de la foi et de la vérité pour la conservation

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La Prière

pour être des vrais serviteurs de Dieu,

dans toute la force du mot

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Nous voulons tout d’abord offrir nos meilleurs vœux à notre bon Père des Cieux dont c’est la fête aujourd’hui. Qu’Il trouve en chacun de nous un serviteur aimant, dans toute la force du mot. Ce sont nos vœux pour Vous, bon Père des Cieux, notre Créateur à qui nous devons tout. C’est un devoir, pour chacun de nous, de réaliser tout ce que Vous attendez de nous. Ce sera donc mon souhait de cette année pour vous tous, chers frères et sœurs: devenir de vrais serviteurs de Dieu dans toute la force du mot. Quel immense souhait! Notre Père des Cieux a besoin de vrais serviteurs. Il pourrait agir seul, mais Il en a décidé ainsi: Il veut avoir besoin des humains. À chaque époque de l’histoire, Il a eu de ces serviteurs dans la personne des Saints. Cette petite commu- nauté des derniers temps, prophétisée par tant de Saints au cours des siècles, doit être composée de vrais serviteurs de Dieu, de véritables Saints et Saintes. Eh bien, mes frères, mes sœurs, je vous souhaite que ce soit le cas, que notre Père des cieux ait cette joie immense de trouver parmi nous des âmes toutes données, prêtes à tout pour Lui. C’est à cela que se résume la sainteté. Que notre bon Père des cieux trouve parmi nous des âmes prêtes à suivre le mieux possible les enseignements de Son Fils, Jésus, le Verbe incarné. Il le faut – et j’insiste, mes frères, mes sœurs – il faut que nous soyons ces serviteurs de Dieu. Ce souhait, je le fais aussi à toute la Chrétienté. À tous les chrétiens, je souhaite de se rapprocher le plus possible de la Vérité évangélique, de réaliser ce que Dieu attend d’eux.

Comment y parvenir?

Peut-être vous dites-vous: «Mais comment devenir ce serviteur de Dieu?» Eh bien! je vous don- nerai simplement la réponse de Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même: Demandez, dit Jésus, et vous recevrez. Cherchez et vous trouverez. Frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit, qui cherche, trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe (S. Matth. 7, 7-8). Ces paroles sont celles de Jésus Lui-même. Ce sera le mot d’ordre de cette année. Un mot! La Prière! Que cette année soit une année de prière. Nous venons de chanter à propos de l’année qui commence: «Et nul moment perdu, nulle heure profanée n’en ternira le cours». Voulez-vous qu’il n’y ait aucun moment perdu au cours de cette année? Priez! Prions! C’est dans la prière que Dieu forme Son servi- teur. L’âme qui se met en prière entre en contact avec Dieu. Elle vient d’un cœur qui reconnaît, qui réalise à quel point il a un besoin urgent, une nécessité pressante du secours de Dieu. Sans Moi vous ne pouvez rien faire, dit l’Évangile (S. Jean 15, 5). Sans l’aide de Dieu, nous ne pouvons arriver à rien de valable et de durable. Et Dieu Lui-même a promis qu’Il nous accorderait ce que nous Lui demanderions. Plusieurs se souviendront qu’à une certaine époque, Notre-Dame des Larmes nous a demandé des prières spéciales. Elle nous les a souvent fait multiplier. Cette année, nous allons multiplier les prières. Et tout de suite je m’empresse de vous redire ce que Notre-Dame des Larmes nous disait: «Mes enfants, ne le faites pas par devoir, faites-le par amour.» Par amour, parce que de grands biens y sont attachés. Jésus nous dit: Qui d’entre vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre? Ou s’il demande un poisson, lui donnera un serpent, ou s’il demande un œuf lui donnera un scorpion? Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-Il le bon esprit et de bonnes choses à ceux qui le Lui demandent. (S. Matth. 7, 9-11; S. Luc 11, 11-13) Pour l’année 2013 qui vient de se terminer, le mot d’ordre était la docilité, l’attention au Saint-Esprit. Le mot d’ordre de cette année revient quasiment à la même chose. Tenons-nous le plus possible en contact avec Dieu; c’est cela la prière! Demandons à Dieu toutes sortes de biens. Demandons-Lui de former en nous un cœur nouveau. Nous sommes naturellement lâches, égoïstes, pleins d’amour-propre, sensuels, gourmands, paresseux... Nous aimons l’indépendance, mais nous n’aimons pas obéir, nous soumettre, rendre des comptes. Notre cœur est facilement rebelle, et souvent tellement mesquin... Demandons à Dieu un cœur nouveau, un cœur qui aime les choses de Dieu, un cœur qui aime Ses vertus, un cœur qui désire le bon Esprit et toutes ces sortes de biens qui feront de nous de véritables serviteurs de Dieu. La prière n’est pas quelque chose de compliqué. Aux Apôtres qui demandaient à Jésus: «enseignez-nous à prier», Jésus répondit en leur enseignant la si belle prière du Notre Père...

Persévérance dans la prière

Au chapitre 18 de saint Luc, Jésus illustre bien la puissance de la persévérance par l’exemple de cette pauvre veuve demandant à un juge inique de lui faire jus- tice contre ses adversaires. Longtemps, ce juge refusa de l’entendre... refusant d’être dérangé. Mais l’humble femme insista, supplia, tant et si bien que finale- ment, non par amour ni par délicatesse, mais un peu par égoïsme, pour avoir la paix, pour se débarrasser de Madame, le juge lui fit justice. Et Jésus ajoute: Et Dieu ne ferait pas justice à Ses élus qui crient vers Lui jour et nuit, et Il tarderait à les secourir? Dieu votre Père ne serait pas attentif à votre demande? Je vous le dis, Il leur fera promptement justice. (S. Luc 18, 7-8) Promptement, selon la promptitude de Dieu, car le bon Dieu a du temps devant Lui. Mais notre Dieu sait comment notre cœur est fait. Il sait que le cœur de l’homme apprécie normalement ce qu’il a longtemps désiré, longtemps demandé. Les humains apprécient moins les choses obtenues trop rapidement. C’est de l’acquis, cela nous est dû, tandis que les dons de Dieu sont immenses. C’est pour cela qu’Il veut qu’on les demande avec tant de suppliques. Si on se dit: «J’ai demandé ces vertus-là et je ne les ai pas eues.» Mes frères, mes sœurs, faisons attention à nos propos, parce que la parole de Dieu est infaillible: Qui demande reçoit! Si on ne reçoit pas, peut-être est-ce parce qu’on n’a pas assez demandé? Ou parce qu’on n’a pas demandé dans les bonnes dispositions nécessaires d’humilité, de foi, de confiance, de per- sévérance et d’abandon? On s’est peut-être lassé trop vite dans notre demande; on veut obtenir comme en claquant des doigts.

Pas une affaire de goût

Que de Saints ont prié pendant des années, dans la sécheresse, sans consolation. S’ils avaient attendu pour prier d’avoir le goût de la prière, ils ne seraient jamais devenus saints. C’était comme si Dieu n’entendait pas leurs prières, mais ils persévé- raient, par volonté et surtout par amour. Ils priaient avec toute la ferveur de leur volonté, mais sans ressentir aucune douceur ou consolation. Ils ont persévéré... Avez-vous remarqué? Quand on dit: «Nous allons aller prier», je ne sais quelle espèce de phénomène se produit! Est-ce le démon qui s’en mêle? C’est un phénomène plutôt répandu chez les humains en général: il s’agit qu’on dise «on va prier», il y a comme une lassitude qui s’empare tout à coup des uns et des autres. Je ne dirais peut-être pas le mot «dégoût», mais parfois ce n’est pas très éloigné de cela. Chez beaucoup d’humains, le seul fait de leur dire «on s’en va prier», tout de suite d’autres idées leur viennent en tête. Il y a d’autres choses plus importantes à faire, d’autres urgences, des occupations plus intéres- santes leur viennent à l’esprit. N’est-ce pas, mes frères, mes sœurs, n’est-ce pas que c’est assez général dans le cœur des hommes, si on veut vraiment être honnête? Tant que nous n’aurons pas acquis l’amour, le goût de la prière, il en sera ainsi. Et ce goût de la prière est un don de Dieu, une grâce qu’Il accorde selon les efforts de l’âme et aussi à Son heure. Souvent, je vous le dis, ce sont les premiers pas qui coûtent. Jésus nous a dit: «Je viendrai couronner vos efforts.» Mes frères, mes sœurs, il y a un effort à faire. Parfois on a l’impression qu’on est un peu des étrangers avec le Bon Dieu. On sait qu’Il est là, mais on se sent un peu comme des étrangers, ou on sent que Lui est un étranger face à nous. Il faut continuer, continuer quand même à prier. Vous êtes triste, abattu, vous n’avez pas le goût; vous êtes dans la lassitude, presque le découragement: priez! Ne diminuez pas votre prière. N’arrêtez pas; au contraire, augmentez votre prière. Ce n’est pas le temps d’arrêter. C’est dans ces moments- là que vous avez le plus besoin de prière. On en a toujours besoin, mais dans les périodes d’abattement, plus que jamais, nous avons besoin du secours de Dieu. Vous êtes infirmes, vous avez besoin de toutes sortes de biens, surtout spirituels. Besoin du bon esprit, comme dit Jésus dans l’Évangile. On sent parfois qu’on n’a pas le bon esprit, on a l’esprit un peu de travers. On a le mauvais esprit à nos trousses... Ça arrive chez tous les humains. Que faut-il faire?.. Priez, priez jusqu’à ce que Dieu Se laisse toucher. Vous êtes sans vertu; vous vous sentez sans cœur, sans amour, sans humilité; vous ne sentez pas que vous êtes donné à Dieu. Vous voyez qu’il y a une quantité immense de vertus, de dons qui vous manquent. Priez! Priez! Demandez et vous recevrez. Et vous recevrez, mes frères, mes sœurs, le bon esprit et toutes sortes de biens. Mais pas du jour au lendemain. C’est bien rare que le bon Dieu agit ainsi. Ce n’est pas Sa manière habituelle de procéder. Petit à petit, souvent à notre insu, Il transforme l’âme qui Le prie. Quand on Le prie, Il nous donne l’occasion de pratiquer la vertu qu’on Lui demande. Vous demandez la patience? Il vous don- nera l’occasion de pratiquer la patience. Il vient exercer notre patience. On Lui demande d’aimer la souffrance: Il nous envoie des petites choses à souffrir, mais en même temps, comme dit saint Paul, Il donne de quoi pouvoir supporter cette épreuve (Cf. I Cor. 10, 13). Il donne l’occasion de pratiquer telle et telle vertu et, à la fois, Il donne une grâce très spéciale, très efficace... C’est ainsi qu’Il écoute nos prières. Et si nous correspondons à la grâce, Il donne une autre grâce qui sera peut-être une nouvelle mise à l’épreuve... Et à travers de tout cela, Il parsème des joies dans l’âme, selon Sa Parole: Demandez et vous recevrez, et votre joie sera parfaite. (S. Jean 16, 24)

La joie divine

Dieu donne la joie quand on fait l’effort, quand on veut et qu’on s’applique à prier et à Lui plaire. Voyez, ici à la Communauté depuis Noël, on s’est appli- qué à multiplier les cantiques de Noël dans nos récréations. On a multiplié les heures à chanter les cantiques de Noël et à contempler ce beau, ce grand mystère de la Nativité, l’Homme-Dieu qui S’est fait petit Enfant. Quand nous avons commencé à chanter, peut-être nous sommes-nous dit: «Ah! ne me dites pas qu’on va passer les Fêtes à chanter des cantiques. C’est beau quelques heures à la chapelle à Noël, mais pas des veillées entières! Il faut aussi s’amuser...» On a un petit peu une mentalité païenne qui fait surface. Mais n’est-ce pas, mes frères, mes sœurs, n’est-ce pas qu’après ce premier effort, quand on s’est appliqué vraiment, tout bonnement, à chanter nos cantiques en prière, n’est-ce pas que vous avez expérimenté la joie? N’est- ce pas que vous sentiez la présence de Dieu? N’est-ce pas que vous sentiez vos cœurs se réchauffer, comme les disciples d’Emmaüs qui cheminaient avec Jésus sans cependant L’avoir reconnu?... (Cf. S. Luc 24, 32) Ils se croyaient avec un étranger, mais ils étaient en compagnie de Jésus, de Dieu même. Et leur cœur ne mentait pas, leur cœur était tout réchauffé. C’est ainsi, mes frères, mes sœurs, c’est ainsi que ça se passe. Il y a un effort qui coûte. Et dans Son amour, dans Sa miséri- corde infinie, Dieu vient couronner nos efforts et Il nous donne la joie. Il l’a promis: Demandez et vous recevrez, et votre joie sera parfaite, promesse infaillible de Jésus. Voyez les athlètes qui veulent devenir champions dans toutes sortes de disciplines sportives, à quelle régime de vie ils s’astreignent! Que d’efforts et d’innombrables heures, d’années d’entraînement, pour quoi?... remporter une médaille, une petite gloire humaine, bien éphémère. Cependant s’ils remportent la victoire, vous les voyez en pleine euphorie. Mais que restera-t-il de tout cela?... Que restera-t-il pour l’éternité?... et souvent même en ce monde? Même chose pour ceux qui ambitionnent de se signaler dans une carrière libérale: médecin, avocat, ingénieur, informaticien, etc. S’ils veulent vraiment se démarquer, «se faire un nom» comme on dit, ces jeunes étudiants et étudiantes doivent mettre bien des plaisirs de côté, donner la première place à leurs études et recherches, s’astreindre à une discipline de vie. Éventuel- lement, quand ils auront réussi, ils seront tout fiers d’eux-mêmes, fiers de leur réputation de brillant professionnel. Une joie humaine couronne leurs efforts. Mes frères, mes sœurs, la joie que Dieu nous promet, vous ne la sentirez pas de cette façon-là. Elle est d’un tout autre niveau. C’est une joie que vous ne pourrez pas exprimer, mais que vous expérimenterez si vous faites vos efforts, si vous vous mettez en prière. Mais vraiment en prière! Pas une petite prière à la sauvette, parce qu’on n’a pas le choix. «C’est l’heure et il le faut bien. Et si je peux arriver le plus tard possible, ce sera bien le mieux...» Non! Il faut devenir des âmes de prière et Dieu vous donnera la joie. L’exemple que je vous ai donné des athlètes et des profession- nels est terriblement boiteux, parce que les joies que Dieu donne ne peuvent se comparer à ces joies orgueilleuses que notre superbe peut expérimenter. Il n’y a vraiment pas de comparaison; ça ne marche pas, ça ne tient pas la route. Être humilié! par exemple. Comment avoir de la joie à être humilié, à souffrir? Pourtant comme dit saint Paul: Je surabonde de joie au milieu de mes tribulations (II Cor. 7, 4). Comment est-ce possible? C’est un homme uni à Dieu, une âme de prière. Si vous êtes des âmes de prière, mes frères, mes sœurs, vous goûterez la joie. Mais il ne faut pas vous lasser. À Pontmain, la très Sainte Vierge disait aux petits enfants: «Mais priez, priez, Mes enfants, Mon Fils Se laisse toucher.» Cela voulait dire: Continuez, n’arrêtez pas, Mon Fils est en train de Se laisser toucher. Mais si vous arrêtez de prier, Il ne Se laissera pas toucher. On dit: «Bon, j’ai donné ma mesure; ça fait une semaine que je prie, ça fait un mois, ça fait un an...» Quelle limite peut-on donner à Dieu? Rappelez-vous le siège de Béthulie, avec Judith (La Sainte Bible, Livre de Judith). On ne donne pas de limite à Dieu. On se tourne vers Dieu avec confiance et on prie, et on prie, et Dieu Se laisse toucher. Si Jésus, le Fils de Marie, le Fils de cette Vierge à Pontmain Se laissait toucher pour une guerre, une guerre! — C’est très doulou- reux pour les corps, mais, par rapport à Dieu, c’est rien qu’une guerre — combien plus Il va Se laisser toucher quand Son enfant prie avec larmes: «Mon Dieu! donnez-moi Vos biens, donnez-moi Votre Esprit et ces vertus que je désire, parce que Vous voulez que je les pratique. Je les désire pour ressembler à Votre Fils.» Combien plus Il Se laissera toucher. Mais il faut persévérer...

Pas par intérêt seulement

On parle de guerre... Quand il y a des souffrances physiques, des cataclysmes comme encore dernièrement à travers le monde, certains de ceux qui sont touchés plus immédiatement par ces souffrances semblent penser à se mettre à genoux, à demander l’aide de Dieu. Pas tous, mais beaucoup se mettent en prière. Il ne faudrait pas, mes frères, mes sœurs, que ce soit notre cas. Il ne faudrait pas que le bon Dieu soit obligé de nous mettre à genoux, qu’on soit presque réduit à Le prier par devoir, par la nécessité, parce que si on ne recourt pas à Dieu on est foutu humainement. Il ne faudrait pas qu’on en arrive-là. C’est un peu pour cela que cette année, je prends les devants. Faisons une année de prière pour faire sentir à notre Père des Cieux que «oui», s’Il veut nous faire souffrir, nous l’acceptons. Mais ce n’est pas pour cette raison que nous nous mettons en prière. Ce n’est pas par crainte du bâton; ce n’est pas parce qu’on a peur de voir la terre s’ouvrir et nous engloutir. Ce n’est pas parce qu’on a peur d’un tremblement de terre ou d’une guerre. Non! C’est parce qu’on veut les biens qu’Il nous a promis par la prière. C’est pour cela qu’on se met en prière. C’est l’idée du mot d’ordre de cette année. Ce n’est pas attendre que le bâton arrive et que là on tombe à genoux. Non, non! Le mot d’ordre cette année, ce n’est pas cela. Remarquez que ça va prévenir beaucoup de choses. Ça, c’est le bonus. Que de choses seront évitées, si vous réalisez ce mot d’ordre. Mais ce n’est pas le but. Et si vous entendez des pronostics de toutes sortes de souffrances, priez à ces intentions-là. Mais que ce ne soit pas le premier but de notre prière. Le premier but, c’est d’obtenir les biens que Jésus nous a promis: Son Esprit, et tous Ses biens, Ses vertus. C’est pour cela que nous voulons multiplier les prières cette année. Chacun de vous, mes frères, mes sœurs, c’est la raison pour laquelle vous voulez bien rentrer dans ce mot d’ordre qui devrait être non seulement pour cette année, mais le mot d’ordre d’une vie, et qui devra être éventuellement le mot d’ordre de toute la chrétienté. En vous voyant, en étant inspirés par la prière qui vous habitera, les chrétiens et les non-chrétiens voudront se mettre en prière, se tourner vers Dieu. Ils verront les bienfaits, les beautés de la prière faite non pas par devoir, mais par amour. Ils le verront et leur cœur sera touché. Et juste de le voir, d’en être les témoins, déjà leur cœur sera réchauffé et ils voudront le faire. Pour cela, il faut se mettre en prière, mes frères, mes sœurs, avec amour. Cette prière va nous transformer, parce qu’il y a des petites choses encore à transformer chez nous. Je regarde avec beaucoup d’anticipation, déjà avec satisfaction, avec complaisance, l’application que vous y mettrez, parce que beaucoup de biens en dépendent. Ces biens don’t nous parle Jésus dans l’Évangile feront de nous de vrais serviteurs de Dieu, et cela donnera le goût à nos frères et sœurs de la terre de se mettre eux-mêmes en prière. La prière va nous transformer et va transformer le monde. La Prière!

La prière des Saints

Vous pourriez aussi cette année, mes frères, mes sœurs, et dès aujourd’hui même, essayer de vous représenter dans votre esprit, par le cœur, et un petit peu par votre imagination – pas trop par l’imagination – mais par votre esprit, votre cœur, comment priaient les Saints. Imaginez saint François d’Assise. Ici, nous avons sa chapelle dans la montagne, que Jésus Lui-même a appelé «le Saint des saints». Saint François a vraiment un poste d’honneur sur notre domaine, dans la montagne. Essayez de vous imaginer comment priait saint François, ce petit homme sans grand talent. Il n’était pas un orateur. Com- ment pouvait-il prier? Comment pouvait-il se retirer et s’unir à Dieu avec simplicité pour demander à Dieu de L’aimer vraiment? Comment demandait- il à Dieu d’être détaché complètement de la terre? Comment pouvait-il demander que Dieu soit vraiment tout pour Lui? Et comment Lui demandait- il cet amour de son prochain dans lequel il a vraiment excellé. Ses frères chérissaient saint François, malgré tous ses travers. Comment il a pu deman- der ces dons, ces biens à Dieu. Quelle devait être sa prière humble, humble, suppliante, confiante, persévérante, constante, inlassable, toujours remise de jour et de nuit. Les moments d’éveil sur sa couche, comme disait le Psal- miste lui-même, le roi David: «Le jour et la nuit, sur ma couche, mon âme s’épanche devant Dieu continuellement.» C’est ainsi que priait saint François d’Assise. Imaginez l’application et l’amour avec lesquels devaient prier le saint ermite Charbel Makhlouf et une sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, deux des plus grands Saints de notre époque. Quand Thérèse était seule dans sa chambre à souffrir du froid, pensez-vous qu’elle pensait juste à «son froid», à s’apitoyer sur elle-même? Sainte Thérèse a eu l’inspiration de ne se plaindre d’aucun mal. Et pensez-vous qu’elle se remémorait: «Les sœurs ont dit ceci ou cela aujourd’hui. Elles ont parlé de moi et ne se sont pas aperçues combien j’ai pratiqué la charité; elles n’ont pas vu cela.» Son esprit, son cœur étaient tout orientés vers Jésus, non sur sa petite personne. Et saint Charbel Makhlouf, un prêtre avec comme seul ministère: les mourants, quand son supérieur et tous ses frères l’ont oublié pendant trois jours dans le champ à faire les récoltes, pensez-vous que sa prière était: «Qu’est-ce qu’il pense mon supé- rieur? Ça fait deux jours et deux nuits que je suis ici... Et mes frères, est-ce qu’ils sont aveugles? Ou sans cœur?» Non, il a continué paisiblement dans la prière, voyant la Main de Dieu dans cette épreuve. Et la prière de saint Joseph dans ses épreuves, à côté de son Épouse qui allait enfanter. Il ne connaissait pas encore l’ineffable mystère de l’Incarnation miraculeuse de Jésus par l’opération du Saint-Esprit. Quelle était alors sa prière vers Dieu? «Mon Dieu, qu’est-ce que je dois faire? Faut-il que je parle? Faut-il que j’intervienne? Faut-il que je Lui dise, que je le dise aux prêtres? Mon Dieu, mon Dieu, qu’est-ce que je fais?» Quelle prière douloureuse, sans réponse pour des semaines, dans une douleur extrême! Et ensuite, quelle était sa prière d’amour! On a publié dans le Magnificat «Jésus, Marie, je Vous aime». (L’acte d’amour incessant, Magnificat, oct.-nov. 2013) Comment saint Joseph devait-il dire cela? «Jésus, Marie, je Vous aime.» Et quand ses lèvres ne disaient pas «Jésus, Marie» son cœur le disait, et Jésus, Marie le sentaient. Son cœur Leur disait: «Jésus, Marie, je Vous aime». Quelle était sa prière, son attention à Dieu, sa sup- plique pour être fidèle au mandat que Dieu lui donnait? «Mon Dieu, comment puis-je être fidèle à ce que Vous me demandez? Si facilement je peux manquer, errer, me tromper...» Et la prière de la Sainte Vierge!... Quand l’Ange est venu Lui annoncer l’Incarnation, Elle était en prière. Elle est tout le temps en prière la sainte Mère. Quelle devait être la prière de la Sainte Vierge? Quelle devait être la prière de Jésus? À tout instant, on Le voit dans l’Évangile Se retirer pour prier. C’est pour nous donner l’exemple. Mais quelle devait être Sa prière au nom de toute l’humanité, devant Son Père? Cette prière magnanime entre toutes, amoureuse entre toutes, oublieuse de soi entre toutes... Il ne pensait pas à Lui, Il n’en avait pas besoin, c’était pour nous autres, pour Ses enfants à venir. Quelle devait être la prière de Jésus, petit bébé dans la Crèche, et grandissant à Nazareth, et dans Sa vie publique quand Il Se retirait la nuit? Pensez-y vous-même. Pensez-y, essayez de vous imaginer quelle devait être cette prière. Et mes frères, mes sœurs, unissez-vous à cette prière, entrez dans cette prière et Dieu vous exaucera et vous donnera la joie. Vous pouvez en être certains. Il vous la donnera. Il va Se laisser toucher. Quand on néglige la prière – tous les humains l’expérimentent – on s’attiédit, on s’affaiblit, on devient sans force, on devient lâche. On n’a plus de courage, plus de ferveur. On n’a plus le goût des choses de Dieu. On n’a plus envie de rien. Tous nos bons désirs s’en vont peu à peu et c’est le mauvais qui prend le dessus, parce qu’on a délaissé la prière. Et il faut se frapper la poitrine. Quel est le remède alors? C’est de se mettre en prière et de commencer tout de suite, dès qu’on s’en rend compte. Ne pas dire «tantôt». Commencez tout de suite, peu importe dans quel contexte, dans quelle situation, quelle compagnie... On peut se mettre en prière en toute situation. Notre cœur se tourne vers Dieu et prie, et supplie sans se lasser. La prière, c’est le remède infaillible à toutes nos fautes, le remède infaillible à toutes nos défaillances; c’est le remède infaillible, par la promesse de Dieu même, par la promesse de Jésus qui nous a promis toutes sortes de biens. On peut prier continuellement. Notre Dieu est toujours attentif. Imaginez que si pour faire une demande, une prière à Dieu notre Père, il fallait prendre un rendez-vous et obtenir une audience... et que ce soit à tour de rôle, pas tous en même temps. Disons que le bon Dieu serait bien limité, ce qui n’est pas le cas. Il n’est pas limité dans Ses dons, mais Il a décidé qu’Il écoute- rait une prière à la fois. Comment se comporterait-on pour avoir cette audience, ce moment de faveur avec Dieu? Ce moment où Il va m’écouter, moi tout seul. Il faut vraiment que ma prière soit bonne, que je ne manque pas mon coup; il faut que j’obtienne ce que je Lui demande, et j’ai une chance. La prochaine fois c’est peut-être dans un mois, six mois. Comment serait ma prière? Et dire qu’on peut prier aussi souvent qu’on veut. Si c’était comme ça, on serait tous à la file, à la queue leu leu pour avoir notre tour. On serait en attente pour avoir notre tour pour parler à Dieu, pour Lui adresser notre prière. Mais savez-vous, c’est exactement l’inverse. C’est Dieu qui est en attente. Il est là et Il attend la prière de Son enfant. Les rôles sont inversés. Mes frères, mes sœurs, rendons-nous-en compte et que notre cœur se confonde d’amour, de confusion. «Mon Dieu, est-ce pos- sible? Moi, Votre créature, je Vous fais attendre.» Dieu est en attente. Il est prêt à nous écouter tout le temps, à n’importe quelle heure. Il est présent tout le temps, non pas d’une manière sentie. Je suis d’accord avec vous; vous ne Le sentirez pas! Mais Il est là. Par la foi, nous le savons. Il est là, Il nous attend tout le temps. À nous d’en profiter. Et quand vous Le priez, quand vous allez Lui parler, Il est avec vous seul, comme si vous étiez unique au monde. Ça, c’est notre Dieu! Eh bien, mes frères, c’est le mot d’ordre que je vous donne cette année: La prière. Nous allons en reparler. Que cette année, nous devenions des âmes de prière, que cette prière se multiplie chez nous et, je le répète, comme Notre-Dame des Larmes nous l’a dit à combien de reprises: que cette prière ne soit pas par devoir mais par amour. Multiplions avec amour les temps strictement consacrés à la prière. Et qu’entre ces temps-là, notre cœur, notre âme soient en prière. La prière incessante, l’amour de la prière, c’est un don de Dieu. Demandons à Jésus que, dans Son infinie Miséricorde, Il nous accorde ce don en voyant nos efforts constants et sincères. Mes frères, mes sœurs, je pense que chacun de nous a un désir immense de la miséricorde de Dieu, et pour nous et pour nos frères et sœurs de la terre. Demandons-la. Prions, prions! C’est le mot d’ordre pour cette année. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

Mot

d’ordre

et

souhait

pour

2014

Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

Articles par Père Mathurin

de la Mère de Dieu

La Prière

pour être des vrais

serviteurs de Dieu,

dans toute la force du mot

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Nous voulons tout d’abord offrir nos meilleurs vœux à notre bon Père des Cieux dont c’est la fête aujourd’hui. Qu’Il trouve en cha- cun de nous un serviteur aimant, dans toute la force du mot. Ce sont nos vœux pour Vous, bon Père des Cieux, notre Créateur à qui nous devons tout. C’est un devoir, pour chacun de nous, de réaliser tout ce que Vous attendez de nous. Ce sera donc mon souhait de cette année pour vous tous, chers frères et sœurs: devenir de vrais serviteurs de Dieu dans toute la force du mot. Quel immense souhait! Notre Père des Cieux a besoin de vrais serviteurs. Il pourrait agir seul, mais Il en a décidé ainsi: Il veut avoir besoin des humains. À chaque époque de l’histoire, Il a eu de ces serviteurs dans la personne des Saints. Cette petite communauté des derniers temps, pro- phétisée par tant de Saints au cours des siècles, doit être composée de vrais serviteurs de Dieu, de véritables Saints et Saintes. Eh bien, mes frères, mes sœurs, je vous souhaite que ce soit le cas, que notre Père des cieux ait cette joie immense de trouver parmi nous des âmes toutes données, prêtes à tout pour Lui. C’est à cela que se résume la sainteté. Que notre bon Père des cieux trouve parmi nous des âmes prêtes à suivre le mieux possible les enseignements de Son Fils, Jésus, le Verbe incarné. Il le faut – et j’insiste, mes frères, mes sœurs – il faut que nous soyons ces serviteurs de Dieu. Ce souhait, je le fais aussi à toute la Chrétienté. À tous les chrétiens, je souhaite de se rapprocher le plus possible de la Vérité évangélique, de réaliser ce que Dieu attend d’eux.

Comment y parvenir?

Peut-être vous dites-vous: «Mais comment devenir ce serviteur de Dieu?» Eh bien! je vous donnerai simplement la réponse de Notre- Seigneur Jésus-Christ Lui-même: Demandez, dit Jésus, et vous rece- vrez. Cherchez et vous trouverez. Frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit, qui cherche, trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe (S. Matth. 7, 7-8). Ces paroles sont celles de Jésus Lui- même. Ce sera le mot d’ordre de cette année. Un mot! La Prière! Que cette année soit une année de prière. Nous venons de chanter à propos de l’année qui commence: «Et nul moment perdu, nulle heure profanée n’en ternira le cours». Voulez-vous qu’il n’y ait aucun moment perdu au cours de cette année? Priez! Prions! C’est dans la prière que Dieu forme Son serviteur. L’âme qui se met en prière entre en contact avec Dieu. Elle vient d’un cœur qui reconnaît, qui réalise à quel point il a un besoin urgent, une nécessité pressante du secours de Dieu. Sans Moi vous ne pouvez rien faire, dit l’Évangile (S. Jean 15, 5). Sans l’aide de Dieu, nous ne pouvons arriver à rien de valable et de durable. Et Dieu Lui-même a promis qu’Il nous accorderait ce que nous Lui demanderions. Plusieurs se souviendront qu’à une certaine époque, Notre- Dame des Larmes nous a demandé des prières spéciales. Elle nous les a souvent fait multiplier. Cette année, nous allons mul- tiplier les prières. Et tout de suite je m’empresse de vous redire ce que Notre-Dame des Larmes nous disait: «Mes enfants, ne le faites pas par devoir, faites-le par amour.» Par amour, parce que de grands biens y sont attachés. Jésus nous dit: Qui d’entre vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre? Ou s’il demande un poisson, lui donnera un serpent, ou s’il demande un œuf lui donnera un scorpion? Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner à vos enfants des choses bonnes, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-Il le bon esprit et de bonnes choses à ceux qui le Lui demandent. (S. Matth. 7, 9-11; S. Luc 11, 11-13) Pour l’année 2013 qui vient de se terminer, le mot d’ordre était la docilité, l’attention au Saint-Esprit. Le mot d’ordre de cette année revient quasiment à la même chose. Tenons-nous le plus possible en contact avec Dieu; c’est cela la prière! Demandons à Dieu toutes sortes de biens. Demandons-Lui de former en nous un cœur nouveau. Nous sommes naturellement lâches, égoïstes, pleins d’amour-propre, sensuels, gourmands, pares- seux... Nous aimons l’indépendance, mais nous n’aimons pas obéir, nous soumettre, rendre des comptes. Notre cœur est faci- lement rebelle, et souvent tellement mesquin... Demandons à Dieu un cœur nouveau, un cœur qui aime les choses de Dieu, un cœur qui aime Ses vertus, un cœur qui désire le bon Esprit et toutes ces sortes de biens qui feront de nous de véritables serviteurs de Dieu. La prière n’est pas quelque chose de compliqué. Aux Apôtres qui demandaient à Jésus: «ensei- gnez-nous à prier», Jésus répondit en leur enseignant la si belle prière du Notre Père...

Persévérance dans la prière

Au chapitre 18 de saint Luc, Jésus illustre bien la puissance de la persévérance par l’exemple de cette pauvre veuve demandant à un juge inique de lui faire justice contre ses adversaires. Long- temps, ce juge refusa de l’entendre... refusant d’être dérangé. Mais l’humble femme insista, supplia, tant et si bien que finale- ment, non par amour ni par délicatesse, mais un peu par égoïsme, pour avoir la paix, pour se débarrasser de Madame, le juge lui fit justice. Et Jésus ajoute: Et Dieu ne ferait pas justice à Ses élus qui crient vers Lui jour et nuit, et Il tarderait à les secourir? Dieu votre Père ne serait pas attentif à votre demande? Je vous le dis, Il leur fera promptement justice. (S. Luc 18, 7-8) Promptement, selon la promptitude de Dieu, car le bon Dieu a du temps devant Lui. Mais notre Dieu sait comment notre cœur est fait. Il sait que le cœur de l’homme apprécie normalement ce qu’il a longtemps désiré, longtemps demandé. Les humains apprécient moins les choses obtenues trop rapidement. C’est de l’acquis, cela nous est dû, tandis que les dons de Dieu sont immenses. C’est pour cela qu’Il veut qu’on les demande avec tant de suppliques. Si on se dit: «J’ai demandé ces vertus-là et je ne les ai pas eues.» Mes frères, mes sœurs, faisons attention à nos propos, parce que la parole de Dieu est infaillible: Qui demande reçoit! Si on ne reçoit pas, peut-être est-ce parce qu’on n’a pas assez demandé? Ou parce qu’on n’a pas demandé dans les bonnes dispositions nécessaires d’humilité, de foi, de confiance, de persévérance et d’abandon? On s’est peut-être lassé trop vite dans notre demande; on veut obtenir comme en claquant des doigts.

Pas une affaire de goût

Que de Saints ont prié pendant des années, dans la sécheresse, sans consolation. S’ils avaient attendu pour prier d’avoir le goût de la prière, ils ne seraient jamais devenus saints. C’était comme si Dieu n’entendait pas leurs prières, mais ils persévéraient, par volonté et surtout par amour. Ils priaient avec toute la ferveur de leur volonté, mais sans ressentir aucune douceur ou consola- tion. Ils ont persévéré... Avez-vous remarqué? Quand on dit: «Nous allons aller prier», je ne sais quelle espèce de phénomène se produit! Est-ce le démon qui s’en mêle? C’est un phénomène plutôt répandu chez les humains en général: il s’agit qu’on dise «on va prier», il y a comme une lassitude qui s’empare tout à coup des uns et des autres. Je ne dirais peut-être pas le mot «dégoût», mais parfois ce n’est pas très éloigné de cela. Chez beaucoup d’humains, le seul fait de leur dire «on s’en va prier», tout de suite d’autres idées leur viennent en tête. Il y a d’autres choses plus impor- tantes à faire, d’autres urgences, des occupations plus intéres- santes leur viennent à l’esprit. N’est-ce pas, mes frères, mes sœurs, n’est-ce pas que c’est assez général dans le cœur des hommes, si on veut vraiment être honnête? Tant que nous n’aurons pas acquis l’amour, le goût de la prière, il en sera ainsi. Et ce goût de la prière est un don de Dieu, une grâce qu’Il accorde selon les efforts de l’âme et aussi à Son heure. Souvent, je vous le dis, ce sont les premiers pas qui coûtent. Jésus nous a dit: «Je viendrai couronner vos efforts.» Mes frères, mes sœurs, il y a un effort à faire. Parfois on a l’impression qu’on est un peu des étrangers avec le Bon Dieu. On sait qu’Il est là, mais on se sent un peu comme des étrangers, ou on sent que Lui est un étranger face à nous. Il faut continuer, continuer quand même à prier. Vous êtes triste, abattu, vous n’avez pas le goût; vous êtes dans la lassitude, presque le découragement: priez! Ne diminuez pas votre prière. N’arrêtez pas; au contraire, augmentez votre prière. Ce n’est pas le temps d’arrêter. C’est dans ces moments-là que vous avez le plus besoin de prière. On en a toujours besoin, mais dans les périodes d’abattement, plus que jamais, nous avons besoin du secours de Dieu. Vous êtes infirmes, vous avez besoin de toutes sortes de biens, surtout spirituels. Besoin du bon esprit, comme dit Jésus dans l’Évangile. On sent parfois qu’on n’a pas le bon esprit, on a l’esprit un peu de travers. On a le mauvais esprit à nos trousses... Ça arrive chez tous les humains. Que faut-il faire?.. Priez, priez jusqu’à ce que Dieu Se laisse toucher. Vous êtes sans vertu; vous vous sentez sans cœur, sans amour, sans humilité; vous ne sentez pas que vous êtes donné à Dieu. Vous voyez qu’il y a une quantité immense de vertus, de dons qui vous manquent. Priez! Priez! Demandez et vous recevrez. Et vous recevrez, mes frères, mes sœurs, le bon esprit et toutes sortes de biens. Mais pas du jour au lendemain. C’est bien rare que le bon Dieu agit ainsi. Ce n’est pas Sa manière habituelle de procéder. Petit à petit, souvent à notre insu, Il transforme l’âme qui Le prie. Quand on Le prie, Il nous donne l’occasion de pratiquer la vertu qu’on Lui demande. Vous demandez la patience? Il vous don- nera l’occasion de pratiquer la patience. Il vient exercer notre patience. On Lui demande d’aimer la souffrance: Il nous envoie des petites choses à souffrir, mais en même temps, comme dit saint Paul, Il donne de quoi pouvoir supporter cette épreuve (Cf. I Cor. 10, 13). Il donne l’occasion de pratiquer telle et telle vertu et, à la fois, Il donne une grâce très spéciale, très efficace... C’est ainsi qu’Il écoute nos prières. Et si nous correspondons à la grâce, Il donne une autre grâce qui sera peut-être une nouvelle mise à l’épreuve... Et à travers de tout cela, Il parsème des joies dans l’âme, selon Sa Parole: Demandez et vous recevrez, et votre joie sera parfaite. (S. Jean 16, 24)

La joie divine

Dieu donne la joie quand on fait l’effort, quand on veut et qu’on s’applique à prier et à Lui plaire. Voyez, ici à la Communauté depuis Noël, on s’est appliqué à multiplier les cantiques de Noël dans nos récréations. On a multiplié les heures à chanter les cantiques de Noël et à contempler ce beau, ce grand mystère de la Nativité, l’Homme-Dieu qui S’est fait petit Enfant. Quand nous avons commencé à chan- ter, peut-être nous sommes- nous dit: «Ah! ne me dites pas qu’on va passer les Fêtes à chanter des cantiques. C’est beau quelques heures à la cha- pelle à Noël, mais pas des veillées entières! Il faut aussi s’amuser...» On a un petit peu une mentalité païenne qui fait surface. Mais n’est-ce pas, mes frères, mes sœurs, n’est-ce pas qu’après ce premier effort, quand on s’est appliqué vraiment, tout bonne- ment, à chanter nos cantiques en prière, n’est-ce pas que vous avez expérimenté la joie? N’est-ce pas que vous sentiez la pré- sence de Dieu? N’est-ce pas que vous sentiez vos cœurs se réchauffer, comme les disciples d’Emmaüs qui cheminaient avec Jésus sans cependant L’avoir reconnu?... (Cf. S. Luc 24, 32) Ils se croyaient avec un étranger, mais ils étaient en compagnie de Jésus, de Dieu même. Et leur cœur ne mentait pas, leur cœur était tout réchauffé. C’est ainsi, mes frères, mes sœurs, c’est ainsi que ça se passe. Il y a un effort qui coûte. Et dans Son amour, dans Sa miséricorde infinie, Dieu vient couronner nos efforts et Il nous donne la joie. Il l’a promis: Demandez et vous recevrez, et votre joie sera parfaite, promesse infaillible de Jésus. Voyez les athlètes qui veulent devenir champions dans toutes sortes de disciplines sportives, à quelle régime de vie ils s’astreignent! Que d’efforts et d’innombrables heures, d’années d’entraînement, pour quoi?... remporter une médaille, une petite gloire humaine, bien éphémère. Cependant s’ils remportent la victoire, vous les voyez en pleine euphorie. Mais que restera-t-il de tout cela?... Que restera-t-il pour l’éternité?... et souvent même en ce monde? Même chose pour ceux qui ambitionnent de se signaler dans une carrière libérale: médecin, avocat, ingénieur, informaticien, etc. S’ils veulent vraiment se démarquer, «se faire un nom» comme on dit, ces jeunes étudiants et étudiantes doivent mettre bien des plaisirs de côté, donner la première place à leurs études et recherches, s’astreindre à une discipline de vie. Éven- tuellement, quand ils auront réussi, ils seront tout fiers d’eux- mêmes, fiers de leur réputation de brillant professionnel. Une joie humaine couronne leurs efforts. Mes frères, mes sœurs, la joie que Dieu nous promet, vous ne la sentirez pas de cette façon-là. Elle est d’un tout autre niveau. C’est une joie que vous ne pourrez pas exprimer, mais que vous expérimenterez si vous faites vos efforts, si vous vous mettez en prière. Mais vraiment en prière! Pas une petite prière à la sau- vette, parce qu’on n’a pas le choix. «C’est l’heure et il le faut bien. Et si je peux arriver le plus tard possible, ce sera bien le mieux...» Non! Il faut devenir des âmes de prière et Dieu vous donnera la joie. L’exemple que je vous ai donné des athlètes et des profession- nels est terriblement boiteux, parce que les joies que Dieu donne ne peuvent se comparer à ces joies orgueilleuses que notre superbe peut expérimenter. Il n’y a vraiment pas de com- paraison; ça ne marche pas, ça ne tient pas la route. Être humilié! par exemple. Comment avoir de la joie à être humilié, à souffrir? Pourtant comme dit saint Paul: Je surabonde de joie au milieu de mes tribulations (II Cor. 7, 4). Comment est-ce possible? C’est un homme uni à Dieu, une âme de prière. Si vous êtes des âmes de prière, mes frères, mes sœurs, vous goûterez la joie. Mais il ne faut pas vous lasser. À Pontmain, la très Sainte Vierge disait aux petits enfants: «Mais priez, priez, Mes enfants, Mon Fils Se laisse toucher.» Cela vou- lait dire: Continuez, n’arrêtez pas, Mon Fils est en train de Se laisser toucher. Mais si vous arrêtez de prier, Il ne Se laissera pas toucher. On dit: «Bon, j’ai donné ma mesure; ça fait une semaine que je prie, ça fait un mois, ça fait un an...» Quelle limite peut-on don- ner à Dieu? Rappelez-vous le siège de Béthulie, avec Judith (La Sainte Bible, Livre de Judith). On ne donne pas de limite à Dieu. On se tourne vers Dieu avec confiance et on prie, et on prie, et Dieu Se laisse toucher. Si Jésus, le Fils de Marie, le Fils de cette Vierge à Pontmain Se laissait toucher pour une guerre, une guerre! — C’est très dou- loureux pour les corps, mais, par rapport à Dieu, c’est rien qu’une guerre — combien plus Il va Se laisser toucher quand Son enfant prie avec larmes: «Mon Dieu! donnez-moi Vos biens, don- nez-moi Votre Esprit et ces vertus que je désire, parce que Vous voulez que je les pratique. Je les désire pour ressembler à Votre Fils.» Combien plus Il Se laissera toucher. Mais il faut persévé- rer...

Pas par intérêt seulement

On parle de guerre... Quand il y a des souffrances physiques, des cataclysmes comme encore dernièrement à travers le monde, certains de ceux qui sont touchés plus immédiatement par ces souffrances semblent penser à se mettre à genoux, à demander l’aide de Dieu. Pas tous, mais beaucoup se mettent en prière. Il ne faudrait pas, mes frères, mes sœurs, que ce soit notre cas. Il ne faudrait pas que le bon Dieu soit obligé de nous mettre à genoux, qu’on soit presque réduit à Le prier par devoir, par la nécessité, parce que si on ne recourt pas à Dieu on est foutu humainement. Il ne faudrait pas qu’on en arrive-là. C’est un peu pour cela que cette année, je prends les devants. Faisons une année de prière pour faire sentir à notre Père des Cieux que «oui», s’Il veut nous faire souffrir, nous l’acceptons. Mais ce n’est pas pour cette raison que nous nous mettons en prière. Ce n’est pas par crainte du bâton; ce n’est pas parce qu’on a peur de voir la terre s’ouvrir et nous engloutir. Ce n’est pas parce qu’on a peur d’un tremblement de terre ou d’une guerre. Non! C’est parce qu’on veut les biens qu’Il nous a pro- mis par la prière. C’est pour cela qu’on se met en prière. C’est l’idée du mot d’ordre de cette année. Ce n’est pas attendre que le bâton arrive et que là on tombe à genoux. Non, non! Le mot d’ordre cette année, ce n’est pas cela. Remarquez que ça va prévenir beaucoup de choses. Ça, c’est le bonus. Que de choses seront évitées, si vous réalisez ce mot d’ordre. Mais ce n’est pas le but. Et si vous entendez des pro- nostics de toutes sortes de souffrances, priez à ces intentions-là. Mais que ce ne soit pas le premier but de notre prière. Le pre- mier but, c’est d’obtenir les biens que Jésus nous a promis: Son Esprit, et tous Ses biens, Ses vertus. C’est pour cela que nous voulons multiplier les prières cette année. Chacun de vous, mes frères, mes sœurs, c’est la raison pour laquelle vous voulez bien rentrer dans ce mot d’ordre qui devrait être non seulement pour cette année, mais le mot d’ordre d’une vie, et qui devra être éventuellement le mot d’ordre de toute la chrétienté. En vous voyant, en étant inspirés par la prière qui vous habitera, les chrétiens et les non-chrétiens voudront se mettre en prière, se tourner vers Dieu. Ils verront les bienfaits, les beautés de la prière faite non pas par devoir, mais par amour. Ils le verront et leur cœur sera touché. Et juste de le voir, d’en être les témoins, déjà leur cœur sera réchauffé et ils voudront le faire. Pour cela, il faut se mettre en prière, mes frères, mes sœurs, avec amour. Cette prière va nous transformer, parce qu’il y a des petites choses encore à transformer chez nous. Je regarde avec beau- coup d’anticipation, déjà avec satisfaction, avec complaisance, l’application que vous y mettrez, parce que beaucoup de biens en dépendent. Ces biens don’t nous parle Jésus dans l’Évangile feront de nous de vrais serviteurs de Dieu, et cela donnera le goût à nos frères et sœurs de la terre de se mettre eux-mêmes en prière. La prière va nous transformer et va transformer le monde. La Prière!

La prière des Saints

Vous pourriez aussi cette année, mes frères, mes sœurs, et dès aujourd’hui même, essayer de vous représenter dans votre esprit, par le cœur, et un petit peu par votre imagination – pas trop par l’imagination – mais par votre esprit, votre cœur, com- ment priaient les Saints. Imaginez saint François d’Assise. Ici, nous avons sa chapelle dans la montagne, que Jésus Lui- même a appelé «le Saint des saints». Saint François a vraiment un poste d’honneur sur notre domaine, dans la montagne. Essayez de vous imaginer com- ment priait saint François, ce petit homme sans grand talent. Il n’était pas un orateur. Comment pouvait-il prier? Comment pou- vait-il se retirer et s’unir à Dieu avec simplicité pour demander à Dieu de L’aimer vraiment? Com- ment demandait-il à Dieu d’être détaché complètement de la terre? Comment pouvait-il deman- der que Dieu soit vraiment tout pour Lui? Et comment Lui demandait-il cet amour de son prochain dans lequel il a vrai- ment excellé. Ses frères chérissaient saint François, malgré tous ses travers. Comment il a pu demander ces dons, ces biens à Dieu. Quelle devait être sa prière humble, humble, suppliante, confiante, persévérante, constante, inlassable, toujours remise de jour et de nuit. Les moments d’éveil sur sa couche, comme disait le Psalmiste lui-même, le roi David: «Le jour et la nuit, sur ma couche, mon âme s’épanche devant Dieu continuellement.» C’est ainsi que priait saint François d’Assise. Imaginez l’application et l’amour avec lesquels devaient prier le saint ermite Charbel Makhlouf et une sainte Thérèse de l’Enfant- Jésus, deux des plus grands Saints de notre époque. Quand Thérèse était seule dans sa chambre à souffrir du froid, pensez- vous qu’elle pensait juste à «son froid», à s’apitoyer sur elle- même? Sainte Thérèse a eu l’inspiration de ne se plaindre d’aucun mal. Et pensez-vous qu’elle se remémorait: «Les sœurs ont dit ceci ou cela aujourd’hui. Elles ont parlé de moi et ne se sont pas aperçues combien j’ai pratiqué la charité; elles n’ont pas vu cela.» Son esprit, son cœur étaient tout orientés vers Jésus, non sur sa petite personne. Et saint Charbel Makhlouf, un prêtre avec comme seul ministère: les mourants, quand son supérieur et tous ses frères l’ont oublié pendant trois jours dans le champ à faire les récoltes, pensez- vous que sa prière était: «Qu’est-ce qu’il pense mon supérieur? Ça fait deux jours et deux nuits que je suis ici... Et mes frères, est-ce qu’ils sont aveugles? Ou sans cœur?» Non, il a continué paisiblement dans la prière, voyant la Main de Dieu dans cette épreuve. Et la prière de saint Joseph dans ses épreuves, à côté de son Épouse qui allait enfanter. Il ne connaissait pas encore l’inef- fable mystère de l’Incarnation miraculeuse de Jésus par l’opéra- tion du Saint-Esprit. Quelle était alors sa prière vers Dieu? «Mon Dieu, qu’est-ce que je dois faire? Faut-il que je parle? Faut-il que j’intervienne? Faut-il que je Lui dise, que je le dise aux prêtres? Mon Dieu, mon Dieu, qu’est-ce que je fais?» Quelle prière dou- loureuse, sans réponse pour des semaines, dans une douleur extrême! Et ensuite, quelle était sa prière d’amour! On a publié dans le Magnificat «Jésus, Marie, je Vous aime». (L’acte d’amour incessant, Magnificat, oct.-nov. 2013) Comment saint Joseph devait-il dire cela? «Jésus, Marie, je Vous aime.» Et quand ses lèvres ne disaient pas «Jésus, Marie» son cœur le disait, et Jésus, Marie le sentaient. Son cœur Leur disait: «Jésus, Marie, je Vous aime». Quelle était sa prière, son attention à Dieu, sa supplique pour être fidèle au mandat que Dieu lui donnait? «Mon Dieu, comment puis-je être fidèle à ce que Vous me demandez? Si facilement je peux manquer, errer, me tromper...» Et la prière de la Sainte Vierge!... Quand l’Ange est venu Lui annoncer l’Incarnation, Elle était en prière. Elle est tout le temps en prière la sainte Mère. Quelle devait être la prière de la Sainte Vierge? Quelle devait être la prière de Jésus? À tout instant, on Le voit dans l’Évangile Se retirer pour prier. C’est pour nous donner l’exemple. Mais quelle devait être Sa prière au nom de toute l’humanité, devant Son Père? Cette prière magnanime entre toutes, amoureuse entre toutes, oublieuse de soi entre toutes... Il ne pensait pas à Lui, Il n’en avait pas besoin, c’était pour nous autres, pour Ses enfants à venir. Quelle devait être la prière de Jésus, petit bébé dans la Crèche, et grandissant à Nazareth, et dans Sa vie publique quand Il Se reti- rait la nuit? Pensez-y vous-même. Pensez-y, essayez de vous imaginer quelle devait être cette prière. Et mes frères, mes sœurs, unissez-vous à cette prière, entrez dans cette prière et Dieu vous exaucera et vous donnera la joie. Vous pouvez en être certains. Il vous la donnera. Il va Se laisser toucher. Quand on néglige la prière – tous les humains l’expérimentent – on s’attiédit, on s’affaiblit, on devient sans force, on devient lâche. On n’a plus de courage, plus de ferveur. On n’a plus le goût des choses de Dieu. On n’a plus envie de rien. Tous nos bons désirs s’en vont peu à peu et c’est le mauvais qui prend le dessus, parce qu’on a délaissé la prière. Et il faut se frapper la poitrine. Quel est le remède alors? C’est de se mettre en prière et de commencer tout de suite, dès qu’on s’en rend compte. Ne pas dire «tantôt». Commencez tout de suite, peu importe dans quel contexte, dans quelle situation, quelle compagnie... On peut se mettre en prière en toute situation. Notre cœur se tourne vers Dieu et prie, et supplie sans se lasser. La prière, c’est le remède infaillible à toutes nos fautes, le remède infaillible à toutes nos défaillances; c’est le remède infaillible, par la promesse de Dieu même, par la promesse de Jésus qui nous a promis toutes sortes de biens. On peut prier continuellement. Notre Dieu est toujours attentif. Imaginez que si pour faire une demande, une prière à Dieu notre Père, il fallait prendre un rendez-vous et obtenir une audience... et que ce soit à tour de rôle, pas tous en même temps. Disons que le bon Dieu serait bien limité, ce qui n’est pas le cas. Il n’est pas limité dans Ses dons, mais Il a décidé qu’Il écouterait une prière à la fois. Comment se comporterait-on pour avoir cette audience, ce moment de faveur avec Dieu? Ce moment où Il va m’écouter, moi tout seul. Il faut vraiment que ma prière soit bonne, que je ne manque pas mon coup; il faut que j’obtienne ce que je Lui demande, et j’ai une chance. La prochaine fois c’est peut-être dans un mois, six mois. Comment serait ma prière? Et dire qu’on peut prier aussi souvent qu’on veut. Si c’était comme ça, on serait tous à la file, à la queue leu leu pour avoir notre tour. On serait en attente pour avoir notre tour pour par- ler à Dieu, pour Lui adresser notre prière. Mais savez-vous, c’est exactement l’inverse. C’est Dieu qui est en attente. Il est là et Il attend la prière de Son enfant. Les rôles sont inversés. Mes frères, mes sœurs, rendons-nous-en compte et que notre cœur se confonde d’amour, de confusion. «Mon Dieu, est-ce possible? Moi, Votre créature, je Vous fais attendre.» Dieu est en attente. Il est prêt à nous écouter tout le temps, à n’importe quelle heure. Il est présent tout le temps, non pas d’une manière sentie. Je suis d’accord avec vous; vous ne Le sen- tirez pas! Mais Il est là. Par la foi, nous le savons. Il est là, Il nous attend tout le temps. À nous d’en profiter. Et quand vous Le priez, quand vous allez Lui parler, Il est avec vous seul, comme si vous étiez unique au monde. Ça, c’est notre Dieu! Eh bien, mes frères, c’est le mot d’ordre que je vous donne cette année: La prière. Nous allons en reparler. Que cette année, nous devenions des âmes de prière, que cette prière se multiplie chez nous et, je le répète, comme Notre-Dame des Larmes nous l’a dit à combien de reprises: que cette prière ne soit pas par devoir mais par amour. Multiplions avec amour les temps stric- tement consacrés à la prière. Et qu’entre ces temps-là, notre cœur, notre âme soient en prière. La prière incessante, l’amour de la prière, c’est un don de Dieu. Demandons à Jésus que, dans Son infinie Miséricorde, Il nous accorde ce don en voyant nos efforts constants et sincères. Mes frères, mes sœurs, je pense que chacun de nous a un désir immense de la miséricorde de Dieu, et pour nous et pour nos frères et sœurs de la terre. Demandons-la. Prions, prions! C’est le mot d’ordre pour cette année. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.

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