. – Psaume. Du fond de l’abîme j’ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma voix. Gloire au Père.

Réflexion

Nous venons de ranimer notre confiance, en chantant que la miséricorde est en Dieu. C’est Lui-même qui donne leur pieux accent aux prières de Son Église, parce qu’Il veut l’exaucer. Mais nous ne serons écoutés avec elle qu’à la condition de prier comme elle selon la foi, c’est-à-dire conformément aux enseignements de l’Évangile. Prier selon la foi, c’est donc aujourd’hui remettre à nos compagnons leurs dettes envers nous, si nous demandons à être absous nous-mêmes par le Maître commun.

Collecte

Ô Dieu, notre refuge et notre force, soyez propice aux pieuses prières de Votre Église, Vous l’Auteur même de la piété, et faites que nous obtenions sûrement ce que nous demandons selon la foi. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Épître

Lecture de l’Épître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Philippiens. Chap. 1.

Mes Frères, nous avons cette confiance dans le Seigneur Jésus que celui qui a commencé le bien en vous le perfectionnera jusqu’au jour du Christ Jésus. Il est juste en effet que j’aie ce sentiment de vous tous, parce que je vous ai dans mon cœur comme ayant tous part à ma joie, et dans ma captivité, et dans la défense et l’affermissement de l’Évangile. Car Dieu m’est témoin combien je vous aime tous dans les entrailles de Jésus-Christ. Et ma prière est que votre charité croisse de plus en plus dans la science et en toute intelligence, afin que vous discerniez ce qui est le meilleur, que vous soyez purs et marchiez sans tomber jusqu’au jour du Christ, étant remplis de fruits de justice par Jésus-Christ pour la gloire et la louange de Dieu.

Réflexion sur l’Épître

La lettre de saint Paul aux Philippiens est toute à la confiance, l’allégresse y déborde; et cependant elle nous montre la persécution sévissant sur l’Église et l’ennemi mettant à profit la tempête pour exciter les passions mauvaises au sein même du troupeau du Christ. L’Apôtre est enchaîné; la jalousie et la trahison des faux frères ajoutent à ses maux. Mais la joie domine sur la souffrance en son cœur, parce qu’il est arrivé à cette plénitude de l’amour où la douleur alimente mieux que toutes délices la divine charité. Pour lui, Jésus-Christ est sa vie, et la mort est un gain; entre la mort qui répondrait au plus intime désir de son cœur en le rendant au Christ, et la vie qui multiplie ses mérites et le fruit de ses œuvres, il ne sait que choisir. Que peuvent, en effet, sur lui les considérations personnelles? Sa joie présente, sa joie future, est que le Christ soit connu et glorifié, peu lui importe en quelle manière. Son attente ne sera point confondue, puisque la vie et la mort n’aboutiront qu’à glorifier le Christ en sa chair. De là, dans l’âme de Paul, cette indifférence sublime qui est le sommet de la vie chrétienne.

Quelle tendresse prodigue à ses frères le converti de Damas! Dieu m’est témoin, dit-il, combien je vous aime! L’aspiration qui le remplit et l’absorbe, est que le Dieu qui a commencé en eux l’oeuvre bonne par excellence, cette œuvre de la perfection du chrétien arrivée à sa consommation dans l’Apôtre, la poursuive et l’achève en tous pour le jour où le Christ apparaîtra dans Sa gloire.

Or le moyen que la charité se développe en eux sûrement, c’est qu’elle y grandisse dans l’intelligence et la science du salut, c’est-à-dire dans la foi. C’est la foi, en effet, qui forme la base de toute justice surnaturelle. Une foi diminuée ne peut, dès lors, porter qu’une charité restreinte. Combien donc ils se trompent, ces hommes pour qui le souci de la vérité révélée ne va pas de pair avec celui de l’amour! Leur christianisme se résume à ne croire que le moins possible, à rétrécir savamment et sans fin l’horizon surnaturel par égard pour l’erreur. La charité, disent-ils, est la reine des vertus; elle leur inspire de ménager même le mensonge; reconnaître à l’erreur les mêmes droits qu’a la vérité, est pour eux le dernier mot de la civilisation chrétienne établie sur l’amour. Et ils perdent de vue que le premier objet de la charité étant Dieu, qui est la vérité substantielle, n’a pas de pire ennemi que le mensonge; et ils oublient qu’on ne fait point acte d’amour, en plaçant sur le même pied l’objet aimé et son ennemi mortel.

Évangile

La suite du saint Évangile selon saint Matthieu, Chap. XXII.

En ce temps-là, les pharisiens s’en allèrent et tinrent conseil pour surprendre Jésus dans Ses discours. Et ils Lui envoyèrent leurs disciples avec des Hérodiens, disant: «Maître, nous savons que Vous êtes véridique et que Vous enseignez la voie e Dieu dans la vérité, sans avoir souci de qui que ce soit, car Vous ne regardez point la qualité des personnes; dites-nous donc que Vous en semble: est-il permis ou non de payer le tribut à César?» Jésus leur dit, connaissant leur malice: «Pourquoi Me tentez-vous, hypocrites? Montrez-moi la monnaie du tribut.» Ils Lui présentèrent un denier; et Jésus leur dit: «De qui est cette image et cette inscription?» Ils lui dirent: «De César.» Alors Il leur dit: «Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.»

Réflexion sur l’Évangile

Il faut bien que la diminution des vérités doive être le danger tout spécial des derniers temps, puisque l’Église, en ces semaines qui ont pour objet de représenter les derniers jours du monde, nous ramène sans cesse à la prudence de l’entendement comme à la grande vertu qui doit alors garder ses fils. Aujourd’hui, dans l’Épître, c’était encore l’intelligence et la science qui leur étaient proposées, comme pouvant seules accroître leur amour et parfaire l’œuvre de leur sanctification pour le jour du Christ. L’Évangile vient conclure opportunément ces leçons de l’Apôtre par le récit d’un fait tiré de l’histoire du Sauveur, et leur donner l’autorité qu’apporte avec soi tout exemple emprunté à la vie du divin Modèle. Jésus-Christ, en effet, S’y montre à nous comme l’exemple des Siens dans les embûches tendues à leur bonne foi par les complots des méchants.

C’était le dernier jour des enseignements publics de l’Homme-Dieu, presque à la veille de Sa sortie de ce monde. Ses ennemis, tant de fois déjoués dans leurs ruses, essayèrent un suprême effort. Les Pharisiens, qui ne reconnaissaient point la domination de César et son droit au tribut, s’unirent à leurs adversaires, les partisans d’Hérode et de Rome, pour poser à Jésus la question insidieuse: «Est-il permis ou non de payer le tribut à César?» Si la réponse du Sauveur était négative, Il encourait la colère du prince; s’Il Se prononçait pour l’affirmative, Il perdait tout crédit dans l’esprit du peuple. Avec Sa divine prudence, Jésus déconcerta leurs menées.

«Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu», redisaient les Apôtres après Jésus; et s’ils proclamaient bien haut qu’il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, ils ajoutaient: «Que toute âme soit soumise aux puissances supérieures; car il n’y a point de puissance qui ne procède de Dieu, et celles qui existent, c’est Dieu qui les a établies. Celui qui donc qui résiste à la puissance, résiste à l’ordre établi de Dieu, et s’attire la damnation. Demeurez donc soumis, parce qu’il est nécessaire, soumis non seulement par le sentiment de la crainte, mais aussi par le devoir de la conscience. C’est pour la même raison que vous payez des tributs aux princes, parce qu’ils sont les ministres de Dieu.»

Combien grande n’est donc pas cette dignité de la loi humaine, qui fait du législateur le vicaire même de Dieu, en même temps qu’elle épargne au sujet l’humiliation de l’abaissement devant un autre homme! Mais, pour que la loi oblige et soit vraiment loi, il est clair qu’elle doit avant tout se conformer aux prescriptions et aux défenses de l’Être souverain dont la volonté seule peut lui donner son caractère auguste, en la faisant entrer dans le domaine de la conscience. C’est pour cela qu’il ne peut y avoir de loi contre Dieu, contre Son Christ ou Son Église. Dès lors que Dieu n’est plus avec l’homme qui commande, la puissance de celui-ci n’est que force brutale. Le prince ou l’assemblée qui prétend réglementer les mœurs d’un pays à l’encontre de Dieu, ne peut donner le nom sacré de loi à ces tyranniques élucubrations, qui sont une profanation indigne d’un chrétien comme de tout homme libre.

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Ô divine Marie! qui la première, nous avez enseigné à faire le Chemin de la Croix, obtenez-nous la grâce de suivre Jésus avec les sentiments dont Votre Coeur fut rempli en L’accompagnant sur la route du Calvaire. Faites que nous pleurions avec Vous, et que nous aimions comme Vous Votre divin Fils. Nous Vous le demandons au nom de Son Coeur adorable. Ainsi soit-il.