La lecture de l’Évangile

pour que le Règne de Dieu

arrive!

par Père Mathurin de la Mère de Dieu EN cette année qui commence, je voudrais d’abord offrir mes souhaits à notre Père des Cieux que nous fêtons le premier janvier. Tout au long de cette année, nous allons faire un spécial pour L’honorer. Nous souhaitons à notre Père des Cieux que se réalise ce que les chrétiens demandent en récitant le Notre Père: Que Votre règne arrive! C’est la prière donnée par Jésus lorsque les Apôtres Lui deman- daient: «Enseignez-nous à prier». Lorsque vous prierez, dites: «Notre Père qui êtes aux Cieux, que Votre Nom soit sanctifié! Que Votre règne arrive!» (S. Matth. 6, 9-13; S. Luc 11, 1-4) C’est le souhait très profond que nous formulons pour cette année: Que le règne de Dieu arrive enfin! Nous désirons que cette prière ne soit pas une abstraction dans nos esprits; qu’elle ne soit pas une simple formule, une répétition monotone, mais que ce soit une aspiration sincère qui se réalise dans nos vies et dans le monde entier. Que Votre règne arrive! Au cours des siècles, Dieu avait envoyé des patriarches, des prophètes qui annonçaient au peuple juif un roi à venir, un Messie; et par ce Messie, Son règne arriverait. Imaginez l’espérance d’Israël: les scribes, les pharisiens, les docteurs de la loi, la syna- gogue et tout le peuple choisi attendaient ce Royaume depuis plus de 1000 ans. Mais la synagogue était divisée sur le type de royaume prévu par Dieu. De nombreuses sectes surgissaient et chacun défendait sa position. Les pharisiens croyaient que le règne s’établirait d’une telle manière; les Sadducéens affirmaient que ce serait de telle autre; les Hérodiens le présageaient encore d’une autre façon, et ainsi de suite. Les divisions se multipliaient. Le peuple juif ne se trompait pas dans l’attente du Royaume de Dieu, du règne messianique, mais il se trompait quant à la com- préhension, l’interprétation de ce règne, le percevant comme un royaume matériel, terre à terre, comme un pouvoir dominateur. Tous se trompaient, sauf quelques saintes âmes qui attendaient dans l’espérance et la prière. Les Juifs ambitionnaient la gloire humaine et croyaient qu’Israël et son roi s’élèveraient au-dessus de tous, en conquérants et en dominateurs. C’est pourquoi ils n’ont pas reconnu le Messie, quand le petit Jésus est venu au monde parmi Son peuple. Ce n’était pas ce qu’on attendait: un petit Enfant!... Le monde a été fait par Lui et le monde ne L’a pas connu. Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu. (S. Jean 1, 10-11) Nous avons contemplé, durant ce temps de Noël, la naissance d’un tout petit Enfant, venu pour établir Son royaume. Il le fera par Ses exemples et par Sa doctrine. Aujourd’hui encore, nous attendons le Royaume de Dieu. Nous en parlons souvent et nous désirons le voir s’établir sur la terre. Cette attente suscite en nous un grand espoir.

Où trouver la Pensée de Dieu?

À vous mes frères, mes sœurs, à la sainte Église, voici le mot d’ordre que je donne pour cette année: La lecture de l’Évangile, mais lecture en prière, en demandant la Pensée de Jésus. Sup- plions Dieu de nous accorder Son Esprit, pour que Son règne arrive. Jésus Lui-même affirmait: C’est pour cela que J’ai été envoyé, pour prêcher l’Évangile du Royaume de Dieu. (S. Luc 4, 43) Jésus prêche déjà dès Sa naissance. Contemplez Sa pauvreté, contem- plez Son silence, contemplez comment Il a choisi l’abandon, l’oubli. C’est pour cela que Je suis venu: pour prêcher le Royaume de Dieu, et l’établir. Toute la synagogue L’attend. Les Juifs connaissent toutes les prophéties et ils ne comprennent pas. Nous allons voir le divin Enfant rester inconnu durant trente ans de vie cachée... Ces trente ans font aussi partie de l’établissement de Son royaume. Après ces trente ans de silence, Jésus Se retire quarante jours au désert pour prier et faire pénitence. Satan vient ensuite pour Le tenter. Il ne sait pas encore que Jésus est Dieu, cependant, il per- çoit que ce jeune homme, maintenant âgé de trente ans, ne serait- ce pas Lui qui viendrait établir le Royaume annoncé? Cela lui échappe. Comme Satan est très vaniteux et orgueilleux, il offre à Jésus la vanité d’un règne terrestre. Lui présentant tous les royaumes de la terre, il Lui dit: «Je les donne à qui je veux!» Mais cela n’a aucune prise sur Jésus; ce n’est pas même une tentation pour Lui, car Il n’est pas venu pour les royaumes de la terre. Plus tard, juste avant de mourir, Il dira à Pilate: «Mon Royaume n’est point d’ici.» (S. Jean 18, 36) Quand Jésus ira prêcher, Il dira: Le Royaume de Dieu n’arrive point d’une manière qui frappe les regards. On ne dira point: «Il est ici ou là!» Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous. C’est Sa parole infaillible. «Mon Royaume est au-dedans de vous, (S. Luc 17, 20-21) de vous qui suivrez Mon enseignement, qui imiterez Mon exemple. Voilà Mon règne!» Je vous invite à lire l’Évangile avec une extrême attention. Vous verrez que Jésus parle constamment de Son Royaume qu’Il vient établir. Quand le Maître prêche les grandes vertus évangé- liques, c’est dans le but d’acquérir ce Royaume, même dès ici-bas. C’est donc qu’il nous est destiné non seulement pour l’éternité, mais déjà sur la terre.

Le temps presse!

Ce mot d’ordre que nous vous donnons, permettez-moi de vous le transmettre avec insistance. Tout comme Dieu avait établi une nation pour que Son règne vienne, Il a maintenant suscité notre petite Communauté dans le même but. Il dira Lui-même à Ses Apôtres: Ce n’est pas vous qui M’avez choisi, mais c’est Moi qui vous ai choisis... (S. Jean 15, 16) Jésus les avait choisis, un par un, pour prêcher et établir Son Royaume (S. Matth. 10, 7; S. Luc 9, 2; S. Luc 9, 60) et en témoigner au prix même de leur vie. De même sorte, mes frères et mes sœurs, vous tous chers amis chrétiens, Dieu est allé nous chercher, Il nous a invités pour établir Son Royaume. De nouveau, je vous répète: Il n’y a pas à dire qu’il est ici ou il est là. Le Royaume ne sera pas ici ou là s’il ne se trouve pas en vous, en moi. Le règne de Dieu ne s’éta- blira pas sur la terre, si Dieu ne règne pas d’abord en vous, en moi. Et, croyez-moi, Dieu est pressé d’établir Son Royaume. Comme au temps de Sa première venue sur la terre... les temps sont maintenant accomplis! Contemplez, imaginez, approfondissez la vie cachée de Jésus, Dieu fait homme, mandaté par Son Père pour établir Son Royaume sur la terre. Contemplez ces trente ans de silence qui fai- saient partie de l’établissement de Son règne, et comprenez quel est ce Royaume qu’Il veut établir chez nous. Et durant les trois années de la vie publique de Jésus, vous remarquerez que le thème du Royaume des cieux revient presqu’à chaque page de l’Évangile. «Le règne de Dieu», «le Royaume des cieux», «le Royaume de Dieu», ce sont les trois formules que Jésus emploie constamment. Quand vous lirez tous les autres passages, faites-le dans la perspective que tout doit servir à établir Son Royaume, puisque Jésus dit que c’est le but de Sa venue parmi nous. Je vous lis, si vous le permettez, quelques citations de l’Évan- gile. Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté; le Royaume des cieux est à eux. (S. Matth. 5, 3) L’affirmation est au présent: Il est à eux maintenant! Le Royaume est à ceux qui ont l’esprit de pauvreté, qui aiment la pauvreté. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, pour la vérité, pour Moi, dit Jésus, le Royaume des cieux est à eux. (S. Matth. 5, 10) Ici encore, l’affirma- tion est au présent. Celui qui accomplira la Loi et l’enseignera, sera grand dans le Royaume des cieux. (S. Matth. 5, 19) Nous tous, nous cherchons un peu de grandeur. Il sera grand celui qui accomplira la Loi, qui vivra l’Évangile.

Pour découvrir les secrets de Dieu

Mes frères, mes sœurs, lisez l’Évangile posément, en prière. Lisez l’Évangile humblement, avec une sincère volonté, un désir du cœur d’en vivre chacune des pages, de réaliser les attentes, toutes les demandes de Jésus. C’est la condition nécessaire à l’établisse- ment de Son Royaume. Tout en le lisant, suppliez Dieu qui S’incarne pour nous montrer la voie: «Mon Jésus, je veux accom- plir Vos enseignements! Je veux que Votre règne arrive.» Lisez l’Évangile doucement. À l’époque où Jésus est venu sur la terre, les scribes, les pharisiens, les docteurs de la Loi étaient parmi les plus grandes sommités intellectuelles de leur temps. Cependant, ils n’ont pas reconnu le Messie! C’est sérieux! Toutes leurs connaissances étaient ciblées sur la venue du Royaume de Dieu et ils ne L’ont pas reconnu! Quand vous lirez votre Évangile, faites de votre lecture une prière. Vous voulez connaître et reconnaître la Pensée de Jésus dans votre vie? Jésus, ce n’est pas un savant ayant fait de longues études pour devenir éventuellement professeur, docteur, non! C’est Dieu Lui-même qui S’est incarné, afin de me montrer la Voie, de m’enseigner, de régner en moi. Par Sa parole et, combien plus encore par Ses exemples, en commençant par Sa naissance dans une crèche, Il me dit ce que je dois faire. Je suis venu répandre le feu sur la terre, et quelle est Ma volonté, sinon qu’il s’allume? (S. Luc 12, 49) dit Jésus. Son cœur brûle du désir de voir Son règne d’amour s’établir sur toute la terre. Oh! mes frères et sœurs, puis-je vous demander de lire votre Évangile au moins cinq fois cette année? Vous le demanderai-je? Que chacun le lise au moins une fois; et vous, les enfants, une fois avec vos parents. Prenez le temps, mes frères et sœurs, beaucoup de temps pour étudier l’Évangile. Si nous ne nous imprégnons pas de la Pensée de Jésus, comment pouvons-nous prétendre établir Son règne? Quand même nous aurions une foule de connais- sances, au point que personne ne pourrait contredire notre grande érudition, à quoi servirait tout cela si nous ne connaissions pas ce que Jésus, Verbe de Dieu incarné, Sagesse éternelle, vient nous enseigner? Voici justement une autre phrase: Si votre justice ne l’emporte sur celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. (S. Matth. 5, 20; 16, 6 et 11-12; S. Marc 8, 15; S. Luc 12, 1) Ces hommes ambitionnaient d’avoir beaucoup d’esprit et que tout le monde les considère comme des gens ins- truits. Nous leur ressemblons souvent. Nous voulons montrer à tous que nous avons de l’esprit; nous cherchons à briller. Que Dieu nous préserve de cette vanité. Le Verbe Éternel Se fait petit, disparaît pendant trente ans, et avec quelle humilité infinie Il nous enseigne la Vérité.

L’orgueil engendre l’aveuglement

Un jour vous voyez Jésus arriver dans la synagogue de Nazareth. Il prend la Sainte Écriture et lit une page d’Isaïe, qui commençait ainsi: L’Esprit de Dieu est sur Moi… (Isaïe 61, 1-2) Ayant terminé la lecture, Il replie le livre et dit: Le pas- sage de l’Écriture que vous venez d’entendre se réalise aujourd’hui. Le mot «royaume» n’était pas formulé, mais ces paroles annonçaient bien l’arrivée du Royaume de Dieu. Et tous les Juifs savaient que cette prophétie s’appliquait à Celui qui venait établir le Royaume. Que fait-on alors? Remplis de fureur, ils bousculent Jésus en dehors de la synagogue, voulant Le précipiter du haut de la falaise. Et en d’autres occasions, lorsque Jésus déclarera ouvertement la divinité de Sa mission, les Juifs ramasse- ront des pierres pour Le lapider. (S. Jean 8, 59; 10, 31) Mes frères, soyons humbles, soyons humbles! Recherchons humblement la Pensée de Dieu. Le plus grand malheur qui puisse nous arriver serait que la Pensée de Dieu nous échappe. Quel mal- heur irréparable si nous passions sur cette terre sans connaître la Pensée de Dieu; si nous étions toujours distraits, charnels, vani- teux, orgueilleux, ne vivant que pour des intérêts terrestres. Les Juifs étaient pourtant religieux, consacrés au service de Dieu, c’était le peuple choisi! Ils ramassent des pierres pour lapider Jésus. Qu’il n’en soit jamais ainsi pour personne d’entre nous. Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, (S. Matth. 6, 33; S. Luc 12, 31) cherchez-le avant toute chose. Jésus est très insistant quand Il parle de Son Royaume. Mais comprenons bien ce qu’Il entend par Son Royaume. Mes frères, Dieu a suscité cette Œuvre pour établir Son Royaume. Voyez la pancarte à l’entrée de notre Domaine qui annonce: «Royaume de l’Amour Infini de Jésus Crucifié». C’est Jésus qui a demandé d’ériger cette pancarte. Notre Jésus est obsédé de Son Royaume. Il veut à tout prix l’éta- blir. Le démon le sait; il lutte contre Dieu. Pour Lui faire obstacle, le diable met tout en œuvre pour établir son royaume charnel. Les Béatitudes sont une condamnation de cet esprit diabolique. Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté, le Royaume des cieux est à eux... Chaque béatitude est contraire au royaume de l’ennemi de Dieu. Bienheureux ceux qui sont persécutés, bienheu- reux ceux qui souffrent, bienheureux ceux qui pleurent. (S. Matth. 5, 3-12) Lisez attentivement tout le Sermon sur la Montagne. (S. Matth. 5-7) Lisez ainsi tout l’Évangile, chaque page, chaque paragraphe, en véritable prière. Chaque fois, invoquez l’Esprit-Saint. Dans cette disposition d’humilité, vous découvrirez que, malgré les avances de Jésus vis-à-vis chacun de vous, malgré qu’Il vous a spéciale- ment choisi pour collaborer avec Lui à l’établissement de Son Royaume, trop facilement, vous avez travaillé par intérêt propre. Cela vous fera un chagrin immense. Quand on travaille par intérêt propre, par vanité, on travaille pour le royaume opposé... celui du diable. Il faut que le règne de Dieu arrive. C’est notre mission pour cette année, car notre Père des Cieux et Son cher Fils Se font pressants. Quand vous lirez l’Évangile attentivement, vous verrez que c’est urgent. Laissez-vous attendrir. Appliquez les paroles de Jésus à votre vie présente et vous verrez que ça presse plus que jamais. N’entreront pas tous dans le Royaume des cieux, ceux qui Me disent: «Seigneur, Seigneur», mais ceux qui font la Volonté de Mon Père qui est dans les Cieux. (S. Matth. 7, 21) L’Évangile regorge de secrets pour établir le Royaume de Dieu en moi. Quand ce Royaume s’établit dans une âme, c’est contagieux. De proche en proche il se répand: les parents le communiquent à leurs enfants, les enfants entre eux, la sœur à sa sœur, le frère à son frère. On se parle des vérités divines, on veut les vivre et on s’encourage les uns les autres à l’établissement du Royaume de Dieu en son cœur. Effectivement, il s’établit dans une personne à la fois. Tout cela commence d’abord chez moi, chez vous.

Les leçons évangéliques

Dans l’Évangile, combien sou- vent Jésus compare le Royaume des cieux à une semence qu’on prend et qu’on enfouit dans la terre. (S. Matth. chap. 13; S. Marc chap. 4; S. Luc 8, 4-15; 13, 18-19.) Puissions-nous comprendre! On serait parfois tenté de penser: «Si le bon Dieu veut vraiment établir Son Royaume par nous, comment se fait-il que nous sommes enfouis ici tout vivants? Cela fait plus de cinquante ans que nous y sommes et plus le temps avance, plus nous sommes enfouis.» C’est bien la manière de Dieu! Contemplons notre Jésus: Sa naissance passe presque inaperçue. Il reste trente ans caché, enfoui; Il prêche durant trois ans de vie publique et ensuite Il meurt d’une manière ignominieuse. On L’a massacré; et à peine mort, on s’empresse de L’ensevelir; pour les Juifs, Jésus n’est plus qu’un cadavre. Il ressuscite pour nous montrer qu’Il est véritablement Dieu et qu’Il est venu établir ici-bas Son Royaume par Ses exemples et Son enseignement. Mes frères, soyez-y atten- tifs. Découvrez chacun des exemples de Jésus. Appliquez-vous chacune de Ses paroles. C’est ainsi que Son Royaume va s’établir. Jésus compare le Royaume des cieux au grain de blé... à un filet jeté dans la mer qui prend beaucoup de poissons; parvenus au rivage, les pêcheurs retiennent les bons et rejettent les autres. (S. Matth. 13, 47-48) À quoi comparerons-nous encore le Royaume des cieux? À un grain de sénevé. (S. Matth. 13, 31; S. Marc 4, 31; S. Luc 13, 19) Au levain (S. Matth. 13, 33; S. Luc 13, 21) mélangé à la pâte. Vous le mêlez dans la masse, le levain dis- paraît, vous ne le voyez plus; sans levain dans la farine, le pain est dur à manger, c’est comme une brique. Le trésor caché, (S. Matth. 13, 44 et 52) la perle précieuse, (S. Matth. 13, 46) sont encore des images du Royaume des cieux. C’est un trésor caché qu’il nous faut trouver. Je vous invite à trouver cette année ce précieux tré- sor. Un jour, les Apôtres discutaient entre eux, à savoir qui serait le plus grand dans le Royaume des cieux. (S. Matth. 18, 1; S. Marc 9, 33; S. Luc 9, 46; 22, 24) Tout de même! dans un royaume il y a une hiérarchie. Il y a le roi, sa cour et ses ministres; et parmi les ministères, certains sont plus importants que d’autres. En enten- dant les Apôtres discuter sur la préséance, Jésus fit venir un tout petit enfant et le plaçant au milieu d’eux, leur dit: Si vous ne changez et ne devenez comme ce petit, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. (S. Matth. 18, 2-4; S. Marc 9, 35; S. Luc 9, 47- 48; 18, 17) Tous ces enseignements nous manifestent la Pensée de Dieu pour Son Royaume. Le Royaume des cieux appartient à ceux qui ressemblent aux petits enfants. (S. Marc 10, 14) Jésus le dit ainsi, parole d’Évangile! Quiconque ne recevra pas le Royaume des cieux comme un petit enfant, n’y entrera pas. (S. Marc 10, 15; S. Luc 18, 17) Je viens de vous citer trois phrases de l’Évangile qui nous enseignent à devenir comme de petits enfants. Regardez dans la Crèche le tout premier exemple que Jésus nous a donné!... À une autre occasion, la mère des fils de Zébédée – Jacques et Jean – présente sa requête à Jésus: «Ordonnez que mes deux fils que voici soient assis, l’un à Votre droite, l’autre à Votre gauche dans Votre Royaume! Jésus répond: Pouvez-vous boire le calice que Je boirai? (S. Matth. 20, 22; S. Marc 10, 38) Sa question est étrange, n’est-ce pas? On Lui parle de royaume et Il demande: Pouvez-vous boire le calice que Je boirai? Que devons-nous en comprendre, mes frères? Que pour avoir part au Royaume de Dieu, Jésus nous invite à boire Son calice amer… Puis Il répond Lui-même à Sa propre question: Oui, dit-Il, vous le boirez. En effet, Jean et Jacques ont bu le calice de l’amertume jusqu’au mar- tyre. Ici, la Pensée de Dieu est claire: Pouvez-vous boire Mon calice?... Un jour, un jeune homme, riche des biens de ce monde, se pré- sente à Jésus et Lui expose toute la nomenclature de ses bonnes œuvres, affirmant avoir pratiqué tous les Commandements, puis il ajoute: «Que puis-je faire de plus pour arriver dans Votre Royaume?» Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, laisse tout, abandonne tout et suis-Moi! Attaché à ses richesses, le jeune homme a fait demi-tour. Mes petits enfants, insista Jésus, com- bien il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses, d’entrer dans le Royaume des cieux. (S. Marc 10, 23-25) Quand on s’appuie sur le bien-être matériel, le Royaume nous est fermé. Le Maître insistait, dit l’Évangéliste. La question des richesses revient souvent dans l’Évangile. Quelques jours avant la Passion, tandis que la foule acclamait Jésus qui entrait à Jérusalem, les petits enfants criaient: Hosanna! au Fils de David! Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur! (S. Matth. 21, 15; S. Jean 12, 13) Ils proclamaient le Royaume de Jésus. Dans la pensée des Juifs de l’époque, ces exclamations annonçaient le roi promis. Ces mots ont déclenché la rage des scribes et des pharisiens. À peine quelques jours plus tard, Jésus est traîné pour être crucifié. Vous lirez tout l’Évangile en contemplant Jésus, venu établir Son Royaume. Vous Le verrez le jour où Il comparaît devant Pilate, juste avant d’être massacré.... Ponce Pilate L’interroge: Es- Tu roi? – Tu l’as dit, Je suis Roi! (S. Jean 18, 37) répond Jésus. Voilà en quoi consiste Son Royaume!... Après Sa mort et Sa résurrection, Jésus S’est montré aux Apôtres pendant quarante jours, et durant ce temps, dit la Sainte Écriture, Il leur parlait du Royaume de Dieu. (Actes 1, 3) C’est donc que ce Royaume est important. Voilà notre mot d’ordre pour cette année. Bon Père des Cieux, que Votre règne arrive! C’est le grand désir de nos cœurs cette année, notre souhait le plus profond. Demandons à Jésus de nous communiquer Sa pensée. Que Ses exemples et Ses paroles deviennent vivants devant nous. Que nos vies soient conformes à Son enseignement. C’est ainsi que viendra le règne de Dieu. Le temps presse!... C’est le mot d’ordre que je vous donne: Établir le règne de Dieu sur la terre; étudier dans l’Évangile les moyens de le réaliser…