de la foi et de la vérité pour la conservation

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Mot

d’ordre

et

souhait

pour

2022

Être VraI

selon Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a dit:

Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Je suis la Lumière du monde.

Le réaliser avec grâce et véritÉ.

Nous L’avons vu plein de grâce et de vérité.

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il. Nous voulons tout d’abord redire à notre Père des Cieux, que nous fêtons en ce premier jour de l’année, notre respect et notre amour. Nous voulons Lui transmettre tous nos vœux et notre adoration, en notre nom propre et au nom de toute l’Église, au nom de l’Église qu’Il nous a confiée. Dans la liturgie de la messe du jour de la Nativité de Notre-Seigneur, nous avons lu le début de l’Évangile de saint Jean: Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu... L’Apôtre commence par déclarer, reconnaître la divinité du Verbe, de Jésus. Il dit ensuite: Et le Verbe S’est fait chair, et Il a habité parmi nous; et nous avons vu Sa gloire, Sa gloire comme Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité. Il est venu, nous L’avons vu – moi, Jean, ainsi que les autres témoins, les Apôtres et les disciples – nous L’avons vu plein de grâce et de vérité. C’est notre souhait pour cette année. Je vous souhaite d’être comme Jésus, pleins de grâce et de vérité. Je vous souhaite d’être dans la vérité, gracieusement, d’être vrais. On n’a jamais autant entendu parler de mensonges que dans notre monde actuel. Les temps que nous vivons sont sans aucun doute des temps de confusion. Et pourquoi ces temps de confusion? La réponse est vite trouvée. Les hommes vivent dans la confusion parce qu’ils ne vivent que pour le temps présent. On n’a jamais tant entendu parler de «fake news», un mot à la mode aujourd’hui. D’un côté, les tenants d’une idée qu’on présente au grand public; ils taxent ceux qui ne sont pas d’accord avec eux d’annonceurs de «fake news» ou de «complo- tistes». De l’autre côté, on dit: «Non, c’est vous autres qui êtes dans le mensonge, c’est vous autres qui donnez des fake news”, qui nous relayez le mensonge.» Des deux côtés, on s’accuse les uns les autres d’être des menteurs! Et en quelque sorte, les deux côtés ont un peu raison d’accuser le parti opposé, parce qu’en tout ce qui nous est présenté, tout est analysé de façon terre à terre. On observe les choses, on les analyse, on les discute, on les commente toujours d’un point de vue terre à terre. S’il y a un grand mensonge qui est répandu sur la terre, dans lequel la plupart des humains tombent si facilement, c’est bien celui-là: on vit pour la terre et on analyse tout sans autre référence que la terre, comme si elle était notre demeure, notre but, comme si notre existence terrestre devait durer toujours. Aucune référence à Dieu – encore moins à Jésus – chez la plupart des interlocuteurs publics. On oublie Dieu, on oublie Son Verbe. On oublie Son enseignement, on oublie Ses exemples. On oublie l’éternité! Je ne veux pas jeter la pierre à qui que ce soit, mais même les pasteurs négligent de parler de l’éternité.

Se mettre à l’école de l’Évangile

Nous vous donnons comme mot d’ordre d’être vrai. Pour être vrai, il n’y a qu’une seule façon: se mettre à l’école de Jésus, Le contempler, L’étudier, s’unir à Lui, entrer dans Sa Vérité. Il a dit: Je suis la Lumière du monde. Celui qui Me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie: lumière de la vraie vie qui est la vie éternelle, celle qui est notre destinée, notre but. Vous comprenez que cela ne diminue pas la lumière pour les choses temporelles, bien au contraire! Jésus a dit: C’est Moi qui suis la Voie et la Vérité et la Vie. La Vérité, mes frères et sœurs, c’est Jésus. Il est la seule Vérité. Et l’homme n’est vrai qu’en autant qu’il est uni à Jésus, uni à Sa pensée, à Son enseignement, qu’il veuille imiter Ses exemples divins. Alors, on est dans la vérité. Quand l’homme ne s’applique pas à étudier, à connaître, à imiter Jésus, plus encore, à S’unir à Lui; quand l’homme n’en fait pas le but de sa vie, eh bien, il demeure dans le mensonge. C’est aussi simple que ça. Il se trompe, il erre et il rate toute sa vie. Nous désirons que cette année, mes frères, mes sœurs, tous nos amis et nos foyer-cénacles, nous désirons que chacun de vous s’applique à étudier Jésus dans l’Évangile, dans la prière. Prenez votre Évangile, lisez-le en prière, humblement. Lisez- le, page par page, ligne par ligne. Lisez en vous unissant à la pensée, à l’enseignement, à l’exemple de Jésus dans Son Évangile. Vous adhérez humblement à chacune de Ses paroles, à chacun de Ses enseignements, à tous Ses exemples. Vous y adhérez. Et vous faites cette lecture en prière – vous pouvez le faire à genoux, vous pouvez le faire assis – vous priez et vous suppliez. Par exemple, en lisant la parole C’est Moi la Vérité, vous dites: Mon Jésus, je veux penser comme Vous. Je veux Vous ressembler, Jésus. Vous avez dit: Je suis la Lumière du monde. Celui qui Me suit ne marche pas dans les ténèbres. La logique est simple: ceux qui ne suivent pas Jésus sont dans les ténèbres. À ce sujet, Jésus dit encore: Si un aveugle conduit un autre aveugle – qu’arrive-t-il? – les deux tombent dans le fossé. Ils sont perdus tous les deux. Ni l’un ni l’autre n’est sauvé. Le monde est plein d’aveugles qui conduisent d’autres aveugles, parce qu’on ne suit pas Jésus, la Lumière du monde. Cette année, c’est notre mot d’ordre: soyez vrais, suivez la Lumière dans la Vérité. Faites-le gracieusement comme Jésus: nous L’avons vu plein de grâce et de vérité, comme le témoigne saint Jean.

Qu’est-ce que la vérité?

Les enseignements que Notre-Seigneur nous donne sont d’une telle importance! Il veut tellement nous les faire connaître et comprendre, qu’Il emploie souvent la formule: En vérité, en vérité, Je vous le dis… Ce serait intéressant de calculer com- bien de fois, avant de donner un enseignement, Jésus commence en disant: En vérité, en vérité, Moi, Verbe de Dieu incarné, Je vous dis... Il veut nous communiquer la vérité, Sa Vérité, pour nous sortir des ténèbres, pour nous montrer le chemin, pour que nous soyons dans le vrai. Comme on l’a dit, on n’a jamais autant parlé de fake, de mensonges. On s’étiquette, on se lance les uns aux autres cette épithète: «Ah! C’est un menteur. Il est mal informé. Ce n’est pas vrai. Ce qu’il dit est faux.» Et plusieurs se demandent: où est la vérité dans tout ça? Dans les choses humaines, on a une petite idée, mais on peut se tromper. Cependant on ne se trompe pas en marchant dans cette Lumière qui nous conduit à notre but éternel. La vérité, c’est qu’on n’est pas créé pour la terre. On n’est pas chez nous, ici-bas. Quand on juge de toutes les choses de la terre en pensant à l’éternité, dans la perspective de Dieu et à la lumière que Lui-même nous a apportée, alors on est dans la vérité. Quand on vit de Son enseignement, alors on est dans la vérité, et on vit ici-bas comme un pèlerin qui chemine sur la terre, en route vers sa destinée éternelle qui est son unique but. La vérité est d’une importance capitale. Vous vous souvenez de la réponse de Jésus à Pilate qui Le questionnait: «Est-ce que Tu es le Roi des Juifs?… Tu es donc Roi? – Tu le dis, Je suis Roi. Je suis né, Je suis venu en ce monde pour rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est du parti de la Vérité, entend Ma voix.» C’est pour cela que Je suis venu sur la terre, pour faire connaître la Vérité. Jésus nous dit cela au moment où on va Le massacrer. Mais c’est sérieux! Cette Vérité est le plus important de tout. Je suis venu pour cela, dit-Il, pour rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est du parti de la Vérité entend Ma voix. Je vous souhaite cette année d’être du parti de la Vérité, d’entendre la voix de Jésus, de la suivre. Et avec vérité, sous Son divin regard, en lisant votre Évangile, en prière – en prière! – mettez-vous à Son école humble- ment. Mon Dieu, je veux Votre Vérité. Je la veux vraiment. Pilate ne comprend rien de la réponse de Jésus. Tourmenté dans son intérieur, il a dû se demander: mais qu’est-ce que c’est que ce langage? Ne faites pas comme Pilate, qui après avoir demandé à Jésus: «Qu’est- ce que la vérité?» Lui tourne le dos et s’en va; il n’a pas voulu la vérité. Retourné dehors vers les Princes des Prêtres et les Juifs, il leur dit: «Je ne trouve en cet homme aucun sujet de condamnation.» Il était mystifié, mais il n’a pas cherché davan- tage à connaître la vérité, et il a fini par condamner Jésus quand même. Cette année, mes frères et sœurs, vous lirez votre Évangile et vous y adhérerez. Avant d’ouvrir votre Évangile, invoquez l’Esprit-Saint. Dites à Notre-Seigneur: «Mon Jésus, je veux entendre cette Vérité que Vous êtes venu nous enseigner, je veux la mettre en pratique. Cette vérité va certainement me condamner. Eh bien! je me condamne, mon Jésus. Je veux complète- ment rendre ma vie conforme à Vos exemples, à Vos enseignements, à Votre doctrine, à Votre pensée. Je le veux. Je veux être dans le vrai.» Les mots peuvent varier, mais l’idée sera là. Parfois, même sans le formuler, en un instant, que ce soit l’inten- tion de votre cœur. «Vous êtes né, mon Jésus, Vous êtes venu en ce monde, et Vous avez voulu mourir de la pire façon, être bafoué, humilié à l’extrême, Vous avez voulu être rejeté, mon Jésus, mon Roi, mon Dieu. C’est ainsi que Vous avez voulu me faire connaître la Vérité. Je la veux, mon Jésus, Votre Vérité! Je l’embrasse, je l’aime. Je désire, je veux que toute ma vie soit conforme à Votre Vérité.» Ça va mal dans le monde? Il faut être dans le vrai. Il n’y a pas d’autres formules. Il n’y en a pas d’autres. C’est un châti- ment du bon Dieu de nous laisser vivre dans une ère de mensonge, de mensonges étalés partout. De tous les côtés, tout le monde semble sans défense devant le mensonge. Il y a de très bonnes personnes, des personnes assez droites des deux côtés, et souvent même il y a plus de deux côtés. C’est un châtiment parce qu’on n’a pas voulu suivre Jésus, la Vérité éternelle. Jésus a dit: Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. La Vérité éternelle est mon salut, mais la Vérité à laquelle j’adhère, celle que j’embrasse.

Le père du mensonge

Il y a une page moins belle dans l’Évangile. Elle est vraiment terrible. Je vous la lis pour votre instruction. C’est une mise en garde: attention! Alors que Jésus enseignait dans le Temple et qu’Il rendait témoignage de Son origine divine et celle de Son Père céleste qui L’avait envoyé, Il répondit aux Juifs qui rejetaient Son témoignage et Son enseignement: «Vous ne connaissez ni Moi, ni Mon Père; si vous Me connaissiez, vous connaîtriez aussi Mon Père.» Ceux-ci Lui dirent: «Nous, nous sommes fils d’Abraham...» et «Nous n’avons qu’un seul Père: Dieu!» Alors Jésus leur dit ceci: Si Dieu était votre Père, certainement vous M’aimeriez, Moi, car c’est de Dieu que Je suis sorti et que Je viens. Non, encore une fois, Je ne suis pas venu de Moi-même, c’est Lui – Mon Père – qui M’a envoyé. Pourquoi donc ne Me reconnais- sez-vous pas à Mon langage? C’est parce que vous ne pouvez pas même entendre Ma parole. Votre père à vous, c’est le démon! et ce sont les instincts de votre père que vous voulez assouvir. Et c’est sur ces prochains mots que je retiens votre attention: Dès l’origine, celui-là fut homicide, et il ne s’est pas tenu dans la vérité. La vérité lui a été manifestée, il la connais- sait. Lucifer était un ange, un prince de la cour céleste. Il est devenu Satan parce qu’il ne s’est pas tenu dans la vérité, et avec lui une myriade d’autres princes angéliques. Il ne s’est pas tenu dans la vérité; c’est pourquoi la vérité n’est plus en lui. Quand il dit le mensonge, il parle de son propre fond, car il est le Menteur et le père du mensonge. Je vous cite ce texte pour bien attirer votre attention. Vous adhérez déjà à la vérité, mais faites-en vraiment comme une passion cette année. Adhérez à la Vérité de Jésus. Votre cœur, votre pensée, votre raison, que tout votre être embrasse, adhère à la pensée, à la parole de Jésus, à Son enseignement, pour ne pas faire comme ce qu’on vient de lire: il ne s’est pas tenu dans la vérité. Il y était, mais il est devenu le Menteur et le père des menteurs, parce qu’il ne s’est pas tenu dans la vérité, et il est devenu homicide et déicide. C’est énorme! Notre salut est en Jésus. Il faut y adhérer. Vous savez, tous ceux qui n’adhèrent pas à Jésus, Vérité éternelle, Dieu incarné; tous ceux qui volontairement ne se tiennent pas dans la Vérité qu’Il nous a fait connaître dans Son Évangile; tous ceux-là comme leur père (Satan) deviennent homicides et déicides, d’une manière ou d’une autre. Cela est infaillible comme la parole de Jésus. Cette page d’Évangile nous éclaire beaucoup sur ce qui arrive actuellement. Plusieurs qui vivaient autour de Jésus, Dieu incarné, n’ont pas voulu de Lui, de Sa Vérité, et ils sont devenus homicides-déicides. C’est à faire réfléchir. Il faut faire attention à soi, chacun… Adhérer à la Vérité, à Jésus, c’est la réponse, c’est la solution.

Avoir raison…

Il n’y a pas si longtemps, on était encore des gamins. Vous entendez discuter les gamins dans la cour de récréation, et chacun affirme haut et fort: «c’est moi qui ai raison!» En vieillissant, on n’ose pas toujours le formuler, mais on a souvent la même conviction! Et on campe ainsi sur ses convictions. Il ne faut pas rester comme des gamins. C’est en suivant Jésus que nous aurons vraiment raison. Les Saints – dont les mondains se moquaient – avaient raison. Les Saints ont été ridiculisés, bafoués, condamnés, parfois même massacrés. On les a traités comme des pas bons. Mais ce sont les Saints qui avaient vrai- ment raison. Ils étaient bons, ils avaient raison. Ils étaient dans la vérité. Le 31 décembre, nous avons souligné le dixième anniversaire du décès de notre Père Jean-Grégoire. Le monde et ses alliés se sont en quelque sorte ligués contre lui. Pourtant, il avait raison. L’enseignement qu’il nous a donné, et qui a révolté les hommes mondains, était vrai. Est-ce que le monde le reconnaît aujourd’hui? Non, pas plus qu’il y a dix ans. Est-ce que cela change le fait qu’il avait raison? Ça ne change rien, il est entré dans la Vérité éternelle. Dans Sa prière sacerdotale lors de la dernière Cène, Jésus dit à Son Père: La Vie éternelle, c’est de Vous connaître, Vous seul vrai Dieu, et Celui que Vous avez envoyé, Jésus-Christ. Ceux qui suivent Jésus ont la Vie éternelle. Je pense à nos défunts qui nous ont quittés l’année passée. Ils ont eu raison de persévérer. Vous vous souvenez de ce que disait Père Jean de La Salette, qui est décédé en décembre dernier? «Je suis heureux, j’ai la foi. – Souffrez-vous? – Je suis heureux, j’ai la foi. – Avez-vous peur? – Je n’ai pas peur, j’ai la foi.» Il a répété cela jusqu’à la fin. Il était en paix. Il avait raison. Et les dernières paroles de notre Père Sylvio du Cœur de l’Immaculée sur son lit de mort: «Je suis un homme libre!» Toute sa vie, ce grand serviteur de Dieu s’est attaché à la vérité, c’est pourquoi il était vraiment un homme libre.

La seule vraie liberté

Vous serez vraiment Mes disciples, dit Jésus, si vous demeurez dans Ma doctrine. Vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous rendra libres. Le grand Menteur était libre dans le Ciel. Pour ne pas avoir adhéré à la Vérité, il a perdu cette liberté. Il n’est plus libre, il est dans les chaînes. Ce n’est pas juste une caricature, un dessin fantaisiste que l’Église fait en représentant Satan enchaîné. Ses chaînes ne sont pas matérielles, mais c’est pour montrer qu’il est en servitude. Il n’est pas libre. Il est moralement enchaîné parce qu’il ne s’est pas tenu dans la Vérité. Vous voulez être libres? Restez dans la Vérité. Si Dieu trouve chez nous ces serviteurs qui vivent dans la Vérité, qui Le suivent, le règne du mensonge, du Menteur tire à sa fin. Aujourd’hui, on ordonne toutes sortes de restrictions, et on en ajoute encore! Tout cela passera. Mais l’homme qui s’applique à servir Dieu est vraiment libre. Celui qui étudie Jésus et veut L’imiter, qui s’unit à Lui, est libre. Je veux vous inviter à vous tenir dans la Vérité, dans la prière et dans l’humilité. Je vous souhaite d’être vrai. Je vous ai recommandé la lecture de l’Évangile; je vous conseille aussi la vie des Saints qui est comme un commentaire pratique de l’Évangile. L’Évangile et la vie des Saints – mais surtout l’Évangile – sont deux flambeaux qui vous font connaître la Vérité. Plus les jours sont obscurs, plus ces flambeaux nous éclairent et nous remplissent de joie. Je vous souhaite de l’expérimenter. Lisez la vie des Saints, humblement, pas juste une lecture curieuse, pour pouvoir raconter leurs belles his- toires. Ce n’est pas mauvais, remarquez, c’est bien même d’intéresser son prochain avec les récits des Saints, et c’est certainement mieux que de raconter des récits profanes, mais ce n’est pas le premier but. Quand vous lisez l’Évangile et la vie des Saints, vous lisez pour éclairer votre âme, pour connaître l’attente de Dieu pour vous. Vous y adhérez et vous priez hum- blement. Cette lecture devient un flambeau qui vous éclaire et vous remplit de joie. Et plus vous y adhérez, plus cette lecture vous remplit de joie. Vous l’avez sans doute déjà expérimenté.

Être gracieux à l’exemple des Saints

Que nous adhérions, que nous nous conformions à Jésus de telle sorte, tellement gracieusement, avec un tel agrément que toute notre vie, notre comportement, soit une invitation, comme un mouvement qui entraîne, qui attire, non pas vers nous, mais vers Jésus, vers la Vérité éternelle. Que les hommes, voyant vos bonnes œuvres, glorifient votre Père qui est dans les Cieux. Appliquez-vous, non pour être vu, mais seulement pour Lui être agréable, et avec beaucoup de bonhomie, de grâce. Contemplez Jésus sous cette facette présentée par saint Jean: c’est ainsi que nous, nous L’avons connu, plein de grâce et de vérité. Soyons si identifiés à Lui, que chacun de nos frères et sœurs de la terre nous côtoyant, puisse reconnaître une image, une ressemblance de Jésus, quelque chose de cette grâce, de cette vérité qui était celle du divin Maître. C’est l’invitation que je vous fais. C’est mon souhait, c’est mon vœu, c’est mon mot d’ordre pour toutes les âmes de bonne volonté, afin de provoquer un mouvement d’entraînement vers un retour à Dieu. L’Église a commencé ainsi. Le chemin du Ciel est étroit, et pourtant il y a eu un mouvement d’entraînement immense dans l’Église primitive. C’est pourquoi je vous exhorte à la lecture de la vie des Saints, humblement, en prière. Pas par curiosité, mais vraiment avec ce désir d’avoir la pensée, l’esprit de ces Saints, qui était la pensée de Jésus. Pour que les hommes, vous voyant, glori- fient votre Père qui est dans les Cieux et à votre exemple, veuillent eux aussi être de bons enfants de ce Père des Cieux. Vous ne le faites pas pour être vu d’eux, par vanité, mais pour les attirer à votre Père des Cieux. Dans la pratique de la vérité, de la vertu, il faut être gracieux. Si on est comme des porcs-épics, ça n’attire pas beaucoup. Il faut attirer les âmes à Dieu. Chez les premiers chrétiens, il y avait quelque chose qui attirait les âmes. «Voyez comme ils s’aiment!» remarquaient les païens. Les trois premiers siècles de l’Église ont produit onze millions de martyrs! C’était par la grâce de Jésus, et parce que les chrétiens étaient des miroirs, des représentations, des images de Jésus. Ils L’ont suivi, ils L’ont imité, ils ont attiré les âmes à Lui. Et plus les jours sont mauvais, plus il faut être gracieux. Nous vivons actuellement des tribulations, et il y en aura d’autres. L’humanité n’a pas fini de souffrir. Lorsqu’on souffre dans notre corps, ça fait mal, oui, on n’aime pas ça. Quand ça fait mal, pensons à l’éternité, l’éternité!… Nous, les chrétiens, tous les chrétiens, il faut que nous vivions dans le vrai et que nous sui- vions la Vérité de Jésus, qui est éternelle, et qui n’est pas dans les choses de la terre. J’aime vraiment rappeler l’exemple de saint Maximilien-Marie Kolbe. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est interné dans le camp de concentration d’Auschwitz. À la suite de l’évasion d’un des prisonniers, le commandement du camp ordonne en représailles l’exécution de dix prisonniers. Le Père Kolbe s’est proposé pour prendre la place d’un des condamnés, un père de famille. Le pauvre homme tiré au sort était au désespoir en pensant à sa femme, à ses enfants, qu’il ne verrait plus. Le Saint s’est offert pour le remplacer au mouroir de la faim. Habituellement les pauvres condamnés mouraient en pleurant, en criant et hurlant. Cette fois-là, c’était tout différent. Saint Maximilien-Marie Kolbe était là. Vrai disciple du divin Maître, son âme conforme à celle de Jésus, il est entré dans le bunker de la faim avec les autres condamnés à mort. Les soldats et les gardiens furent les seuls témoins de leur mort à petit feu. Au début, ce n’était peut-être pas très serein, mais à un moment donné, ils ont entendu des cantiques dans le cachot. On peut imaginer que le Père Maximilien les a tous confessés. Il leur a même fait chanter des cantiques. Probablement qu’il les a tous envoyés directement au Paradis, comme des saints, parce qu’il avait l’amour dans son cœur et qu’une grâce émanait de lui. Il était gracieux, il les a attirés à Dieu. Généreusement ils sont morts de faim, de misère, dans une cellule froide, humide. Ils sont morts gracieusement, en chantant des cantiques, parce que ce saint prêtre était avec eux. Que tous, vous soyez cela. Que les hommes, vous voyant, aient envie de suivre notre Jésus, gracieusement. Qu’ils disent: «Vraiment, Jésus est un bon Maître et on ne se trompe pas en Le suivant. Ça, c’est la vérité.» Nous sommes faits pour cette Vérité. Il faut que le monde change. Que de vains discours! Il faut prêcher la Vérité, mais il faut surtout gagner les âmes à suivre la Vérité. Voilà pourquoi ce témoignage de saint Jean me touche vraiment beaucoup: Nous L’avons vu plein de grâce et de vérité. Ne murmurons pas trop, ne critiquons pas trop la situation actuelle. Ce n’est pas mauvais de s’informer mutuellement des événements, même s’ils sont très pénibles, douloureux, souffrants, contrariants, mais attention au ton que l’on prend. Faisons attention de ne pas accabler notre prochain avec les mauvaises nouvelles; on est fragile. Il faut élever notre prochain, dire la vérité, mais avec douceur, pour ne pas l’accabler. L’humanité subit des souffrances immenses, et ça n’ira pas en s’améliorant pour un bon moment. Le Père Kolbe est vrai- ment un bel exemple. Comme lui, soyons gracieux. Il y en a qui sont vraiment capables de se montrer gracieux. Je le sais, je vous vois faire. Et quand vous souffrez, restez également gracieux, dans la vérité. C’est mon souhait, mon mot d’ordre. Nous demandons au prêtre qui va célébrer le premier saint Sacrifice de cette année, de l’offrir à cette intention, de deman- der à Jésus, qui va S’immoler sur cet autel, une grâce efficace pour que nous vivions dans le vrai. Puis, vous tous qui êtes prêtres, votre première messe de l’année, si vous voulez la dire à cette intention pour tous les chrétiens, pour tous les fidèles, pour toutes les âmes de bonne volonté: qu’on suive notre Jésus gracieusement, peu importe les souffrances à venir. Je vous demande à tous, comme tribut de reconnaissance, une prière pour que je le fasse moi aussi, en reconnaissance de vous y avoir invités, d’avoir un peu insisté, de vous avoir pressés. Que tous nous servions Dieu gracieusement! Heureuse et sainte Année!

Articles par Père Mathurin

de la Mère de Dieu

pour la conservation
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suis la Lumière du monde.

Le réaliser avec

grâce et véritÉ.

Nous L’avons vu plein

de grâce et de vérité.

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il. Nous voulons tout d’abord redire à notre Père des Cieux, que nous fêtons en ce pre- mier jour de l’année, notre respect et notre amour. Nous voulons Lui transmettre tous nos vœux et notre ado- ration, en notre nom propre et au nom de toute l’Église, au nom de l’Église qu’Il nous a confiée. Dans la liturgie de la messe du jour de la Nativité de Notre-Sei- gneur, nous avons lu le début de l’Évangile de saint Jean: Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu... L’Apôtre commence par déclarer, reconnaître la divinité du Verbe, de Jésus. Il dit ensuite: Et le Verbe S’est fait chair, et Il a habité parmi nous; et nous avons vu Sa gloire, Sa gloire comme Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité. Il est venu, nous L’avons vu – moi, Jean, ainsi que les autres témoins, les Apôtres et les disciples – nous L’avons vu plein de grâce et de vérité. C’est notre souhait pour cette année. Je vous souhaite d’être comme Jésus, pleins de grâce et de vérité. Je vous souhaite d’être dans la vérité, gracieusement, d’être vrais. On n’a jamais autant entendu parler de mensonges que dans notre monde actuel. Les temps que nous vivons sont sans aucun doute des temps de confusion. Et pourquoi ces temps de confusion? La réponse est vite trouvée. Les hommes vivent dans la confusion parce qu’ils ne vivent que pour le temps présent. On n’a jamais tant entendu parler de «fake news», un mot à la mode aujourd’hui. D’un côté, les tenants d’une idée qu’on présente au grand public; ils taxent ceux qui ne sont pas d’accord avec eux d’annonceurs de «fake news» ou de «complotistes». De l’autre côté, on dit: «Non, c’est vous autres qui êtes dans le mensonge, c’est vous autres qui donnez des fake news”, qui nous relayez le mensonge.» Des deux côtés, on s’accuse les uns les autres d’être des menteurs! Et en quelque sorte, les deux côtés ont un peu raison d’accuser le parti opposé, parce qu’en tout ce qui nous est présenté, tout est analysé de façon terre à terre. On observe les choses, on les analyse, on les discute, on les commente toujours d’un point de vue terre à terre. S’il y a un grand mensonge qui est répandu sur la terre, dans lequel la plupart des humains tombent si facilement, c’est bien celui-là: on vit pour la terre et on analyse tout sans autre réfé- rence que la terre, comme si elle était notre demeure, notre but, comme si notre existence terrestre devait durer toujours. Aucune référence à Dieu – encore moins à Jésus – chez la plu- part des interlocuteurs publics. On oublie Dieu, on oublie Son Verbe. On oublie Son enseignement, on oublie Ses exemples. On oublie l’éternité! Je ne veux pas jeter la pierre à qui que ce soit, mais même les pasteurs négligent de parler de l’éternité.

Se mettre à l’école de l’Évangile

Nous vous donnons comme mot d’ordre d’être vrai. Pour être vrai, il n’y a qu’une seule façon: se mettre à l’école de Jésus, Le contempler, L’étudier, s’unir à Lui, entrer dans Sa Vérité. Il a dit: Je suis la Lumière du monde. Celui qui Me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie: lumière de la vraie vie qui est la vie éternelle, celle qui est notre destinée, notre but. Vous comprenez que cela ne diminue pas la lumière pour les choses temporelles, bien au contraire! Jésus a dit: C’est Moi qui suis la Voie et la Vérité et la Vie. La Vérité, mes frères et sœurs, c’est Jésus. Il est la seule Vérité. Et l’homme n’est vrai qu’en autant qu’il est uni à Jésus, uni à Sa pensée, à Son enseignement, qu’il veuille imiter Ses exemples divins. Alors, on est dans la vérité. Quand l’homme ne s’applique pas à étudier, à connaître, à imiter Jésus, plus encore, à S’unir à Lui; quand l’homme n’en fait pas le but de sa vie, eh bien, il demeure dans le mensonge. C’est aussi simple que ça. Il se trompe, il erre et il rate toute sa vie. Nous désirons que cette année, mes frères, mes sœurs, tous nos amis et nos foyer-cénacles, nous désirons que chacun de vous s’applique à étudier Jésus dans l’Évangile, dans la prière. Prenez votre Évangile, lisez-le en prière, humblement. Lisez-le, page par page, ligne par ligne. Lisez en vous unissant à la pen- sée, à l’enseignement, à l’exemple de Jésus dans Son Évangile. Vous adhérez humblement à chacune de Ses paroles, à chacun de Ses enseignements, à tous Ses exemples. Vous y adhérez. Et vous faites cette lecture en prière – vous pouvez le faire à genoux, vous pouvez le faire assis – vous priez et vous suppliez. Par exemple, en lisant la parole C’est Moi la Vérité, vous dites: Mon Jésus, je veux penser comme Vous. Je veux Vous ressem- bler, Jésus. Vous avez dit: Je suis la Lumière du monde. Celui qui Me suit ne marche pas dans les ténèbres. La logique est simple: ceux qui ne suivent pas Jésus sont dans les ténèbres. À ce sujet, Jésus dit encore: Si un aveugle conduit un autre aveugle – qu’arrive-t-il? – les deux tombent dans le fossé. Ils sont perdus tous les deux. Ni l’un ni l’autre n’est sauvé. Le monde est plein d’aveugles qui conduisent d’autres aveugles, parce qu’on ne suit pas Jésus, la Lumière du monde. Cette année, c’est notre mot d’ordre: soyez vrais, suivez la Lumière dans la Vérité. Faites-le gracieusement comme Jésus: nous L’avons vu plein de grâce et de vérité, comme le témoigne saint Jean.

Qu’est-ce que la vérité?

Les enseignements que Notre-Seigneur nous donne sont d’une telle importance! Il veut tellement nous les faire connaître et comprendre, qu’Il emploie souvent la formule: En vérité, en vérité, Je vous le dis… Ce serait intéressant de calcu- ler combien de fois, avant de donner un enseignement, Jésus commence en disant: En vérité, en vérité, Moi, Verbe de Dieu incarné, Je vous dis... Il veut nous communiquer la vérité, Sa Vérité, pour nous sortir des ténèbres, pour nous montrer le che- min, pour que nous soyons dans le vrai. Comme on l’a dit, on n’a jamais autant parlé de fake, de mensonges. On s’étiquette, on se lance les uns aux autres cette épithète: «Ah! C’est un menteur. Il est mal informé. Ce n’est pas vrai. Ce qu’il dit est faux.» Et plusieurs se demandent: où est la vérité dans tout ça? Dans les choses humaines, on a une petite idée, mais on peut se tromper. Cependant on ne se trompe pas en marchant dans cette Lumière qui nous conduit à notre but éternel. La vérité, c’est qu’on n’est pas créé pour la terre. On n’est pas chez nous, ici-bas. Quand on juge de toutes les choses de la terre en pensant à l’éternité, dans la perspective de Dieu et à la lumière que Lui-même nous a apportée, alors on est dans la vérité. Quand on vit de Son enseignement, alors on est dans la vérité, et on vit ici-bas comme un pèlerin qui chemine sur la terre, en route vers sa destinée éternelle qui est son unique but. La vérité est d’une importance capitale. Vous vous souvenez de la réponse de Jésus à Pilate qui Le questionnait: «Est-ce que Tu es le Roi des Juifs?… Tu es donc Roi? – Tu le dis, Je suis Roi. Je suis né, Je suis venu en ce monde pour rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est du parti de la Vérité, entend Ma voix.» C’est pour cela que Je suis venu sur la terre, pour faire connaître la Vérité. Jésus nous dit cela au moment où on va Le massacrer. Mais c’est sérieux! Cette Vérité est le plus important de tout. Je suis venu pour cela, dit-Il, pour rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est du parti de la Vérité entend Ma voix. Je vous souhaite cette année d’être du parti de la Vérité, d’entendre la voix de Jésus, de la suivre. Et avec vérité, sous Son divin regard, en lisant votre Évangile, en prière – en prière! – met- tez-vous à Son école humblement. Mon Dieu, je veux Votre Vérité. Je la veux vraiment. Pilate ne comprend rien de la réponse de Jésus. Tourmenté dans son intérieur, il a dû se demander: mais qu’est-ce que c’est que ce langage? Ne faites pas comme Pilate, qui après avoir demandé à Jésus: «Qu’est-ce que la vérité?» Lui tourne le dos et s’en va; il n’a pas voulu la vérité. Retourné dehors vers les Princes des Prêtres et les Juifs, il leur dit: «Je ne trouve en cet homme aucun sujet de condamnation.» Il était mystifié, mais il n’a pas cherché davantage à connaître la vérité, et il a fini par condamner Jésus quand même. Cette année, mes frères et sœurs, vous lirez votre Évangile et vous y adhérerez. Avant d’ouvrir votre Évangile, invoquez l’Esprit-Saint. Dites à Notre-Seigneur: «Mon Jésus, je veux entendre cette Vérité que Vous êtes venu nous enseigner, je veux la mettre en pratique. Cette vérité va certainement me condamner. Eh bien! je me condamne, mon Jésus. Je veux complètement rendre ma vie conforme à Vos exemples, à Vos enseignements, à Votre doctrine, à Votre pensée. Je le veux. Je veux être dans le vrai.» Les mots peuvent varier, mais l’idée sera là. Parfois, même sans le formuler, en un instant, que ce soit l’intention de votre cœur. «Vous êtes né, mon Jésus, Vous êtes venu en ce monde, et Vous avez voulu mourir de la pire façon, être bafoué, humilié à l’extrême, Vous avez voulu être rejeté, mon Jésus, mon Roi, mon Dieu. C’est ainsi que Vous avez voulu me faire connaître la Vérité. Je la veux, mon Jésus, Votre Vérité! Je l’embrasse, je l’aime. Je désire, je veux que toute ma vie soit conforme à Votre Vérité.» Ça va mal dans le monde? Il faut être dans le vrai. Il n’y a pas d’autres formules. Il n’y en a pas d’autres. C’est un châti- ment du bon Dieu de nous laisser vivre dans une ère de mensonge, de mensonges étalés partout. De tous les côtés, tout le monde semble sans défense devant le mensonge. Il y a de très bonnes personnes, des personnes assez droites des deux côtés, et souvent même il y a plus de deux côtés. C’est un châti- ment parce qu’on n’a pas voulu suivre Jésus, la Vérité éternelle. Jésus a dit: Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. La Vérité éter- nelle est mon salut, mais la Vérité à laquelle j’adhère, celle que j’embrasse.

Le père du mensonge

Il y a une page moins belle dans l’Évangile. Elle est vrai- ment terrible. Je vous la lis pour votre instruction. C’est une mise en garde: attention! Alors que Jésus enseignait dans le Temple et qu’Il rendait témoignage de Son origine divine et celle de Son Père céleste qui L’avait envoyé, Il répondit aux Juifs qui rejetaient Son témoignage et Son enseignement: «Vous ne connaissez ni Moi, ni Mon Père; si vous Me connaissiez, vous connaîtriez aussi Mon Père.» Ceux-ci Lui dirent: «Nous, nous sommes fils d’Abraham...» et «Nous n’avons qu’un seul Père: Dieu!» Alors Jésus leur dit ceci: Si Dieu était votre Père, certainement vous M’aimeriez, Moi, car c’est de Dieu que Je suis sorti et que Je viens. Non, encore une fois, Je ne suis pas venu de Moi-même, c’est Lui Mon Père – qui M’a envoyé. Pourquoi donc ne Me reconnais- sez-vous pas à Mon langage? C’est parce que vous ne pouvez pas même entendre Ma parole. Votre père à vous, c’est le démon! et ce sont les instincts de votre père que vous voulez assouvir. Et c’est sur ces prochains mots que je retiens votre attention: Dès l’origine, celui-là fut homicide, et il ne s’est pas tenu dans la vérité. La vérité lui a été manifestée, il la connais- sait. Lucifer était un ange, un prince de la cour céleste. Il est devenu Satan parce qu’il ne s’est pas tenu dans la vérité, et avec lui une myriade d’autres princes angéliques. Il ne s’est pas tenu dans la vérité; c’est pourquoi la vérité n’est plus en lui. Quand il dit le mensonge, il parle de son propre fond, car il est le Men- teur et le père du mensonge. Je vous cite ce texte pour bien attirer votre attention. Vous adhérez déjà à la vérité, mais faites-en vraiment comme une passion cette année. Adhérez à la Vérité de Jésus. Votre cœur, votre pensée, votre raison, que tout votre être embrasse, adhère à la pensée, à la parole de Jésus, à Son enseignement, pour ne pas faire comme ce qu’on vient de lire: il ne s’est pas tenu dans la vérité. Il y était, mais il est devenu le Menteur et le père des menteurs, parce qu’il ne s’est pas tenu dans la vérité, et il est devenu homicide et déicide. C’est énorme! Notre salut est en Jésus. Il faut y adhérer. Vous savez, tous ceux qui n’adhèrent pas à Jésus, Vérité éternelle, Dieu incarné; tous ceux qui volontairement ne se tiennent pas dans la Vérité qu’Il nous a fait connaître dans Son Évangile; tous ceux-là comme leur père (Satan) deviennent homicides et déicides, d’une manière ou d’une autre. Cela est infaillible comme la parole de Jésus. Cette page d’Évangile nous éclaire beaucoup sur ce qui arrive actuellement. Plusieurs qui vivaient autour de Jésus, Dieu incarné, n’ont pas voulu de Lui, de Sa Vérité, et ils sont devenus homicides-déicides. C’est à faire réfléchir. Il faut faire attention à soi, chacun… Adhérer à la Vérité, à Jésus, c’est la réponse, c’est la solution.

Avoir raison…

Il n’y a pas si longtemps, on était encore des gamins. Vous entendez discuter les gamins dans la cour de récréation, et cha- cun affirme haut et fort: «c’est moi qui ai raison!» En vieillis- sant, on n’ose pas toujours le formuler, mais on a souvent la même conviction! Et on campe ainsi sur ses convictions. Il ne faut pas rester comme des gamins. C’est en suivant Jésus que nous aurons vraiment raison. Les Saints – dont les mondains se moquaient – avaient raison. Les Saints ont été ridiculisés, bafoués, condamnés, parfois même massacrés. On les a traités comme des pas bons. Mais ce sont les Saints qui avaient vrai- ment raison. Ils étaient bons, ils avaient raison. Ils étaient dans la vérité. Le 31 décembre, nous avons souligné le dixième anniversaire du décès de notre Père Jean-Grégoire. Le monde et ses alliés se sont en quelque sorte ligués contre lui. Pourtant, il avait raison. L’enseignement qu’il nous a donné, et qui a révolté les hommes mondains, était vrai. Est-ce que le monde le reconnaît aujourd’hui? Non, pas plus qu’il y a dix ans. Est-ce que cela change le fait qu’il avait raison? Ça ne change rien, il est entré dans la Vérité éternelle. Dans Sa prière sacerdotale lors de la dernière Cène, Jésus dit à Son Père: La Vie éternelle, c’est de Vous connaître, Vous seul vrai Dieu, et Celui que Vous avez envoyé, Jésus-Christ. Ceux qui suivent Jésus ont la Vie éter- nelle. Je pense à nos défunts qui nous ont quittés l’année passée. Ils ont eu raison de persévérer. Vous vous souvenez de ce que disait Père Jean de La Salette, qui est décédé en décembre der- nier? «Je suis heureux, j’ai la foi. – Souffrez-vous? – Je suis heureux, j’ai la foi. – Avez-vous peur? – Je n’ai pas peur, j’ai la foi.» Il a répété cela jusqu’à la fin. Il était en paix. Il avait rai- son. Et les dernières paroles de notre Père Sylvio du Cœur de l’Immaculée sur son lit de mort: «Je suis un homme libre!» Toute sa vie, ce grand serviteur de Dieu s’est attaché à la vérité, c’est pourquoi il était vraiment un homme libre.

La seule vraie liberté

Vous serez vraiment Mes disciples, dit Jésus, si vous demeurez dans Ma doctrine. Vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous rendra libres. Le grand Menteur était libre dans le Ciel. Pour ne pas avoir adhéré à la Vérité, il a perdu cette liberté. Il n’est plus libre, il est dans les chaînes. Ce n’est pas juste une caricature, un dessin fan- taisiste que l’Église fait en représentant Satan enchaîné. Ses chaînes ne sont pas matérielles, mais c’est pour montrer qu’il est en servitude. Il n’est pas libre. Il est moralement enchaîné parce qu’il ne s’est pas tenu dans la Vérité. Vous voulez être libres? Restez dans la Vérité. Si Dieu trouve chez nous ces serviteurs qui vivent dans la Vérité, qui Le suivent, le règne du mensonge, du Menteur tire à sa fin. Aujourd’hui, on ordonne toutes sortes de restrictions, et on en ajoute encore! Tout cela passera. Mais l’homme qui s’applique à servir Dieu est vraiment libre. Celui qui étudie Jésus et veut L’imiter, qui s’unit à Lui, est libre. Je veux vous inviter à vous tenir dans la Vérité, dans la prière et dans l’humi- lité. Je vous souhaite d’être vrai. Je vous ai recommandé la lecture de l’Évangile; je vous conseille aussi la vie des Saints qui est comme un commentaire pratique de l’Évangile. L’Évangile et la vie des Saints – mais surtout l’Évangile – sont deux flambeaux qui vous font connaître la Vérité. Plus les jours sont obscurs, plus ces flam- beaux nous éclairent et nous remplissent de joie. Je vous souhaite de l’expérimenter. Lisez la vie des Saints, humble- ment, pas juste une lecture curieuse, pour pouvoir raconter leurs belles histoires. Ce n’est pas mauvais, remarquez, c’est bien même d’intéresser son prochain avec les récits des Saints, et c’est certainement mieux que de raconter des récits profanes, mais ce n’est pas le premier but. Quand vous lisez l’Évangile et la vie des Saints, vous lisez pour éclairer votre âme, pour connaître l’attente de Dieu pour vous. Vous y adhérez et vous priez humblement. Cette lecture devient un flambeau qui vous éclaire et vous remplit de joie. Et plus vous y adhérez, plus cette lecture vous remplit de joie. Vous l’avez sans doute déjà expéri- menté.

Être gracieux à l’exemple des Saints

Que nous adhérions, que nous nous conformions à Jésus de telle sorte, tellement gracieusement, avec un tel agrément que toute notre vie, notre comportement, soit une invitation, comme un mouvement qui entraîne, qui attire, non pas vers nous, mais vers Jésus, vers la Vérité éternelle. Que les hommes, voyant vos bonnes œuvres, glorifient votre Père qui est dans les Cieux. Appliquez-vous, non pour être vu, mais seulement pour Lui être agréable, et avec beaucoup de bonhomie, de grâce. Contemplez Jésus sous cette facette présentée par saint Jean: c’est ainsi que nous, nous L’avons connu, plein de grâce et de vérité. Soyons si identifiés à Lui, que chacun de nos frères et sœurs de la terre nous côtoyant, puisse reconnaître une image, une ressemblance de Jésus, quelque chose de cette grâce, de cette vérité qui était celle du divin Maître. C’est l’invitation que je vous fais. C’est mon souhait, c’est mon vœu, c’est mon mot d’ordre pour toutes les âmes de bonne volonté, afin de provo- quer un mouvement d’entraînement vers un retour à Dieu. L’Église a commencé ainsi. Le chemin du Ciel est étroit, et pourtant il y a eu un mouvement d’entraînement immense dans l’Église primitive. C’est pourquoi je vous exhorte à la lecture de la vie des Saints, humblement, en prière. Pas par curiosité, mais vrai- ment avec ce désir d’avoir la pensée, l’esprit de ces Saints, qui était la pensée de Jésus. Pour que les hommes, vous voyant, glorifient votre Père qui est dans les Cieux et à votre exemple, veuillent eux aussi être de bons enfants de ce Père des Cieux. Vous ne le faites pas pour être vu d’eux, par vanité, mais pour les attirer à votre Père des Cieux. Dans la pratique de la vérité, de la vertu, il faut être gra- cieux. Si on est comme des porcs-épics, ça n’attire pas beau- coup. Il faut attirer les âmes à Dieu. Chez les premiers chrétiens, il y avait quelque chose qui attirait les âmes. «Voyez comme ils s’aiment!» remarquaient les païens. Les trois pre- miers siècles de l’Église ont produit onze millions de martyrs! C’était par la grâce de Jésus, et parce que les chrétiens étaient des miroirs, des représentations, des images de Jésus. Ils L’ont suivi, ils L’ont imité, ils ont attiré les âmes à Lui. Et plus les jours sont mauvais, plus il faut être gracieux. Nous vivons actuellement des tribulations, et il y en aura d’autres. L’humanité n’a pas fini de souffrir. Lorsqu’on souffre dans notre corps, ça fait mal, oui, on n’aime pas ça. Quand ça fait mal, pensons à l’éternité, l’éternité!… Nous, les chrétiens, tous les chrétiens, il faut que nous vivions dans le vrai et que nous suivions la Vérité de Jésus, qui est éternelle, et qui n’est pas dans les choses de la terre. J’aime vraiment rappeler l’exemple de saint Maximilien- Marie Kolbe. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est interné dans le camp de concentration d’Auschwitz. À la suite de l’évasion d’un des prisonniers, le commandement du camp ordonne en représailles l’exécution de dix prisonniers. Le Père Kolbe s’est proposé pour prendre la place d’un des condamnés, un père de famille. Le pauvre homme tiré au sort était au déses- poir en pensant à sa femme, à ses enfants, qu’il ne verrait plus. Le Saint s’est offert pour le remplacer au mouroir de la faim. Habituellement les pauvres condamnés mouraient en pleurant, en criant et hurlant. Cette fois-là, c’était tout différent. Saint Maximilien-Marie Kolbe était là. Vrai disciple du divin Maître, son âme conforme à celle de Jésus, il est entré dans le bunker de la faim avec les autres condamnés à mort. Les soldats et les gardiens furent les seuls témoins de leur mort à petit feu. Au début, ce n’était peut-être pas très serein, mais à un moment donné, ils ont entendu des cantiques dans le cachot. On peut imaginer que le Père Maximilien les a tous confessés. Il leur a même fait chanter des cantiques. Probable- ment qu’il les a tous envoyés directement au Paradis, comme des saints, parce qu’il avait l’amour dans son cœur et qu’une grâce émanait de lui. Il était gracieux, il les a attirés à Dieu. Généreusement ils sont morts de faim, de misère, dans une cel- lule froide, humide. Ils sont morts gracieusement, en chantant des cantiques, parce que ce saint prêtre était avec eux. Que tous, vous soyez cela. Que les hommes, vous voyant, aient envie de suivre notre Jésus, gracieusement. Qu’ils disent: «Vraiment, Jésus est un bon Maître et on ne se trompe pas en Le suivant. Ça, c’est la vérité.» Nous sommes faits pour cette Vérité. Il faut que le monde change. Que de vains discours! Il faut prêcher la Vérité, mais il faut surtout gagner les âmes à suivre la Vérité. Voilà pourquoi ce témoignage de saint Jean me touche vraiment beaucoup: Nous L’avons vu plein de grâce et de vérité. Ne murmurons pas trop, ne critiquons pas trop la situation actuelle. Ce n’est pas mauvais de s’informer mutuellement des événements, même s’ils sont très pénibles, douloureux, souf- frants, contrariants, mais attention au ton que l’on prend. Faisons attention de ne pas accabler notre prochain avec les mauvaises nouvelles; on est fragile. Il faut élever notre pro- chain, dire la vérité, mais avec douceur, pour ne pas l’accabler. L’humanité subit des souffrances immenses, et ça n’ira pas en s’améliorant pour un bon moment. Le Père Kolbe est vrai- ment un bel exemple. Comme lui, soyons gracieux. Il y en a qui sont vraiment capables de se montrer gracieux. Je le sais, je vous vois faire. Et quand vous souffrez, restez également gra- cieux, dans la vérité. C’est mon souhait, mon mot d’ordre. Nous demandons au prêtre qui va célébrer le premier saint Sacrifice de cette année, de l’offrir à cette intention, de deman- der à Jésus, qui va S’immoler sur cet autel, une grâce efficace pour que nous vivions dans le vrai. Puis, vous tous qui êtes prêtres, votre première messe de l’année, si vous voulez la dire à cette intention pour tous les chrétiens, pour tous les fidèles, pour toutes les âmes de bonne volonté: qu’on suive notre Jésus gracieusement, peu importe les souffrances à venir. Je vous demande à tous, comme tribut de reconnaissance, une prière pour que je le fasse moi aussi, en reconnaissance de vous y avoir invités, d’avoir un peu insisté, de vous avoir pres- sés. Que tous nous servions Dieu gracieusement! Heureuse et sainte Année!
Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

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