de la foi et de la vérité pour la conservation

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Fidélité, Docilité au Saint-Esprit

pour que tout soit renouvelé

par Père Mathurin de la Mère de Dieu L’Esprit-Saint que le Père enverra en Mon Nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que Je vous aurai dit. Saint Évangile, S. Jean 14, 26 Chers frères et sœurs, nous voudrions faire de cette année une année consacrée à l’Esprit-Saint, afin de devenir renouvelés, tout transformés par Lui. Nous disons souvent cette belle invocation: «Envoyez Seigneur Votre Esprit et tout sera créé, et Vous renouvellerez la face de la terre.» Que cette année, tous nous soyons fidèles, dociles, attentifs au Saint- Esprit, pour Lui permettre d’œuvrer librement dans nos âmes afin que nos vies deviennent une reproduction de la vie de Jésus. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en Moi, dit saint Paul. (Gal. 2, 20) Ressembler à Jésus, imiter Ses vertus, devenir un autre Lui- même, c’est le but du vrai chrétien, du vrai disciple du Christ. Or qui forme le chrétien, le vrai disciple de Jésus? C’est le Saint- Esprit. «Il faut bien le reconnaître, dit Mgr Gaume, le Saint-Esprit n’est ni assez connu ni assez aimé, et c’est pour cela qu’il n’y a plus de saints dans l’Église. (Traité du Saint-Esprit) On connaît le Père, entre autre par Sa toute-puissance créatrice; on connaît le Fils par Son Incarnation, Son Évangile, Sa Passion, Son Eucharistie. Il en va autrement du Saint-Esprit. La Sainte Écriture en parle beaucoup moins. «Le Saint-Esprit aime à S’envelopper comme d’un voile même dans ce domaine qui est le Sien. Il a illuminé les écrivains sacrés, Il a conduit leur plume, et Il ne leur permet presque pas de s’arrêter à Sa personne: Il veut rester un Dieu caché.» (Ibid.) Ce que les Livres Saints nous apprennent clairement cependant, c’est que ces trois Personnes ne forment qu’un seul et même Dieu, la Très Sainte Trinité, et l’Esprit-Saint est l’Amour mutuel et consubstantiel (Unité et identité de substance) du Père et du Fils. Le Saint-Esprit, souvent appelé le Sanctificateur, a besoin cependant de notre collaboration. Pour sanctifier une âme, il Lui faut la fidélité de l’âme, sa docilité, l’attention à Ses inspirations. Et si l’Esprit-Saint rencontre cette fidélité, cette docilité d’un pauvre humain, aussi spirituellement infirme puisse-t-il être, Il en fait un homme tout divin, un autre Jésus. En somme, chers frères et sœurs, je vous dirais que cette année je vous donne pour mot d’ordre d’être fidèles dans les petites choses, (S. Luc 16, 10). Celui qui est fidèle dans les petites choses, le sera aussi dans les grandes; et celui qui est infidèle dans les petites choses, le sera aussi dans les grandes. cela reviendrait à peu près au même. Être toujours fidèle, correspondre aux inspirations du Saint-Esprit, c’est cela être fidèle dans les petites choses. Ici, Dieu nous demande cette Œuvre qu’on appelle justement l’Église rénovée. Mais qui va rénover l’Église? Vous? Moi? Non! C’est l’Esprit-Saint à travers vous et moi, si nous Lui sommes dociles, fidèles, attentifs; si nous écoutons Sa Voix, Ses inspira- tions. Dieu veut renouveler Son Église, Il veut renouveler la face de la terre. Il le fera avec des instruments dociles entre Ses mains. Nous, les humains, nous séparons les choses, mais dans la Sainte Trinité il n’y a pas de division. Les trois Personnes, tout en étant UN seul et même Dieu, ont chacune Sa mission propre, pour ainsi dire. Dans le Credo nous disons: «Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre...» Et plus loin: «Je crois à Son Fils unique Jésus-Christ... qui a été crucifié...» Ce n’est pas Dieu le Père qui est venu faire la Rédemption du genre humain. C’est Jésus, Dieu le Fils, le Verbe de Dieu qui, par l’opération du Saint-Esprit, S’est incarné dans le sein de la Vierge Marie. C’est Lui qui a accompli la Rédemption. À l’Esprit-Saint est attribuée la sanctification. C’est comme le parachèvement de l’œuvre de Jésus, l’Homme-Dieu, qui a réparé les péchés du genre humain et nous a montré le chemin étroit du ciel. Il nous a enseigné et nous enseigne encore par Ses paroles et Ses exemples. Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. (S. Jean 14, 6) Après avoir fait tout cela, la veille de Sa Passion Jésus dit à Ses Apôtres: Je M’en vais... il vous est avantageux que Je M’en aille. Car si Je ne M’en vais pas, (l’Esprit-Saint) le Consolateur ne viendra pas à vous, tandis que si Je M’en vais, Je vous L’enverrai. (S. Jean 16, 7) Quel mystère! Il n’y a pourtant pas de division dans la Trinité, mais chaque Personne de ce Dieu unique a Sa mission. C’est un mystère... Celui qui viendra après la remontée de Jésus au Ciel, c’est le Sanctificateur, le Consolateur. Il vient parfaire, perfectionner, comme rendre applicable dans le détail de chaque vie humaine la grande Œuvre de la Rédemption. On attribue plusieurs œuvres au Saint-Esprit, mais la plus grande de ces œuvres, celle que peut-être nous connaissons le plus et qui retient toujours notre attention: c’est d’avoir produit l’Incarnation miraculeuse de Jésus, le Verbe de Dieu fait chair dans le sein de Marie. C’est la plus grande œuvre attribuée à l’Esprit-Saint. Mais avant même la naissance de Jésus, le Saint-Esprit était déjà à l’œuvre. Lui, le Sanctificateur, avait préparé la Vierge Marie, la Vierge fidèle, pour en faire Sa digne Épouse, la Mère de Dieu, Son chef-d’œuvre, qui enfanterait miraculeusement et donne- rait naissance à Jésus, le Fils de Dieu fait chair. L’action du Saint-Esprit s’est continuée à travers les siècles. C’est Lui qui fait les Saints. Comme Jésus est la Tête de l’Église, Corps mystique du Christ, l’Esprit-Saint en est l’âme. Saint Augustin dit: «Le Saint-Esprit est au corps de l’Église ce que l’âme est au corps naturel.» «L’Esprit-Saint est l’âme du Corps Mystique comme Jésus en est la tête.» (S. Augustin) C’est Jésus qui a fondé l’Église, mais «le Saint-Esprit peut aussi être appelé l’architecte de l’Église. Il continue et achève l’édifice de l’Église fondée par le Christ (Éph. 2, 20). Il préserve l’Église de la ruine (S. Matth. 16, 18) et de l’erreur (S. Jean 14, 16) Avant de remonter au ciel, après Sa Résurrection, Jésus avait dit Lui-même à Ses Apôtres: Recevez le Saint-Esprit, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez... (S. Jean 20, 22-23) Il ne leur a pas dit cela comme une annonce future. Il leur a dit: Recevez le Saint-Esprit. Et quand Jésus leur a dit ces paroles, les Apôtres ont certainement reçu l’Esprit-Saint, parce que la Parole de Dieu est agissante, efficace. Cependant ils ne L’ont alors pas reçu, de toute évidence, avec autant d’abondance qu’à la Pen- tecôte. Cela nous fait comprendre que l’Esprit-Saint, ou si vous voulez, la grâce de Dieu, agit comme par degrés, pourvu que l’âme soit docile à Ses inspirations et aussi dans la mesure de cette docilité. Notre Père Jean-Grégoire disait qu’un des principaux manquements des hommes d’Église a été d’avoir mis de côté le Saint- Esprit, et d’avoir agi selon leurs lumières, selon leurs projets humains, sans se préoccuper du projet de Dieu. Cette attitude, quand elle est vraiment consciente, équivaut à rejeter systématiquement l’intervention de l’Esprit-Saint. On n’en veut pas, on compte sur ses propres petites lumières, sur son savoir-faire tout humain et naturel. On veut agir selon sa manière de voir les choses. Vous comprenez, mes frères, mes sœurs, qu’il y a aussi une gradation dans ce rejet. Ce n’est pas tout d’un coup qu’on rejette systématiquement et totalement l’action de l’Esprit-Saint dans nos vies. Il y a d’abord ces petits mépris, ces façons de faire un peu la sourde oreille aux inspirations de l’Esprit-Saint. On étouffe Sa Voix, on Le contriste en de petites choses et puis de plus en plus. On peut ainsi en arriver à Le rejeter totalement, comme le font certains humains. Jésus va jusqu’à dire de ce péché contre l’Esprit-Saint – quand il est rendu dans son extrémité – qu’il n’y a pas de rémission ni en ce monde, ni en l’autre... (S. Matth. 12, 31) Le péché contre l’Esprit-Saint, c’est le rejet complet de ce que l’on sait très bien être une volonté explicite de Dieu. On n’en veut pas, on veut faire à sa guise. Que le Saint-Esprit reste dans Son ciel, nous, on est ici et on fait nos affaires. Ce rejet peut devenir très grave. Mais avant de devenir aussi grave, il se prépare par toutes sortes d’infidé- lités. Après le départ de Jésus, l’Esprit-Saint est descendu sur les Apôtres d’une manière très ostensible, très frappante. Dernière- ment un de nos prédicateurs parlait de la manifestation de Dieu chez Élie, un prophète de l’Ancien Testament. Il y avait toutes sortes de manifestations: un vent violent, un tremblement de terre, et la Voix de Dieu n’y était pas. Éventuellement, une petite brise à peine perceptible est venue, un zéphyr, (I Rois 19, 12) et la Voix de Dieu était là. Par contre, quand les Apôtres ont reçu le Saint-Esprit, il y eut un vent violent et des langues de feu apparurent au-dessus de leur tête dans le Cénacle où ils étaient réunis avec la Vierge Marie. Le Saint-Esprit agit de différentes façons, mais c’est toujours le même Esprit. L’âme doit y être fidèle. Quand les Apôtres sortirent du Cénacle, leur conduite a manifesté que l’action de l’Esprit-Saint les avait envahis avec une grande force. Ils étaient remplis d’un zèle de la gloire de Dieu qui les transportait. Ce n’était plus eux qui parlaient; le Saint-Esprit, sous la forme de langues de feu, les avaient embrasés. L’Église était alors à ses débuts et devait se répandre le plus rapidement possible à travers l’univers. Les Apôtres n’avaient pas le loisir de commencer à étudier toutes les langues. La plupart d’entre eux étaient déjà d’un âge assez avancé, 40, 50, 60, et rendus à ces âges-là, ce n’est pas si facile d’apprendre les langues. Même plus jeunes, ce n’est pas toujours facile. Le don des langues qu’ils ont reçu consistait à être compris de tous les auditeurs, chacun dans sa propre langue, afin que la Vérité soit connue par tous. L’Église est la continuation de l’Œuvre du Christ. Elle se continue par chaque chrétien qui marche sur les traces de Jésus, elle se continue par les Saints, ces âmes qui ont été si dociles au Saint-Esprit qu’elles sont devenues en quelque sorte d’autres Christ. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Chaque chrétien est appelé à cette transformation, par la fidélité aux inspirations de l’Esprit-Saint. Voyez les Apôtres: par l’action du Saint-Esprit, de peureux qu’ils étaient, ils sont devenus remplis de zèle et de courage. N’ayant compris qu’en partie les enseignement de Jésus, ils en sont devenus tout imprégnés, au point de penser comme Dieu Lui-même pense. Ils avaient l’Esprit de Dieu. Comment arriver à penser comme Dieu? Par la docilité à l’Esprit-Saint. Il est là et Il agit selon notre fidélité, pour que tout soit renouvelé, que tout soit recréé, refait à neuf, selon le projet de Dieu.

La réponse est en Marie

Et quelle est la meilleure disposition pour attirer en nous l’Esprit-Saint, pour Lui permettre d’agir en nous comme Il l’entend, pour Lui permettre de produire en nous Jésus? La réponse est en la très Sainte Vierge Marie. Quand à l’Annoncia- tion, l’Ange se manifeste à Elle pour Lui faire savoir, de la part de Dieu, qu’Elle deviendra la Mère de Dieu, quelle a été la réaction de Marie? Fiat! Qu’il Me soit fait selon votre parole! Voulez-vous que l’Esprit-Saint agisse en vous? Que votre âme soit d’avance Fiat, Fiat toujours, en tout lieu, dans les détails de votre vie, dans toutes les petites choses! Que votre âme dise toujours «oui» à l’Esprit-Saint! Dans notre bonne Mère, ce Fiat n’a pas manqué, et les desseins de Dieu se sont réalisés parfaitement. Son Fiat a produit Jésus, le Verbe incarné, que nous contemplons depuis plus de 2000 ans. La Vierge Marie a été Fiat et humilité. Il a regardé la bassesse de Sa servante, dit-Elle dans Son Magnificat. Il nous faut L’imiter si nous voulons attirer l’Esprit-Saint en nous. N’allons pas croire que le Fiat de la Vierge Marie n’a été prononcé qu’à l’Annon- ciation; il avait été préparé par Sa vie de soumission à Dieu et s’est poursuivi jusqu’à la fin. C’est pour cela qu’Elle est Corédemptrice, parce que si intimement associée à Son Fils dans toutes les étapes de Sa vie. Mais qu’a-t-Elle fait de grand la Sainte Vierge? Qu’a-t-Elle fait? Elle n’a pas été apôtre comme les Apôtres; Elle n’a pas prêché, Elle n’a pas parcouru le monde. Elle est restée cachée. Comment alors définir Marie, cette suprême créature qui de loin dépasse toute autre créature et tous les Apôtres réunis?... De loin, Elle l’emporte sur eux tous. Elle n’a pas fait œuvre de mis- sion, ni d’œuvres éclatantes. Mais par Son Fiat aux vouloirs de Dieu, Elle a fait cette suprême merveille: Jésus incarné en Elle. Elle Lui a été fidèle jusqu’à la fin. Quand les Apôtres ont reçu cette abondance de l’Esprit-Saint au Cénacle, la Sainte Vierge était là avec eux. Elle avait déjà reçu le Saint-Esprit, mais quand eux L’ont reçu avec plénitude à la Pentecôte, la Vierge Marie y était. Et dans les jours qui précé- daient, Elle a certainement préparé, disposé le cœur des Apôtres. Celle qui prêchait, je pense que c’était la Sainte Vierge. Tantôt je vous disais qu’Elle n’a rien fait d’éclatant. Ce n’est pas noté, mais j’ai l’impression qu’Elle parlait à Ses Apôtres, Elle leur faisait comprendre ce qu’ils devaient faire pour attirer en eux cet Esprit-Saint, et ce qui avait si bien fonctionné chez Elle: L’humilité... Les Apôtres en étaient encore au point de se demander: Qui est le plus grand parmi nous autres? – Qui est le meilleur? La Sainte Vierge leur a fait comprendre que l’Esprit-Saint S’abaisse vers les humbles, les plus petits; ceux qui s’abaissent Il les élève. Les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. (S. Matth. 20, 16) Dernier ou premier, non pas dans la fonction qu’ils occupent, mais dans la disposition d’humilité de leur cœur. Si vous voulez vraiment attirer le Saint-Esprit, abais- sez-vous et soyez disponibles. Fiat à tout ce que Dieu veut. Par avance, dites «oui» à tout ce qu’Il vous demandera. Même après la Pentecôte, Marie, la Reine des Apôtres, conseillait et consolait les Apôtres. Puisque l’Ordre de la Mère de Dieu «doit marcher sur les traces des Apôtres de la primitive Église», dit la Bse Mélanie, confidente de la Vierge à La Salette, elle aime référer souvent à l’exemple de ces premiers Apôtres: «Les premiers Apôtres, écrit-elle, n’avaient pas d’autre Mère et Maîtresse que Marie. C’est à Elle qu’ils avaient recours dans tous les doutes et difficultés, dans toutes leurs peines et afflictions, dans toutes leurs amertumes. Marie les accueillait tous et les renvoyait consolés; Elle dissipait leurs doutes et leurs difficultés, les réconfortait dans leurs peines et tous repartaient contents, avec une nouvelle force pour se dépenser dans l’Église de Son Fils, prêts à verser leur sang pour les âmes qui leur étaient confiées. «Nous, les nouveaux Apôtres, ne devons pas avoir d’autre guide et conseillère, dans toutes les actions de notre vie privée et publique, que cette Mère de Jésus et la nôtre. Et c’est avec la même confiance que nous devons recourir à Elle.» (Constitutions de Mélanie, chap. 6.) Nous, chrétiens qui vivons en 2013, si nous voulons être vraiment les successeurs des premiers Apôtres, il faut suivre leur exemple, et recourir sans cesse à Marie, Mère de Dieu et notre Mère, comme les Apôtres l’ont fait. L’Esprit-Saint veut renouveler toutes choses. Comment le fera-t-Il? Je vous le redis: par notre généreux Fiat! Par notre fidélité à notre devoir, et à tout ce que Dieu demande. «Ah! ce n’est pas possible. C’est trop demander», pourrait-on être tenté de dire. Croyez-vous que Dieu nous demanderait trop?... Ma grâce te suffit, dit-Il à saint Paul. Quand l’Ange Gabriel est venu, de la part de Dieu, proposer à la petite Marie de devenir la Mère de Dieu, Lui a-t-Il montré ce que cela allait représenter d’être «Mère de Dieu»? Lui a-t-Il expliqué que par ce petit Enfant-Dieu, c’est la Rédemption du genre humain qui allait s’accomplir? Elle le savait certainement. En devenant la Mère de Jésus Rédempteur, Elle devait Elle-même entrer dans l’œuvre de corédemption. Ce n’était pas une partie de plaisir qui s’engageait; c’était une partie d’amour. Elle a fait Son Fiat, Elle a dit «oui», en S’humiliant profondément, comptant entièrement sur la grâce de Dieu. D’après les Actes des Apôtres, il n’y avait pas seulement les Apôtres au Cénacle. L’assemblée se composait d’environ cent vingt personnes: les Apôtres, des disciples, des saintes femmes. C’est toute une congrégation qui a reçu l’Esprit-Saint avec abon- dance, parce qu’ils étaient dans les bonnes dispositions pour Le recevoir. Demandons qu’il en soit ainsi pour tous et chacun de nous, puisque le bon Dieu veut bien Se servir de nous pour renouveler l’Église et la société. Il pourrait tout faire seul, mais Il veut Se servir d’instruments dociles entre Ses mains.

Venez, Esprit-Saint!

Je souhaite que nous soyons tous transformés par l’Esprit-Saint cette année, que nous soyons divinisés. Soyez fidèles et vous serez divinisés. Cette année, multiplions les invocations à l’Esprit-Saint, en privé, en public, de toutes manières. En public, c’est une prière de l’Église et c’est très très puissant. Cette prière, vous ne la faites pas seulement pour vous, mais pour l’humanité, pour que tout soit renouvelé. Mais en même temps, vous la dites pour vous-mêmes, parce que l’humanité ne sera pas renouvelée, si chacun de nous ne se renouvelle. Cette année, j’aimerais aussi qu’on donne un peu d’attention à saint Joseph. Le Saint-Esprit est l’Époux divin de la Vierge Marie; c’est Lui qui a formé Jésus, mais l’époux terrestre de la Vierge Marie, celui que tout le monde voit, c’est saint Joseph. Ils sont tous les deux époux de la Vierge Marie, bien que de façon différente. J’aimerais que cette année on invoque aussi spécialement saint Joseph. Lui, Patron de la Sainte Église mais aussi Patron de la vie intérieure, nous pourrions lui demander de nous aider à comprendre l’Esprit-Saint. Saint Joseph a été tellement caché! Imaginez! À côté de ces deux grands personnages: Jésus, le Verbe de Dieu fait homme, et la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, il n’y a qu’une seule autre personne pendant trente ans, et c’est saint Joseph. Il est là, et on n’en parle pas, car l’Évangile dit très peu à Son sujet. Il était un homme juste. (S. Matth. 1, 19) C’est peu, mais c’est tout dire en même temps, puisque cela signifie: Il était saint. Saint Joseph est un personnage éminent, tout discret, tout caché. Quelle a dû être la fidélité de saint Joseph à l’Esprit-Saint! Cette année, je vous invite à le découvrir, à le commenter dans des récréations, des réunions, dans les prières, à l’invoquer pour nous aider à être nous aussi fidèles à l’Esprit-Saint. Saint Joseph est le patron de l’Église universelle. L’Esprit-Saint est l’âme de l’Église; saint Joseph est le patron de l’Église. Il y a un lien entre les deux. Je voudrais qu’on l’invoque particulièrement cette année, qu’on contemple ses éminentes vertus, particulièrement son extrême docilité à l’Esprit-Saint. Dieu veut renouveler toutes choses, vous en voyez le chemin, mes frères et mes sœurs. Prenons-le! prenons-le sans rêver. Pas de rêve! Pas de fantaisie! De la fidélité, de la docilité, de l’attention au Saint-Esprit, de la supplique au Saint-Esprit. Nous sommes des êtres si frivoles, si volages, si terre à terre, si facilement distraits par toutes les choses qui nous entourent, sup- plions-Le de nous aider. Très facilement nous nous occupons et nous préoccupons de toutes sortes de choses qui sont tellement de moindre importance, des choses souvent même nuisibles. Oui, supplions l’Esprit-Saint de déclencher quelque chose dans notre cœur qui nous rende attentifs, qui nous rende un peu plus dociles. Qu’Il daigne mettre ce germe d’amour en nous! D’où vient la fidélité? De l’amour. Ce fiat dont on parlait, d’où viendra-t-il? De notre amour pour Dieu. Père Jean-Grégoire disait: «Dieu est tout-puissant. C’est Lui qui fait les Saints. Le Saint est celui qui se livre à Dieu sans aucune condition. Livrons-nous à Dieu en paroles et demandons-Lui que ça devienne vrai. «Mon Dieu, je me livre à Vous sans aucune condition, me voici! Je suis un petit rien, un pauvre pécheur, mais je suis quand même à Votre disposition. Faites de moi ce que Vous voudrez, je Vous appartiens sans aucune réserve. C’est cela que je veux et je Vous demande que ça devienne une réalité. Que mes mots ne soient pas seulement des mots, mais une réalité. Je Vous demande de prendre les moyens pour que Vos desseins sur moi se réalisent. Vous êtes tout-puissant, et je confie ma cause surtout à ma très Sainte Mère Marie.» Elle, la Vierge fidèle par excellence... Heureusement que cette Créature a été parfaitement fidèle; ainsi nous avons eu Jésus. On peut La féliciter. Grâce à Sa fidélité, ce plus beau projet de Dieu a pu se concrétiser. Mais le bon Dieu a d’autres beaux projets qu’Il veut concrétiser. Il a beaucoup de beaux projets en magasin. Il y en a qui sont plus beaux que d’autres, et plus importants. Il faut des humains fidèles; il faut des créatures fidèles. Père Jean-Grégoire ajoutait: «Si nous renouvelons ce don total de nous-même, sans condition, avec le désir que ce ne soit pas seulement des mots mais vraiment une réalité, je pense que cette prière aura une énorme répercussion sur la vie de chacun d’entre nous. «Il faut souffrir de nos fautes. Il faut l’intensité du désir, désirer vraiment de plaire à Dieu.... Le bon Dieu peut nous faire sentir notre impuissance, mais les larmes de ceux qui veulent Le servir touchent Dieu et Il fait le miracle de leur transformation. Demandez et vous recevrez, (S. Jean 16, 24) dit Jésus. La Parole de Dieu ne ment pas.» (Le 1 er janvier 1992) Il faut pleurer, être attristé, peiné de si souvent rechercher et faire notre propre volonté, par toutes sortes d’infidélités aux inspirations de l’Esprit-Saint. Ces infidélités ralentissent Son œuvre. Le moins que nous puissions faire, c’est de reconnaître nos fautes et de désirer vraiment nous améliorer, le demander à Dieu avec véhémence. Et par un miracle de Sa divine toute- puissance, l’Esprit-Saint renouvellera toutes choses. Chaque fois que vous êtes conscient d’un manquement, d’une infidélité, revenez à cette prière: «Envoyez, Seigneur Votre Esprit et tout sera créé. Et Vous renouvellerez la face de la terre.» Quand cette prière vient du fond du cœur, avec le désir de réparer pour ce qui a pu contrister Dieu, le Saint-Esprit vous renou- velle le cœur. Il est tout-puissant. Croyez-le! «Livrons-nous à Dieu en paroles, dit notre Père, et demandons-Lui que ça devienne vrai.» Être fidèle à Dieu, je vous le redis, c’est prononcer son fiat et s’abaisser. C’est ce qui a réussi avec la Vierge Marie, Elle l’a dit Elle- même dans Son Magnificat: Il a regardé l’humilité, la bassesse de Sa servante. (S. Luc 1, 48) À l’Ange, elle dit fiat et le Verbe S’est miraculeusement incarné en Elle. À Sa cousine Élisabeth qui La félicite pour cette merveille, Marie proclame que Dieu a jeté les yeux sur Elle à cause de Son abaissement, Son humilité, Son fiat. C’est ce qui nous a donné ce chef-d’œuvre de sainteté qu’est la Mère de Dieu et notre Mère. Saint Louis-Marie de Montfort dit que les Apôtres des derniers temps vont être les plus grands saints qui ont passé sur la terre. «C’est un miracle!» dit Père Jean-Grégoire. En effet, comment est-ce possible? – Jésus qui S’est incarné en Marie, n’est-ce pas un miracle? Saint Joseph n’y était pour rien. C’est plus qu’un miracle, c’est un mystère. C’est le mystère de l’Incarnation. Et nous autres, si pauvres en vertus, qu’on devienne des saints, c’est un miracle et peut-être un mystère. Rien n’est impossible à Dieu! (Cf. S. Marc 10, 27) Mais il faut désirer ardemment ce miracle, non pas pour une petite gloriole, mais pour plaire à Dieu, pour l’Église. Et pour l’accomplissement de ce miracle, il faut prendre les moyens. FIAT, mes frères et mes sœurs. Je le redis à tous les jeunes qui arrivent; vous n’avez pas fini de m’entendre. Fiat, il faut dire «oui». C’est le secret. Chaque fois que vous avez repris votre «oui» par toutes sortes d’infidélités, dites: «Mon Dieu, pardon, j’ai repris mon oui. Je me reprends, je veux toujours Vous dire oui, mon Dieu.» Faisons cela: cette année, toute l’année, autant que ce sera possible redisons «oui» à Dieu. Renouvelons notre don, notre disponibilité entière entre Ses mains. Si un manquement nous échappe, reprenons-nous très vite: «Mon Dieu, je veux Vous dire oui. Pardonnez-moi. Ne prenez pas note de mon infidélité, mon Dieu. Je ne veux pas dire non, je Vous dis oui, mon Dieu. Je Vous en prie, venez à mon secours, venez à mon aide.» Nous allons maintenant célébrer la sainte Messe. Notre Père a établi que le premier jour de chaque mois, chaque prêtre célèbre une messe en l’honneur du Saint-Esprit. C’est une demande du ciel qui avait été faite à la Bse Marie de Jésus Crucifié. Et quand notre Père a pris connaissance de cette demande du ciel à cette Sainte, il a demandé que chaque prêtre ici se conforme à cette demande. En ce premier jour de l’année, nous allons offrir le saint Sacrifice de la Messe en l’honneur de l’Esprit-Saint. Nous allons Lui demander la grâce d’être fidèles, dociles aux Volontés de Dieu. Que chacun de nous soit Fiat et abaissement devant Lui, recon- naissant notre incapacité sans le secours de Dieu. Par ces humbles dispositions, le Saint-Esprit pourra vraiment agir en nous. Offrons cette Messe pour que tout soit renouvelé dans l’Église et sur la terre, mais d’abord que chacun de nous soit renouvelé tout au long de cette année. Nous demandons ces grâces aussi pour nos Frères et Sœurs qui sont au loin dans les missions. Ici, nous avons l’encourage- ment d’être les uns à côté des autres. Parfois il y a de petites épines dans cela, mais il y a plus d’encouragements que d’épines. Plusieurs de nos frères et de nos sœurs sont seuls. Ils ne sont pas vraiment seuls puisqu’ils sont avec Dieu, mais vous compre- nez ce que je veux dire: ils sont au loin. Ils n’ont pas toujours le réconfort d’avoir autour d’eux un groupe de personnes voulant servir Dieu. Nous allons donc prier tout particulièrement pour tous nos frères, toutes nos sœurs qui sont dans les missions lointaines ou moins lointaines, afin que le Saint-Esprit les réconforte et augmente en chacun d’eux la fidélité. Demandons cette même faveur pour tous nos Foyers-Cénacles, tous ceux qui ont ce grand privilège d’avoir Jésus-Hostie dans leur demeure. C’est une grâce immense qui demande beaucoup de fidélité. Normalement quand Dieu est présent dans la maison sous les saintes Espèces sacramentelles, l’action du Saint-Esprit est plus forte, plus intense et cela demande davantage des résidents de la maison. Nous allons demander que chacun de nos amis qui ont des Foyers-Cénacles soit fidèle à l’action de l’Esprit-Saint. À leur niveau, ils font partie de cette Communauté, de cette Œuvre et de façon très importante. L’Œuvre de Dieu dépend aussi d’eux. Nous allons offrir cette messe pour demander leur fidélité. Nous allons prier pour tous nos amis qui, à différents degrés, selon les lumières qu’ils ont, reconnaissent cette Oeuvre que Dieu nous a demandée ici. Pour eux aussi, nous allons demander la fidélité à l’Esprit-Saint. Et pour tous les membres de l’Église, tous ceux qui ont la foi et même tous ceux qui n’ont pas la foi. Pour eux tous nous allons demander spécifiquement à l’Esprit-Saint qu’Il recrée, qu’Il renouvelle toutes choses, qu’Il renouvelle ces personnes comme nous-mêmes nous voulons être renouvelés. Que l’Esprit-Saint les sorte de leur ignorance, de leur tiédeur, de leur nonchalance, de ce froid immense dans lequel ils sont, ce froid, ce vide spirituel. S’il faut quelques petites souffrances pour nous détacher de la terre, pour nous et pour eux, disons à l’Esprit-Saint «oui» qu’Il le fasse; demandons-Lui d’y «aller doucement»... qu’Il ménage notre fragilité. «Vous savez, mon Dieu, que les humains Vous blasphèment si facilement. Quand le corps et l’âme souffrent, nous avons la révolte facile, allant parfois jusqu’au blasphème.» Et alors le bien que Dieu voulait nous donner est raté. Demandons à l’Esprit-Saint de prendre toute épreuve en bonne part. Tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu. (S. Paul, Rom. 8, 28) Jésus dit à Ses Apôtres: Vous n’avez rien reçu, parce que vous n’avez rien demandé. (Cf. S. Jean 16, 24) Il veut accorder, Il veut renou- veler la terre, mais il faut le demander. Nous allons dire cette messe, en ce début d’année, très spécifiquement à cette intention: que par l’Esprit-Saint tout soit renouvelé! Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit descende sur vous, par Marie Mère de Dieu, tout au long de cette année! Ainsi soit-il.

Mot

d’ordre

et

souhait

pour

2013

Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

Articles par Père Mathurin

de la Mère de Dieu

Fidélité, Docilité au

Saint-Esprit

pour que tout soit

renouvelé

par Père Mathurin de la Mère de Dieu L’Esprit-Saint que le Père enverra en Mon Nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que Je vous aurai dit. Saint Évangile, S. Jean 14, 26 Chers frères et sœurs, nous voudrions faire de cette année une année consacrée à l’Esprit-Saint, afin de devenir renouvelés, tout transformés par Lui. Nous disons souvent cette belle invocation: «Envoyez Seigneur Votre Esprit et tout sera créé, et Vous renouvellerez la face de la terre.» Que cette année, tous nous soyons fidèles, dociles, attentifs au Saint-Esprit, pour Lui permettre d’œuvrer librement dans nos âmes afin que nos vies deviennent une reproduction de la vie de Jésus. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en Moi, dit saint Paul. (Gal. 2, 20) Ressembler à Jésus, imiter Ses ver- tus, devenir un autre Lui-même, c’est le but du vrai chrétien, du vrai disciple du Christ. Or qui forme le chrétien, le vrai disciple de Jésus? C’est le Saint- Esprit. «Il faut bien le reconnaître, dit Mgr Gaume, le Saint-Esprit n’est ni assez connu ni assez aimé, et c’est pour cela qu’il n’y a plus de saints dans l’Église. (Traité du Saint-Esprit) On connaît le Père, entre autre par Sa toute-puissance créatrice; on connaît le Fils par Son Incarnation, Son Évangile, Sa Passion, Son Eucharistie. Il en va autrement du Saint-Esprit. La Sainte Écriture en parle beaucoup moins. «Le Saint-Esprit aime à S’envelopper comme d’un voile même dans ce domaine qui est le Sien. Il a illuminé les écrivains sacrés, Il a conduit leur plume, et Il ne leur permet presque pas de s’arrêter à Sa personne: Il veut rester un Dieu caché.» (Ibid.) Ce que les Livres Saints nous apprennent clairement cependant, c’est que ces trois Personnes ne forment qu’un seul et même Dieu, la Très Sainte Trinité, et l’Esprit-Saint est l’Amour mutuel et consubstantiel (Unité et identité de substance) du Père et du Fils. Le Saint-Esprit, souvent appelé le Sanctificateur, a besoin cepen- dant de notre collaboration. Pour sanctifier une âme, il Lui faut la fidélité de l’âme, sa docilité, l’attention à Ses inspirations. Et si l’Esprit-Saint rencontre cette fidélité, cette docilité d’un pauvre humain, aussi spirituellement infirme puisse-t-il être, Il en fait un homme tout divin, un autre Jésus. En somme, chers frères et sœurs, je vous dirais que cette année je vous donne pour mot d’ordre d’être fidèles dans les petites choses, (S. Luc 16, 10). Celui qui est fidèle dans les petites choses, le sera aussi dans les grandes; et celui qui est infidèle dans les petites choses, le sera aussi dans les grandes. cela reviendrait à peu près au même. Être toujours fidèle, correspondre aux inspirations du Saint-Esprit, c’est cela être fidèle dans les petites choses. Ici, Dieu nous demande cette Œuvre qu’on appelle justement l’Église rénovée. Mais qui va rénover l’Église? Vous? Moi? Non! C’est l’Esprit-Saint à travers vous et moi, si nous Lui sommes dociles, fidèles, attentifs; si nous écoutons Sa Voix, Ses inspira- tions. Dieu veut renouveler Son Église, Il veut renouveler la face de la terre. Il le fera avec des instruments dociles entre Ses mains. Nous, les humains, nous séparons les choses, mais dans la Sainte Trinité il n’y a pas de division. Les trois Personnes, tout en étant UN seul et même Dieu, ont chacune Sa mission propre, pour ainsi dire. Dans le Credo nous disons: «Je crois en Dieu le Père tout-puis- sant, Créateur du ciel et de la terre...» Et plus loin: «Je crois à Son Fils unique Jésus-Christ... qui a été crucifié...» Ce n’est pas Dieu le Père qui est venu faire la Rédemption du genre humain. C’est Jésus, Dieu le Fils, le Verbe de Dieu qui, par l’opération du Saint-Esprit, S’est incarné dans le sein de la Vierge Marie. C’est Lui qui a accompli la Rédemption. À l’Esprit-Saint est attribuée la sanctification. C’est comme le parachèvement de l’œuvre de Jésus, l’Homme-Dieu, qui a réparé les péchés du genre humain et nous a montré le chemin étroit du ciel. Il nous a enseigné et nous enseigne encore par Ses paroles et Ses exemples. Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. (S. Jean 14, 6) Après avoir fait tout cela, la veille de Sa Passion Jésus dit à Ses Apôtres: Je M’en vais... il vous est avantageux que Je M’en aille. Car si Je ne M’en vais pas, (l’Esprit-Saint) le Consolateur ne viendra pas à vous, tandis que si Je M’en vais, Je vous L’enverrai. (S. Jean 16, 7) Quel mystère! Il n’y a pourtant pas de division dans la Trinité, mais chaque Per- sonne de ce Dieu unique a Sa mission. C’est un mystère... Celui qui viendra après la remontée de Jésus au Ciel, c’est le Sanctifi- cateur, le Consolateur. Il vient parfaire, perfectionner, comme rendre applicable dans le détail de chaque vie humaine la grande Œuvre de la Rédemption. On attribue plusieurs œuvres au Saint-Esprit, mais la plus grande de ces œuvres, celle que peut-être nous connaissons le plus et qui retient toujours notre attention: c’est d’avoir produit l’Incarnation miraculeuse de Jésus, le Verbe de Dieu fait chair dans le sein de Marie. C’est la plus grande œuvre attribuée à l’Esprit-Saint. Mais avant même la naissance de Jésus, le Saint-Esprit était déjà à l’œuvre. Lui, le Sanctificateur, avait préparé la Vierge Marie, la Vierge fidèle, pour en faire Sa digne Épouse, la Mère de Dieu, Son chef-d’œuvre, qui enfanterait miraculeusement et donnerait naissance à Jésus, le Fils de Dieu fait chair. L’action du Saint-Esprit s’est continuée à travers les siècles. C’est Lui qui fait les Saints. Comme Jésus est la Tête de l’Église, Corps mystique du Christ, l’Esprit-Saint en est l’âme. Saint Augustin dit: «Le Saint-Esprit est au corps de l’Église ce que l’âme est au corps naturel.» «L’Esprit-Saint est l’âme du Corps Mystique comme Jésus en est la tête.» (S. Augustin) C’est Jésus qui a fondé l’Église, mais «le Saint-Esprit peut aussi être appelé l’architecte de l’Église. Il continue et achève l’édifice de l’Église fondée par le Christ (Éph. 2, 20). Il préserve l’Église de la ruine (S. Matth. 16, 18) et de l’erreur (S. Jean 14, 16) Avant de remonter au ciel, après Sa Résurrection, Jésus avait dit Lui-même à Ses Apôtres: Recevez le Saint-Esprit, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez... (S. Jean 20, 22-23) Il ne leur a pas dit cela comme une annonce future. Il leur a dit: Recevez le Saint-Esprit. Et quand Jésus leur a dit ces paroles, les Apôtres ont certainement reçu l’Esprit-Saint, parce que la Parole de Dieu est agissante, efficace. Cependant ils ne L’ont alors pas reçu, de toute évidence, avec autant d’abondance qu’à la Pentecôte. Cela nous fait comprendre que l’Esprit-Saint, ou si vous voulez, la grâce de Dieu, agit comme par degrés, pourvu que l’âme soit docile à Ses inspirations et aussi dans la mesure de cette doci- lité. Notre Père Jean-Grégoire disait qu’un des principaux manque- ments des hommes d’Église a été d’avoir mis de côté le Saint- Esprit, et d’avoir agi selon leurs lumières, selon leurs projets humains, sans se préoccuper du projet de Dieu. Cette attitude, quand elle est vraiment consciente, équivaut à rejeter systéma- tiquement l’intervention de l’Esprit-Saint. On n’en veut pas, on compte sur ses propres petites lumières, sur son savoir-faire tout humain et naturel. On veut agir selon sa manière de voir les choses. Vous comprenez, mes frères, mes sœurs, qu’il y a aussi une gra- dation dans ce rejet. Ce n’est pas tout d’un coup qu’on rejette systématiquement et totalement l’action de l’Esprit-Saint dans nos vies. Il y a d’abord ces petits mépris, ces façons de faire un peu la sourde oreille aux inspirations de l’Esprit-Saint. On étouffe Sa Voix, on Le contriste en de petites choses et puis de plus en plus. On peut ainsi en arriver à Le rejeter totalement, comme le font certains humains. Jésus va jusqu’à dire de ce péché contre l’Esprit-Saint – quand il est rendu dans son extrémité – qu’il n’y a pas de rémission ni en ce monde, ni en l’autre... (S. Matth. 12, 31) Le péché contre l’Esprit- Saint, c’est le rejet complet de ce que l’on sait très bien être une volonté explicite de Dieu. On n’en veut pas, on veut faire à sa guise. Que le Saint-Esprit reste dans Son ciel, nous, on est ici et on fait nos affaires. Ce rejet peut devenir très grave. Mais avant de devenir aussi grave, il se prépare par toutes sortes d’infidéli- tés. Après le départ de Jésus, l’Esprit-Saint est descendu sur les Apôtres d’une manière très ostensible, très frappante. Dernière- ment un de nos prédicateurs parlait de la manifestation de Dieu chez Élie, un prophète de l’Ancien Testament. Il y avait toutes sortes de manifestations: un vent violent, un tremblement de terre, et la Voix de Dieu n’y était pas. Éventuellement, une petite brise à peine perceptible est venue, un zéphyr, (I Rois 19, 12) et la Voix de Dieu était là. Par contre, quand les Apôtres ont reçu le Saint-Esprit, il y eut un vent violent et des langues de feu apparurent au-dessus de leur tête dans le Cénacle où ils étaient réunis avec la Vierge Marie. Le Saint-Esprit agit de différentes façons, mais c’est toujours le même Esprit. L’âme doit y être fidèle. Quand les Apôtres sor- tirent du Cénacle, leur conduite a manifesté que l’action de l’Esprit-Saint les avait envahis avec une grande force. Ils étaient remplis d’un zèle de la gloire de Dieu qui les transportait. Ce n’était plus eux qui parlaient; le Saint-Esprit, sous la forme de langues de feu, les avaient embrasés. L’Église était alors à ses débuts et devait se répandre le plus rapidement possible à travers l’univers. Les Apôtres n’avaient pas le loisir de commencer à étudier toutes les langues. La plu- part d’entre eux étaient déjà d’un âge assez avancé, 40, 50, 60, et rendus à ces âges-là, ce n’est pas si facile d’apprendre les langues. Même plus jeunes, ce n’est pas toujours facile. Le don des langues qu’ils ont reçu consistait à être compris de tous les auditeurs, chacun dans sa propre langue, afin que la Vérité soit connue par tous. L’Église est la continuation de l’Œuvre du Christ. Elle se continue par chaque chrétien qui marche sur les traces de Jésus, elle se continue par les Saints, ces âmes qui ont été si dociles au Saint- Esprit qu’elles sont devenues en quelque sorte d’autres Christ. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Chaque chrétien est appelé à cette transformation, par la fidé- lité aux inspirations de l’Esprit-Saint. Voyez les Apôtres: par l’action du Saint-Esprit, de peureux qu’ils étaient, ils sont deve- nus remplis de zèle et de courage. N’ayant compris qu’en partie les enseignement de Jésus, ils en sont devenus tout imprégnés, au point de penser comme Dieu Lui-même pense. Ils avaient l’Esprit de Dieu. Comment arriver à penser comme Dieu? Par la docilité à l’Esprit-Saint. Il est là et Il agit selon notre fidélité, pour que tout soit renouvelé, que tout soit recréé, refait à neuf, selon le projet de Dieu.

La réponse est en Marie

Et quelle est la meilleure disposi- tion pour attirer en nous l’Esprit- Saint, pour Lui permettre d’agir en nous comme Il l’entend, pour Lui permettre de produire en nous Jésus? La réponse est en la très Sainte Vierge Marie. Quand à l’Annonciation, l’Ange se mani- feste à Elle pour Lui faire savoir, de la part de Dieu, qu’Elle devien- dra la Mère de Dieu, quelle a été la réaction de Marie? Fiat! Qu’il Me soit fait selon votre parole! Voulez-vous que l’Esprit-Saint agisse en vous? Que votre âme soit d’avance Fiat, Fiat toujours, en tout lieu, dans les détails de votre vie, dans toutes les petites choses! Que votre âme dise toujours «oui» à l’Esprit-Saint! Dans notre bonne Mère, ce Fiat n’a pas manqué, et les desseins de Dieu se sont réalisés parfaitement. Son Fiat a produit Jésus, le Verbe incarné, que nous contemplons depuis plus de 2000 ans. La Vierge Marie a été Fiat et humilité. Il a regardé la bas- sesse de Sa servante, dit-Elle dans Son Magnificat. Il nous faut L’imiter si nous voulons attirer l’Esprit-Saint en nous. N’allons pas croire que le Fiat de la Vierge Marie n’a été pro- noncé qu’à l’Annonciation; il avait été préparé par Sa vie de soumission à Dieu et s’est poursuivi jusqu’à la fin. C’est pour cela qu’Elle est Corédemptrice, parce que si intimement asso- ciée à Son Fils dans toutes les étapes de Sa vie. Mais qu’a-t-Elle fait de grand la Sainte Vierge? Qu’a-t-Elle fait? Elle n’a pas été apôtre comme les Apôtres; Elle n’a pas prêché, Elle n’a pas parcouru le monde. Elle est restée cachée. Com- ment alors définir Marie, cette suprême créature qui de loin dépasse toute autre créature et tous les Apôtres réunis?... De loin, Elle l’emporte sur eux tous. Elle n’a pas fait œuvre de mis- sion, ni d’œuvres éclatantes. Mais par Son Fiat aux vouloirs de Dieu, Elle a fait cette suprême merveille: Jésus incarné en Elle. Elle Lui a été fidèle jusqu’à la fin. Quand les Apôtres ont reçu cette abondance de l’Esprit-Saint au Cénacle, la Sainte Vierge était là avec eux. Elle avait déjà reçu le Saint-Esprit, mais quand eux L’ont reçu avec plénitude à la Pen- tecôte, la Vierge Marie y était. Et dans les jours qui précédaient, Elle a certainement préparé, disposé le cœur des Apôtres. Celle qui prêchait, je pense que c’était la Sainte Vierge. Tantôt je vous disais qu’Elle n’a rien fait d’éclatant. Ce n’est pas noté, mais j’ai l’impression qu’Elle parlait à Ses Apôtres, Elle leur faisait com- prendre ce qu’ils devaient faire pour attirer en eux cet Esprit- Saint, et ce qui avait si bien fonctionné chez Elle: L’humilité... Les Apôtres en étaient encore au point de se demander: Qui est le plus grand parmi nous autres? – Qui est le meilleur? La Sainte Vierge leur a fait comprendre que l’Esprit-Saint S’abaisse vers les humbles, les plus petits; ceux qui s’abaissent Il les élève. Les der- niers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. (S. Matth. 20, 16) Dernier ou premier, non pas dans la fonction qu’ils occupent, mais dans la disposition d’humilité de leur cœur. Si vous voulez vraiment attirer le Saint-Esprit, abaissez-vous et soyez disponibles. Fiat à tout ce que Dieu veut. Par avance, dites «oui» à tout ce qu’Il vous demandera. Même après la Pentecôte, Marie, la Reine des Apôtres, conseillait et consolait les Apôtres. Puisque l’Ordre de la Mère de Dieu «doit marcher sur les traces des Apôtres de la primitive Église», dit la Bse Mélanie, confidente de la Vierge à La Salette, elle aime référer souvent à l’exemple de ces premiers Apôtres: «Les premiers Apôtres, écrit-elle, n’avaient pas d’autre Mère et Maîtresse que Marie. C’est à Elle qu’ils avaient recours dans tous les doutes et difficultés, dans toutes leurs peines et afflictions, dans toutes leurs amertumes. Marie les accueillait tous et les renvoyait consolés; Elle dissipait leurs doutes et leurs difficultés, les réconfortait dans leurs peines et tous repartaient contents, avec une nouvelle force pour se dépenser dans l’Église de Son Fils, prêts à verser leur sang pour les âmes qui leur étaient confiées. «Nous, les nouveaux Apôtres, ne devons pas avoir d’autre guide et conseillère, dans toutes les actions de notre vie privée et publique, que cette Mère de Jésus et la nôtre. Et c’est avec la même confiance que nous devons recourir à Elle.» (Constitutions de Mélanie, chap. 6.) Nous, chrétiens qui vivons en 2013, si nous voulons être vrai- ment les successeurs des premiers Apôtres, il faut suivre leur exemple, et recourir sans cesse à Marie, Mère de Dieu et notre Mère, comme les Apôtres l’ont fait. L’Esprit-Saint veut renouveler toutes choses. Comment le fera-t- Il? Je vous le redis: par notre généreux Fiat! Par notre fidélité à notre devoir, et à tout ce que Dieu demande. «Ah! ce n’est pas possible. C’est trop demander», pourrait-on être tenté de dire. Croyez-vous que Dieu nous demanderait trop?... Ma grâce te suf- fit, dit-Il à saint Paul. Quand l’Ange Gabriel est venu, de la part de Dieu, proposer à la petite Marie de devenir la Mère de Dieu, Lui a-t-Il montré ce que cela allait représenter d’être «Mère de Dieu»? Lui a-t-Il expliqué que par ce petit Enfant-Dieu, c’est la Rédemption du genre humain qui allait s’accomplir? Elle le savait certainement. En devenant la Mère de Jésus Rédempteur, Elle devait Elle-même entrer dans l’œuvre de corédemption. Ce n’était pas une par- tie de plaisir qui s’engageait; c’était une partie d’amour. Elle a fait Son Fiat, Elle a dit «oui», en S’humiliant profondément, comptant entièrement sur la grâce de Dieu. D’après les Actes des Apôtres, il n’y avait pas seulement les Apôtres au Cénacle. L’assemblée se composait d’environ cent vingt personnes: les Apôtres, des disciples, des saintes femmes. C’est toute une congrégation qui a reçu l’Esprit-Saint avec abon- dance, parce qu’ils étaient dans les bonnes dispositions pour Le recevoir. Demandons qu’il en soit ainsi pour tous et chacun de nous, puisque le bon Dieu veut bien Se servir de nous pour renouveler l’Église et la société. Il pourrait tout faire seul, mais Il veut Se servir d’instruments dociles entre Ses mains.

Venez, Esprit-Saint!

Je souhaite que nous soyons tous transformés par l’Esprit- Saint cette année, que nous soyons divinisés. Soyez fidèles et vous serez divinisés. Cette année, multiplions les invocations à l’Esprit-Saint, en privé, en public, de toutes manières. En public, c’est une prière de l’Église et c’est très très puissant. Cette prière, vous ne la faites pas seulement pour vous, mais pour l’huma- nité, pour que tout soit renouvelé. Mais en même temps, vous la dites pour vous-mêmes, parce que l’humanité ne sera pas renouvelée, si chacun de nous ne se renouvelle. Cette année, j’aimerais aussi qu’on donne un peu d’attention à saint Joseph. Le Saint-Esprit est l’Époux divin de la Vierge Marie; c’est Lui qui a formé Jésus, mais l’époux terrestre de la Vierge Marie, celui que tout le monde voit, c’est saint Joseph. Ils sont tous les deux époux de la Vierge Marie, bien que de façon diffé- rente. J’aimerais que cette année on invoque aussi spécialement saint Joseph. Lui, Patron de la Sainte Église mais aussi Patron de la vie intérieure, nous pourrions lui demander de nous aider à comprendre l’Esprit-Saint. Saint Joseph a été tellement caché! Imaginez! À côté de ces deux grands personnages: Jésus, le Verbe de Dieu fait homme, et la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, il n’y a qu’une seule autre personne pendant trente ans, et c’est saint Joseph. Il est là, et on n’en parle pas, car l’Évangile dit très peu à Son sujet. Il était un homme juste. (S. Matth. 1, 19) C’est peu, mais c’est tout dire en même temps, puisque cela signifie: Il était saint. Saint Joseph est un personnage éminent, tout dis- cret, tout caché. Quelle a dû être la fidélité de saint Joseph à l’Esprit-Saint! Cette année, je vous invite à le découvrir, à le commenter dans des récréations, des réunions, dans les prières, à l’invoquer pour nous aider à être nous aussi fidèles à l’Esprit-Saint. Saint Joseph est le patron de l’Église universelle. L’Esprit-Saint est l’âme de l’Église; saint Joseph est le patron de l’Église. Il y a un lien entre les deux. Je voudrais qu’on l’invoque particulièrement cette année, qu’on contemple ses éminentes vertus, particulièrement son extrême docilité à l’Esprit-Saint. Dieu veut renouveler toutes choses, vous en voyez le chemin, mes frères et mes sœurs. Prenons-le! prenons-le sans rêver. Pas de rêve! Pas de fantaisie! De la fidélité, de la docilité, de l’attention au Saint-Esprit, de la supplique au Saint-Esprit. Nous sommes des êtres si frivoles, si volages, si terre à terre, si facile- ment distraits par toutes les choses qui nous entourent, supplions-Le de nous aider. Très facilement nous nous occu- pons et nous préoccupons de toutes sortes de choses qui sont tellement de moindre importance, des choses souvent même nuisibles. Oui, supplions l’Esprit-Saint de déclencher quelque chose dans notre cœur qui nous rende attentifs, qui nous rende un peu plus dociles. Qu’Il daigne mettre ce germe d’amour en nous! D’où vient la fidélité? De l’amour. Ce fiat dont on parlait, d’où viendra-t-il? De notre amour pour Dieu. Père Jean-Grégoire disait: «Dieu est tout-puissant. C’est Lui qui fait les Saints. Le Saint est celui qui se livre à Dieu sans aucune condition. Livrons-nous à Dieu en paroles et demandons-Lui que ça devienne vrai. «Mon Dieu, je me livre à Vous sans aucune condition, me voici! Je suis un petit rien, un pauvre pécheur, mais je suis quand même à Votre disposition. Faites de moi ce que Vous voudrez, je Vous appartiens sans aucune réserve. C’est cela que je veux et je Vous demande que ça devienne une réalité. Que mes mots ne soient pas seulement des mots, mais une réalité. Je Vous demande de prendre les moyens pour que Vos desseins sur moi se réalisent. Vous êtes tout-puissant, et je confie ma cause surtout à ma très Sainte Mère Marie.» Elle, la Vierge fidèle par excellence... Heureusement que cette Créature a été parfaitement fidèle; ainsi nous avons eu Jésus. On peut La féliciter. Grâce à Sa fidélité, ce plus beau projet de Dieu a pu se concrétiser. Mais le bon Dieu a d’autres beaux pro- jets qu’Il veut concrétiser. Il a beaucoup de beaux projets en magasin. Il y en a qui sont plus beaux que d’autres, et plus importants. Il faut des humains fidèles; il faut des créatures fidèles. Père Jean-Grégoire ajoutait: «Si nous renouvelons ce don total de nous-même, sans condition, avec le désir que ce ne soit pas seulement des mots mais vraiment une réalité, je pense que cette prière aura une énorme répercussion sur la vie de chacun d’entre nous. «Il faut souffrir de nos fautes. Il faut l’intensité du désir, désirer vraiment de plaire à Dieu.... Le bon Dieu peut nous faire sentir notre impuissance, mais les larmes de ceux qui veulent Le servir touchent Dieu et Il fait le miracle de leur transformation. Demandez et vous recevrez, (S. Jean 16, 24) dit Jésus. La Parole de Dieu ne ment pas.» (Le 1 er janvier 1992) Il faut pleurer, être attristé, peiné de si souvent rechercher et faire notre propre volonté, par toutes sortes d’infidélités aux ins- pirations de l’Esprit-Saint. Ces infidélités ralentissent Son œuvre. Le moins que nous puissions faire, c’est de reconnaître nos fautes et de désirer vraiment nous améliorer, le demander à Dieu avec véhémence. Et par un miracle de Sa divine toute- puissance, l’Esprit-Saint renouvellera toutes choses. Chaque fois que vous êtes conscient d’un manquement, d’une infidélité, revenez à cette prière: «Envoyez, Seigneur Votre Esprit et tout sera créé. Et Vous renouvellerez la face de la terre.» Quand cette prière vient du fond du cœur, avec le désir de répa- rer pour ce qui a pu contrister Dieu, le Saint-Esprit vous renouvelle le cœur. Il est tout-puissant. Croyez-le! «Livrons- nous à Dieu en paroles, dit notre Père, et demandons-Lui que ça devienne vrai.» Être fidèle à Dieu, je vous le redis, c’est prononcer son fiat et s’abaisser. C’est ce qui a réussi avec la Vierge Marie, Elle l’a dit Elle-même dans Son Magnificat: Il a regardé l’humilité, la bas- sesse de Sa servante. (S. Luc 1, 48) À l’Ange, elle dit fiat et le Verbe S’est miraculeusement incarné en Elle. À Sa cousine Élisabeth qui La félicite pour cette merveille, Marie proclame que Dieu a jeté les yeux sur Elle à cause de Son abaissement, Son humilité, Son fiat. C’est ce qui nous a donné ce chef-d’œuvre de sainteté qu’est la Mère de Dieu et notre Mère. Saint Louis-Marie de Montfort dit que les Apôtres des derniers temps vont être les plus grands saints qui ont passé sur la terre. «C’est un miracle!» dit Père Jean-Grégoire. En effet, comment est-ce possible? – Jésus qui S’est incarné en Marie, n’est-ce pas un miracle? Saint Joseph n’y était pour rien. C’est plus qu’un miracle, c’est un mystère. C’est le mystère de l’Incarnation. Et nous autres, si pauvres en vertus, qu’on devienne des saints, c’est un miracle et peut-être un mystère. Rien n’est impossible à Dieu! (Cf. S. Marc 10, 27) Mais il faut désirer ardemment ce miracle, non pas pour une petite gloriole, mais pour plaire à Dieu, pour l’Église. Et pour l’accomplissement de ce miracle, il faut prendre les moyens. FIAT, mes frères et mes sœurs. Je le redis à tous les jeunes qui arrivent; vous n’avez pas fini de m’entendre. Fiat, il faut dire «oui». C’est le secret. Chaque fois que vous avez repris votre «oui» par toutes sortes d’infidélités, dites: «Mon Dieu, pardon, j’ai repris mon oui. Je me reprends, je veux toujours Vous dire oui, mon Dieu.» Faisons cela: cette année, toute l’année, autant que ce sera possible redisons «oui» à Dieu. Renouvelons notre don, notre disponibi- lité entière entre Ses mains. Si un manquement nous échappe, reprenons-nous très vite: «Mon Dieu, je veux Vous dire oui. Pardonnez-moi. Ne prenez pas note de mon infidélité, mon Dieu. Je ne veux pas dire non, je Vous dis oui, mon Dieu. Je Vous en prie, venez à mon secours, venez à mon aide.» Nous allons maintenant célébrer la sainte Messe. Notre Père a établi que le premier jour de chaque mois, chaque prêtre célèbre une messe en l’honneur du Saint-Esprit. C’est une demande du ciel qui avait été faite à la Bse Marie de Jésus Cruci- fié. Et quand notre Père a pris connaissance de cette demande du ciel à cette Sainte, il a demandé que chaque prêtre ici se conforme à cette demande. En ce premier jour de l’année, nous allons offrir le saint Sacrifice de la Messe en l’honneur de l’Esprit-Saint. Nous allons Lui demander la grâce d’être fidèles, dociles aux Volontés de Dieu. Que chacun de nous soit Fiat et abaissement devant Lui, recon- naissant notre incapacité sans le secours de Dieu. Par ces humbles dispositions, le Saint-Esprit pourra vraiment agir en nous. Offrons cette Messe pour que tout soit renouvelé dans l’Église et sur la terre, mais d’abord que chacun de nous soit renouvelé tout au long de cette année. Nous demandons ces grâces aussi pour nos Frères et Sœurs qui sont au loin dans les missions. Ici, nous avons l’encouragement d’être les uns à côté des autres. Parfois il y a de petites épines dans cela, mais il y a plus d’encouragements que d’épines. Plu- sieurs de nos frères et de nos sœurs sont seuls. Ils ne sont pas vraiment seuls puisqu’ils sont avec Dieu, mais vous comprenez ce que je veux dire: ils sont au loin. Ils n’ont pas toujours le réconfort d’avoir autour d’eux un groupe de personnes voulant servir Dieu. Nous allons donc prier tout particulièrement pour tous nos frères, toutes nos sœurs qui sont dans les missions lointaines ou moins lointaines, afin que le Saint-Esprit les récon- forte et augmente en chacun d’eux la fidélité. Demandons cette même faveur pour tous nos Foyers-Cénacles, tous ceux qui ont ce grand privilège d’avoir Jésus-Hostie dans leur demeure. C’est une grâce immense qui demande beau- coup de fidélité. Normalement quand Dieu est présent dans la maison sous les saintes Espèces sacramentelles, l’action du Saint-Esprit est plus forte, plus intense et cela demande davan- tage des résidents de la maison. Nous allons demander que chacun de nos amis qui ont des Foyers-Cénacles soit fidèle à l’action de l’Esprit-Saint. À leur niveau, ils font partie de cette Communauté, de cette Œuvre et de façon très importante. L’Œuvre de Dieu dépend aussi d’eux. Nous allons offrir cette messe pour demander leur fidélité. Nous allons prier pour tous nos amis qui, à différents degrés, selon les lumières qu’ils ont, reconnaissent cette Oeuvre que Dieu nous a demandée ici. Pour eux aussi, nous allons deman- der la fidélité à l’Esprit-Saint. Et pour tous les membres de l’Église, tous ceux qui ont la foi et même tous ceux qui n’ont pas la foi. Pour eux tous nous allons demander spécifiquement à l’Esprit-Saint qu’Il recrée, qu’Il renouvelle toutes choses, qu’Il renouvelle ces personnes comme nous-mêmes nous voulons être renouvelés. Que l’Esprit-Saint les sorte de leur ignorance, de leur tiédeur, de leur nonchalance, de ce froid immense dans lequel ils sont, ce froid, ce vide spirituel. S’il faut quelques petites souffrances pour nous détacher de la terre, pour nous et pour eux, disons à l’Esprit-Saint «oui» qu’Il le fasse; demandons-Lui d’y «aller doucement»... qu’Il ménage notre fragilité. «Vous savez, mon Dieu, que les humains Vous blasphèment si facilement. Quand le corps et l’âme souffrent, nous avons la révolte facile, allant parfois jusqu’au blasphème.» Et alors le bien que Dieu voulait nous donner est raté. Deman- dons à l’Esprit-Saint de prendre toute épreuve en bonne part. Tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu. (S. Paul, Rom. 8, 28) Jésus dit à Ses Apôtres: Vous n’avez rien reçu, parce que vous n’avez rien demandé. (Cf. S. Jean 16, 24) Il veut accorder, Il veut renouveler la terre, mais il faut le demander. Nous allons dire cette messe, en ce début d’année, très spécifiquement à cette intention: que par l’Esprit-Saint tout soit renouvelé! Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint- Esprit descende sur vous, par Marie Mère de Dieu, tout au long de cette année! Ainsi soit-il.

Mot

d’ordre

et

souhait

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Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

Articles par Père Mathurin

de la Mère de Dieu