de la foi et de la vérité pour la conservation
Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

Mère de Dieu et notre Mère

par Père Mathurin de la Mère de Dieu C’est avec beaucoup de joie au cœur que nous sommes réunis ici pour célé- brer la fête de la Maternité divine de Marie, Mère de Dieu et notre Mère.

Un peu d’histoire

Dès les tout premiers siècles de l’Église, c’était la coutume d’appeler la Sainte Vierge la Mère de Dieu, et de L’invoquer sous ce titre. Mais très tôt aussi, le diable s’est attaqué à cette prérogative de la Sainte Vierge: la Mater- nité divine, faveur la plus extraordinaire qui pouvait être accordée à une créature. Le privilège insigne d’être conçue sans la tache du péché originel fut octroyé à Marie précisément parce qu’Elle devait devenir la Mère de Dieu. Vers l’an 428, l’hérésiarque Nestorius fut placé, par intrigue, sur le siège patriarcal de Constantinople. Nestorius prônait qu’en Jésus-Christ il y a deux personnes: une personne humaine et une personne divine. Selon lui, c’était la personne humaine de Jésus qui s’était incarnée et qui avait souffert, tandis que Sa personne divine était restée au ciel. Or, la foi nous enseigne qu’il y a deux natures en Jésus-Christ: la nature humaine et la nature divine, mais dans la seule et même personne du Fils de Dieu. L’hérésie de Nestorius sur la Personne de Jésus-Christ attaquait, du même coup, la très Sainte Vierge Marie dans Sa Maternité divine. Elle n’était pas la Mère de Dieu, prétendait-on, Elle n’était Mère que de la personne humaine de Jésus. L’Église condamna cette hérésie. Voici en quelles circonstances: Un jour, un prêtre de Nestorius professa ouvertement qu’il y avait deux personnes en Jésus-Christ. À la suite de ce sermon erroné, il se fit une grande division dans la ville de Constantinople. L’Empereur et la haute bourgeoisie prenaient parti pour Nestorius, mais le petit peuple s’y opposait, réalisant que cet enseignement n’était pas conforme à la croyance chrétienne. Les propos hérésiarques de Nestorius furent alors combattus par plusieurs saints personnages, notamment par saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie, qui écrivit plusieurs lettres pour réfuter l’erreur. La situation s’étant envenimée, on convoqua un Concile à Éphèse. C’était en 431. Ce Concile déclara, avec saint Cyrille d’Alexandrie que «si quelqu’un ne confesse pas que l’Emmanuel (le Christ) est vraiment Dieu et que, pour cette raison, la Sainte Vierge est vraiment Celle qui a enfanté Dieu – car Elle a donné le jour selon la chair au Verbe incarné issu de Dieu – qu’il soit anathème.» Les conciles généraux suivants ont répété et confirmé cette doctrine.

Notre Mère

Nous nous sentons toujours un peu handicapés lorsque nous voulons parler des grandeurs de Marie. Notre raison a peine à s’approcher des grands mystères accomplis en Elle. Le plus touchant, c’est de pouvoir dire en vérité: «Mère de Dieu et notre Mère». Sur la croix, Jésus nous a donné la Sainte Vierge pour Mère lorsqu’Il a dit à l’apôtre saint Jean: «Voilà votre Mère », et à la très Sainte Vierge: «Voilà Votre fils». (S. Jean 19, 26-27) Marie est la Mère de Jésus-Christ qui est la Tête du Corps Mystique, et tous les chrétiens sont les membres de ce Corps, comme le dit saint Paul. (I Cor. 12, 12-27) Or, les mères n’enfantent pas seulement la tête, mais le corps tout entier. Si donc la Sainte Vierge est la Mère de Jésus, Tête du Corps mystique, Elle est aussi la Mère de tous les membres de ce Corps. Ce ne sont pas là de simples figures de style, mais la réalité. Nous sommes véritablement les enfants de Marie. Elle est notre Mère. Aussi vilain que je puisse être ou aussi ingrat parfois, la Sainte Vierge est ma Mère! Elle a pour moi les prévenances mater- nelles qu’Elle avait pour Jésus. Elle S’intéresse au sort de tous Ses enfants. Bien sûr, nous ne sommes pas sur le même pied que Jésus-Christ, mais nous sommes les frères et les sœurs de Jésus-Christ, les héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, (Rom. 8, 17) comme le dit saint Paul. Nous sommes donc à plusieurs titres les enfants de Marie. Nous avons pour Mère Celle qui est la Mère de Dieu: il faut vraiment profiter au maximum de cet immense privilège. Notre Mère est toute-puissante, Elle a sur Dieu un pouvoir de Mère. Nous pouvons Lui demander tout ce dont nous avons besoin. Elle intercédera pour nous auprès de Jésus: «Tu es Mon Fils, Mon petit Jésus, mais J’ai d’autres enfants et eux, ils sont dans la misère. Ce n’est pas drôle, ils en ont des infirmités!» Jésus sait tout cela, mais quand la supplique vient par la bouche de Sa Mère, Il ne peut refuser la grâce. Mes frères et mes sœurs, cette vérité doit nous encourager à avoir un recours constant à Marie. Savons-nous vraiment profiter du pouvoir que nous avons entre les mains, aussi misérables et imparfaits que nous puissions être? Des livres complets ont été écrits sur la dévotion des trois Ave Maria. De nombreuses pages relatent la conversion miracu- leuse de scélérats, de bandits, de gens de rien qui reniaient et blasphémaient Dieu, qui L’ont piétiné délibérément et qui, pire encore, entraînaient d’autres âmes dans le péché. Pourtant la Sainte Vierge les a sauvés. Pourquoi? Parce qu’à cause d’une promesse faite à maman ou à un ami, ces misérables sont restés fidèles à réciter trois Ave par jour. Si Marie a daigné faire des prodiges en considération d’une petite pratique de dévotion parfois bâclée, imaginez ce qu’Elle fera pour Ses enfants qui L’aiment vraiment et qui, malgré toutes leurs misères, recourent constamment à Elle. Que ne fera-t-Elle pour ces âmes! De quelles grâces ne les comblera-t-Elle pas? Il faut mettre en pratique ce recours à Marie pour en expérimenter les effets. Certains craignent que la dévotion à Marie porte atteinte au culte que nous devons à Jésus. C’est bien mal comprendre cette dévotion. Il n’y a pas de rivalité dans le ciel. Ce n’est pas comme sur la terre où, si l’intérêt est porté vers une tierce personne, on se sent parfois brimé, on a tendance à devenir jaloux. Au ciel, c’est tout le contraire: plus la Sainte Vierge est honorée, priée, plus Jésus Son Fils est content. Elle est la Médiatrice de toutes grâces, Celle qui intercède entre nous et Son divin Fils. Bien plus, c’est le désir de Jésus-Christ, c’est Sa Volonté que nous passions par Marie, car Il L’a établie dispensatrice de Ses grâces.

La véritable dévotion

La véritable dévotion à la très Sainte Vierge consiste surtout en l’imitation de Ses vertus. C’est vrai que Marie a été conçue sans péché et que, par conséquent, la pratique de la vertu Lui était plus facile qu’à nous. Cependant, Elle a vécu des situations incomparablement pénibles et Son acceptation de la douleur a prouvé au bon Dieu à quel point Elle L’aimait. Malgré Son exemption du péché originel, Elle conservait Sa liberté et aurait pu ne pas correspondre aux inspirations de Dieu. Si nous aimons la très Sainte Vierge, nous devons chercher à découvrir Ses qualités, Ses sentiments profonds afin de les imiter. Qu’a fait ma bonne Mère lorsqu’Elle vivait ici-bas? Comment S’est-Elle comportée? Très peu de passages de l’Évan- gile parlent de la Sainte Vierge: il faut bien les méditer, les pénétrer pour découvrir notre Mère. Elle conservait toutes ces choses dans Son cœur. (S. Luc 2, 51) Dans la liturgie, l’Église nous fait lire l’Évangile de la perte de l’Enfant-Jésus au Temple.55. S. Luc 2, 41-52 Nous voyons saint Joseph et la très Sainte Vierge retournant de Jérusalem à Nazareth, cheminant chacun de leur côté, et chacun pensant que Jésus était en compagnie de l’autre. Après une journée de marche, Marie et Joseph s’aperçoivent que Jésus n’est pas avec eux. Pendant trois jours d’interminables angoisses, ils cherchent leur Jésus. La Mère de Dieu ne sait plus où est Son Dieu incarné, Son Fils! Elle cherche Son Trésor sans savoir si Elle finira par Le trouver. La Sainte Vierge vit dans un grand mys- tère, une douleur indicible. Et le bon saint Joseph, comme il a dû souffrir lui aussi! Enfin, la Mère des Douleurs arrive dans le Temple et aperçoit Son Jésus! Mon Fils, pourquoi avez-Vous agi de la sorte avec nous? Votre père et Moi, nous Vous cherchions tout affligés! La réponse de Jésus n’était pas, selon nos critères, de nature à mettre du baume sur la plaie: Pourquoi Me cherchiez-Vous? Ne saviez-Vous pas que Je dois être aux choses de Mon Père? Et l’Évangile conclut en disant: Mais ils ne comprirent pas cette parole qu’Il leur avait dite. (S. Luc 2, 48-50) Les mots sont forts! La très Sainte Vierge qui connaît Son Fils plus que n’importe qui n’a jamais connu Jésus, ne comprenait pas! Tirons de cet épisode une leçon concrète pour nous, mes frères et mes sœurs. La très Sainte Vierge avait une sagesse sans mesure, Elle n’avait jamais offensé le bon Dieu, et cependant Elle dut souffrir cette épreuve sans comprendre. Et nous qui sommes des êtres très bornés, qui offensons le bon Dieu, nous voudrions tout comprendre ce qui se passe dans nos vies. Dès qu’il nous arrive des événements pénibles que nous ne comprenons pas, nous nous posons des tas de questions: «Pourquoi ceci? Pourquoi cela?» Nous nous mettons à disséquer la contrariété qui nous fait souffrir, l’événement providentiel qui tra- verse notre chemin. Au lieu de nous taire et d’accepter humblement la souffrance, nous nous mettons à murmurer, ce qui peut aller jusqu’au blasphème. Nous voulons tout comprendre, tout analyser. Pourquoi? Parce que «le moi» a été contrarié et que nous n’aimons pas assez le bon Dieu pour accepter ce qu’Il nous présente. On perd la paix de l’âme et parfois pour un bon moment... Mes frères et mes sœurs, dans ces situations pénibles, pensons à la Sainte Vierge, demandons-Lui de nous donner Ses dispositions d’âme. Ce n’est pas sans raison que cet épisode a été relaté dans l’Évangile. La Sainte Vierge l’a vraisemblablement raconté à saint Luc pour qu’il l’écrive et que l’exemple nous serve de leçon. C’est un peu comme si la Sainte Vierge nous disait: «Vous voyez, Moi, Je suis la Mère de Dieu et avec tous les grands privilèges que Dieu M’avait accordés, Je ne comprenais pas. Et vous?...» Le bon Dieu ne veut pas que nous comprenions tout, Il veut que nous marchions dans la foi, comme notre sainte Mère qui a poursuivi Son chemin en silence. Cet Évangile doit être pour nous un sujet de grande méditation, de prise de conscience: tout ce qui arrive dans nos vies est permis par Dieu, d’une façon ou de l’autre. Il faut l’accepter en silence: silence de paroles et silence de cœur surtout. Pour- quoi tant de plaintes, tant de murmures? Jésus nous dit que c’est du cœur que vient le péché. (Cf. S. Matth. 15, 19) Ce qui sort de notre bouche est un faible reflet de tout ce qui se passe au dedans, parce qu’il y a beaucoup de contrariétés que nous n’accep- tons pas de bon cœur. Je suis vraiment reconnaissant à l’Église de nous avoir présenté cet Évangile de la perte de l’Enfant-Jésus à l’occasion de la fête de la Maternité divine de Marie, comme si c’était cette circonstance qui nous révélait le plus l’âme de la Mère de Dieu. Il existe beaucoup de révélations sur la vie cachée de la très Sainte Vierge, mais l’exemple illustré par cet Évangile est plus fort que tout. Marie est Celle que Jésus aime le plus, Il ne peut rien Lui refuser et pourtant, par Son «escapade», Il Lui a servi un traite- ment qui nous semble très dur. Corédemptrice avec Son Fils, Elle devait porter bien des souffrances. Si nous voulons être des sauveurs d’âmes, il nous faut aussi accepter la souffrance, sans comprendre. Mes frères et mes sœurs, encourageons-nous à pratiquer le recours à Marie. Elle est prompte à nous accorder ce que nous Lui demandons. Supplions la très Sainte Vierge, en ce jour de Sa Maternité divine, jour où Elle nous donne une si grande leçon d’humilité, de nous aider à comprendre la nécessité de cette indispensable vertu de foi. Qu’Elle nous obtienne surtout de vivre dans l’humilité. Elle fera des miracles pour nous si nous avons recours à Elle avec instance. Elle tient dans Ses bras Son Fils, la Toute-Puissance même. Elle est la Mère de Dieu et notre Mère!

Articles par Père Mathurin

de la Mère de Dieu

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Mère de Dieu et notre

Mère

par Père Mathurin de la Mère de Dieu C’est avec beaucoup de joie au cœur que nous sommes réunis ici pour célébrer la fête de la Maternité divine de Marie, Mère de Dieu et notre Mère.

Un peu d’histoire

Dès les tout premiers siècles de l’Église, c’était la coutume d’appeler la Sainte Vierge la Mère de Dieu, et de L’invoquer sous ce titre. Mais très tôt aussi, le diable s’est attaqué à cette préroga- tive de la Sainte Vierge: la Maternité divine, faveur la plus extraordinaire qui pou- vait être accordée à une créa- ture. Le privilège insigne d’être conçue sans la tache du péché originel fut octroyé à Marie précisément parce qu’Elle devait devenir la Mère de Dieu. Vers l’an 428, l’héré- siarque Nestorius fut placé, par intrigue, sur le siège patriarcal de Constantinople. Nestorius prônait qu’en Jésus-Christ il y a deux per- sonnes: une personne humaine et une personne divine. Selon lui, c’était la personne humaine de Jésus qui s’était incarnée et qui avait souffert, tandis que Sa personne divine était restée au ciel. Or, la foi nous enseigne qu’il y a deux natures en Jésus-Christ: la nature humaine et la nature divine, mais dans la seule et même personne du Fils de Dieu. L’hérésie de Nestorius sur la Personne de Jésus-Christ atta- quait, du même coup, la très Sainte Vierge Marie dans Sa Maternité divine. Elle n’était pas la Mère de Dieu, prétendait- on, Elle n’était Mère que de la personne humaine de Jésus. L’Église condamna cette hérésie. Voici en quelles circons- tances: Un jour, un prêtre de Nestorius professa ouvertement qu’il y avait deux personnes en Jésus-Christ. À la suite de ce sermon erroné, il se fit une grande division dans la ville de Constanti- nople. L’Empereur et la haute bourgeoisie prenaient parti pour Nestorius, mais le petit peuple s’y opposait, réalisant que cet enseignement n’était pas conforme à la croyance chrétienne. Les propos hérésiarques de Nestorius furent alors combattus par plusieurs saints personnages, notamment par saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie, qui écrivit plusieurs lettres pour réfuter l’erreur. La situation s’étant envenimée, on convoqua un Concile à Éphèse. C’était en 431. Ce Concile déclara, avec saint Cyrille d’Alexandrie que «si quelqu’un ne confesse pas que l’Emmanuel (le Christ) est vraiment Dieu et que, pour cette rai- son, la Sainte Vierge est vraiment Celle qui a enfanté Dieu – car Elle a donné le jour selon la chair au Verbe incarné issu de Dieu – qu’il soit anathème.» Les conciles généraux suivants ont répété et confirmé cette doctrine.

Notre Mère

Nous nous sentons toujours un peu handicapés lorsque nous voulons parler des grandeurs de Marie. Notre raison a peine à s’approcher des grands mystères accomplis en Elle. Le plus tou- chant, c’est de pouvoir dire en vérité: «Mère de Dieu et notre Mère». Sur la croix, Jésus nous a donné la Sainte Vierge pour Mère lorsqu’Il a dit à l’apôtre saint Jean: «Voilà votre Mère », et à la très Sainte Vierge: «Voilà Votre fils». (S. Jean 19, 26-27) Marie est la Mère de Jésus-Christ qui est la Tête du Corps Mystique, et tous les chrétiens sont les membres de ce Corps, comme le dit saint Paul. (I Cor. 12, 12-27) Or, les mères n’enfantent pas seulement la tête, mais le corps tout entier. Si donc la Sainte Vierge est la Mère de Jésus, Tête du Corps mystique, Elle est aussi la Mère de tous les membres de ce Corps. Ce ne sont pas là de simples figures de style, mais la réalité. Nous sommes véritablement les enfants de Marie. Elle est notre Mère. Aussi vilain que je puisse être ou aussi ingrat parfois, la Sainte Vierge est ma Mère! Elle a pour moi les prévenances maternelles qu’Elle avait pour Jésus. Elle S’intéresse au sort de tous Ses enfants. Bien sûr, nous ne sommes pas sur le même pied que Jésus-Christ, mais nous sommes les frères et les sœurs de Jésus-Christ, les héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, (Rom. 8, 17) comme le dit saint Paul. Nous sommes donc à plu- sieurs titres les enfants de Marie. Nous avons pour Mère Celle qui est la Mère de Dieu: il faut vraiment profiter au maximum de cet immense privilège. Notre Mère est toute-puissante, Elle a sur Dieu un pouvoir de Mère. Nous pouvons Lui demander tout ce dont nous avons besoin. Elle intercédera pour nous auprès de Jésus: «Tu es Mon Fils, Mon petit Jésus, mais J’ai d’autres enfants et eux, ils sont dans la misère. Ce n’est pas drôle, ils en ont des infirmités!» Jésus sait tout cela, mais quand la supplique vient par la bouche de Sa Mère, Il ne peut refuser la grâce. Mes frères et mes sœurs, cette vérité doit nous encourager à avoir un recours constant à Marie. Savons-nous vraiment profi- ter du pouvoir que nous avons entre les mains, aussi misérables et imparfaits que nous puissions être? Des livres complets ont été écrits sur la dévotion des trois Ave Maria. De nombreuses pages relatent la conversion mira- culeuse de scélérats, de bandits, de gens de rien qui reniaient et blasphémaient Dieu, qui L’ont piétiné délibérément et qui, pire encore, entraînaient d’autres âmes dans le péché. Pourtant la Sainte Vierge les a sauvés. Pourquoi? Parce qu’à cause d’une promesse faite à maman ou à un ami, ces misérables sont restés fidèles à réciter trois Ave par jour. Si Marie a daigné faire des prodiges en considération d’une petite pratique de dévotion parfois bâclée, imaginez ce qu’Elle fera pour Ses enfants qui L’aiment vraiment et qui, malgré toutes leurs misères, recourent constamment à Elle. Que ne fera-t-Elle pour ces âmes! De quelles grâces ne les comblera-t-Elle pas? Il faut mettre en pratique ce recours à Marie pour en expéri- menter les effets. Certains craignent que la dévotion à Marie porte atteinte au culte que nous devons à Jésus. C’est bien mal comprendre cette dévotion. Il n’y a pas de rivalité dans le ciel. Ce n’est pas comme sur la terre où, si l’intérêt est porté vers une tierce personne, on se sent parfois brimé, on a tendance à deve- nir jaloux. Au ciel, c’est tout le contraire: plus la Sainte Vierge est honorée, priée, plus Jésus Son Fils est content. Elle est la Médiatrice de toutes grâces, Celle qui intercède entre nous et Son divin Fils. Bien plus, c’est le désir de Jésus-Christ, c’est Sa Volonté que nous passions par Marie, car Il L’a établie dispen- satrice de Ses grâces.

La véritable dévotion

La véritable dévotion à la très Sainte Vierge consiste surtout en l’imitation de Ses vertus. C’est vrai que Marie a été conçue sans péché et que, par conséquent, la pratique de la vertu Lui était plus facile qu’à nous. Cependant, Elle a vécu des situations incomparablement pénibles et Son acceptation de la douleur a prouvé au bon Dieu à quel point Elle L’aimait. Malgré Son exemption du péché originel, Elle conservait Sa liberté et aurait pu ne pas correspondre aux inspirations de Dieu. Si nous aimons la très Sainte Vierge, nous devons chercher à découvrir Ses qualités, Ses sentiments profonds afin de les imi- ter. Qu’a fait ma bonne Mère lorsqu’Elle vivait ici-bas? Comment S’est-Elle comportée? Très peu de passages de l’Évangile parlent de la Sainte Vierge: il faut bien les méditer, les pénétrer pour découvrir notre Mère. Elle conservait toutes ces choses dans Son cœur. (S. Luc 2, 51) Dans la liturgie, l’Église nous fait lire l’Évangile de la perte de l’Enfant-Jésus au Temple.55. S. Luc 2, 41-52 Nous voyons saint Joseph et la très Sainte Vierge retournant de Jérusalem à Nazareth, cheminant chacun de leur côté, et chacun pensant que Jésus était en compagnie de l’autre. Après une journée de marche, Marie et Joseph s’aperçoivent que Jésus n’est pas avec eux. Pendant trois jours d’interminables angoisses, ils cherchent leur Jésus. La Mère de Dieu ne sait plus où est Son Dieu incarné, Son Fils! Elle cherche Son Trésor sans savoir si Elle finira par Le trouver. La Sainte Vierge vit dans un grand mystère, une douleur indicible. Et le bon saint Joseph, comme il a dû souffrir lui aussi! Enfin, la Mère des Douleurs arrive dans le Temple et aper- çoit Son Jésus! Mon Fils, pourquoi avez-Vous agi de la sorte avec nous? Votre père et Moi, nous Vous cherchions tout affli- gés! La réponse de Jésus n’était pas, selon nos critères, de nature à mettre du baume sur la plaie: Pourquoi Me cherchiez- Vous? Ne saviez-Vous pas que Je dois être aux choses de Mon Père? Et l’Évangile conclut en disant: Mais ils ne comprirent pas cette parole qu’Il leur avait dite. (S. Luc 2, 48-50) Les mots sont forts! La très Sainte Vierge qui connaît Son Fils plus que n’importe qui n’a jamais connu Jésus, ne comprenait pas! Tirons de cet épisode une leçon concrète pour nous, mes frères et mes sœurs. La très Sainte Vierge avait une sagesse sans mesure, Elle n’avait jamais offensé le bon Dieu, et cepen- dant Elle dut souffrir cette épreuve sans comprendre. Et nous qui sommes des êtres très bornés, qui offensons le bon Dieu, nous voudrions tout comprendre ce qui se passe dans nos vies. Dès qu’il nous arrive des événements pénibles que nous ne com- prenons pas, nous nous posons des tas de questions: «Pourquoi ceci? Pourquoi cela?» Nous nous mettons à disséquer la contrariété qui nous fait souffrir, l’événement providentiel qui traverse notre chemin. Au lieu de nous taire et d’accepter humblement la souf- france, nous nous mettons à murmurer, ce qui peut aller jusqu’au blasphème. Nous voulons tout comprendre, tout ana- lyser. Pourquoi? Parce que «le moi» a été contrarié et que nous n’aimons pas assez le bon Dieu pour accepter ce qu’Il nous pré- sente. On perd la paix de l’âme et parfois pour un bon moment... Mes frères et mes sœurs, dans ces situations pénibles, pensons à la Sainte Vierge, demandons-Lui de nous donner Ses dispositions d’âme. Ce n’est pas sans raison que cet épisode a été relaté dans l’Évangile. La Sainte Vierge l’a vraisemblablement raconté à saint Luc pour qu’il l’écrive et que l’exemple nous serve de leçon. C’est un peu comme si la Sainte Vierge nous disait: «Vous voyez, Moi, Je suis la Mère de Dieu et avec tous les grands privilèges que Dieu M’avait accordés, Je ne comprenais pas. Et vous?...» Le bon Dieu ne veut pas que nous compre- nions tout, Il veut que nous marchions dans la foi, comme notre sainte Mère qui a poursuivi Son chemin en silence. Cet Évangile doit être pour nous un sujet de grande médita- tion, de prise de conscience: tout ce qui arrive dans nos vies est permis par Dieu, d’une façon ou de l’autre. Il faut l’accepter en silence: silence de paroles et silence de cœur surtout. Pourquoi tant de plaintes, tant de murmures? Jésus nous dit que c’est du cœur que vient le péché. (Cf. S. Matth. 15, 19) Ce qui sort de notre bouche est un faible reflet de tout ce qui se passe au dedans, parce qu’il y a beaucoup de contrariétés que nous n’acceptons pas de bon cœur. Je suis vraiment reconnaissant à l’Église de nous avoir pré- senté cet Évangile de la perte de l’Enfant-Jésus à l’occasion de la fête de la Maternité divine de Marie, comme si c’était cette cir- constance qui nous révélait le plus l’âme de la Mère de Dieu. Il existe beaucoup de révélations sur la vie cachée de la très Sainte Vierge, mais l’exemple illustré par cet Évangile est plus fort que tout. Marie est Celle que Jésus aime le plus, Il ne peut rien Lui refuser et pourtant, par Son «escapade», Il Lui a servi un traite- ment qui nous semble très dur. Corédemptrice avec Son Fils, Elle devait porter bien des souffrances. Si nous voulons être des sauveurs d’âmes, il nous faut aussi accepter la souffrance, sans comprendre. Mes frères et mes sœurs, encourageons-nous à pratiquer le recours à Marie. Elle est prompte à nous accorder ce que nous Lui demandons. Supplions la très Sainte Vierge, en ce jour de Sa Maternité divine, jour où Elle nous donne une si grande leçon d’humilité, de nous aider à comprendre la nécessité de cette indispensable vertu de foi. Qu’Elle nous obtienne surtout de vivre dans l’humilité. Elle fera des miracles pour nous si nous avons recours à Elle avec instance. Elle tient dans Ses bras Son Fils, la Toute-Puissance même. Elle est la Mère de Dieu et notre Mère!
Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

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