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Le Secret du Rosaire
par Père Mathurin de la Mère de Dieu
Le mois d’octobre est consacré d’une façon particulière à la dévotion au très saint
Rosaire et tout spécialement le 7 octobre, fête de Notre-Dame du Rosaire. Pour vous
animer, vous encourager à cette dévotion, je voudrais me servir d’une page de l’Évan-
gile. Elle se situe un peu avant l’Ascension de Jésus au ciel, donc après Sa vie publique et
Sa mort douloureuse, après qu’Il Se fut déjà manifesté quelques fois aux saintes
Femmes et puis aux Apôtres.
Il s’agit de la seconde pêche miraculeuse. Les Apôtres ont quitté la Judée et sont de
retour en Galilée, et ils ne savent pas quand Jésus va de nouveau Se manifester à eux.
Voici le texte de cet Évangile que je voudrais commenter avec vous en parallèle avec la
dévotion au très Saint Rosaire.
Il s’agit de la seconde pêche miraculeuse. Les Apôtres ont quitté la Judée et sont de
retour en Galilée, et ils ne savent pas quand Jésus va de nouveau Se manifester à eux.
Voici le texte de cet Évangile que je voudrais commenter avec vous en parallèle avec la
dévotion au très saint Rosaire.
Articles par Père Mathurin
de la Mère de Dieu
C’est ce texte évangélique que je voudrais commenter et développer avec vous,
parce que l’Évangile, il faut savoir l’approfondir, l’interpréter et l’appliquer dans le
concret de la vie chrétienne.
Certains auteurs interprètent ce chiffre mystérieux des cent cinquante-trois pois-
sons cité dans l’Évangile, comme étant le symbole des Ave que contient le
Rosaire. En effet, le Rosaire dans son entier contient cent cinquante-trois Ave
Maria. Cinquante par couronne et les trois qui commencent le chapelet, récités
en l’honneur de la très Sainte Trinité. D’après ces auteurs, ce chiffre mystérieux
cacherait dans l’Évangile la dévotion au saint Rosaire. C’est bien caché, mais en y
regardant de près, on peut penser que c’est une partie de ce que Jésus voulait
nous dire dans cet épisode de l’Évangile.
Les Apôtres ont passé toute la nuit à pêcher sans résultat: ils n’ont rien pris. De
la grève au loin, Jésus les interpelle: «Mes enfants, n’avez-vous rien à manger? –
Non! – Mais, jetez le filet à droite de la barque! Vous ne voyez pas? il y a cent cin-
quante-trois poissons qui vous attendent! Vous n’en êtes pas conscients, ils sont
juste là, à la portée de votre main. Jetez le filet, et ramassez-les, ils sont pour
vous!» Les Apôtres ne savent pas encore que c’est Jésus, mais néanmoins sur-le-champ, ils jettent le filet et retirent ces cent
cinquante-trois poissons. On peut s’imaginer la scène.
Les moindres détails de cet Évangile sont lourds de sens. Cette nuit durant laquelle les Apôtres ont pêché représente la nuit de
la vie, la nuit spirituelle dans laquelle les chrétiens peuvent cheminer. Nous marchons souvent dans une sorte de nuit spiri-
tuelle. Dans cette nuit, nous cherchons un aliment spirituel et nous ne le trouvons pas. Nous cherchons parfois notre aliment
dans toutes sortes de dévotions, mais sans le trouver. Et Jésus, d’une façon mystérieuse, – on ne sait pas encore que c’est Jésus
– nous dit: «Mais jetez votre filet! Voici le Rosaire. Pêchez! Ramassez! Vous n’avez qu’à réciter le Rosaire et à en retirer le pro-
fit.»
Le Rosaire est là, toujours à notre portée, et il nous est donné par Jésus Lui-même qui est caché. Quand vous avez combattu
toute la nuit comme les Apôtres, que vous êtes un peu épuisés, abattus, prenez votre chapelet, mettez-vous en prière, récitez le
Rosaire. Priez Dieu et Sa Sainte Mère comme vous savez qu’Ils doivent être priés. Il se peut qu’à cause de l’obscurité, vous récite-
rez le chapelet sans en ressentir les fruits, mais il faut le réciter quand même, en obéissant, dans la foi, comme les Apôtres qui
ont obéi instantanément à un étranger. Ils ont obéi avec la simplicité des enfants. Depuis des siècles, l’Église recommande
cette prière: ce n’est pas un caprice, une invention des hommes d’Église, comme nous le verrons dans ces pages.
Pour étendre davantage ce sujet de la nuit, on pourrait dire que parfois dans ces états d’obscurité spirituelle, on n’a pas l’idée à
la prière. Pourtant la prière est ce qu’il y a de plus nécessaire. Dans ces moments, prenons notre chapelet. C’est tellement
simple de prendre le chapelet et de réciter les Pater et les Ave Maria lentement. Qui ne peut le faire? C’est tellement simple!
Essayons de penser en même temps aux mystères de la vie de Jésus et de Marie. Ceux qui le font en retirent beaucoup de
fruits.
Et si c’est vrai pour cette nuit personnelle de l’âme qu’on expérimente parfois, c’est encore plus vrai pour cette nuit des temps
dans laquelle nous vivons actuellement. La terre est dans l’obscurité, dans la nuit, car ce n’est pas le règne de Dieu sur la terre,
nous vivons une époque de ténèbres. De nos jours, Jésus est bien caché sur la terre, Il n’est pas mis en lumière. On pourrait
dire que c’est maintenant précisément, plus que jamais, le temps de sortir le Rosaire et de s’en servir comme d’une arme
puissante pour vaincre cette nuit. Comme le dit saint Louis-Marie de Montfort dans son beau cantique:
Par l’Ave Maria,
Le péché se détruira,
Par l’Ave Maria,
Le grand Jésus régnera.
Par l’Ave, qu’on m’écoute
Les pécheurs sont changés,
Les démons écrasés,
L’enfer mis en déroute.
N’est-ce pas qu’aujourd’hui plus que jamais le péché règne sur cette
pauvre terre, et peut-être parfois aussi dans nos vies? Par l’Ave Maria, dit
saint Montfort – un docteur de l’Église – le péché se détruira dans nos vies
et dans le monde. Mais il faut se servir de cette arme; sans même en voir les résultats, il faut s’en servir. Le péché se détruira, le
grand Jésus régnera. Actuellement, ce n’est pas le règne de Jésus, mais par l’Ave Maria, Jésus régnera.
Poursuivons avec le texte de l’Évangile. Il est à remarquer que cet épisode de la deuxième pêche miraculeuse se situe vers les
derniers moments de la présence visible de Jésus au milieu de nous sur cette terre. Il a déjà terminé Sa vie publique, Il est mort
et ressuscité, et Il est sur le point de remonter vers Son Père. C’est comme s’Il voulait nous donner ce suprême enseignement,
ce symbole du saint Rosaire par la prise des cent cinquante-trois poissons.
Jésus est sur le point de retourner vers Son Père. Or, l’Église de Jésus-Christ est la continuation de l’Œuvre du Christ sur la terre;
c’est la définition même de l’Église. L’Église a été instituée pour poursuivre l’Œuvre du Christ. On peut donc dire en quelque
sorte que la vie de Jésus est le modèle de ce que sera la vie de l’Église dans le cours de son Histoire. Nous voyons que cette
pêche, symbolisme du saint Rosaire, ne se produit pas au début de la vie de Jésus. Et nous voyons aussi par l’Histoire de l’Église,
qu’au début de l’Église la dévotion au très Saint Rosaire n’était pas connue. C’est une dévotion qui demeurait encore cachée,
réservée pour le temps de la nuit, vers la fin. Et même alors elle demeure cachée pour nombre d’âmes.
Saint Louis-Marie de Montfort dit que le rôle extraordinaire de Marie et la puissance du Rosaire, seront révélés dans les derniers
temps, et révélés particulièrement aux Apôtres de Jésus. Et comme cette seconde pêche miraculeuse se produit après la mort
de Jésus, cette dévotion à Marie et au saint Rosaire est plus que jamais nécessaire quand l’Église semble morte et que tout
semble perdu.
Il faut aussi remarquer que les Apôtres ont reconnu Jésus seulement après avoir pris les cent cinquante-trois poissons, c’est-à-
dire après avoir posé l’acte de foi qui leur était demandé en toute simplicité. Sans faire d’analyse, ils ont jeté leur filet et le
voyant se remplir, saint Jean dit: «Mais c’est le Seigneur! C’est Jésus!» Et si nous continuons le parallèle, nous pourrions dire que
c’est lorsque les Apôtres de notre temps auront vraiment pratiqué la vraie dévotion à Marie et au Rosaire, qu’ils reconnaîtront et
découvriront Jésus. Et c’est alors que l’Église de Jésus-Christ brillera de nouveau. Les gens diront: «Mais oui! c’est l’Église. Jésus
est là!»
Saint Louis-Marie de Montfort dit encore dans le cantique cité plus haut: Dieu racheta le monde par l’Ave Maria, Il renouvellera par
lui, la terre et l’onde. La Rédemption a été commencée par l’Ave Maria. Un Ange se présente à notre très Sainte Mère et Lui dit: Je
Vous salue, pleine de grâces, le Seigneur est avec Vous... Marie fait Son Fiat et la Rédemption du monde est commencée. C’est
maintenant le temps de renouveler la terre, mes frères et sœurs. Par le Rosaire, Dieu renouvellera Son Église.
Signalons aussi, pour continuer à faire ressortir le symbolisme caché dans cet Évangile, que lors de la première pêche miracu-
leuse, l’Évangile mentionne que les Apôtres triaient les poissons: ils gardaient les bons et rejetaient les mauvais. Tandis que dans
cette seconde pêche miraculeuse, symbolisme du très saint Rosaire, l’Évangile ne nous parle pas de triage, elle nous parle de
cent cinquante-trois bons gros poissons. C’est une récolte parfaite! N’est-ce pas pour nous montrer que le saint Rosaire est,
pour ainsi dire, une formule infaillible de salut pour les âmes, tant pour celui qui le récite que pour une multitude d’autres âmes
qui en bénéficient? Il n’y a pas de triage ici. Les Ave que vous direz seront tous bons si vous les dites avec attention et dévotion,
en vous unissant à Jésus et à Marie.
Définition du Rosaire
Il faut quand même définir le Rosaire, comprendre ce qu’il est. Qu’est-ce que le Rosaire?
Est-ce tout simplement de réciter cent cinquante-trois Ave en égrenant notre chapelet?
C’est certainement cela, mais c’est beaucoup plus que cela. Le Rosaire consiste en la récita-
tion de Pater et d’Ave, mais aussi en la méditation de la vie et des mystères de Jésus et de
Marie. Ce n’est pas la récitation machinale de formules de prière, mais c’est aussi la
contemplation, l’union à Dieu. Vraiment une prière!
La prière est une supplique, une contemplation, une union de notre âme avec Dieu. Et le
Rosaire, c’est l’union de notre âme aux mystères de la vie de Jésus et de Marie tout en réci-
tant ces Ave Maria. Quand le chrétien accomplit cet acte de réciter des Ave en pensant et en
s’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de Marie, alors peu à peu la vie de Jésus et de
Marie s’imprègne dans son cœur, dans son âme, on pourrait même dire dans tout son être.
L’âme s’identifie à Jésus et à Marie et conforme sa vie à la Leur.
Voilà où réside la grande valeur du saint Rosaire. Car quand le chrétien devient conforme à Jésus et à Marie dans son cœur,
dans sa pensée, dans sa conduite, bref dans toute sa vie, non seulement il se sanctifie lui-même, mais il devient un canal de
grâces pour ses frères et sœurs dans le monde qui en ont besoin, un canal de grâces pour toute l’Église. On peut dire de ce
chrétien: «C’est un autre Jésus, une autre Marie, qui vit sur terre», qui rayonne le Christ et continue Son Œuvre. Par l’Ave Maria,
toute grâce nous viendra, nous dit saint Montfort.
Tout chrétien doit connaître Jésus et L’imiter. Voulons-nous Le connaître? Le Rosaire est un grand moyen. La récitation de l’Ave
Maria, d’une façon pieuse, dévote, non machinale, met le ciel en branle. Mais il faut l’application. Les prières dites machinale-
ment, sans recueillement, c’est un peu comme faire jouer un appareil; ce n’est pas une prière. Le chapelet bien récité conjugue
la prière verbale et la contemplation. C’est la récitation de formules envoyées par Dieu Lui-même: l’Ave Maria et le Pater noster,
la prière enseignée par Jésus. On pourrait essayer de trouver d’autres formules, mais il n’y en a pas de meilleures, celles-là nous
ont été dictées par le Ciel.
Quand l’Ave Maria a été prononcé pour la première fois par l’Ange sous le souffle de l’Esprit-Saint, il a fait germer en Marie le
Verbe incarné, le Fils de Dieu. Voulons-nous que Jésus vienne vivre en nous, que vraiment la pensée de Dieu nous habite?
Récitons l’Ave Maria avec dévotion et ferveur. Dieu racheta le monde par l’Ave Maria. Il renouvellera, par lui, la terre et l’onde, dit
saint Montfort. Il y a une grâce de force attachée à la récitation lente, pieuse de l’Ave Maria.
Je vous recommande beaucoup, mes frères et sœurs, s’il-vous-plaît de ne jamais précipiter cette prière. On en abuse, on la
gaspille et on s’en dégoûte à la faire d’une façon précipitée. On détruit cette prière. Je ne pense pas que vous pouvez imaginer
l’Archange Gabriel se présentant à la Sainte Vierge en Lui débitant l’Ave Maria d’un souffle, comme on peut malheureusement
l’entendre parfois. L’Ange a salué Marie avec beaucoup de respect et de gravité, et c’est ainsi que nous devons réciter la Saluta-
tion angélique.
Dans le récit de cet Évangile, nous voyons la réaction de saint Pierre, dès que saint Jean eût dit: «C’est le Seigneur!» Rempli d’un
saint zèle, sans hésiter un instant, il se jette à l’eau pour courir à Jésus. Cette nuit d’abattement, la souffrance d’avoir pêché
toute la nuit sans rien prendre, tout est oublié: il a reconnu Jésus. Ainsi, ceux qui s’appliquent à la dévotion au saint Rosaire
recouvrent leur ardeur. C’est le témoignage de plusieurs Saints. Parfois, notre zèle se ternit, se perd, on n’arrive à rien, on se
désespère. Recourons à Marie par la récitation pieuse du Rosaire et Dieu nous transformera. À Son heure, Jésus Se manifes-
tera, nous Le reconnaîtrons, et alors le zèle nous emportera vers Lui.
Secret révélé aux humbles
Je reprendrai ici, pour la mettre en exergue, la parole par laquelle notre Père Jean-Grégoire terminait un jour son exposé sur le
saint Rosaire: «Le Rosaire est une arme puissante, dit-il, mais une arme que seuls les humbles savent reconnaître et utili-
ser.» Seuls les humbles.
Plus on analyse, plus on dissèque, plus on veut scruter, plus on se perd. Les Apôtres ont jeté le filet tout bonnement comme
feraient des enfants, sans aucun raisonnement, sans aucune arrière-pensée, et ils ont récolté ces cent cinquante-trois poissons.
C’est de cette façon que nous devons nous engager dans cette dévotion au très Saint Rosaire, sans vouloir tout raisonner. Ceux
qui le font avec simplicité et humilité récolteront les fruits qui y sont attachés. Quand on veut tout comprendre avant d’agir, on
ne fait jamais rien.
Les voies de Dieu sont mystérieuses et elles sont révélées à ceux qui font les premiers pas. Nous faisons quelques pas et le bon
Dieu nous confirme dans notre conscience, dans notre cœur que c’est bien cela qu’Il veut. Et parfois, d’une façon miraculeuse
comme ce fut le cas pour les Apôtres, Il confirme que c’est bien ce qu’Il voulait, qu’ils jettent les filets et qu’ils fassent cette
récolte. Les voies de Dieu sont ainsi, il faut faire les pas qui nous sont demandés simplement.
La dévotion au saint Rosaire est une volonté de Dieu; quoique caché, quoique occulte, elle est une volonté de Dieu. Foule de
Saints l’ont compris et enseigné. Ceux qui font l’acte de foi, qui se mettent en branle, qui adhèrent à cette dévotion, expéri-
mentent qu’elle est, en effet, une volonté de Dieu et une source d’abondantes grâces. Ce n’est pas une dévotion accessoire,
c’est une volonté expresse de Jésus, mais manifestée de façon mystérieuse, cachée.
Bien sûr, la première grande prière est la Sainte Messe, mais nous ne pouvons pas toujours la dire ou y assister, tandis que le
Rosaire est accessible en tout temps. On peut le dire simplement dans nos allées et venues, même sans avoir le chapelet
dans les mains on peut dire des Ave Maria, tout en pensant aux mystères de Jésus et de Marie.
Je vous encourage à méditer ce beau cantique de Montfort, Le triomphe de l’Ave. Demandons ensemble à la Sainte Vierge de
nous donner une forte conviction et confiance en la puissance de l’Ave Maria et du saint Rosaire. Mais avant même d’avoir la
grâce de cette conviction, il faut nous y mettre spontanément comme les Apôtres, le plus cordialement et le mieux possible, et
nous verrons les résultats. Il n’y a rien comme l’expérience! Et il n’y a rien comme les bonnes expériences.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et de la Mère de Dieu. Ainsi-soit-il.
Seconde pêche miraculeuse
Les Onze étaient retournés en Galilée. Jésus leur apparut de nouveau sur
les bords du lac de Tibériade; et voici en quelles circonstances:
Simon-Pierre, Thomas, surnommé le Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée,
les deux fils de Zébédée et deux autres de Ses Disciples, se trouvaient ensemble.
Simon-Pierre leur dit:
«Je vais pêcher.
– Nous y allons avec toi», répondirent les autres.
Ils sortirent et montèrent dans une barque; mais, cette nuit-là, ils ne prirent
rien.
Dès le point du jour, Jésus parut sur le rivage, sans que les Disciples Le
reconnussent.
De loin, Il leur demanda:
«Mes enfants!, n’avez-vous rien à manger?
– Non, dirent-ils.
– Lancez le filet à droite de votre barque, et vous trouverez.»
Ils lancèrent donc le filet; et ils ne pouvaient plus le retirer, tant il était
chargé de poissons.
Alors le Disciple que Jésus aimait dit à Pierre:
«C’est le Seigneur!»
Simon-Pierre, apprenant que c’était le Seigneur, se couvre de sa tunique (car
il s’en était dépouillé), et se jette à l’eau.
Comme la barque n’était éloignée du rivage que d’environ deux cents cou-
dées, les autres Disciples abordèrent à la rame, traînant après eux le filet plein de
poissons.
Dès qu’ils furent descendus à terre, ils virent des charbons allumés, un pois-
son dessus, et du pain.
Et Jésus leur dit:
«Apportez de ces poissons que vous venez de prendre.»
Simon-Pierre courut à la barque et tira le filet à terre; il contenait cent cin-
quante-trois gros poissons, et, malgré ce poids énorme, il ne se rompit point.
«Venez et mangez», dit alors Jésus.
Ils s’assirent; mais aucun d’eux n’osa Lui demander: «Qui êtes-vous?» Ils
savaient bien, en effet, que c’était le Seigneur.
Jésus, S’étant approché, prit du pain et le leur donna. Il leur distribua
pareillement le poisson.