par Père Mathurin de la Mère de DieuNous voici réunis en cette nuitpour célébrer la grande fête de l’Assomption. Pour la plupart d’entre nous, c’est une fête bien connue. Par contre, si l’on demandait aux tout-petits: «Qu’est-ce que l’Assomption?» ils ne sauraient peut-être pas répondre.On pourrait dire que l’Assomption est la résurrection de Marie. De fait, Marie, le troisième jour après Sa mort, monte au ciel en corps et en âme. C’est un dogme de foi, proclamé par le pape Pie XII. Depuis qu’il l’a proclamé pour tous les chrétiens, c’est obliga-toire de croire que la très Sainte Vierge Marie est montée au ciel en corps et en âme. À part de Jésus, la Mère de Dieu est la seule qui soit montée en corps et en âme au ciel. Elle S’est tellement identi-fiée à Son Fils Jésus, que Jésus a voulu Se L’identifier même dans Sa mort et après Sa mort.Quand nous avons commencé à faire le catéchisme aux petits enfants, quand nous-mêmes nous avons passé au catéchisme, une des premières questions qu’on nous a posée et répétée souvent par la suite, c’est: «Pourquoi Dieu nous a-t-Il créés?» Certainement, si je le demandais même aux plus petits ici, la plupart pourraient répondre. Dieu nous a créés pour Le connaître, L’aimer et Le ser-vir en ce monde et pour être heureux avec Lui dans le ciel pendant l’éternité.Par contre, combien sont rares les humains qui vivent confor-mément à cette raison de notre existence, de notre création. Comme elles sont rares les âmes qui vivent pleinement ce pour quoi Dieu nous a créés: Le connaître, L’aimer, Le servir! Qui cherche cette fin avec toute l’énergie, toutes les puissances que Dieu a mises en lui: intelligence, mémoire, volonté, amour et toutes les passions qui sont des forces de l’âme? Rares sont les humains qui se servent de tous les dons de Dieu pour vraiment réaliser ce dessein de Dieu pour chaque âme.
La funeste vanité
On pourrait dire qu’au contraire, ce qui est probablement le plus répandu sur la terre, c’est la vanité. Le men-songe, la vanité! Comme les humains sont vains! «Vain, vaniteux, orgueilleux», c’est la même chose. Pourquoi est-on si vain? Quelqu’un m’a demandé dernièrement: «Que veut dire “être vaniteux”?» C’est se complaire en soi-même, chercher à se mettre en valeur, être suffisant, se faire voir, etc. Mais dans un sens plus profond encore, être vaniteux c’est aussi aimer la futilité, la frivolité, l’insignifiance, le néant des grandeurs et des plaisirs du Monde.Être vaniteux, c’est donc tout le contraire de vivre pour connaître, aimer et servir Dieu. Si vous voulez connaître tout ce qui n’est pas Dieu, aimer, servir tout ce qui n’est pas Dieu et qui ne Lui plaît pas, vous vivez dans le mensonge, l’illusion, dans une sorte de mirage. C’est exactement ce à quoi s’applique l’ennemi de Dieu: semer la tromperie dans le cœur des humains, l’amour des choses vaines. Déjà auprès des tout petits enfants, le monde, le démon s’acharnent par toutes sortes de tentations de futilités, de vanité. Déjà il veut leur enseigner des choses contraires à Dieu. Il pousse leur amour-propre à se manifester, à se valoriser, à se conformer à l’esprit mondain, contraire à Dieu.Un chrétien, un enfant de Dieu, c’est quelqu’un qui est vrai devant Dieu. Connaître, aimer, servir Dieu, c’est la vérité. Être vrai devant Dieu, c’est la seule vérité. Le démon, et ceux qui travaillent avec lui, l’esprit mondain, poussent au contraire: bien paraître devant les hommes sans se soucier de la pensée de Dieu. L’opinion de Dieu, ce qu’Il attend de nous, plusieurs n’y pensent même pas. Dieu nous demande d’être vrai devant Lui, de vivre et agir sous Son divin regard.Plus l’âme est fidèle à entrer dans ce dessein de Dieu, plus elle est greffée, unie, conforme aux desseins de Dieu, plus elle réalisera le plan divin. C’est ce que nous fêtons aujourd’hui. La Vierge Marie est entrée parfaite-ment dans le plan de Dieu. Cette vanité qu’est l’amour du Monde n’a jamais eu aucune prise sur la Vierge Marie. Très vite chez les tout-petits, la vanité apparaît. En grandissant nous perdons les qualités de l’enfance, mais nous en gardons souvent les défauts. Nous grandissons et nous restons vains et dans l’illusion. Toute notre vie nous devons lutter pour être vrai devant Dieu: en Le connaissant, en L’aimant, en Le servant.Aujourd’hui, nous contemplons la Vierge Marie dans Son Assomption. Beaucoup d’auteurs parlent des gloires de Marie quand Elle est montée jusqu’au plus haut des cieux. Pourquoi monte-t-Elle si haut? Parce que sur cette terre, Elle est entrée parfaitement dans le plan divin. Dieu avait un plan pour la Vierge Marie. Et Elle – même immaculée dans Sa conception – était libre de l’accepter, d’y conformer toute Sa vie, libre aussi de le refuser.Voyez nos premiers parents Adam et Ève, ils étaient libres aussi. Dieu les avait créés sans péché, complète-ment innocents, mais ils n’ont pas passé l’épreuve. Ils se sont préférés à Dieu, ils ont préféré leur amour-propre, leur vanité, leur orgueil à Dieu. La Vierge Marie a certainement passé l’épreuve Elle aussi. Dieu récompense ceux qui passent l’épreuve; tous ceux qui entrent dans le ciel ont passé l’épreuve. La Vierge Marie, immensément plus que tout autre, a passé Son épreuve avec la plus grande perfection. Elle était parfaitement vraie devant Dieu, sans éclat, sans tralala, sans rien d’extraordinaire aux yeux des hommes.Voyez dans le texte de la liturgie d’aujourd’hui ce que dit la Vierge Marie quand Sa cousine Élisabeth commence à La louer: «Mon âme glorifie le Seigneur... parce qu’Il a vu l’humilité de Sa servante, Il a fait de grandes choses en Moi, saint est Son Nom.» C’est ce qu’Elle dit dans le Magnificat. On peut dire aujourd’hui: l’Assomption de Marie au ciel, la grande solennité qui se célèbre là-haut, c’est à cause de l’humilité de Marie.Imaginez comment Marie, lorsqu’Elle était petite enfant, devait être charmante! Nous regardons les petits enfants, et malgré tous leurs défauts, nous sommes charmés. Leurs défauts nous choquent, pourtant nous ne pouvons pas nous empêcher de les aimer; les petits enfants nous charment, ils nous séduisent. Imaginez la Vierge Marie à trois ans! Ses parents ne pouvaient être que séduits par cette enfant, et combien ils L’aimaient! C’était l’enfant que Dieu leur avait donnée et une enfant pleine de grâces, de charme, une enfant parfaite.Quand cette enfant eut trois ans, Ses bons parents La conduisirent cependant au Temple où ils La confièrent en quelque sorte à des étrangers. Ils La laissent dans le Temple et s’en vont. Quelle douleur pour ces saints parents et pour la petite Marie! Cette enfant, encore si petite, doit souffrir l’épreuve de la séparation de Ses parents. Essayons d’imaginer ce qui s’est passé dans le cœur de cette petite enfant de trois ans, la docilité, la conformité de tous Ses sentiments à la volonté de Ses parents qui Lui manifestait la Volonté de Dieu. Elle entre dans le Temple complètement docile, vraiment obéissante. Non seulement est-Elle physiquement dans le Temple à trois ans, mais tout Son cœur, toute Son âme adhère à cette volonté de Ses parents, à cette Volonté de Dieu. Elle la veut absolument, sans le manifester extérieurement, Elle ne fait pas de théâtre, tout se passe dans Son âme. La Sainte Écriture, parlant par avance de la Vierge Marie, disait: Toute la beauté de la fille du Roi, toute sa gloire est dans son intérieur, c’est là que tout se passe. Toute Sa vertu est au-dedans.Dans le Temple, Marie a des compagnes qui, La voyant si parfaite, développent de la jalousie. Depuis le péché originel, nous avons en nous une graine d’orgueil et la vanité fait que nous voulons nous valo-riser. Tout ce qui semble un peu mieux que nous et qui risque de nous éclipser, nous voulons l’écraser, l’abaisser. La Vierge Marie a connu cela, Elle l’a vécu de la part de Ses compagnes, jalouses de Sa perfec-tion. Elles ont été un peu méchantes avec Elle et parfois même beaucoup. La Vierge Marie n’est pas allée Se plaindre à papa et maman. Est-Elle même allée Se plaindre aux prêtres, à Ses maî-tresses? Si Elle l’a fait, c’est avec immensément de douceur, de charité. C’est plus probable qu’Elle a tout porté en Elle avec un grand amour. Elle priait pour Ses compagnes qui La faisaient souffrir.La petite Marie a vécu des années dans un cercle fermé. Un petit mépris, une petite jalousie en passant, ça va, mais quand ça dure... Si on croise un étranger dans la rue qui nous méprise, bon, c’est un étranger; mais quand c’est jour après jour, ça peut exercer la vertu d’une personne, surtout d’un petit enfant. La Vierge Marie a été exer-cée, Elle a passé l’épreuve. Son âme est déjà tellement attentive à Dieu, Elle veut le dessein de Dieu, Elle veut que le projet de Dieu se réalise. La petite Marie, bien que toute petite, veut connaître Dieu, Elle veut L’aimer, Elle veut Le servir, et toute Son application tend à cela.On disait aux petites Juives: «Le Messie va venir, Il va naître et une petite Juive sera Sa maman.» Imaginez toutes les petites filles dans le Temple: «Peut-être que moi je serai la maman!» C’était un rêve immense que toute la nation juive portait en soi. Une des filles d’Israël serait un jour mère du Messie, du Verbe de Dieu fait homme, imaginez! On en parlait dans le Temple: éventuellement il y a une fille qui va devenir maman du Mes-sie. La petite Marie en était très consciente, plus encore que toutes Ses compagnes. Son âme était sensible à cette venue du Messie et de Sa maman, tout en étant loin de penser que ce serait Elle. Déjà toute petite Elle priait pour la venue de ce Messie. C’était une de Ses plus grandes suppliques: que ce Messie, ce Sauveur, ce Rédemp-teur vienne! Si cela se réalisait de Son vivant, Elle souhaitait le plaisir de La connaître et d’être Sa servante. «Quel honneur ce serait pour Moi d’être la servante de la maman du Messie!» Elle a grandi dans cette pensée. Vous connaissez l’histoire. Elle n’a pas été servante de la maman du Messie, Elle est devenue Mère du Fils de Dieu.Petite enfant, Son but n’était pas d’être Mère de Dieu. Son but, rappelez-vous en bien, c’était de connaître, aimer, servir Dieu. Ce Dieu Lui était enseigné déjà par les prêtres, par Ses maîtresses, d’une façon imparfaite, parce qu’on était encore dans l’Ancien Testament. Cette petite fille qui monte au ciel aujourd’hui, rassemble en Elle l’Ancien et le Nouveau Testament. Elle a vécu quinze ans dans l’Ancien Testament. À 14 ans, le Saint-Esprit fait Son œuvre en Elle. À 15 ans Elle devient Mère de Dieu.Quinze ans d’espérance sans savoir si la venue du Messie s’opérera de Son vivant. Essayons d’imaginer cette Enfant de 14 ans qui reçoit la visite de l’Ange. Il Lui annonce qu’Elle est choisie par Dieu même pour être Sa Mère, pour être Mère de Dieu! Imaginez cette Enfant si humble qui Se confond davantage encore en humilité. Cette humilité grandit encore plus quand Jésus, le Verbe de Dieu, S’incarne en Son sein. Cette petite fille a été pendant 14 ans, attentive, appliquée à connaître, aimer, servir Dieu. Imaginez ce qui s’est passé dans Son âme quand Dieu même était présent en Elle, dans Son sein! Imaginez comme Elle a vécu ces moments avec une appli-cation, une attention, une fidélité parfaite. Dieu était en Elle pendant neuf mois, combien Elle était attentive à Le connaître, à L’aimer, à Le servir! Ensuite ce Dieu vient au monde comme un petit enfant et Il grandit trente ans dans Sa maison, en Sa compagnie.De nouveau je vous redis: essayez d’imaginer la Vierge Marie pendant ces trente ans. Pensez-vous qu’Elle était distraite par les vanités mondaines, alors que Jésus vivait à côté d’Elle? On sait d’emblée que non. Nous ne serions pas distraits non plus. Jésus, Dieu est à Ses côtés et Elle est tout attentive. Il est Sa seule attention, Sa seule occupation, Sa seule préoccupation, tout le reste est subordonné à cela. Oui, Elle fait certainement d’autres choses, Elle va au Temple quand c’est le temps, Elle fait ceci, Elle fait cela, mais tout est subordonné à Jésus, Fils de Dieu qui est Son Enfant, vivant devant Elle, à côté d’Elle et qu’Elle S’applique à connaître, à aimer, à servir.Pour ce petit Jésus, arrive le temps de la vie publique. Il laisse la maison et donne Son enseignement pendant trois ans. Contemplons encore la Vierge Marie dans tous ces enseignements de Son Fils, tout attentive à bien capter les paroles que Son Fils donne à la multitude, à tous les humains. Son Fils parle, le Fils de Dieu même parle aux hommes! Elle est témoin de plusieurs de Ses discours. Imaginez Son attention à bien capter toute la pensée de Dieu. Elle est tout attentive à bien Le connaître, tout amoureuse de la moindre des paroles de Jésus, Verbe de Dieu fait homme, que nous pouvons lire dans l’Évangile. Combien Marie aimait cette parole de Jésus. Déjà quand Il enseignait, tout Son être aimait ardemment cette parole, Elle la gardait dans Son cœur, dans Son âme; Elle vivait cette parole de Jésus. Elle Le connaissait, Elle L’aimait, Elle Le servait.Jésus va traverser Sa cruelle Passion, pour la Vierge Marie c’est le sommet. Comme Elle est attentive, comme Elle L’aime, d’un amour doulou-reux mais combien intense. Elle L’accompagne en Son âme. Elle n’est pas crucifiée avec Jésus, Elle n’est pas flagellée, Elle n’est pas couronnée d’épines, on ne crache pas sur Elle. Peut-être que par ci, par là quelques insolents ont craché sur Elle. Si on a été assez insolent pour cracher sur le Fils de Dieu, on peut bien avoir craché sur Sa Mère. Elle vivait dans Son âme toute la souf-france de Jésus, Elle la vivait en Son Cœur. Elle souffrait la Passion en dedans d’Elle. Son amour immense, presque infini pour Son Fils La rendait douloureuse avec Lui. Elle suit Sa Passion, Elle souffre en quelque sorte Sa mort. Puis vint la Résurrection. Et 40 jours plus tard, c’est l’Ascension de Jésus au ciel. Entre l’Ascension de Jésus et la descente du Saint-Esprit, les Apôtres passent neuf jours au Cénacle autour de la Vierge Marie. Dans le Cénacle la Vierge Marie remplit Son rôle de Mère de l’Église. Elle a préparé les Apôtres à la venue du Saint-Esprit afin que chacun d’eux connaisse, aime, serve Jésus, Dieu fait homme. C’était tout Son labeur, c’était Son travail, c’était Son ministère, mais comme Elle l’a accompli discrètement. Le Saint-Esprit est venu sur la Vierge Marie et les Apôtres.Après la venue du Saint-Esprit vous voyez les Apôtres qui commencent à prêcher partout, d’abord en Judée, en Galilée, puis en Samarie. L’Évangile s’est ensuite répandu un peu partout, d’abord dans la diaspora, où il y a des Juifs en dehors d’Israël un peu partout, en Syrie, à Rome. Commençant d’abord dans les communautés juives, promptement ils vont vers les païens. Déjà on voit la petite Église qui commence à passer des épreuves. Qui est l’âme dans toutes ces épreuves que traverse l’Église primitive? La Vierge Marie. On peut facilement ima-giner les Apôtres qui ont vécu trois ans avec Jésus et qui dans ces trois ans ont capté beaucoup de Ses enseignements. S’ils sont encore un peu grossiers, ils sont tout de même assez fins pour réaliser que la Vierge Marie est imprégnée de Jésus. Elle ne prêche pas dans les assemblées mais Elle leur parle en privé. Sa parole, c’est Jésus, Il est toute Sa pensée. C’est vraiment la parole de Jésus qui passe à travers la Vierge Marie. Vous imaginez combien ils ont recours à Elle: Elle est leur référence. Ils ont besoin d’Elle comme ils sentaient le besoin de Jésus. C’est Elle qui leur transmet la Pensée de Jésus, Elle véhicule Jésus. Ils Le sentent, quelle joie, quel réconfort pour eux! Jésus est décédé après avoir vécu un petit peu avec eux, Il est monté au ciel, mais ils sentent Sa présence en Marie, dans Ses paroles, dans toute Sa pensée. La pensée de la Vierge Marie c’est la pen-sée de Jésus, ils le sentent. Ça passe au travers de Ses moindres gestes, Ses moindres actions, Ses paroles. Toute Sa conduite c’est Jésus, c’est la pensée du Verbe de Dieu fait homme. Ils ont recours en tout à la Vierge Marie. Voilà un petit tour d’horizon très rapide sur ce que la Vierge Marie a fait. Imaginez quand cette Mère meurt et monte au ciel. Essayez d’imaginer cette créature qui monte au ciel, Elle qui sans même l’ombre d’un manque-ment, a rempli si parfaitement le plan de Dieu.Mes frères, mes sœurs, mes chers enfants, en ce jour de l’Assomption, en cette belle fête de la Vierge Marie, nous allons Lui demander de nous communiquer à nous aussi, comme Elle l’a fait pour les Apôtres, la pensée de Jésus. Nous allons célébrer la messe maintenant, et c’est l’intention que nous aurons pour chacun de nous, pour nos frères et sœurs, pour tous ceux qui sont unis à nous d’esprit à défaut de ne pouvoir y être de corps. Cette sainte messe où Jésus S’immole, nous allons l’offrir en l’honneur de Sa sainte Mère pour demander que la Vierge Marie nous communique l’esprit, la pensée de Dieu. Nous tous, du plus petit jusqu’au plus grand, que la passion de notre vie, tout notre intérêt soit: connaître, aimer, servir Dieu. Quand une âme connaît, aime et sert Dieu, à travers cette âme — c’est infaillible — il y a d’autres âmes qui connaissent, aiment et servent Dieu.La sainte Écriture ne rapporte pas de texte de la Vierge Marie, on a le Magnificat, c’est tout ce que l’on a. On ne dit pas que la Vierge est allée prêcher, qu’Elle a fait des missions. Elle n’a pas fait de missions, Elle n’est pas allée prêcher. Les Apôtres l’ont fait, mais non pas Elle. Elle a vécu le plan de Dieu dans toute son intensité; Sa beauté était toute dans Son intérieur. Mes frères, mes sœurs, que toute notre beauté à nous aussi soit de connaître, aimer, servir Dieu.Ma bonne Mère, c’est la prière que nous Vous faisons durant cette messe. Nous Vous la faisons en notre nom et au nom de tous nos frères et sœurs, que chacun de nous devienne Votre enfant dans toute la force du mot. Être Votre enfant, vraiment Votre enfant. Pour aimer véritablement la Sainte Vierge, il faut L’imiter. Imiter la Vierge Marie, ce n’est pas si compliqué. C’est peut-être coûteux mais ce n’est pas difficile. Le programme est très simple: connaître, aimer, servir Dieu comme Elle l’a fait. C’est très simple, parfois cela nous coûte un peu parce qu’il faut laisser de côté notre amour-propre et beaucoup d’autres amours pour suivre la connaissance, l’amour et le service de Dieu.Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
Articles par Père Mathurin
de la Mère de Dieu
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par Père Mathurin de la Mère de DieuNous voici réunis en cette nuitpour célébrer la grande fête de l’Assomption. Pour la plupart d’entre nous, c’est une fête bien connue. Par contre, si l’on demandait aux tout-petits: «Qu’est-ce que l’Assomption?» ils ne sauraient peut-être pas répondre.On pourrait dire que l’Assomption est la résurrection de Marie. De fait, Marie, le troisième jour après Sa mort, monte au ciel en corps et en âme. C’est un dogme de foi, proclamé par le pape Pie XII. Depuis qu’il l’a proclamé pour tous les chrétiens, c’est obligatoire de croire que la très Sainte Vierge Marie est montée au ciel en corps et en âme. À part de Jésus, la Mère de Dieu est la seule qui soit montée en corps et en âme au ciel. Elle S’est tellement identifiée à Son Fils Jésus, que Jésus a voulu Se L’identifier même dans Sa mort et après Sa mort.Quand nous avons commencé à faire le catéchisme aux petits enfants, quand nous-mêmes nous avons passé au catéchisme, une des premières questions qu’on nous a posée et répétée souvent par la suite, c’est: «Pourquoi Dieu nous a-t-Il créés?» Certainement, si je le demandais même aux plus petits ici, la plupart pourraient répondre. Dieu nous a créés pour Le connaître, L’aimer et Le servir en ce monde et pour être heureux avec Lui dans le ciel pendant l’éternité.Par contre, combien sont rares les humains qui vivent conformément à cette raison de notre existence, de notre création. Comme elles sont rares les âmes qui vivent pleine-ment ce pour quoi Dieu nous a créés: Le connaître, L’aimer, Le servir! Qui cherche cette fin avec toute l’énergie, toutes les puissances que Dieu a mises en lui: intelligence, mémoire, volonté, amour et toutes les passions qui sont des forces de l’âme? Rares sont les humains qui se servent de tous les dons de Dieu pour vraiment réaliser ce dessein de Dieu pour chaque âme.
La funeste vanité
On pourrait dire qu’au contraire, ce qui est probable-ment le plus répandu sur la terre, c’est la vanité. Le mensonge, la vanité! Comme les humains sont vains! «Vain, vaniteux, orgueilleux», c’est la même chose. Pour-quoi est-on si vain? Quelqu’un m’a demandé dernièrement: «Que veut dire “être vaniteux”?» C’est se complaire en soi-même, chercher à se mettre en valeur, être suffisant, se faire voir, etc. Mais dans un sens plus profond encore, être vani-teux c’est aussi aimer la futilité, la frivolité, l’insignifiance, le néant des grandeurs et des plaisirs du Monde.Être vaniteux, c’est donc tout le contraire de vivre pour connaître, aimer et servir Dieu. Si vous voulez connaître tout ce qui n’est pas Dieu, aimer, servir tout ce qui n’est pas Dieu et qui ne Lui plaît pas, vous vivez dans le mensonge, l’illusion, dans une sorte de mirage. C’est exactement ce à quoi s’applique l’ennemi de Dieu: semer la tromperie dans le cœur des humains, l’amour des choses vaines. Déjà auprès des tout petits enfants, le monde, le démon s’acharnent par toutes sortes de tentations de futilités, de vanité. Déjà il veut leur enseigner des choses contraires à Dieu. Il pousse leur amour-propre à se manifester, à se valoriser, à se conformer à l’esprit mondain, contraire à Dieu.Un chrétien, un enfant de Dieu, c’est quelqu’un qui est vrai devant Dieu. Connaître, aimer, servir Dieu, c’est la vérité. Être vrai devant Dieu, c’est la seule vérité. Le démon, et ceux qui travaillent avec lui, l’esprit mondain, poussent au contraire: bien paraître devant les hommes sans se soucier de la pensée de Dieu. L’opinion de Dieu, ce qu’Il attend de nous, plusieurs n’y pensent même pas. Dieu nous demande d’être vrai devant Lui, de vivre et agir sous Son divin regard.Plus l’âme est fidèle à entrer dans ce dessein de Dieu, plus elle est greffée, unie, conforme aux desseins de Dieu, plus elle réalisera le plan divin. C’est ce que nous fêtons aujourd’hui. La Vierge Marie est entrée parfaitement dans le plan de Dieu. Cette vanité qu’est l’amour du Monde n’a jamais eu aucune prise sur la Vierge Marie. Très vite chez les tout-petits, la vanité apparaît. En grandissant nous per-dons les qualités de l’enfance, mais nous en gardons souvent les défauts. Nous grandissons et nous restons vains et dans l’illusion. Toute notre vie nous devons lutter pour être vrai devant Dieu: en Le connaissant, en L’aimant, en Le servant.Aujourd’hui, nous contemplons la Vierge Marie dans Son Assomption. Beaucoup d’auteurs parlent des gloires de Marie quand Elle est montée jusqu’au plus haut des cieux. Pourquoi monte-t-Elle si haut? Parce que sur cette terre, Elle est entrée parfaitement dans le plan divin. Dieu avait un plan pour la Vierge Marie. Et Elle – même immaculée dans Sa conception – était libre de l’accepter, d’y conformer toute Sa vie, libre aussi de le refuser.Voyez nos premiers parents Adam et Ève, ils étaient libres aussi. Dieu les avait créés sans péché, complètement innocents, mais ils n’ont pas passé l’épreuve. Ils se sont préférés à Dieu, ils ont préféré leur amour-propre, leur vanité, leur orgueil à Dieu. La Vierge Marie a certainement passé l’épreuve Elle aussi. Dieu récompense ceux qui passent l’épreuve; tous ceux qui entrent dans le ciel ont passé l’épreuve. La Vierge Marie, immensément plus que tout autre, a passé Son épreuve avec la plus grande perfec-tion. Elle était parfaitement vraie devant Dieu, sans éclat, sans tralala, sans rien d’extraordinaire aux yeux des hommes.Voyez dans le texte de la liturgie d’aujourd’hui ce que dit la Vierge Marie quand Sa cousine Élisabeth commence à La louer: «Mon âme glorifie le Seigneur... parce qu’Il a vu l’humilité de Sa servante, Il a fait de grandes choses en Moi, saint est Son Nom.» C’est ce qu’Elle dit dans le Magnificat. On peut dire aujourd’hui: l’Assomption de Marie au ciel, la grande solennité qui se célèbre là-haut, c’est à cause de l’humilité de Marie.Imaginez comment Marie, lorsqu’Elle était petite enfant, devait être charmante! Nous regardons les petits enfants, et malgré tous leurs défauts, nous sommes charmés. Leurs défauts nous choquent, pour-tant nous ne pouvons pas nous empêcher de les aimer; les petits enfants nous charment, ils nous séduisent. Imaginez la Vierge Marie à trois ans! Ses parents ne pou-vaient être que séduits par cette enfant, et combien ils L’aimaient! C’était l’enfant que Dieu leur avait donnée et une enfant pleine de grâces, de charme, une enfant parfaite.Quand cette enfant eut trois ans, Ses bons parents La conduisirent cependant au Temple où ils La confièrent en quelque sorte à des étrangers. Ils La laissent dans le Temple et s’en vont. Quelle douleur pour ces saints parents et pour la petite Marie! Cette enfant, encore si petite, doit souffrir l’épreuve de la séparation de Ses parents. Essayons d’imaginer ce qui s’est passé dans le cœur de cette petite enfant de trois ans, la docilité, la conformité de tous Ses sentiments à la volonté de Ses parents qui Lui manifestait la Volonté de Dieu. Elle entre dans le Temple complètement docile, vraiment obéissante. Non seulement est-Elle physi-quement dans le Temple à trois ans, mais tout Son cœur, toute Son âme adhère à cette volonté de Ses parents, à cette Volonté de Dieu. Elle la veut absolument, sans le manifes-ter extérieurement, Elle ne fait pas de théâtre, tout se passe dans Son âme. La Sainte Écriture, parlant par avance de la Vierge Marie, disait: Toute la beauté de la fille du Roi, toute sa gloire est dans son intérieur, c’est là que tout se passe. Toute Sa vertu est au-dedans.Dans le Temple, Marie a des compagnes qui, La voyant si parfaite, développent de la jalousie. Depuis le péché origi-nel, nous avons en nous une graine d’orgueil et la vanité fait que nous voulons nous valoriser. Tout ce qui semble un peu mieux que nous et qui risque de nous éclipser, nous voulons l’écraser, l’abaisser. La Vierge Marie a connu cela, Elle l’a vécu de la part de Ses compagnes, jalouses de Sa perfection. Elles ont été un peu méchantes avec Elle et parfois même beaucoup. La Vierge Marie n’est pas allée Se plaindre à papa et maman. Est-Elle même allée Se plaindre aux prêtres, à Ses maîtresses? Si Elle l’a fait, c’est avec immen-sément de douceur, de charité. C’est plus probable qu’Elle a tout porté en Elle avec un grand amour. Elle priait pour Ses compagnes qui La faisaient souffrir.La petite Marie a vécu des années dans un cercle fermé. Un petit mépris, une petite jalousie en passant, ça va, mais quand ça dure... Si on croise un étranger dans la rue qui nous méprise, bon, c’est un étranger; mais quand c’est jour après jour, ça peut exercer la vertu d’une personne, surtout d’un petit enfant. La Vierge Marie a été exercée, Elle a passé l’épreuve. Son âme est déjà tellement attentive à Dieu, Elle veut le dessein de Dieu, Elle veut que le projet de Dieu se réalise. La petite Marie, bien que toute petite, veut connaître Dieu, Elle veut L’aimer, Elle veut Le servir, et toute Son application tend à cela.On disait aux petites Juives: «Le Messie va venir, Il va naître et une petite Juive sera Sa maman.» Imaginez toutes les petites filles dans le Temple: «Peut-être que moi je serai la maman!» C’était un rêve immense que toute la nation juive portait en soi. Une des filles d’Israël serait un jour mère du Messie, du Verbe de Dieu fait homme, imaginez! On en parlait dans le Temple: éventuellement il y a une fille qui va devenir maman du Messie. La petite Marie en était très consciente, plus encore que toutes Ses compagnes. Son âme était sensible à cette venue du Messie et de Sa maman, tout en étant loin de penser que ce serait Elle. Déjà toute petite Elle priait pour la venue de ce Messie. C’était une de Ses plus grandes suppliques: que ce Messie, ce Sauveur, ce Rédempteur vienne! Si cela se réalisait de Son vivant, Elle souhaitait le plaisir de La connaître et d’être Sa servante. «Quel honneur ce serait pour Moi d’être la servante de la maman du Messie!» Elle a grandi dans cette pensée. Vous connaissez l’histoire. Elle n’a pas été servante de la maman du Messie, Elle est devenue Mère du Fils de Dieu.Petite enfant, Son but n’était pas d’être Mère de Dieu. Son but, rappelez-vous en bien, c’était de connaître, aimer, servir Dieu. Ce Dieu Lui était enseigné déjà par les prêtres, par Ses maîtresses, d’une façon imparfaite, parce qu’on était encore dans l’Ancien Testament. Cette petite fille qui monte au ciel aujourd’hui, rassemble en Elle l’Ancien et le Nouveau Testament. Elle a vécu quinze ans dans l’Ancien Testament. À 14 ans, le Saint-Esprit fait Son œuvre en Elle. À 15 ans Elle devient Mère de Dieu.Quinze ans d’espérance sans savoir si la venue du Messie s’opérera de Son vivant. Essayons d’imaginer cette Enfant de 14 ans qui reçoit la visite de l’Ange. Il Lui annonce qu’Elle est choisie par Dieu même pour être Sa Mère, pour être Mère de Dieu! Imaginez cette Enfant si humble qui Se confond davantage encore en humilité. Cette humilité gran-dit encore plus quand Jésus, le Verbe de Dieu, S’incarne en Son sein. Cette petite fille a été pendant 14 ans, attentive, appliquée à connaître, aimer, servir Dieu. Imaginez ce qui s’est passé dans Son âme quand Dieu même était présent en Elle, dans Son sein! Imaginez comme Elle a vécu ces moments avec une application, une attention, une fidélité parfaite. Dieu était en Elle pendant neuf mois, combien Elle était attentive à Le connaître, à L’aimer, à Le servir! Ensuite ce Dieu vient au monde comme un petit enfant et Il grandit trente ans dans Sa maison, en Sa compagnie.De nouveau je vous redis: essayez d’imaginer la Vierge Marie pendant ces trente ans. Pensez-vous qu’Elle était dis-traite par les vanités mondaines, alors que Jésus vivait à côté d’Elle? On sait d’emblée que non. Nous ne serions pas distraits non plus. Jésus, Dieu est à Ses côtés et Elle est tout attentive. Il est Sa seule attention, Sa seule occupation, Sa seule préoccupation, tout le reste est subordonné à cela. Oui, Elle fait certainement d’autres choses, Elle va au Temple quand c’est le temps, Elle fait ceci, Elle fait cela, mais tout est subordonné à Jésus, Fils de Dieu qui est Son Enfant, vivant devant Elle, à côté d’Elle et qu’Elle S’applique à connaître, à aimer, à servir.Pour ce petit Jésus, arrive le temps de la vie publique. Il laisse la maison et donne Son enseignement pendant trois ans. Contemplons encore la Vierge Marie dans tous ces enseignements de Son Fils, tout attentive à bien capter les paroles que Son Fils donne à la multitude, à tous les humains. Son Fils parle, le Fils de Dieu même parle aux hommes! Elle est témoin de plusieurs de Ses discours. Imaginez Son attention à bien capter toute la pensée de Dieu. Elle est tout attentive à bien Le connaître, tout amou-reuse de la moindre des paroles de Jésus, Verbe de Dieu fait homme, que nous pouvons lire dans l’Évangile. Combien Marie aimait cette parole de Jésus. Déjà quand Il ensei-gnait, tout Son être aimait ardemment cette parole, Elle la gardait dans Son cœur, dans Son âme; Elle vivait cette parole de Jésus. Elle Le connaissait, Elle L’aimait, Elle Le servait.Jésus va traverser Sa cruelle Passion, pour la Vierge Marie c’est le sommet. Comme Elle est attentive, comme Elle L’aime, d’un amour douloureux mais com-bien intense. Elle L’accom-pagne en Son âme. Elle n’est pas crucifiée avec Jésus, Elle n’est pas flagellée, Elle n’est pas couronnée d’épines, on ne crache pas sur Elle. Peut-être que par ci, par là quelques insolents ont craché sur Elle. Si on a été assez insolent pour cracher sur le Fils de Dieu, on peut bien avoir craché sur Sa Mère. Elle vivait dans Son âme toute la souffrance de Jésus, Elle la vivait en Son Cœur. Elle souffrait la Passion en dedans d’Elle. Son amour immense, presque infini pour Son Fils La rendait douloureuse avec Lui. Elle suit Sa Pas-sion, Elle souffre en quelque sorte Sa mort. Puis vint la Résurrection. Et 40 jours plus tard, c’est l’Ascension de Jésus au ciel. Entre l’Ascension de Jésus et la descente du Saint-Esprit, les Apôtres passent neuf jours au Cénacle autour de la Vierge Marie. Dans le Cénacle la Vierge Marie remplit Son rôle de Mère de l’Église. Elle a préparé les Apôtres à la venue du Saint-Esprit afin que chacun d’eux connaisse, aime, serve Jésus, Dieu fait homme. C’était tout Son labeur, c’était Son travail, c’était Son ministère, mais comme Elle l’a accompli discrètement. Le Saint-Esprit est venu sur la Vierge Marie et les Apôtres.Après la venue du Saint-Esprit vous voyez les Apôtres qui commencent à prêcher partout, d’abord en Judée, en Galilée, puis en Samarie. L’Évangile s’est ensuite répandu un peu partout, d’abord dans la diaspora, où il y a des Juifs en dehors d’Israël un peu partout, en Syrie, à Rome. Com-mençant d’abord dans les communautés juives, prompte-ment ils vont vers les païens. Déjà on voit la petite Église qui commence à passer des épreuves. Qui est l’âme dans toutes ces épreuves que traverse l’Église primitive? La Vierge Marie. On peut facilement imaginer les Apôtres qui ont vécu trois ans avec Jésus et qui dans ces trois ans ont capté beaucoup de Ses enseignements. S’ils sont encore un peu grossiers, ils sont tout de même assez fins pour réaliser que la Vierge Marie est imprégnée de Jésus. Elle ne prêche pas dans les assemblées mais Elle leur parle en privé. Sa parole, c’est Jésus, Il est toute Sa pensée. C’est vraiment la parole de Jésus qui passe à travers la Vierge Marie. Vous imaginez combien ils ont recours à Elle: Elle est leur réfé-rence. Ils ont besoin d’Elle comme ils sentaient le besoin de Jésus. C’est Elle qui leur transmet la Pensée de Jésus, Elle véhicule Jésus. Ils Le sentent, quelle joie, quel réconfort pour eux! Jésus est décédé après avoir vécu un petit peu avec eux, Il est monté au ciel, mais ils sentent Sa présence en Marie, dans Ses paroles, dans toute Sa pensée. La pen-sée de la Vierge Marie c’est la pensée de Jésus, ils le sentent. Ça passe au travers de Ses moindres gestes, Ses moindres actions, Ses paroles. Toute Sa conduite c’est Jésus, c’est la pensée du Verbe de Dieu fait homme. Ils ont recours en tout à la Vierge Marie. Voilà un petit tour d’horizon très rapide sur ce que la Vierge Marie a fait. Imaginez quand cette Mère meurt et monte au ciel. Essayez d’imaginer cette créature qui monte au ciel, Elle qui sans même l’ombre d’un manquement, a rempli si parfaitement le plan de Dieu.Mes frères, mes sœurs, mes chers enfants, en ce jour de l’Assomption, en cette belle fête de la Vierge Marie, nous allons Lui demander de nous communiquer à nous aussi, comme Elle l’a fait pour les Apôtres, la pensée de Jésus. Nous allons célébrer la messe maintenant, et c’est l’inten-tion que nous aurons pour chacun de nous, pour nos frères et sœurs, pour tous ceux qui sont unis à nous d’esprit à défaut de ne pouvoir y être de corps. Cette sainte messe où Jésus S’immole, nous allons l’offrir en l’honneur de Sa sainte Mère pour demander que la Vierge Marie nous com-munique l’esprit, la pensée de Dieu. Nous tous, du plus petit jusqu’au plus grand, que la passion de notre vie, tout notre intérêt soit: connaître, aimer, servir Dieu. Quand une âme connaît, aime et sert Dieu, à travers cette âme — c’est infaillible — il y a d’autres âmes qui connaissent, aiment et servent Dieu.La sainte Écriture ne rapporte pas de texte de la Vierge Marie, on a le Magnificat, c’est tout ce que l’on a. On ne dit pas que la Vierge est allée prêcher, qu’Elle a fait des mis-sions. Elle n’a pas fait de missions, Elle n’est pas allée prêcher. Les Apôtres l’ont fait, mais non pas Elle. Elle a vécu le plan de Dieu dans toute son intensité; Sa beauté était toute dans Son intérieur. Mes frères, mes sœurs, que toute notre beauté à nous aussi soit de connaître, aimer, ser-vir Dieu.Ma bonne Mère, c’est la prière que nous Vous faisons durant cette messe. Nous Vous la faisons en notre nom et au nom de tous nos frères et sœurs, que chacun de nous devienne Votre enfant dans toute la force du mot. Être Votre enfant, vraiment Votre enfant. Pour aimer véritable-ment la Sainte Vierge, il faut L’imiter. Imiter la Vierge Marie, ce n’est pas si compliqué. C’est peut-être coûteux mais ce n’est pas difficile. Le programme est très simple: connaître, aimer, servir Dieu comme Elle l’a fait. C’est très simple, parfois cela nous coûte un peu parce qu’il faut lais-ser de côté notre amour-propre et beaucoup d’autres amours pour suivre la connaissance, l’amour et le service de Dieu.Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.