de la foi et de la vérité pour la conservation
Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

Mot

d’ordre

et

souhait

pour

2021

Invitation à la Lutte, au Combat

Que Dieu trouve ces âmes généreuses

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Avant de vous adresser la parole, chers frères et sœurs, je veux d’abord offrir en mon nom, en votre nom, au nom de toute l’Église, nos hommages et nos meilleurs vœux filiaux et cordiaux à notre Père des Cieux. Quel langage pourrait honorer digne- ment notre Père des Cieux? Nos pauvres mots de la terre ne le peuvent. Et pourtant, oui! Notre Père des Cieux est réjoui par nos petites louanges, nos faibles mots si imparfaits et si impuissants, qu’ils ne rendent pas vraiment les sentiments de notre cœur. «Bonne fête, Père des Cieux! À Vous gloire, honneur, louanges! Sanctus! Sanctus! Sanctus! Saint! Saint! Saint! est Dieu notre Père représenté ici dans cette chapelle par un tableau, et Son Verbe présent réellement dans la Sainte Eucharistie. Bon Père des Cieux, en plus de Vous louer, de Vous bénir, nous Vous adorons profondément. Nous nous prosternons devant Vous en esprit et en vérité, en notre nom et au nom de tous nos frères de la terre. L’année 2020, c’est de l’histoire, elle appartient au passé. C’est une année marquante qui sera mentionnée très spéciale- ment dans toutes les annales de l’histoire de l’humanité, comme une année tout à fait singulière. C’est aussi une année qui sera mentionnée dans les annales de l’histoire de l’Église, d’une part, sous un aspect très triste, voyant combien notre Dieu a été mis de côté. La religion qu’Il est venu nous enseigner, les sacrements que si généreusement Il nous a donnés, en général ont été mis de côté comme étant secondaires, sans importance. «La santé publique avant tout! Le bon Dieu, qu’Il attende! Son règne dans les âmes, Ses grâces sacramentelles ne sont pas essentielles...» C’est donc une année sombre sous cet aspect, mais cependant lumineuse pour les âmes de bonne volonté qui, un peu partout à travers le monde, dans cette obscurité et cet abandon, se sont tournées vers Dieu, et qui, dans le secret de leur confinement, ont prié, ont loué Dieu dans leur cœur. Dieu les connaît. L’année 2020 est passée, on ne peut la refaire. Oh! l’année qui commence! Comment sera-t-elle? Qu’est-ce qui la mar- quera? Est-ce que nous verrons davantage d’événements notables cette année? Certainement. Il y aura des événements plus marquants encore. Mais pour vous, mes frères, mes sœurs, chers amis, qu’est-ce qui va marquer surtout cette année? Les événements politiques? Les décisions des politiciens? Je crois que ce qui marquera cette année, c’est que notre Père des Cieux trouvera plus que jamais des serviteurs prêts à combattre pour Lui. 2020 était seulement l’apéritif, un hors-d’œuvre pour nous préparer au banquet. Cette année, notre Père des Cieux trouvera chez vous, chers frères, chères sœurs, chers amis, Ses serviteurs qui seront prêts à lutter, à combattre, qui seront prêts à tout, à tout pour Lui.

Notre mot d’ordre

Notre mot d’ordre pour 2021, je vous le donne à la façon d’une invitation. Je vous invite à la lutte, au combat. Ce qui s’est déroulé en l’année 2020 a fourni l’évidence que les forces du mal triomphent de plus en plus. Les médias ne rapportent en général que des choses négatives qui semblent favoriser le règne du mal. On entend les commen- taires, on en fait peut-être nous-mêmes. On dit: Voilà! c’est que l’Église n’est pas à son poste, les pasteurs ont capitulé, ils ne tiennent pas le flambeau de l’Évangile, ils ne donnent pas la ligne de conduite aux gens. Et puis, où sont-ils? Le problème, c’est que les bons sont trop lâches. Les bons sont tièdes, ils manquent d’ardeur. Ils n’ont pas vraiment la foi, une foi ardente devant ces scénarios qui vont se développant rapidement... Mes frères et mes sœurs, nous sommes en plein dans ces évé- nements, ces bouleversements annoncés depuis bien des années. L’année 2020 qui vient de s’écouler est une première page des événements qui s’amènent. Ce n’est pas le temps de se prélasser, de philosopher, de commenter démesu- rément. On peut être informé de ce qui se passe, mais ne commentons pas outre mesure. Plus que jamais, l’heure est à la lutte, au combat. La victoire est certaine: Dieu a promis de vaincre les forces du mal. La victoire est garantie par Dieu même: Ayez confiance, nous dit-Il, J’ai vaincu le monde. Ici même, combien souvent Notre-Seigneur et la Vierge Marie, sous le vocable de la Mère du Salut ou encore de Notre-Dame des Larmes, combien souvent le Ciel nous a donné l’assurance de la victoire! À Fatima, la Vierge Marie a pro- mis: «À la fin, Mon Cœur immaculé triomphera!»

«En nom Dieu, les soldats combattront, et Dieu donnera la victoire!»

Un jour, sainte Jeanne d’Arc, à peine âgée de seize ans, se présentait à Charles VII, se disant envoyée du Ciel pour sauver le royaume de France, pour le faire sacrer roi, pour remettre les choses en ordre. Jeanne se dit mandatée par Dieu. Pour le prouver, elle donne des signes à Charles, notamment un signe qui lui est très personnel. Tout le Conseil royal est hésitant, surtout certains pouvoirs. Le roi fait examiner Jeanne par le tribunal ecclésiastique de Poitiers. Un juge lui dit: «Jeanne, vous dites que Dieu vous envoie pour prendre la tête des armées afin de sauver la France. Mais Jeanne, si Dieu a décidé de sau- ver la France, Il va la sauver! Qu’avons-nous besoin d’aller faire la guerre?» Et Jeanne de répondre: «En nom Dieu, les soldats combattront, et Dieu donnera la victoire!» Eh bien! mes frères, mes sœurs, chers amis, au nom de Dieu, je vous dis: Nous lutte- rons, nous combattrons, et Dieu donnera la victoire. C’est une volonté de Dieu. Cette année, c’est votre mot d’ordre: la lutte, le combat au nom de Dieu. Où donc va se livrer ce combat? Partout où il y a un enfant de Dieu. Il y en a des milliards. Les forces du mal se déploient partout pour ravir à Dieu Ses enfants chéris. Depuis l’origine, les forces du mal se sont acharnées à perdre les enfants de Dieu un par un. Et cette lutte infernale contre Dieu, contre les enfants de Dieu, est rendue à un apogée, un point presque culmi- nant. Et Dieu laisserait faire cela? Jésus est venu fonder Son royaume d’amour sur la terre. Mais Satan et ses complices veulent établir leur règne diabolique en tout contraire à Dieu. C’est d’une évidence criante. Toutes les forces du mal – depuis l’origine et maintenant plus que jamais – sont déployées, répandues dans toutes les sphères, à tous les paliers de la société, partout. Je le dis directement. Les forces du mal sont en contrôle partout pour empê- cher l’établissement du royaume de Dieu. Beaucoup s’activent au service de Satan d’une manière aveugle, mais plusieurs autres sont des complices actifs de Satan et qui s’acharnent directement à combattre ce royaume.

Étudier Jésus

Le royaume des Cieux souffre violence, dit Jésus, et il n’y a que les violents qui l’emportent. Cette année sera l’année de la violence pour ravir le royaume des Cieux. Voici ce que j’entends par violence, par lutte, combat. Quand le Fils de Dieu a décidé d’établir dans le temps Son royaume sur la terre, Il a quitté la félicité de Son Ciel. Selon nos mots, Il a quitté le confort, le bien-être, les avantages divins, un bien-être et une félicité divine. Il a quitté tout cela pour venir sur cette terre établir Son royaume dans le cœur de Ses enfants, en commençant dans la pauvreté. Par dévotion, nous représentons la crèche de Bethléem toute illuminée, toute éclairée et attrayante, pour symboliser l’attrait irrésistible de Jésus à Sa venue. Mais le décor dans lequel Il est venu!... Quelle pauvreté! Quelle humilité! Quel abaissement! Quelle désolation humaine! C’est ainsi qu’Il commence à établir Son royaume. Non content de tout cela, Il est de plus à la merci de la méchanceté d’un roi de la terre, jaloux et cruel. Apprenant qu’un nouveau roi est né, Hérode craint qu’Il va peut-être le subjuguer, le supplanter. Les rois de la terre, les potentats mondains veulent protéger leur domination sur les royaumes terrestres. Jésus ne vient pas pour cela. Il vient régner sur les cœurs. Soyez bien attentifs à étudier Jésus. Contemplez-Le! Imprégnez-vous de Ses enseignements, imprégnez-vous de Ses exemples. Pour employer nos mots: n’est-ce pas se faire violence que de quitter le Ciel, la félicité, pour venir embrasser la souffrance, la misère, l’humilité, les abaissements et le rejet de ceux qu’Il aime par-dessus tout, pour lesquels Il Se sacrifie? Doux Jésus, montrez-nous Vos voies, enseignez-nous à lutter, à combattre avec Vous. Le royaume des Cieux souffre vio- lence; il n’y a que les violents qui l’emportent. Quel exemple Vous nous en donnez! Quelle violence Vous Vous êtes faite! Le Roi du Ciel et de la terre, Créateur du monde visible et de ce monde invisible qui nous échappe complètement. Même le monde visible nous échappe. Cela fait six mille ans qu’on est sur la terre et on fait toujours de nouvelles découvertes. On pense inventer des choses. On découvre des lois de la nature, des forces de la nature. Et plus on en découvre, plus les vrais savants réalisent qu’ils ne savent rien, qu’ils sont des ignorants. Le Créateur de ces mondes visibles et de ces mondes invi- sibles vivra trente ans caché à Nazareth, dans le silence! Comprenez bien, mes frères et sœurs, le dessein que je vous propose du combat que Dieu attend de nous. Cette année plus que jamais, Dieu veut cette lutte, Il veut ce combat, Il veut cette violence, parce que l’heure a sonné pour l’établissement de Son royaume. Il a promis la victoire, mais Il veut d’abord le combat. En nom Dieu, vous combattrez, et Dieu donnera victoire. Après trente ans de vie cachée, Jésus continue durant Ses années de vie publique à nous enseigner avec excès, avec prodi- galité, avec générosité, avec tendresse, avec humilité, en Se mettant à nos pieds. Malgré tout cela, nous Le rejetons, nous ne L’acceptons pas, nous n’en voulons pas, et nous Le menons à un gibet. Nous Le menons à la croix, après Lui avoir infligé toutes sortes d’ignominies, d’affronts, d’outrages, de mauvais traitements. Embrasser tant de souffrances, n’est-ce pas se faire violence? Et à nous qui avons été appelés à travailler au salut du monde, Il nous demande de Le suivre dans ce combat. Nous, Ses enfants, nous voulons que Son règne arrive. Nous L’en prions tous les jours. Son règne arrivera à la condition que nous nous fassions violence. Oh! comme Jésus l’a fait avec amour. C’est la violence de Son amour qui L’a conduit à cette lutte, à ce com- bat.

À l’exemple de tous les Saints

Voyez ensuite les Apôtres, Ses douze intimes qui étaient poltrons, peureux, oh! très lâches, mais qui touchés par la grâce, remplis de l’Esprit-Saint, ont ensuite parcouru la terre. Pour le règne de Dieu, ils ont tout souffert, ils ont tout enduré. Il n’y a pas de tourments, pas de fatigues qu’ils n’ont pas soufferts pour que le royaume de Dieu s’établisse, pour que Jésus soit connu, pour qu’Il règne dans les cœurs sur toute cette planète terre. Les Apôtres ne se sont pas ménagés. Ensuite, durant trois siècles, tant de martyrs, des millions de martyrs! C’est par leur sacrifice que l’Église s’est établie. Ils ont tellement compris que le royaume des Cieux souffre violence et qu’il n’y a que les violents qui l’emportent. Cette violence s’opère en nous, dans notre cœur qui veut être tout à Dieu. Si les humains veulent nous détruire, qu’ils nous détruisent! Mais nous servirons Dieu! Voyons aussi dans les déserts d’Égypte ou de Palestine et ailleurs, ces moines qui quittaient le monde. Quelle violence ils se sont faite! Ils se sont dit: «Le Verbe de Dieu a quitté la félicité de Son Ciel, Il S’est incarné pour nous en montrer le chemin, et nous, nous ne pourrions pas quitter le monde, toutes ces choses qu’on appelle félicités et joies de la terre?» Il n’y a aucune comparaison entre le monde et le Ciel! Les moines l’ont compris. Ils ont tout quitté, tout, pour aller s’enfermer dans la solitude, pour vivre dans l’obéissance, dans toutes sortes de pénitences. Dès l’origine du christianisme, dès les tout premiers siècles de l’Église, les vierges se sont consacrées à Dieu, délaissant les plaisirs de la terre pour glorifier Dieu, pour que Son règne s’établisse. Au cours des âges, des religieux de toutes espèces et les missionnaires ont laissé le confort de leur foyer, ils ont sacrifié l’affection de leur famille humaine et même religieuse, pour aller partout à travers le monde afin d’établir le royaume de Dieu. Tant de chrétiens, dans toutes les vocations, à tous les niveaux, tous les chrétiens dignes de ce nom qui ont vécu pour Dieu, tous ces Saints ont méprisé la terre. Quelle violence ils se sont faite! Cela ne s’est pas fait sans effort. Et Dieu a régné pendant des siècles. Plus il y a eu de ces âmes généreuses, et plus ces âmes ont été généreuses, plus Dieu a régné. Après ces siècles où il y a eu un apogée de ferveur dans l’Église, nous sommes témoins de la chute abyssale, catastrophique de l’Église. Dieu nous demande de rétablir Son royaume. Mes frères et mes sœurs, cela se fera par la lutte, par le combat.

«Il n’y a plus d’âmes généreuses…»

Cela fera 175 ans cette année que Notre-Dame de La Salette disait dans Son message: «Il n’y a plus d’âmes généreuses...» Je suis certain que tout comme moi, dans vos cœurs, cette petite phrase vous interpelle, vient vous chercher. Il n’y a plus d’âmes généreuses... Il n’y en a plus! Cette année nous serons ces âmes généreuses. J’appelle les âmes généreuses parmi vous, mes frères, mes sœurs, nos amis, nos foyers- cénacles, et toutes les âmes de bonne volonté partout à travers le monde. Au nom de Dieu, je les appelle à être généreux, à ne pas pleurer sur leur petite personne: «Ah! ça fait mal, ce n’est pas drôle de se renoncer. Le bon Dieu est bien exigeant.» Oh non! Cette attitude n’est pas de la générosité, mais de la mesquinerie, un don de Caïn. «Mon Dieu, si Vous voulez avoir des offrandes, tenez, prenez ces restants.» C’est ce que Caïn a fait. Faisons à Dieu des dons généreux, non pas des dons de Caïn. Il n’y a plus d’âmes généreuses, parce qu’il n’y a plus personne qui fasse des dons généreux. «Mon Jésus, cette année, nous voulons être ces âmes généreuses. Puissiez-Vous trouver chez moi-même, parmi mes frères et mes sœurs, chez nos amis, autant de saint Michel qui, en toute rencontre, en toute occasion, vont réagir et vont Vous dire: Quis ut Deus! Mais qui est comme Dieu! Ce que Vous voulez, mon Dieu, je le veux.» Les forces du mal ont été ter- rassées et précipitées en enfer quand saint Michel s’est écrié: «Qui est comme Dieu!» Derrière lui tous les Anges fidèles se sont levés en répétant: «Qui est comme Dieu! À Lui, nous obéissons. Nous ferons tout ce qu’Il veut de nous et plus encore s’Il le veut! Nous le voulons, nous le réaliserons!» Puissiez-vous tous être des saint Michel cette année.

Vendre sa tunique

Le soir de la dernière Cène, juste avant de monter au Calvaire, Notre-Seigneur Jésus-Christ fait un discours plein d’amour. Entre autres, Il dit cette petite phrase: Que celui qui n’a pas d’épée vende sa tunique pour en acheter une. L’épée représente ce bon combat auquel je vous invite cette année. Pour avoir cette épée du bon combat, il faut vendre sa tunique, cette tunique que vous portez sur vous, et qui représente tout ce à quoi on tient, toutes les choses terrestres qui nous collent à la peau. Pour arriver à ce royaume des Cieux, pour livrer cette guerre, ce bon combat des derniers temps, il faut vendre sa tunique, c’est-à- dire qu’il faut le détachement, le renoncement absolu. Vendons notre tunique, renonçons dans notre cœur à toutes les choses de la terre. Le royaume des Cieux est au-dedans de vous, dit Jésus. Si notre cœur est attaché aux choses de la terre, comment est-ce que le royaume de Dieu peut s’y établir? Et si le royaume de Dieu ne s’établit pas dans mon cœur, dans le vôtre, comment s’établira-t-il sur la terre? Pour établir Son royaume, Jésus a tout laissé, Il a quitté Son Ciel. Nous avons souligné ce que les Apôtres, les Martyrs et les Saints ont fait. Ils ont renoncé à tout pour établir le royaume de Dieu. En menant ce bon combat, en travaillant à vous détacher de toutes les choses de la terre, vous aurez la bonne épée de Dieu en main. Aucune force de l’enfer ne pourra vous arrêter, rien ne pourra vous détourner de Dieu et de Son royaume. Vous saurez vous défendre. Mais pour cela, il faut du courage. Notre-Seigneur, dans un message au Père Jean-Grégoire en 1963, nous disait qu’Il a besoin de bons soldats, des soldats courageux, intrépides, énergiques, habiles. Il faut du courage, de l’intrépidité, de l’énergie pour détacher son cœur de toutes les choses de la terre. Il le faut vouloir vraiment. Nous avons mentionné que les forces du mal ont pris le contrôle, que même les ministres de cette grande Église ont capi- tulé. Et pourquoi? Parce que l’amour du monde est entré dans leur cœur. Certains attribuent la décadence de l’Église au fameux concile Vatican II. Oh! que non! Vatican II n’a pas amené la chute de l’Église, il n’en a été que la manifestation offi- cielle, publique. Il a mis au grand jour la décadence de l’Église parce que l’amour du monde régnait dans le cœur de ces ecclésiastiques, de ces gens d’Église. Mes frères et sœurs, pour établir le royaume de Dieu, il faut combattre contre l’esprit du monde, combattre sa pensée et ses maximes. Pour mieux y arriver, il faut s’éloigner absolument de toutes les choses du monde, absolument! Quand on s’approche trop des choses du monde, le cœur s’y colle et s’éloigne de Dieu. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui, dit saint Jean. Il faut s’éloigner des plaisirs du monde, de ses amusements, de ses distractions, s’éloigner de ses justifications. Les âmes se laissent aller, puis abandonnent le bon Dieu, mais toujours avec des justifications. Le mondain vit pour ses plaisirs et il justifie chaque plaisir qu’il s’accorde. «Vous savez, le bon Dieu n’en demande pas tant. Il faut bien don- ner un petit quelque chose à la pauvre nature humaine!» Le monde excelle dans de beaux discours, de belles raisons, pour se justifier. C’est pour cela, mes frères et mes sœurs, que Nous insistons tant: Ne vous justifiez pas, jamais, jamais. Que ce soit une de vos résolutions cette année. Ne justifions jamais nos lâchetés, nos tiédeurs, nos nonchalances, nos laisser-aller, nos négligences. Ne les justifions jamais, ni des lèvres, ni même dans notre cœur. Quand nous découvrons nos manquements, disons plutôt: «Mon Dieu, quelle tristesse! Mon Dieu, pardon! Combien il y a en moi de ces nonchalances, de ces négligences, de ces laisser-aller, de ces tiédeurs, de ces péchés! Mon Dieu, pardon! Pardon!» Cherchez le royaume de Dieu, faites tout pour servir Dieu. Et cependant, pauvres enfants que nous sommes, remplis de toutes sortes de fragilités, vous aurez des écarts que vous n’aurez pas voulus. Ne vous justifiez jamais. Condamnez dans vos vies tout ce qui n’est pas absolument conforme à Dieu, tout ce qui détourne le moindrement de Dieu, tout ce qui distrait de Dieu.

Nos armes

Quelles seront nos armes pour ce combat? D’abord la foi. «Que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur.» La foi et les œuvres de la foi: la prière. Dans ce bon combat, dans cette lutte, il faudra la foi, et pour bien l’entre- tenir, la prière. Je vous invite à beaucoup de prière cette année, beaucoup, sinon vous ne pourrez pas mener ce combat. Ce combat se déroule dans votre intérieur contre les forces du mal qui veulent vous détourner de Dieu, qui veulent détruire le règne de Dieu en vous. Il faudra que volontairement, vous donniez beaucoup de temps à la prière. Il faudra la pénitence. Quand je vous ai parlé de vendre sa tunique, il s’agit bien de la pénitence de se détacher de toutes choses. La perte de la foi vient des recherches, des attaches dont on ne veut pas se départir: attache aux choses de la terre, aux plaisirs, attache à ses idées, à ses vanités, à toutes sortes de formes d’orgueil. On perd la foi en ne luttant pas contre ses attaches, en ne faisant pas pénitence. Pour conserver la foi, il faut faire ces sacrifices. Sinon, vous la perdez, doucement, petit à petit, cran par cran. À petits pas, vous descendez vers l’abîme. Puis vous dites: «Ah! que se passe-t-il? Je ne comprends plus, je ne vois plus. Ce n’est plus clair. Je n’ai plus envie de servir le bon Dieu.» D’où est venu cet état? Pas à pas, vous vous êtes éloigné, vous avez délaissé ce chemin de renoncement, de pénitence, de dépouillement. En arrêtant de vendre votre tunique, vous avez perdu votre épée, vous avez perdu la foi. Dans nos armes de foi, nous avons le Rosaire. Le Rosaire est une arme puissante, surtout dans les temps actuels. Rap- pelons-nous l’entretien de Lucie avec le Père Fuentes, postulateur de la cause des deux petits enfants de Fatima, Jacinthe et François. Elle lui disait de faire savoir au monde qu’il est temps que tous les chrétiens prennent eux-mêmes en main l’œuvre de leur salut – qu’ils fassent ce combat pour leur propre salut – sans attendre après quiconque, ni après les prêtres, ni les évêques, ni personne. Lucie ajouta: «La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, (se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations), il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire.» Je vous encourage à réciter le Rosaire durant cette année de combat. Le Rosaire a ceci de particulier qu’il réunit une multi- tude d’éléments. Il y a la contemplation des exemples de Jésus et de Marie, à travers les quinze mystères. Puis, il y a cette répétition d’une petite prière simple, humble. Le chapelet peut parfois coûter un peu. Répéter des Ave Maria comme un petit enfant, c’est humble. Le Ciel a voulu donner un pouvoir augmenté au Rosaire parce que l’orgueil règne et a tout détruit. Vous découvrez tout dans le Rosaire, toutes les armes y sont comprises. C’est pourquoi le démon cherche tant à décourager les âmes pour ne pas qu’elles prient le Rosaire. Dans nos armes, il y a aussi la Messe et la Communion. La messe est une de nos principales armes, surtout chez nous qui sommes prêtres pour la plupart par une volonté de Dieu. Cela avait déjà été annoncé il y a plus de trois cents ans à saint Louis-Marie de Montfort: «Ce sera une race sacerdotale.» Dieu l’a voulu parce que la messe est le sacrifice du Calvaire, c’est Jésus qui S’immole pour établir Son royaume. Dans nos armes, il y a aussi l’espérance en Dieu, la confiance que Dieu aura le dernier mot, qu’Il aura la victoire. Avec assurance, nous allons lutter, donner notre mesure. Nous allons nous humilier de le faire si pitoyablement, pas autant que nous le voudrions pour glorifier Dieu selon le désir généreux de notre cœur. Nous allons humblement pleurer de ne pas faire davantage, tout en gardant la confiance, l’assurance que Dieu donnera la victoire. Rien ne nous enlèvera cette espérance, rien! Une autre de nos armes: la charité. Toutes ces actions, ce combat, nous les ferons avec amour, parce que nous voulons que Dieu règne. C’est notre motivation, le désir qui nous taraude. «Tarauder» implique que cette pensée est toujours dans votre esprit, toujours en train de vous parler en arrière de la tête. Il faut qu’Il règne, il le faut! C’est la passion de mon cœur. Il y en aurait tellement à dire sur la charité et l’amour... En ces principales armes que je vous ai données, vous avez reconnu les trois vertus théologales: la foi, l’espérance et la charité. J’ajoute l’humilité comme arme absolument invincible, absolue pour terrasser les forces du mal. Mes frères, ayez ces armes dans votre cœur. En nom Dieu, faites-le et Dieu donnera la victoire, ayez-en l’assurance. Com- ment la victoire se fera-t-elle? Ce n’est pas votre problème, ce n’est pas le mien. Ce qui nous revient, en nom Dieu, c’est de pratiquer ces vertus, c’est d’établir ce royaume de Dieu dans notre cœur. C’est cela notre problème, c’est tout ce qui importe. Le reste ne nous regarde pas. Notre rôle est important. Vous vous rappelez les paroles d’insistance que la Sainte Vierge nous adressait en suppliant: «Mes enfants, J’ai besoin de vous, c’est urgent. Si vous ne le faites pas, c’est fini.»

Combattre avec joie

Mes frères, mes sœurs, faites ce combat avec joie, avec ardeur. Je vous l’ai dit tantôt: Dieu n’aime pas les dons de Caïn. Dieu aime celui qui donne avec joie. Sacrifiez votre tunique avec joie. Cela peut nous coûter, ça peut faire mal, mais faisons-le de bon cœur, de bonne grâce, pour glorifier Dieu, pour Lui seul. Même si ça nous déchire, il ne faut pleurer que d’un œil et rire de l’autre. «Oui, mon Dieu, oui! Je suis bien content que la lutte pour Vous me disloque. La terre, ce n’est rien, ça ne devrait pas me disloquer, mais je suis un pauvre petit, je suis un crapaud rivé à la terre. Ça me fait mal de m’en détacher. Vous en êtes témoin, mon Dieu.» Pour terminer, je vais vous laisser avec une citation de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: «Autrefois, dans le monde, en m’éveillant le matin, je pensais à ce qui devait probablement m’arriver d’heureux ou de fâcheux dans la journée: et si je ne prévoyais que des ennuis, je me levais triste. Maintenant, c’est tout le contraire; je pense aussitôt aux peines et aux souffrances qui m’attendent et je me lève d’autant plus joyeuse et pleine de courage, pensant aux belles occasions que j’ai en vue pour prouver mon amour à Jésus et gagner la vie de mes enfants, puisque je suis mère des âmes. Ensuite, je baise mon crucifix; je le pose délicatement à ma place sur l’oreiller, tout le temps que je m’habille, et je Lui dis: “Mon Jésus, Vous avez assez travaillé, assez pleuré, pendant les trente-trois années de Votre vie sur cette pauvre terre! Aujourd’hui, reposez-Vous... C’est à mon tour de combattre et de souffrir.”» Tous les jours, dites vous-même cette petite prière à Jésus. L’an nouveau se lève. Je vous souhaite une journée de joie. Je vous ai laissé entrevoir que l’année 2021 sera plus difficile que celle qui vient de s’écouler. Actuellement, on prévoit des choses pénibles. «Je me lève d’autant plus joyeuse et pleine de courage que je prévois plus d’occasions de témoigner mon amour à Jésus et de sauver des âmes. Je baise mon crucifix et je Lui dis: “Mon Jésus, Vous avez assez travaillé pendant les trente-trois années de Votre vie sur cette pauvre terre. Aujourd’hui, reposez-Vous. C’est à mon tour de combattre et de souffrir.”» Voilà votre programme pour cette année, mes frères, mes sœurs. Accomplissons-le dans la joie. Nous offrons ce saint sacrifice de la messe, le premier de cette année, à la gloire de notre Père des Cieux. En Lui offrant Son Fils sur l’autel, nous Lui demandons tout spécialement pour vous, mes frères, mes sœurs ici présents et dans nos mis- sions, pour vous, chers amis, chers foyers-cénacles, et pour toutes les âmes de bonne volonté, que cette année, vous soyez ces soldats, ces combattants de Jésus, qui lutterez avec joie, c’est-à-dire de bonne grâce. Cela ne veut pas dire qu’on ressent tou- jours la joie, non! Ce n’est pas une joie ressentie, frivole, mais une joie volontaire, une joie paisible, un contentement de faire quelque chose qui nous fasse mal pour notre Jésus, pour notre Dieu, pour Son règne. Que vous établissiez le royaume de Dieu dans votre intérieur avec lutte, avec combat, avec énergie. Joignez-vous tous, mes frères, mes sœurs, à cette intention. Prions les uns pour les autres. Moi-même, je le fais très parti- culièrement pour vous tous. Ensemble prions pour nos frères et sœurs en mission, pour nos amis, nos foyers-cénacles, tous ceux qui croient en cette œuvre de salut que Dieu Nous a confiée. Nous offrons spécialement ce premier sacrifice de la messe pour eux, et nous demandons pour chacun cette grâce insigne d’être ces disciples de Jésus comme les apôtres, comme les martyrs, comme les vierges, comme les moines, comme les missionnaires, comme tous ces Saints dans tous les états de vie.

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«Père, me disait sœur Lucie, n’attendons pas que vienne de Rome un appel à la pénitence de la part du Saint-Père pour le monde entier. N’attendons pas non plus qu’il vienne de nos évêques dans leur diocèse, ni non plus des congrégations reli - gieuses. Non. Notre-Seigneur a déjà utilisé bien souvent ces moyens et le monde n’en a pas fait cas. C’est pourquoi maintenant, il faut que chacun de nous com - mence lui-même sa propre réforme spirituelle. Que chacun pense à l’énorme responsabilité qui lui incombe de sauver non seulement son âme, mais aussi toutes les âmes que Dieu a placées sur son chemin.» Entretien de Sœur Lucie, voyante de Fatima, avec le Père Augustin Fuentes, le 26 décembre 1957
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Que Dieu trouve ces âmes

généreuses

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Avant de vous adresser la parole, chers frères et sœurs, je veux d’abord offrir en mon nom, en votre nom, au nom de toute l’Église, nos hommages et nos meilleurs vœux filiaux et cor- diaux à notre Père des Cieux. Quel langage pourrait honorer dignement notre Père des Cieux? Nos pauvres mots de la terre ne le peuvent. Et pourtant, oui! Notre Père des Cieux est réjoui par nos petites louanges, nos faibles mots si imparfaits et si impuissants, qu’ils ne rendent pas vraiment les sentiments de notre cœur. «Bonne fête, Père des Cieux! À Vous gloire, honneur, louanges! Sanctus! Sanctus! Sanctus! Saint! Saint! Saint! est Dieu notre Père représenté ici dans cette chapelle par un tableau, et Son Verbe présent réellement dans la Sainte Eucha- ristie. Bon Père des Cieux, en plus de Vous louer, de Vous bénir, nous Vous adorons profondément. Nous nous proster- nons devant Vous en esprit et en vérité, en notre nom et au nom de tous nos frères de la terre. L’année 2020, c’est de l’histoire, elle appartient au passé. C’est une année marquante qui sera mentionnée très spéciale- ment dans toutes les annales de l’histoire de l’humanité, comme une année tout à fait singulière. C’est aussi une année qui sera mentionnée dans les annales de l’histoire de l’Église, d’une part, sous un aspect très triste, voyant combien notre Dieu a été mis de côté. La religion qu’Il est venu nous enseigner, les sacre- ments que si généreusement Il nous a donnés, en général ont été mis de côté comme étant secondaires, sans importance. «La santé publique avant tout! Le bon Dieu, qu’Il attende! Son règne dans les âmes, Ses grâces sacramentelles ne sont pas essentielles...» C’est donc une année sombre sous cet aspect, mais cependant lumineuse pour les âmes de bonne volonté qui, un peu partout à travers le monde, dans cette obscurité et cet abandon, se sont tournées vers Dieu, et qui, dans le secret de leur confinement, ont prié, ont loué Dieu dans leur cœur. Dieu les connaît. L’année 2020 est passée, on ne peut la refaire. Oh! l’année qui commence! Comment sera-t-elle? Qu’est-ce qui la mar- quera? Est-ce que nous verrons davantage d’événements notables cette année? Certainement. Il y aura des événements plus marquants encore. Mais pour vous, mes frères, mes sœurs, chers amis, qu’est-ce qui va marquer surtout cette année? Les événements politiques? Les décisions des politiciens? Je crois que ce qui marquera cette année, c’est que notre Père des Cieux trouvera plus que jamais des serviteurs prêts à combattre pour Lui. 2020 était seulement l’apéritif, un hors-d’œuvre pour nous préparer au banquet. Cette année, notre Père des Cieux trou- vera chez vous, chers frères, chères sœurs, chers amis, Ses serviteurs qui seront prêts à lutter, à combattre, qui seront prêts à tout, à tout pour Lui.

Notre mot d’ordre

Notre mot d’ordre pour 2021, je vous le donne à la façon d’une invitation. Je vous invite à la lutte, au combat. Ce qui s’est déroulé en l’année 2020 a fourni l’évidence que les forces du mal triomphent de plus en plus. Les médias ne rapportent en général que des choses négatives qui semblent favoriser le règne du mal. On entend les commentaires, on en fait peut-être nous-mêmes. On dit: Voilà! c’est que l’Église n’est pas à son poste, les pasteurs ont capitulé, ils ne tiennent pas le flambeau de l’Évangile, ils ne donnent pas la ligne de conduite aux gens. Et puis, où sont-ils? Le problème, c’est que les bons sont trop lâches. Les bons sont tièdes, ils manquent d’ardeur. Ils n’ont pas vraiment la foi, une foi ardente devant ces scénarios qui vont se développant rapidement... Mes frères et mes sœurs, nous sommes en plein dans ces événements, ces bouleversements annoncés depuis bien des années. L’année 2020 qui vient de s’écouler est une première page des événements qui s’amènent. Ce n’est pas le temps de se pré- lasser, de philosopher, de commenter démesurément. On peut être informé de ce qui se passe, mais ne commentons pas outre mesure. Plus que jamais, l’heure est à la lutte, au combat. La victoire est certaine: Dieu a promis de vaincre les forces du mal. La victoire est garantie par Dieu même: Ayez confiance, nous dit-Il, J’ai vaincu le monde. Ici même, combien souvent Notre-Seigneur et la Vierge Marie, sous le vocable de la Mère du Salut ou encore de Notre-Dame des Larmes, combien souvent le Ciel nous a donné l’assurance de la victoire! À Fatima, la Vierge Marie a promis: «À la fin, Mon Cœur immaculé triomphera!»

«En nom Dieu, les soldats combattront, et

Dieu donnera la victoire!»

Un jour, sainte Jeanne d’Arc, à peine âgée de seize ans, se présentait à Charles VII, se disant envoyée du Ciel pour sauver le royaume de France, pour le faire sacrer roi, pour remettre les choses en ordre. Jeanne se dit mandatée par Dieu. Pour le prouver, elle donne des signes à Charles, notamment un signe qui lui est très personnel. Tout le Conseil royal est hésitant, surtout certains pouvoirs. Le roi fait examiner Jeanne par le tribunal ecclésiastique de Poitiers. Un juge lui dit: «Jeanne, vous dites que Dieu vous envoie pour prendre la tête des armées afin de sauver la France. Mais Jeanne, si Dieu a décidé de sauver la France, Il va la sauver! Qu’avons-nous besoin d’aller faire la guerre?» Et Jeanne de répondre: «En nom Dieu, les soldats combattront, et Dieu don- nera la victoire!» Eh bien! mes frères, mes sœurs, chers amis, au nom de Dieu, je vous dis: Nous lutterons, nous combattrons, et Dieu donnera la victoire. C’est une volonté de Dieu. Cette année, c’est votre mot d’ordre: la lutte, le combat au nom de Dieu. donc va se livrer ce combat? Partout où il y a un enfant de Dieu. Il y en a des milliards. Les forces du mal se déploient partout pour ravir à Dieu Ses enfants chéris. Depuis l’origine, les forces du mal se sont acharnées à perdre les enfants de Dieu un par un. Et cette lutte infernale contre Dieu, contre les enfants de Dieu, est rendue à un apogée, un point presque culminant. Et Dieu laisserait faire cela? Jésus est venu fonder Son royaume d’amour sur la terre. Mais Satan et ses complices veulent établir leur règne diabo- lique en tout contraire à Dieu. C’est d’une évidence criante. Toutes les forces du mal – depuis l’origine et maintenant plus que jamais – sont déployées, répandues dans toutes les sphères, à tous les paliers de la société, partout. Je le dis directement. Les forces du mal sont en contrôle partout pour empêcher l’éta- blissement du royaume de Dieu. Beaucoup s’activent au service de Satan d’une manière aveugle, mais plusieurs autres sont des complices actifs de Satan et qui s’acharnent directement à com- battre ce royaume.

Étudier Jésus

Le royaume des Cieux souffre violence, dit Jésus, et il n’y a que les violents qui l’emportent. Cette année sera l’année de la violence pour ravir le royaume des Cieux. Voici ce que j’entends par violence, par lutte, combat. Quand le Fils de Dieu a décidé d’établir dans le temps Son royaume sur la terre, Il a quitté la félicité de Son Ciel. Selon nos mots, Il a quitté le confort, le bien-être, les avantages divins, un bien-être et une félicité divine. Il a quitté tout cela pour venir sur cette terre établir Son royaume dans le cœur de Ses enfants, en commençant dans la pauvreté. Par dévotion, nous représentons la crèche de Bethléem toute illuminée, toute éclairée et attrayante, pour symboliser l’attrait irrésistible de Jésus à Sa venue. Mais le décor dans lequel Il est venu!... Quelle pauvreté! Quelle humilité! Quel abaissement! Quelle désolation humaine! C’est ainsi qu’Il commence à établir Son royaume. Non content de tout cela, Il est de plus à la merci de la méchanceté d’un roi de la terre, jaloux et cruel. Apprenant qu’un nouveau roi est né, Hérode craint qu’Il va peut-être le subjuguer, le supplanter. Les rois de la terre, les potentats mondains veulent protéger leur domination sur les royaumes terrestres. Jésus ne vient pas pour cela. Il vient régner sur les cœurs. Soyez bien attentifs à étudier Jésus. Contemplez-Le! Impré- gnez-vous de Ses enseignements, imprégnez-vous de Ses exemples. Pour employer nos mots: n’est-ce pas se faire vio- lence que de quitter le Ciel, la félicité, pour venir embrasser la souffrance, la misère, l’humilité, les abaissements et le rejet de ceux qu’Il aime par-dessus tout, pour lesquels Il Se sacrifie? Doux Jésus, montrez-nous Vos voies, enseignez-nous à lut- ter, à combattre avec Vous. Le royaume des Cieux souffre violence; il n’y a que les violents qui l’emportent. Quel exemple Vous nous en donnez! Quelle violence Vous Vous êtes faite! Le Roi du Ciel et de la terre, Créateur du monde visible et de ce monde invisible qui nous échappe complètement. Même le monde visible nous échappe. Cela fait six mille ans qu’on est sur la terre et on fait toujours de nouvelles découvertes. On pense inventer des choses. On découvre des lois de la nature, des forces de la nature. Et plus on en découvre, plus les vrais savants réalisent qu’ils ne savent rien, qu’ils sont des ignorants. Le Créateur de ces mondes visibles et de ces mondes invisibles vivra trente ans caché à Nazareth, dans le silence! Comprenez bien, mes frères et sœurs, le dessein que je vous propose du combat que Dieu attend de nous. Cette année plus que jamais, Dieu veut cette lutte, Il veut ce combat, Il veut cette violence, parce que l’heure a sonné pour l’établissement de Son royaume. Il a promis la victoire, mais Il veut d’abord le combat. En nom Dieu, vous combattrez, et Dieu donnera victoire. Après trente ans de vie cachée, Jésus continue durant Ses années de vie publique à nous enseigner avec excès, avec prodi- galité, avec générosité, avec tendresse, avec humilité, en Se mettant à nos pieds. Malgré tout cela, nous Le rejetons, nous ne L’acceptons pas, nous n’en voulons pas, et nous Le menons à un gibet. Nous Le menons à la croix, après Lui avoir infligé toutes sortes d’ignominies, d’affronts, d’outrages, de mauvais traite- ments. Embrasser tant de souffrances, n’est-ce pas se faire violence? Et à nous qui avons été appelés à travailler au salut du monde, Il nous demande de Le suivre dans ce combat. Nous, Ses enfants, nous voulons que Son règne arrive. Nous L’en prions tous les jours. Son règne arrivera à la condition que nous nous fassions violence. Oh! comme Jésus l’a fait avec amour. C’est la violence de Son amour qui L’a conduit à cette lutte, à ce combat.

À l’exemple de tous les Saints

Voyez ensuite les Apôtres, Ses douze intimes qui étaient pol- trons, peureux, oh! très lâches, mais qui touchés par la grâce, remplis de l’Esprit-Saint, ont ensuite parcouru la terre. Pour le règne de Dieu, ils ont tout souffert, ils ont tout enduré. Il n’y a pas de tourments, pas de fatigues qu’ils n’ont pas soufferts pour que le royaume de Dieu s’établisse, pour que Jésus soit connu, pour qu’Il règne dans les cœurs sur toute cette planète terre. Les Apôtres ne se sont pas ménagés. Ensuite, durant trois siècles, tant de martyrs, des millions de martyrs! C’est par leur sacrifice que l’Église s’est établie. Ils ont tellement compris que le royaume des Cieux souffre violence et qu’il n’y a que les violents qui l’emportent. Cette violence s’opère en nous, dans notre cœur qui veut être tout à Dieu. Si les humains veulent nous détruire, qu’ils nous détruisent! Mais nous servirons Dieu! Voyons aussi dans les déserts d’Égypte ou de Palestine et ailleurs, ces moines qui quittaient le monde. Quelle violence ils se sont faite! Ils se sont dit: «Le Verbe de Dieu a quitté la féli- cité de Son Ciel, Il S’est incarné pour nous en montrer le chemin, et nous, nous ne pourrions pas quitter le monde, toutes ces choses qu’on appelle félicités et joies de la terre?» Il n’y a aucune comparaison entre le monde et le Ciel! Les moines l’ont compris. Ils ont tout quitté, tout, pour aller s’enfermer dans la solitude, pour vivre dans l’obéissance, dans toutes sortes de pénitences. Dès l’origine du christianisme, dès les tout premiers siècles de l’Église, les vierges se sont consacrées à Dieu, délaissant les plaisirs de la terre pour glorifier Dieu, pour que Son règne s’éta- blisse. Au cours des âges, des religieux de toutes espèces et les missionnaires ont laissé le confort de leur foyer, ils ont sacrifié l’affection de leur famille humaine et même religieuse, pour aller partout à travers le monde afin d’établir le royaume de Dieu. Tant de chrétiens, dans toutes les vocations, à tous les niveaux, tous les chrétiens dignes de ce nom qui ont vécu pour Dieu, tous ces Saints ont méprisé la terre. Quelle violence ils se sont faite! Cela ne s’est pas fait sans effort. Et Dieu a régné pendant des siècles. Plus il y a eu de ces âmes généreuses, et plus ces âmes ont été généreuses, plus Dieu a régné. Après ces siècles où il y a eu un apogée de ferveur dans l’Église, nous sommes témoins de la chute abyssale, catastro- phique de l’Église. Dieu nous demande de rétablir Son royaume. Mes frères et mes sœurs, cela se fera par la lutte, par le combat.

«Il n’y a plus d’âmes généreuses…»

Cela fera 175 ans cette année que Notre-Dame de La Salette disait dans Son message: «Il n’y a plus d’âmes géné- reuses...» Je suis certain que tout comme moi, dans vos cœurs, cette petite phrase vous interpelle, vient vous chercher. Il n’y a plus d’âmes géné- reuses... Il n’y en a plus! Cette année nous serons ces âmes généreuses. J’appelle les âmes géné- reuses parmi vous, mes frères, mes sœurs, nos amis, nos foyers-cénacles, et toutes les âmes de bonne volonté partout à travers le monde. Au nom de Dieu, je les appelle à être généreux, à ne pas pleurer sur leur petite personne: «Ah! ça fait mal, ce n’est pas drôle de se renoncer. Le bon Dieu est bien exigeant.» Oh non! Cette atti- tude n’est pas de la générosité, mais de la mesquinerie, un don de Caïn. «Mon Dieu, si Vous voulez avoir des offrandes, tenez, prenez ces restants.» C’est ce que Caïn a fait. Faisons à Dieu des dons généreux, non pas des dons de Caïn. Il n’y a plus d’âmes généreuses, parce qu’il n’y a plus personne qui fasse des dons généreux. «Mon Jésus, cette année, nous voulons être ces âmes géné- reuses. Puissiez-Vous trouver chez moi-même, parmi mes frères et mes sœurs, chez nos amis, autant de saint Michel qui, en toute rencontre, en toute occasion, vont réagir et vont Vous dire: Quis ut Deus! Mais qui est comme Dieu! Ce que Vous voulez, mon Dieu, je le veux.» Les forces du mal ont été terras- sées et précipitées en enfer quand saint Michel s’est écrié: «Qui est comme Dieu!» Derrière lui tous les Anges fidèles se sont levés en répétant: «Qui est comme Dieu! À Lui, nous obéissons. Nous ferons tout ce qu’Il veut de nous et plus encore s’Il le veut! Nous le voulons, nous le réaliserons!» Puissiez-vous tous être des saint Michel cette année.

Vendre sa tunique

Le soir de la dernière Cène, juste avant de monter au Cal- vaire, Notre-Seigneur Jésus-Christ fait un discours plein d’amour. Entre autres, Il dit cette petite phrase: Que celui qui n’a pas d’épée vende sa tunique pour en acheter une. L’épée représente ce bon combat auquel je vous invite cette année. Pour avoir cette épée du bon combat, il faut vendre sa tunique, cette tunique que vous portez sur vous, et qui représente tout ce à quoi on tient, toutes les choses terrestres qui nous collent à la peau. Pour arriver à ce royaume des Cieux, pour livrer cette guerre, ce bon combat des derniers temps, il faut vendre sa tunique, c’est-à-dire qu’il faut le détachement, le renoncement absolu. Vendons notre tunique, renonçons dans notre cœur à toutes les choses de la terre. Le royaume des Cieux est au-dedans de vous, dit Jésus. Si notre cœur est attaché aux choses de la terre, comment est-ce que le royaume de Dieu peut s’y établir? Et si le royaume de Dieu ne s’établit pas dans mon cœur, dans le vôtre, comment s’établira-t-il sur la terre? Pour établir Son royaume, Jésus a tout laissé, Il a quitté Son Ciel. Nous avons souligné ce que les Apôtres, les Martyrs et les Saints ont fait. Ils ont renoncé à tout pour établir le royaume de Dieu. En menant ce bon combat, en travaillant à vous détacher de toutes les choses de la terre, vous aurez la bonne épée de Dieu en main. Aucune force de l’enfer ne pourra vous arrêter, rien ne pourra vous détourner de Dieu et de Son royaume. Vous saurez vous défendre. Mais pour cela, il faut du courage. Notre-Sei- gneur, dans un message au Père Jean-Grégoire en 1963, nous disait qu’Il a besoin de bons soldats, des soldats courageux, intrépides, énergiques, habiles. Il faut du courage, de l’intrépi- dité, de l’énergie pour détacher son cœur de toutes les choses de la terre. Il le faut vouloir vraiment. Nous avons mentionné que les forces du mal ont pris le contrôle, que même les ministres de cette grande Église ont capitulé. Et pourquoi? Parce que l’amour du monde est entré dans leur cœur. Certains attribuent la décadence de l’Église au fameux concile Vatican II. Oh! que non! Vatican II n’a pas amené la chute de l’Église, il n’en a été que la manifestation offi- cielle, publique. Il a mis au grand jour la décadence de l’Église parce que l’amour du monde régnait dans le cœur de ces ecclé- siastiques, de ces gens d’Église. Mes frères et sœurs, pour établir le royaume de Dieu, il faut combattre contre l’esprit du monde, combattre sa pensée et ses maximes. Pour mieux y arriver, il faut s’éloigner absolument de toutes les choses du monde, absolument! Quand on s’approche trop des choses du monde, le cœur s’y colle et s’éloigne de Dieu. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui, dit saint Jean. Il faut s’éloigner des plaisirs du monde, de ses amusements, de ses distractions, s’éloigner de ses justifications. Les âmes se laissent aller, puis abandonnent le bon Dieu, mais toujours avec des justifications. Le mondain vit pour ses plaisirs et il justifie chaque plaisir qu’il s’accorde. «Vous savez, le bon Dieu n’en demande pas tant. Il faut bien donner un petit quelque chose à la pauvre nature humaine!» Le monde excelle dans de beaux discours, de belles raisons, pour se justifier. C’est pour cela, mes frères et mes sœurs, que Nous insistons tant: Ne vous justifiez pas, jamais, jamais. Que ce soit une de vos résolutions cette année. Ne justifions jamais nos lâchetés, nos tiédeurs, nos nonchalances, nos laisser-aller, nos négligences. Ne les justifions jamais, ni des lèvres, ni même dans notre cœur. Quand nous découvrons nos manquements, disons plutôt: «Mon Dieu, quelle tristesse! Mon Dieu, pardon! Combien il y a en moi de ces nonchalances, de ces négligences, de ces laisser-aller, de ces tiédeurs, de ces péchés! Mon Dieu, pardon! Pardon!» Cherchez le royaume de Dieu, faites tout pour servir Dieu. Et cependant, pauvres enfants que nous sommes, remplis de toutes sortes de fragilités, vous aurez des écarts que vous n’aurez pas voulus. Ne vous justifiez jamais. Condamnez dans vos vies tout ce qui n’est pas absolument conforme à Dieu, tout ce qui détourne le moindrement de Dieu, tout ce qui distrait de Dieu.

Nos armes

Quelles seront nos armes pour ce combat? D’abord la foi. «Que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur.» La foi et les œuvres de la foi: la prière. Dans ce bon combat, dans cette lutte, il faudra la foi, et pour bien l’entretenir, la prière. Je vous invite à beaucoup de prière cette année, beaucoup, sinon vous ne pourrez pas mener ce combat. Ce combat se déroule dans votre intérieur contre les forces du mal qui veulent vous détourner de Dieu, qui veulent détruire le règne de Dieu en vous. Il faudra que volontairement, vous don- niez beaucoup de temps à la prière. Il faudra la pénitence. Quand je vous ai parlé de vendre sa tunique, il s’agit bien de la pénitence de se détacher de toutes choses. La perte de la foi vient des recherches, des attaches dont on ne veut pas se départir: attache aux choses de la terre, aux plaisirs, attache à ses idées, à ses vanités, à toutes sortes de formes d’orgueil. On perd la foi en ne luttant pas contre ses attaches, en ne faisant pas pénitence. Pour conserver la foi, il faut faire ces sacrifices. Sinon, vous la perdez, doucement, petit à petit, cran par cran. À petits pas, vous descendez vers l’abîme. Puis vous dites: «Ah! que se passe-t-il? Je ne comprends plus, je ne vois plus. Ce n’est plus clair. Je n’ai plus envie de servir le bon Dieu.» D’où est venu cet état? Pas à pas, vous vous êtes éloigné, vous avez délaissé ce chemin de renoncement, de péni- tence, de dépouillement. En arrêtant de vendre votre tunique, vous avez perdu votre épée, vous avez perdu la foi. Dans nos armes de foi, nous avons le Rosaire. Le Rosaire est une arme puissante, surtout dans les temps actuels. Rappe- lons-nous l’entretien de Lucie avec le Père Fuentes, postulateur de la cause des deux petits enfants de Fatima, Jacinthe et Fran- çois. Elle lui disait de faire savoir au monde qu’il est temps que tous les chrétiens prennent eux-mêmes en main l’œuvre de leur salut – qu’ils fassent ce combat pour leur propre salut – sans attendre après quiconque, ni après les prêtres, ni les évêques, ni personne. Lucie ajouta: «La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, (se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations), il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire.» Je vous encourage à réciter le Rosaire durant cette année de combat. Le Rosaire a ceci de particulier qu’il réunit une multi- tude d’éléments. Il y a la contemplation des exemples de Jésus et de Marie, à travers les quinze mystères. Puis, il y a cette répé- tition d’une petite prière simple, humble. Le chapelet peut parfois coûter un peu. Répéter des Ave Maria comme un petit enfant, c’est humble. Le Ciel a voulu donner un pouvoir aug- menté au Rosaire parce que l’orgueil règne et a tout détruit. Vous découvrez tout dans le Rosaire, toutes les armes y sont comprises. C’est pourquoi le démon cherche tant à décourager les âmes pour ne pas qu’elles prient le Rosaire. Dans nos armes, il y a aussi la Messe et la Communion. La messe est une de nos principales armes, surtout chez nous qui sommes prêtres pour la plupart par une volonté de Dieu. Cela avait déjà été annoncé il y a plus de trois cents ans à saint Louis-Marie de Montfort: «Ce sera une race sacerdotale.» Dieu l’a voulu parce que la messe est le sacrifice du Calvaire, c’est Jésus qui S’immole pour établir Son royaume. Dans nos armes, il y a aussi l’espérance en Dieu, la confiance que Dieu aura le dernier mot, qu’Il aura la victoire. Avec assurance, nous allons lutter, donner notre mesure. Nous allons nous humilier de le faire si pitoyablement, pas autant que nous le voudrions pour glorifier Dieu selon le désir généreux de notre cœur. Nous allons humblement pleurer de ne pas faire davantage, tout en gardant la confiance, l’assurance que Dieu donnera la victoire. Rien ne nous enlèvera cette espérance, rien! Une autre de nos armes: la charité. Toutes ces actions, ce combat, nous les ferons avec amour, parce que nous voulons que Dieu règne. C’est notre motivation, le désir qui nous taraude. «Tarauder» implique que cette pensée est toujours dans votre esprit, toujours en train de vous parler en arrière de la tête. Il faut qu’Il règne, il le faut! C’est la passion de mon cœur. Il y en aurait tellement à dire sur la charité et l’amour... En ces principales armes que je vous ai données, vous avez reconnu les trois vertus théologales: la foi, l’espérance et la cha- rité. J’ajoute l’humilité comme arme absolument invincible, absolue pour terrasser les forces du mal. Mes frères, ayez ces armes dans votre cœur. En nom Dieu, faites-le et Dieu donnera la victoire, ayez-en l’assurance. Com- ment la victoire se fera-t-elle? Ce n’est pas votre problème, ce n’est pas le mien. Ce qui nous revient, en nom Dieu, c’est de pratiquer ces vertus, c’est d’établir ce royaume de Dieu dans notre cœur. C’est cela notre problème, c’est tout ce qui importe. Le reste ne nous regarde pas. Notre rôle est important. Vous vous rappelez les paroles d’insistance que la Sainte Vierge nous adressait en suppliant: «Mes enfants, J’ai besoin de vous, c’est urgent. Si vous ne le faites pas, c’est fini.»

Combattre avec joie

Mes frères, mes sœurs, faites ce combat avec joie, avec ardeur. Je vous l’ai dit tantôt: Dieu n’aime pas les dons de Caïn. Dieu aime celui qui donne avec joie. Sacrifiez votre tunique avec joie. Cela peut nous coûter, ça peut faire mal, mais faisons-le de bon cœur, de bonne grâce, pour glorifier Dieu, pour Lui seul. Même si ça nous déchire, il ne faut pleurer que d’un œil et rire de l’autre. «Oui, mon Dieu, oui! Je suis bien content que la lutte pour Vous me disloque. La terre, ce n’est rien, ça ne devrait pas me disloquer, mais je suis un pauvre petit, je suis un crapaud rivé à la terre. Ça me fait mal de m’en détacher. Vous en êtes témoin, mon Dieu.» Pour terminer, je vais vous laisser avec une citation de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: «Autrefois, dans le monde, en m’éveillant le matin, je pen- sais à ce qui devait probablement m’arriver d’heureux ou de fâcheux dans la journée: et si je ne prévoyais que des ennuis, je me levais triste. Maintenant, c’est tout le contraire; je pense aussitôt aux peines et aux souffrances qui m’attendent et je me lève d’autant plus joyeuse et pleine de courage, pensant aux belles occasions que j’ai en vue pour prouver mon amour à Jésus et gagner la vie de mes enfants, puisque je suis mère des âmes. Ensuite, je baise mon crucifix; je le pose délicatement à ma place sur l’oreiller, tout le temps que je m’habille, et je Lui dis: “Mon Jésus, Vous avez assez travaillé, assez pleuré, pendant les trente-trois années de Votre vie sur cette pauvre terre! Aujourd’hui, reposez-Vous... C’est à mon tour de combattre et de souffrir.”» Tous les jours, dites vous-même cette petite prière à Jésus. L’an nouveau se lève. Je vous souhaite une journée de joie. Je vous ai laissé entrevoir que l’année 2021 sera plus difficile que celle qui vient de s’écouler. Actuellement, on prévoit des choses pénibles. «Je me lève d’autant plus joyeuse et pleine de courage que je prévois plus d’occasions de témoigner mon amour à Jésus et de sauver des âmes. Je baise mon crucifix et je Lui dis: “Mon Jésus, Vous avez assez travaillé pendant les trente-trois années de Votre vie sur cette pauvre terre. Aujourd’hui, repo- sez-Vous. C’est à mon tour de combattre et de souffrir.”» Voilà votre programme pour cette année, mes frères, mes sœurs. Accomplissons-le dans la joie. Nous offrons ce saint sacrifice de la messe, le premier de cette année, à la gloire de notre Père des Cieux. En Lui offrant Son Fils sur l’autel, nous Lui demandons tout spécialement pour vous, mes frères, mes sœurs ici présents et dans nos mis- sions, pour vous, chers amis, chers foyers-cénacles, et pour toutes les âmes de bonne volonté, que cette année, vous soyez ces soldats, ces combattants de Jésus, qui lutterez avec joie, c’est-à-dire de bonne grâce. Cela ne veut pas dire qu’on ressent toujours la joie, non! Ce n’est pas une joie ressentie, frivole, mais une joie volontaire, une joie paisible, un contentement de faire quelque chose qui nous fasse mal pour notre Jésus, pour notre Dieu, pour Son règne. Que vous établissiez le royaume de Dieu dans votre intérieur avec lutte, avec combat, avec énergie. Joignez-vous tous, mes frères, mes sœurs, à cette intention. Prions les uns pour les autres. Moi-même, je le fais très particu- lièrement pour vous tous. Ensemble prions pour nos frères et sœurs en mission, pour nos amis, nos foyers-cénacles, tous ceux qui croient en cette œuvre de salut que Dieu Nous a confiée. Nous offrons spécialement ce premier sacrifice de la messe pour eux, et nous demandons pour chacun cette grâce insigne d’être ces disciples de Jésus comme les apôtres, comme les martyrs, comme les vierges, comme les moines, comme les mission- naires, comme tous ces Saints dans tous les états de vie.
Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

Articles par Père Mathurin

de la Mère de Dieu

Mot

d’ordre

et

souhait

pour

2021

«Père, me disait sœur Lucie, n’attendons pas que vienne de Rome un appel à la pénitence de la part du Saint- Père pour le monde entier. N’attendons pas non plus qu’il vienne de nos évêques dans leur diocèse, ni non plus des congrégations religieuses. Non. Notre-Sei - gneur a déjà utilisé bien souvent ces moyens et le monde n’en a pas fait cas. C’est pourquoi maintenant, il faut que chacun de nous commence lui-même sa propre réforme spirituelle. Que chacun pense à l’énorme responsabilité qui lui incombe de sauver non seulement son âme, mais aussi toutes les âmes que Dieu a placées sur son chemin.» Entretien de Sœur Lucie, voyante de Fatima, avec le Père Augustin Fuentes, le 26 décembre 1957

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