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Le Secret du Rosaire

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Le mois d’octobre est consacré d’une façon particulière à la dévotion au très saint Rosaire et tout spécialement le 7 octobre, fête de Notre-Dame du Rosaire. Pour vous animer, vous encourager à cette dévotion, je voudrais me servir d’une page de l’Évan- gile. Elle se situe un peu avant l’Ascension de Jésus au ciel, donc après Sa vie publique et Sa mort douloureuse, après qu’Il Se fut déjà manifesté quelques fois aux saintes Femmes et puis aux Apôtres. Il s’agit de la seconde pêche miraculeuse. Les Apôtres ont quitté la Judée et sont de retour en Galilée, et ils ne savent pas quand Jésus va de nouveau Se manifester à eux. Voici le texte de cet Évangile que je voudrais commenter avec vous en parallèle avec la dévotion au très Saint Rosaire. Il s’agit de la seconde pêche miraculeuse. Les Apôtres ont quitté la Judée et sont de retour en Galilée, et ils ne savent pas quand Jésus va de nouveau Se manifester à eux. Voici le texte de cet Évangile que je voudrais commenter avec vous en parallèle avec la dévotion au très saint Rosaire.

Articles par Père Mathurin

de la Mère de Dieu

C’est ce texte évangélique que je voudrais commenter et dévelop- per avec vous, parce que l’Évangile, il faut savoir l’approfondir, l’interpréter et l’appliquer dans le concret de la vie chrétienne. Certains auteurs interprètent ce chiffre mystérieux des cent cin- quante-trois poissons cité dans l’Évangile, comme étant le symbole des Ave que contient le Rosaire. En effet, le Rosaire dans son entier contient cent cinquante-trois Ave Maria. Cinquante par couronne et les trois qui commencent le chapelet, récités en l’honneur de la très Sainte Trinité. D’après ces auteurs, ce chiffre mystérieux cacherait dans l’Évangile la dévotion au saint Rosaire. C’est bien caché, mais en y regardant de près, on peut penser que c’est une partie de ce que Jésus voulait nous dire dans cet épisode de l’Évangile. Les Apôtres ont passé toute la nuit à pêcher sans résultat: ils n’ont rien pris. De la grève au loin, Jésus les interpelle: «Mes enfants, n’avez-vous rien à manger? – Non! – Mais, jetez le filet à droite de la barque! Vous ne voyez pas? il y a cent cinquante-trois poissons qui vous attendent! Vous n’en êtes pas conscients, ils sont juste là, à la portée de votre main. Jetez le filet, et ramassez-les, ils sont pour vous!» Les Apôtres ne savent pas encore que c’est Jésus, mais néan- moins sur-le-champ, ils jettent le filet et retirent ces cent cinquante- trois poissons. On peut s’imaginer la scène. Les moindres détails de cet Évangile sont lourds de sens. Cette nuit durant laquelle les Apôtres ont pêché représente la nuit de la vie, la nuit spirituelle dans laquelle les chrétiens peuvent cheminer. Nous marchons souvent dans une sorte de nuit spirituelle. Dans cette nuit, nous cherchons un aliment spirituel et nous ne le trouvons pas. Nous cherchons parfois notre aliment dans toutes sortes de dévotions, mais sans le trouver. Et Jésus, d’une façon mystérieuse, – on ne sait pas encore que c’est Jésus – nous dit: «Mais jetez votre filet! Voici le Rosaire. Pêchez! Ramassez! Vous n’avez qu’à réciter le Rosaire et à en retirer le profit.» Le Rosaire est là, toujours à notre portée, et il nous est donné par Jésus Lui-même qui est caché. Quand vous avez com- battu toute la nuit comme les Apôtres, que vous êtes un peu épuisés, abattus, prenez votre chapelet, mettez-vous en prière, récitez le Rosaire. Priez Dieu et Sa Sainte Mère comme vous savez qu’Ils doivent être priés. Il se peut qu’à cause de l’obscurité, vous réciterez le chapelet sans en ressentir les fruits, mais il faut le réciter quand même, en obéissant, dans la foi, comme les Apôtres qui ont obéi instantanément à un étranger. Ils ont obéi avec la simplicité des enfants. Depuis des siècles, l’Église recommande cette prière: ce n’est pas un caprice, une invention des hommes d’Église, comme nous le verrons dans ces pages. Pour étendre davantage ce sujet de la nuit, on pourrait dire que parfois dans ces états d’obscurité spirituelle, on n’a pas l’idée à la prière. Pourtant la prière est ce qu’il y a de plus nécessaire. Dans ces moments, prenons notre chapelet. C’est telle- ment simple de prendre le chapelet et de réciter les Pater et les Ave Maria lentement. Qui ne peut le faire? C’est tellement simple! Essayons de penser en même temps aux mystères de la vie de Jésus et de Marie. Ceux qui le font en retirent beau- coup de fruits. Et si c’est vrai pour cette nuit personnelle de l’âme qu’on expérimente parfois, c’est encore plus vrai pour cette nuit des temps dans laquelle nous vivons actuellement. La terre est dans l’obscurité, dans la nuit, car ce n’est pas le règne de Dieu sur la terre, nous vivons une époque de ténèbres. De nos jours, Jésus est bien caché sur la terre, Il n’est pas mis en lumière. On pourrait dire que c’est maintenant précisément, plus que jamais, le temps de sortir le Rosaire et de s’en servir comme d’une arme puissante pour vaincre cette nuit. Comme le dit saint Louis-Marie de Montfort dans son beau cantique: Par l’Ave Maria, Le péché se détruira, Par l’Ave Maria, Le grand Jésus régnera. Par l’Ave, qu’on m’écoute Les pécheurs sont changés, Les démons écrasés, L’enfer mis en déroute. N’est-ce pas qu’aujourd’hui plus que jamais le péché règne sur cette pauvre terre, et peut-être parfois aussi dans nos vies? Par l’Ave Maria, dit saint Montfort – un docteur de l’Église – le péché se détruira dans nos vies et dans le monde. Mais il faut se servir de cette arme; sans même en voir les résultats, il faut s’en servir. Le péché se détruira, le grand Jésus régnera. Actuellement, ce n’est pas le règne de Jésus, mais par l’Ave Maria, Jésus régnera. Poursuivons avec le texte de l’Évangile. Il est à remarquer que cet épisode de la deuxième pêche miraculeuse se situe vers les derniers moments de la présence visible de Jésus au milieu de nous sur cette terre. Il a déjà terminé Sa vie publique, Il est mort et ressuscité, et Il est sur le point de remonter vers Son Père. C’est comme s’Il voulait nous donner ce suprême enseigne- ment, ce symbole du saint Rosaire par la prise des cent cinquante-trois poissons. Jésus est sur le point de retourner vers Son Père. Or, l’Église de Jésus-Christ est la continuation de l’Œuvre du Christ sur la terre; c’est la définition même de l’Église. L’Église a été instituée pour poursuivre l’Œuvre du Christ. On peut donc dire en quelque sorte que la vie de Jésus est le modèle de ce que sera la vie de l’Église dans le cours de son Histoire. Nous voyons que cette pêche, symbolisme du saint Rosaire, ne se produit pas au début de la vie de Jésus. Et nous voyons aussi par l’Histoire de l’Église, qu’au début de l’Église la dévotion au très Saint Rosaire n’était pas connue. C’est une dévotion qui demeurait encore cachée, réservée pour le temps de la nuit, vers la fin. Et même alors elle demeure cachée pour nombre d’âmes. Saint Louis-Marie de Montfort dit que le rôle extraordinaire de Marie et la puissance du Rosaire, seront révélés dans les derniers temps, et révélés particulièrement aux Apôtres de Jésus. Et comme cette seconde pêche miraculeuse se produit après la mort de Jésus, cette dévotion à Marie et au saint Rosaire est plus que jamais nécessaire quand l’Église semble morte et que tout semble perdu. Il faut aussi remarquer que les Apôtres ont reconnu Jésus seulement après avoir pris les cent cinquante-trois poissons, c’est-à-dire après avoir posé l’acte de foi qui leur était demandé en toute simplicité. Sans faire d’analyse, ils ont jeté leur filet et le voyant se remplir, saint Jean dit: «Mais c’est le Seigneur! C’est Jésus!» Et si nous continuons le parallèle, nous pour- rions dire que c’est lorsque les Apôtres de notre temps auront vraiment pratiqué la vraie dévotion à Marie et au Rosaire, qu’ils reconnaîtront et découvriront Jésus. Et c’est alors que l’Église de Jésus-Christ brillera de nouveau. Les gens diront: «Mais oui! c’est l’Église. Jésus est là!» Saint Louis-Marie de Montfort dit encore dans le cantique cité plus haut: Dieu racheta le monde par l’Ave Maria, Il renouvellera par lui, la terre et l’onde. La Rédemption a été commencée par l’Ave Maria. Un Ange se présente à notre très Sainte Mère et Lui dit: Je Vous salue, pleine de grâces, le Seigneur est avec Vous... Marie fait Son Fiat et la Rédemption du monde est commencée. C’est maintenant le temps de renouveler la terre, mes frères et sœurs. Par le Rosaire, Dieu renouvel- lera Son Église. Signalons aussi, pour continuer à faire ressortir le symbolisme caché dans cet Évangile, que lors de la première pêche miraculeuse, l’Évangile mentionne que les Apôtres triaient les poissons: ils gardaient les bons et rejetaient les mauvais. Tandis que dans cette seconde pêche miraculeuse, symbolisme du très saint Rosaire, l’Évangile ne nous parle pas de triage, elle nous parle de cent cinquante-trois bons gros poissons. C’est une récolte parfaite! N’est-ce pas pour nous montrer que le saint Rosaire est, pour ainsi dire, une formule infaillible de salut pour les âmes, tant pour celui qui le récite que pour une multitude d’autres âmes qui en bénéficient? Il n’y a pas de triage ici. Les Ave que vous direz seront tous bons si vous les dites avec attention et dévotion, en vous unissant à Jésus et à Marie.

Définition du Rosaire

Il faut quand même définir le Rosaire, comprendre ce qu’il est. Qu’est-ce que le Rosaire? Est-ce tout simplement de réciter cent cinquante-trois Ave en égrenant notre chapelet? C’est certainement cela, mais c’est beaucoup plus que cela. Le Rosaire consiste en la récitation de Pater et d’Ave, mais aussi en la méditation de la vie et des mystères de Jésus et de Marie. Ce n’est pas la récitation machinale de for- mules de prière, mais c’est aussi la contemplation, l’union à Dieu. Vraiment une prière! La prière est une supplique, une contemplation, une union de notre âme avec Dieu. Et le Rosaire, c’est l’union de notre âme aux mystères de la vie de Jésus et de Marie tout en récitant ces Ave Maria. Quand le chrétien accomplit cet acte de réci- ter des Ave en pensant et en s’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de Marie, alors peu à peu la vie de Jésus et de Marie s’imprègne dans son cœur, dans son âme, on pourrait même dire dans tout son être. L’âme s’identifie à Jésus et à Marie et conforme sa vie à la Leur. Voilà où réside la grande valeur du saint Rosaire. Car quand le chrétien devient conforme à Jésus et à Marie dans son cœur, dans sa pensée, dans sa conduite, bref dans toute sa vie, non seulement il se sanctifie lui-même, mais il devient un canal de grâces pour ses frères et sœurs dans le monde qui en ont besoin, un canal de grâces pour toute l’Église. On peut dire de ce chrétien: «C’est un autre Jésus, une autre Marie, qui vit sur terre», qui rayonne le Christ et continue Son Œuvre. Par l’Ave Maria, toute grâce nous viendra, nous dit saint Montfort. Tout chrétien doit connaître Jésus et L’imiter. Voulons-nous Le connaître? Le Rosaire est un grand moyen. La récitation de l’Ave Maria, d’une façon pieuse, dévote, non machinale, met le ciel en branle. Mais il faut l’application. Les prières dites machinalement, sans recueillement, c’est un peu comme faire jouer un appareil; ce n’est pas une prière. Le chapelet bien récité conjugue la prière verbale et la contemplation. C’est la récitation de formules envoyées par Dieu Lui-même: l’Ave Maria et le Pater noster, la prière enseignée par Jésus. On pourrait essayer de trouver d’autres formules, mais il n’y en a pas de meilleures, celles-là nous ont été dictées par le Ciel. Quand l’Ave Maria a été prononcé pour la première fois par l’Ange sous le souffle de l’Esprit-Saint, il a fait germer en Marie le Verbe incarné, le Fils de Dieu. Voulons-nous que Jésus vienne vivre en nous, que vraiment la pensée de Dieu nous habite? Récitons l’Ave Maria avec dévotion et ferveur. Dieu racheta le monde par l’Ave Maria. Il renouvellera, par lui, la terre et l’onde, dit saint Montfort. Il y a une grâce de force attachée à la récitation lente, pieuse de l’Ave Maria. Je vous recommande beaucoup, mes frères et sœurs, s’il-vous-plaît de ne jamais précipiter cette prière. On en abuse, on la gaspille et on s’en dégoûte à la faire d’une façon précipitée. On détruit cette prière. Je ne pense pas que vous pouvez imaginer l’Archange Gabriel se présentant à la Sainte Vierge en Lui débitant l’Ave Maria d’un souffle, comme on peut malheu- reusement l’entendre parfois. L’Ange a salué Marie avec beaucoup de respect et de gravité, et c’est ainsi que nous devons réciter la Salutation angélique. Dans le récit de cet Évangile, nous voyons la réaction de saint Pierre, dès que saint Jean eût dit: «C’est le Seigneur!» Rempli d’un saint zèle, sans hésiter un instant, il se jette à l’eau pour courir à Jésus. Cette nuit d’abattement, la souffrance d’avoir pêché toute la nuit sans rien prendre, tout est oublié: il a reconnu Jésus. Ainsi, ceux qui s’appliquent à la dévotion au saint Rosaire recouvrent leur ardeur. C’est le témoignage de plusieurs Saints. Parfois, notre zèle se ternit, se perd, on n’arrive à rien, on se désespère. Recourons à Marie par la récitation pieuse du Rosaire et Dieu nous transformera. À Son heure, Jésus Se manifestera, nous Le reconnaîtrons, et alors le zèle nous emportera vers Lui.

Secret révélé aux humbles

Je reprendrai ici, pour la mettre en exergue, la parole par laquelle notre Père Jean-Grégoire terminait un jour son exposé sur le saint Rosaire: «Le Rosaire est une arme puissante, dit-il, mais une arme que seuls les humbles savent reconnaître et utiliser.» Seuls les humbles. Plus on analyse, plus on dissèque, plus on veut scruter, plus on se perd. Les Apôtres ont jeté le filet tout bonnement comme feraient des enfants, sans aucun raisonnement, sans aucune arrière-pensée, et ils ont récolté ces cent cinquante-trois poissons. C’est de cette façon que nous devons nous engager dans cette dévotion au très Saint Rosaire, sans vouloir tout rai- sonner. Ceux qui le font avec simplicité et humilité récolteront les fruits qui y sont attachés. Quand on veut tout comprendre avant d’agir, on ne fait jamais rien. Les voies de Dieu sont mystérieuses et elles sont révélées à ceux qui font les premiers pas. Nous faisons quelques pas et le bon Dieu nous confirme dans notre conscience, dans notre cœur que c’est bien cela qu’Il veut. Et parfois, d’une façon miracu- leuse comme ce fut le cas pour les Apôtres, Il confirme que c’est bien ce qu’Il voulait, qu’ils jettent les filets et qu’ils fassent cette récolte. Les voies de Dieu sont ainsi, il faut faire les pas qui nous sont demandés simplement. La dévotion au saint Rosaire est une volonté de Dieu; quoique caché, quoique occulte, elle est une volonté de Dieu. Foule de Saints l’ont compris et enseigné. Ceux qui font l’acte de foi, qui se mettent en branle, qui adhèrent à cette dévotion, expé- rimentent qu’elle est, en effet, une volonté de Dieu et une source d’abondantes grâces. Ce n’est pas une dévotion accessoire, c’est une volonté expresse de Jésus, mais manifestée de façon mystérieuse, cachée. Bien sûr, la première grande prière est la Sainte Messe, mais nous ne pouvons pas toujours la dire ou y assister, tandis que le Rosaire est accessible en tout temps. On peut le dire simplement dans nos allées et venues, même sans avoir le chapelet dans les mains on peut dire des Ave Maria, tout en pensant aux mystères de Jésus et de Marie. Je vous encourage à méditer ce beau cantique de Montfort, Le triomphe de l’Ave. Demandons ensemble à la Sainte Vierge de nous donner une forte conviction et confiance en la puissance de l’Ave Maria et du saint Rosaire. Mais avant même d’avoir la grâce de cette conviction, il faut nous y mettre spontanément comme les Apôtres, le plus cordialement et le mieux possible, et nous verrons les résultats. Il n’y a rien comme l’expérience! Et il n’y a rien comme les bonnes expériences. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi-soit-il.

Seconde pêche miraculeuse

Les Onze étaient retournés en Galilée. Jésus leur apparut de nouveau sur les bords du lac de Tibériade; et voici en quelles circonstances: Simon-Pierre, Thomas, surnommé le Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les deux fils de Zébédée et deux autres de Ses Disciples, se trouvaient ensemble. Simon-Pierre leur dit: «Je vais pêcher. – Nous y allons avec toi», répondirent les autres. Ils sortirent et montèrent dans une barque; mais, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Dès le point du jour, Jésus parut sur le rivage, sans que les Disciples Le recon- nussent. De loin, Il leur demanda: «Mes enfants!, n’avez-vous rien à manger? – Non, dirent-ils. – Lancez le filet à droite de votre barque, et vous trouverez.» Ils lancèrent donc le filet; et ils ne pouvaient plus le retirer, tant il était chargé de poissons. Alors le Disciple que Jésus aimait dit à Pierre: «C’est le Seigneur!» Simon-Pierre, apprenant que c’était le Seigneur, se couvre de sa tunique (car il s’en était dépouillé), et se jette à l’eau. Comme la barque n’était éloignée du rivage que d’environ deux cents coudées, les autres Disciples abordèrent à la rame, traînant après eux le filet plein de poissons. Dès qu’ils furent descendus à terre, ils virent des charbons allumés, un poisson dessus, et du pain. Et Jésus leur dit: «Apportez de ces poissons que vous venez de prendre.» Simon-Pierre courut à la barque et tira le filet à terre; il contenait cent cin- quante-trois gros poissons, et, malgré ce poids énorme, il ne se rompit point. «Venez et mangez», dit alors Jésus. Ils s’assirent; mais aucun d’eux n’osa Lui demander: «Qui êtes-vous?» Ils savaient bien, en effet, que c’était le Seigneur. Jésus, S’étant approché, prit du pain et le leur donna. Il leur distribua pareille- ment le poisson.
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Le Secret du Rosaire

par Père Mathurin de la Mère de Dieu Le mois d’octobre est consacré d’une façon particulière à la dévotion au très saint Rosaire et tout spécialement le 7 octobre, fête de Notre-Dame du Rosaire. Pour vous animer, vous encou- rager à cette dévotion, je voudrais me servir d’une page de l’Évangile. Elle se situe un peu avant l’Ascension de Jésus au ciel, donc après Sa vie publique et Sa mort douloureuse, après qu’Il Se fut déjà manifesté quelques fois aux saintes Femmes et puis aux Apôtres. Il s’agit de la seconde pêche miraculeuse. Les Apôtres ont quitté la Judée et sont de retour en Galilée, et ils ne savent pas quand Jésus va de nouveau Se manifester à eux. Voici le texte de cet Évangile que je voudrais commenter avec vous en paral- lèle avec la dévotion au très Saint Rosaire. Il s’agit de la seconde pêche miraculeuse. Les Apôtres ont quitté la Judée et sont de retour en Galilée, et ils ne savent pas quand Jésus va de nouveau Se manifester à eux. Voici le texte de cet Évangile que je voudrais commenter avec vous en paral- lèle avec la dévotion au très saint Rosaire.

Seconde pêche miraculeuse

Les Onze étaient retournés en Galilée. Jésus leur apparut de nouveau sur les bords du lac de Tibériade; et voici en quelles circonstances: Simon-Pierre, Thomas, surnommé le Didyme, Natha- naël, de Cana en Galilée, les deux fils de Zébédée et deux autres de Ses Disciples, se trouvaient ensemble. Simon-Pierre leur dit: «Je vais pêcher. – Nous y allons avec toi», répondirent les autres. Ils sortirent et montèrent dans une barque; mais, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Dès le point du jour, Jésus parut sur le rivage, sans que les Disciples Le reconnussent. De loin, Il leur demanda: «Mes enfants!, n’avez-vous rien à manger? – Non, dirent-ils. – Lancez le filet à droite de votre barque, et vous trouverez.» Ils lancèrent donc le filet; et ils ne pouvaient plus le retirer, tant il était chargé de poissons. Alors le Disciple que Jésus aimait dit à Pierre: «C’est le Seigneur!» Simon-Pierre, apprenant que c’était le Seigneur, se couvre de sa tunique (car il s’en était dépouillé), et se jette à l’eau. Comme la barque n’était éloignée du rivage que d’environ deux cents coudées, les autres Disciples abor- dèrent à la rame, traînant après eux le filet plein de poissons. Dès qu’ils furent descendus à terre, ils virent des charbons allumés, un poisson dessus, et du pain. Et Jésus leur dit: «Apportez de ces poissons que vous venez de prendre.» Simon-Pierre courut à la barque et tira le filet à terre; il contenait cent cinquante-trois gros poissons, et, malgré ce poids énorme, il ne se rompit point. «Venez et mangez», dit alors Jésus. Ils s’assirent; mais aucun d’eux n’osa Lui demander: «Qui êtes-vous?» Ils savaient bien, en effet, que c’était le Seigneur. Jésus, S’étant approché, prit du pain et le leur donna. Il leur distribua pareillement le poisson. C’est ce texte évangélique que je voudrais commenter et développer avec vous, parce que l’Évangile, il faut savoir l’appro- fondir, l’interpréter et l’appli- quer dans le concret de la vie chrétienne. Certains auteurs inter- prètent ce chiffre mystérieux des cent cinquante-trois pois- sons cité dans l’Évangile, comme étant le symbole des Ave que contient le Rosaire. En effet, le Rosaire dans son entier contient cent cinquante-trois Ave Maria. Cinquante par cou- ronne et les trois qui commencent le chapelet, récités en l’honneur de la très Sainte Trinité. D’après ces auteurs, ce chiffre mystérieux cacherait dans l’Évangile la dévotion au saint Rosaire. C’est bien caché, mais en y regardant de près, on peut penser que c’est une partie de ce que Jésus voulait nous dire dans cet épisode de l’Évangile. Les Apôtres ont passé toute la nuit à pêcher sans résultat: ils n’ont rien pris. De la grève au loin, Jésus les interpelle: «Mes enfants, n’avez-vous rien à manger? – Non! – Mais, jetez le filet à droite de la barque! Vous ne voyez pas? il y a cent cin- quante-trois poissons qui vous attendent! Vous n’en êtes pas conscients, ils sont juste là, à la portée de votre main. Jetez le filet, et ramassez-les, ils sont pour vous!» Les Apôtres ne savent pas encore que c’est Jésus, mais néanmoins sur-le- champ, ils jettent le filet et retirent ces cent cinquante-trois poissons. On peut s’imaginer la scène. Les moindres détails de cet Évangile sont lourds de sens. Cette nuit durant laquelle les Apôtres ont pêché représente la nuit de la vie, la nuit spirituelle dans laquelle les chrétiens peuvent cheminer. Nous marchons souvent dans une sorte de nuit spirituelle. Dans cette nuit, nous cherchons un aliment spirituel et nous ne le trouvons pas. Nous cherchons parfois notre aliment dans toutes sortes de dévotions, mais sans le trouver. Et Jésus, d’une façon mystérieuse, – on ne sait pas encore que c’est Jésus – nous dit: «Mais jetez votre filet! Voici le Rosaire. Pêchez! Ramassez! Vous n’avez qu’à réciter le Rosaire et à en retirer le profit.» Le Rosaire est là, toujours à notre portée, et il nous est donné par Jésus Lui-même qui est caché. Quand vous avez combattu toute la nuit comme les Apôtres, que vous êtes un peu épuisés, abattus, prenez votre chapelet, mettez-vous en prière, récitez le Rosaire. Priez Dieu et Sa Sainte Mère comme vous savez qu’Ils doivent être priés. Il se peut qu’à cause de l’obscu- rité, vous réciterez le chapelet sans en ressentir les fruits, mais il faut le réciter quand même, en obéissant, dans la foi, comme les Apôtres qui ont obéi instantanément à un étranger. Ils ont obéi avec la simplicité des enfants. Depuis des siècles, l’Église recommande cette prière: ce n’est pas un caprice, une invention des hommes d’Église, comme nous le verrons dans ces pages. Pour étendre davantage ce sujet de la nuit, on pourrait dire que parfois dans ces états d’obscurité spirituelle, on n’a pas l’idée à la prière. Pourtant la prière est ce qu’il y a de plus néces- saire. Dans ces moments, prenons notre chapelet. C’est tellement simple de prendre le chapelet et de réciter les Pater et les Ave Maria lentement. Qui ne peut le faire? C’est tellement simple! Essayons de penser en même temps aux mystères de la vie de Jésus et de Marie. Ceux qui le font en retirent beaucoup de fruits. Et si c’est vrai pour cette nuit personnelle de l’âme qu’on expérimente parfois, c’est encore plus vrai pour cette nuit des temps dans laquelle nous vivons actuellement. La terre est dans l’obscurité, dans la nuit, car ce n’est pas le règne de Dieu sur la terre, nous vivons une époque de ténèbres. De nos jours, Jésus est bien caché sur la terre, Il n’est pas mis en lumière. On pourrait dire que c’est maintenant précisément, plus que jamais, le temps de sortir le Rosaire et de s’en servir comme d’une arme puissante pour vaincre cette nuit. Comme le dit saint Louis-Marie de Montfort dans son beau cantique: Par l’Ave Maria, Le péché se détruira, Par l’Ave Maria, Le grand Jésus régnera. Par l’Ave, qu’on m’écoute Les pécheurs sont changés, Les démons écrasés, L’enfer mis en déroute. N’est-ce pas qu’aujourd’hui plus que jamais le péché règne sur cette pauvre terre, et peut-être parfois aussi dans nos vies? Par l’Ave Maria, dit saint Montfort – un docteur de l’Église – le péché se détruira dans nos vies et dans le monde. Mais il faut se servir de cette arme; sans même en voir les résultats, il faut s’en servir. Le péché se détruira, le grand Jésus régnera. Actuellement, ce n’est pas le règne de Jésus, mais par l’Ave Maria, Jésus régnera. Poursuivons avec le texte de l’Évangile. Il est à remarquer que cet épisode de la deuxième pêche miraculeuse se situe vers les derniers moments de la présence visible de Jésus au milieu de nous sur cette terre. Il a déjà ter- miné Sa vie publique, Il est mort et ressuscité, et Il est sur le point de remonter vers Son Père. C’est comme s’Il voulait nous donner ce suprême enseignement, ce symbole du saint Rosaire par la prise des cent cinquante-trois poissons. Jésus est sur le point de retourner vers Son Père. Or, l’Église de Jésus-Christ est la continuation de l’Œuvre du Christ sur la terre; c’est la définition même de l’Église. L’Église a été instituée pour poursuivre l’Œuvre du Christ. On peut donc dire en quelque sorte que la vie de Jésus est le modèle de ce que sera la vie de l’Église dans le cours de son Histoire. Nous voyons que cette pêche, symbolisme du saint Rosaire, ne se produit pas au début de la vie de Jésus. Et nous voyons aussi par l’Histoire de l’Église, qu’au début de l’Église la dévotion au très Saint Rosaire n’était pas connue. C’est une dévotion qui demeurait encore cachée, réservée pour le temps de la nuit, vers la fin. Et même alors elle demeure cachée pour nombre d’âmes. Saint Louis-Marie de Montfort dit que le rôle extraordi- naire de Marie et la puissance du Rosaire, seront révélés dans les derniers temps, et révélés particulièrement aux Apôtres de Jésus. Et comme cette seconde pêche miraculeuse se produit après la mort de Jésus, cette dévotion à Marie et au saint Rosaire est plus que jamais nécessaire quand l’Église semble morte et que tout semble perdu. Il faut aussi remarquer que les Apôtres ont reconnu Jésus seulement après avoir pris les cent cinquante-trois poissons, c’est-à-dire après avoir posé l’acte de foi qui leur était demandé en toute simplicité. Sans faire d’analyse, ils ont jeté leur filet et le voyant se remplir, saint Jean dit: «Mais c’est le Seigneur! C’est Jésus!» Et si nous continuons le parallèle, nous pourrions dire que c’est lorsque les Apôtres de notre temps auront vrai- ment pratiqué la vraie dévotion à Marie et au Rosaire, qu’ils reconnaîtront et découvriront Jésus. Et c’est alors que l’Église de Jésus-Christ brillera de nouveau. Les gens diront: «Mais oui! c’est l’Église. Jésus est là!» Saint Louis-Marie de Montfort dit encore dans le cantique cité plus haut: Dieu racheta le monde par l’Ave Maria, Il renouvellera par lui, la terre et l’onde. La Rédemption a été commencée par l’Ave Maria. Un Ange se présente à notre très Sainte Mère et Lui dit: Je Vous salue, pleine de grâces, le Sei- gneur est avec Vous... Marie fait Son Fiat et la Rédemption du monde est commencée. C’est maintenant le temps de renouve- ler la terre, mes frères et sœurs. Par le Rosaire, Dieu renouvel- lera Son Église. Signalons aussi, pour continuer à faire ressortir le symbo- lisme caché dans cet Évangile, que lors de la première pêche miraculeuse, l’Évangile mentionne que les Apôtres triaient les poissons: ils gardaient les bons et rejetaient les mauvais. Tandis que dans cette seconde pêche miraculeuse, symbolisme du très saint Rosaire, l’Évangile ne nous parle pas de triage, elle nous parle de cent cinquante-trois bons gros poissons. C’est une récolte parfaite! N’est-ce pas pour nous montrer que le saint Rosaire est, pour ainsi dire, une formule infaillible de salut pour les âmes, tant pour celui qui le récite que pour une multitude d’autres âmes qui en bénéficient? Il n’y a pas de triage ici. Les Ave que vous direz seront tous bons si vous les dites avec atten- tion et dévotion, en vous unissant à Jésus et à Marie.

Définition du Rosaire

Il faut quand même définir le Rosaire, comprendre ce qu’il est. Qu’est-ce que le Rosaire? Est-ce tout simplement de réci- ter cent cinquante-trois Ave en égrenant notre chapelet? C’est certainement cela, mais c’est beaucoup plus que cela. Le Rosaire consiste en la récita- tion de Pater et d’Ave, mais aussi en la méditation de la vie et des mystères de Jésus et de Marie. Ce n’est pas la récita- tion machinale de formules de prière, mais c’est aussi la contemplation, l’union à Dieu. Vraiment une prière! La prière est une supplique, une contemplation, une union de notre âme avec Dieu. Et le Rosaire, c’est l’union de notre âme aux mystères de la vie de Jésus et de Marie tout en récitant ces Ave Maria. Quand le chrétien accomplit cet acte de réciter des Ave en pensant et en s’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de Marie, alors peu à peu la vie de Jésus et de Marie s’imprègne dans son cœur, dans son âme, on pourrait même dire dans tout son être. L’âme s’identifie à Jésus et à Marie et conforme sa vie à la Leur. Voilà où réside la grande valeur du saint Rosaire. Car quand le chrétien devient conforme à Jésus et à Marie dans son cœur, dans sa pensée, dans sa conduite, bref dans toute sa vie, non seulement il se sanctifie lui-même, mais il devient un canal de grâces pour ses frères et sœurs dans le monde qui en ont besoin, un canal de grâces pour toute l’Église. On peut dire de ce chrétien: «C’est un autre Jésus, une autre Marie, qui vit sur terre», qui rayonne le Christ et continue Son Œuvre. Par l’Ave Maria, toute grâce nous viendra, nous dit saint Montfort. Tout chrétien doit connaître Jésus et L’imiter. Voulons- nous Le connaître? Le Rosaire est un grand moyen. La récitation de l’Ave Maria, d’une façon pieuse, dévote, non machinale, met le ciel en branle. Mais il faut l’application. Les prières dites machinalement, sans recueillement, c’est un peu comme faire jouer un appareil; ce n’est pas une prière. Le cha- pelet bien récité conjugue la prière verbale et la contemplation. C’est la récitation de formules envoyées par Dieu Lui-même: l’Ave Maria et le Pater noster, la prière enseignée par Jésus. On pourrait essayer de trouver d’autres formules, mais il n’y en a pas de meilleures, celles-là nous ont été dictées par le Ciel. Quand l’Ave Maria a été prononcé pour la première fois par l’Ange sous le souffle de l’Esprit-Saint, il a fait germer en Marie le Verbe incarné, le Fils de Dieu. Voulons-nous que Jésus vienne vivre en nous, que vraiment la pensée de Dieu nous habite? Récitons l’Ave Maria avec dévotion et ferveur. Dieu racheta le monde par l’Ave Maria. Il renouvellera, par lui, la terre et l’onde, dit saint Montfort. Il y a une grâce de force atta- chée à la récitation lente, pieuse de l’Ave Maria. Je vous recommande beaucoup, mes frères et sœurs, s’il- vous-plaît de ne jamais précipiter cette prière. On en abuse, on la gaspille et on s’en dégoûte à la faire d’une façon précipitée. On détruit cette prière. Je ne pense pas que vous pouvez imagi- ner l’Archange Gabriel se présentant à la Sainte Vierge en Lui débitant l’Ave Maria d’un souffle, comme on peut malheureuse- ment l’entendre parfois. L’Ange a salué Marie avec beaucoup de respect et de gravité, et c’est ainsi que nous devons réciter la Salutation angélique. Dans le récit de cet Évangile, nous voyons la réaction de saint Pierre, dès que saint Jean eût dit: «C’est le Seigneur!» Rempli d’un saint zèle, sans hésiter un instant, il se jette à l’eau pour courir à Jésus. Cette nuit d’abattement, la souffrance d’avoir pêché toute la nuit sans rien prendre, tout est oublié: il a reconnu Jésus. Ainsi, ceux qui s’appliquent à la dévotion au saint Rosaire recouvrent leur ardeur. C’est le témoignage de plusieurs Saints. Parfois, notre zèle se ternit, se perd, on n’arrive à rien, on se désespère. Recourons à Marie par la réci- tation pieuse du Rosaire et Dieu nous transformera. À Son heure, Jésus Se manifestera, nous Le reconnaîtrons, et alors le zèle nous emportera vers Lui.

Secret révélé aux humbles

Je reprendrai ici, pour la mettre en exergue, la parole par laquelle notre Père Jean-Grégoire terminait un jour son exposé sur le saint Rosaire: «Le Rosaire est une arme puissante, dit-il, mais une arme que seuls les humbles savent reconnaître et utiliser.» Seuls les humbles. Plus on analyse, plus on dissèque, plus on veut scruter, plus on se perd. Les Apôtres ont jeté le filet tout bonnement comme feraient des enfants, sans aucun raisonnement, sans aucune arrière-pensée, et ils ont récolté ces cent cinquante-trois pois- sons. C’est de cette façon que nous devons nous engager dans cette dévotion au très Saint Rosaire, sans vouloir tout raisonner. Ceux qui le font avec simplicité et humilité récolteront les fruits qui y sont attachés. Quand on veut tout comprendre avant d’agir, on ne fait jamais rien. Les voies de Dieu sont mystérieuses et elles sont révélées à ceux qui font les premiers pas. Nous faisons quelques pas et le bon Dieu nous confirme dans notre conscience, dans notre cœur que c’est bien cela qu’Il veut. Et parfois, d’une façon mira- culeuse comme ce fut le cas pour les Apôtres, Il confirme que c’est bien ce qu’Il voulait, qu’ils jettent les filets et qu’ils fassent cette récolte. Les voies de Dieu sont ainsi, il faut faire les pas qui nous sont demandés simplement. La dévotion au saint Rosaire est une volonté de Dieu; quoique caché, quoique occulte, elle est une volonté de Dieu. Foule de Saints l’ont compris et enseigné. Ceux qui font l’acte de foi, qui se mettent en branle, qui adhèrent à cette dévotion, expérimentent qu’elle est, en effet, une volonté de Dieu et une source d’abondantes grâces. Ce n’est pas une dévotion accessoire, c’est une volonté expresse de Jésus, mais manifestée de façon mystérieuse, cachée. Bien sûr, la première grande prière est la Sainte Messe, mais nous ne pouvons pas toujours la dire ou y assister, tandis que le Rosaire est accessible en tout temps. On peut le dire simplement dans nos allées et venues, même sans avoir le chapelet dans les mains on peut dire des Ave Maria, tout en pensant aux mystères de Jésus et de Marie. Je vous encourage à méditer ce beau cantique de Montfort, Le triomphe de l’Ave. Demandons ensemble à la Sainte Vierge de nous donner une forte conviction et confiance en la puis- sance de l’Ave Maria et du saint Rosaire. Mais avant même d’avoir la grâce de cette conviction, il faut nous y mettre sponta- nément comme les Apôtres, le plus cordialement et le mieux possible, et nous verrons les résultats. Il n’y a rien comme l’expérience! Et il n’y a rien comme les bonnes expériences. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi-soit-il.
Prions! – Pour être des âmes remplies de Dieu Le renoncement à tout Être attentif à Dieu Être des amants de la Croix La fidélité au Saint-Esprit – Pour que tout soit renouvelé La Prière – Pour être de vrais serviteurs de Dieu La fidélité dans les petites choses – Que les desseins de Dieu se réalisent La foi dans l’action de la Providence Prière et Pénitence L’adoration de Jésus Hostie – Pour vivre dans l’intimité de Dieu La lecture de l’Évangile – Pour que le règne de Dieu arrive La Prière – Pour hâter l’heure du salut de l’Église et du monde Invitation à la lutte – Puisse Dieu trouver des âmes généreuses Être vrai – Avec grâce et vérité La patience – Gracieusement! Se faire violence – Pour atteindre la sainteté Le sommet de l’adoration Nul ne peut servir deux maîtres Le mal de Dieu Ce qui plaît le plus à Dieu Vieillir est une grâce Le Secret du bonheur – Les Béatitudes La véritable essence de la Sainte Église de Jésus-Christ AVENT Préparez les voies du Seigneur AVENT Pour préparer la venue de Jésus AVENT Réveillez Votre puissance, Seigneur, et venez! NOËL Devant la Crèche NOËL Il est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu PÂQUES Jésus, Lumière du monde Le Purgatoire, instrument de la Miséricorde divine Une page d’Évangile – Jésus perdu et retrouvé au Temple La Visitation et le Magnificat L’Assomption de la Vierge Marie Le secret du Rosaire Marie, Mère de Dieu et notre Mère Glorieux Saint Joseph, notre modèle Saint Michel Archange, champion d’humilité

Articles par Père Mathurin

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