par Père Mathurin de la Mère de DieuCette année, je voudrais vous donner comme mot d’ordre: d’être attentif à Dieu. Certainement, un des grands malheurs sur la terre, c’est que les humains vivent distraits de l’essentiel. De là viennent toutes les bévues, les sottises, toute la folie humaine qui se manifeste de mille manières. Marche en Ma présence, et tu seras parfait, dit la Sainte Écriture. (Gen. 17, 1) On est distrait de Dieu, tandis que les choses de la terre, les biens matériels, nos petits intérêts personnels cap-tivent notre attention et notre cœur.Ces choses nous captivent au point de nous détourner de Dieu. C’est le péché! Qu’est-ce que le péché? C’est tout ce qui nous détourne de Dieu. C’est ainsi que saint Thomas d’Aquin définit le péché. Il dit que tout ce qui nous détourne de Dieu, tout ce qui nous empêche de Le servir et d’être Ses apôtres, d’être de vrais chrétiens, est un péché.On est distrait de Dieu, inattentif à Ses volontés: c’est plus ou moins grave selon que c’est plus ou moins conscient, et selon que cela dure plus ou moins longtemps. Si je disais: «Je vous souhaite de ne pas pécher cette année», ce serait un peu embarrassant et aussi trop vague... Pourtant, un chrétien ne devrait pas offenser le bon Dieu, mais on sait que malheu-reusement, cela peut nous arriver trop facilement.Je vous donne donc comme mot d’ordre d’être attentif à Dieu, autant que cela est possible à de pauvres humains fra-giles. Que votre âme, votre cœur, votre esprit, toutes les fibres de votre être, tout ce que Dieu a mis de talent, de capacité en vous: intelligence, mémoire, imagination, sensibilité, soient appliqués à Dieu, à Lui plaire, à Le servir, à l’exemple de Jésus, notre parfait Modèle. Tout ce que Jésus a fait sur la terre, c’était pour honorer Son Père, c’était pour Lui obéir, c’était pour manifester aux humains Son Amour Infini.Parmi les humains, certains ont plus de talent dans tel domaine, d’autres dans tel autre. Nous nous complétons les uns les autres. Que chacun s’applique à mettre au service du prochain toutes les facultés que Dieu Lui a données! Qu’on le fasse simplement, bonnement, attentif autant que possible à plaire à Dieu. Que tous les instants de cette année soient voués à cette occupation intérieure, tout en vaquant tantôt à la prière extérieure, tantôt à des travaux, à manger, à voyager, en un mot, à toutes sortes d’occupations nécessaires que Dieu nous demande d’accomplir.C’est le mot d’ordre que je vous donne pour cette année. Et en pratiquant ce mot d’ordre, mes frères, mes sœurs, je vous invite à penser à tous nos frères de la terre qui ne connaissent pas leur Père des cieux, afin qu’ils Le découvrent, que Dieu Se manifeste à eux. Nous voulons connaître Dieu le Père? Regardons Jésus, nous verrons aussi le Père, nous Le connaîtrons. Philippe, qui Me voit, voit aussi Mon Père, (S. Jean 14, 9) dit Jésus dans l’Évangile.Soyons attentifs à Dieu comme les petits enfants qui ont les yeux fixés sur leurs parents. Imitons-les dans leur simplicité, leur confiance, car Dieu Se révèle aux petits. Je Vous rends grâce, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, de ce que Vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que Vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, Je Vous rends grâce parce qu’il Vous a plu ainsi.(S. Matth. 11, 25-26) Jésus exprime dans cette phrase Sa louange et Sa reconnaissance à Son Père parce qu’Il Se manifeste aux petits et aux humbles.
Comme des enfants avec notre Père des Cieux
Les tout-petits enfants, sur qui ont-ils les yeux fixés? Sur leurs parents. D’autres arrivent, ils ont beau leur faire des sourires, des câlins qui retiennent un instant leur attention, mais cela ne dure pas. Dès que papa ou maman reviennent, le petit se détourne de tout et n’a d’yeux que pour eux. Pour-quoi? Parce que son intérêt, son cœur sont dans ses parents. Il peut être occupé à d’autres choses entre-temps, mais son attention se tourne toujours vers ses parents.Eh bien! c’est cela. Que cette année notre cœur soit atten-tif à Dieu. Même si nous devons nous occuper des choses de la terre, vaquer à diverses occupations, que notre cœur, notre esprit se tournent très souvent vers Dieu et Lui soient atten-tifs. Et Dieu Se manifestera. Celui qui garde Mes comman-dements, c’est celui-là qui M’aime, dit Jésus. Or celui qui M’aime sera aimé de Mon Père, et Je l’aimerai aussi, et Je Me manifesterai à lui.( S. Jean 14, 21)Dieu Se manifeste, Se révèle aux petits, aux humbles, et Il Se cache aux grands, ceux qui se pensent grands, qui sont indépendants et qui ont l’esprit, le cœur et la tête absorbés ailleurs. Ces grands peuvent être des spécialistes, ils peuvent vous parler des heures de temps de toutes sortes de «patentes», mais ils ne connaîtront rien des secrets de Dieu s’ils ne sont pas humbles et à l’écoute de Dieu, attentifs à Lui. Il n’y a rien de mal à posséder des compétences humaines; au contraire, il en faut, autrement nous n’aurions rien du nécessaire: habitation, chauffage, nourriture, vêtements, etc. Mais notre conversa-tion, notre intérêt ne doivent pas être orientés seulement vers cela. À travers ces occupations nécessaires, notre cœur doit demeurer attentif à Dieu, soucieux de Lui plaire, de demeurer dans Sa sainte Volonté.Chaque fois que nous réalisons que nous sommes en train de nous laisser accaparer par des pensées ou des choses futiles, disons: «Mon Jésus, mon Dieu, pardon! Daignez captiver mon esprit, mon cœur afin que je ne vive que pour Vous!» Le bon Dieu exaucera certainement une telle prière, car Il a créé l’homme pour Se manifester à lui et en être aimé. Il a créé l’homme«pour Le connaître, L’aimer et Le servir et pour qu’il soit heureux avec Lui dans le Ciel pendant l’éternité». C’est le but de la création. Imaginez! Dieu m’a créé, Il a créé chacun des êtres humains par amour, pour leur manifester Son amour et pour en être aimé par-dessus toutes choses.(Cf. S. Luc 10, 27) Quelle déception pour Lui, quelle souffrance pour le Cœur de Jésus, l’Homme-Dieu, quand l’humain préfère les choses de la terre à Son amour, quand il se laisse volontairement dis-traire par les plaisirs de toutes sortes!Pour continuer la comparaison du petit enfant tout attentif à ses parents, quelle joie pour un père ou une mère de voir son petit entièrement occupé de lui! Mais quand les enfants vieillissent, ils prennent leurs distances, ils sont moins intéres-sés à leurs parents et cela attriste un peu les parents. Les enfants ont d’autres intérêts, ils sont ailleurs... Tous les parents vivent cela à différents degrés. Dans l’ordre humain, c’est normal que les enfants volent de leurs propres ailes à un moment donné et que forcément, ils s’éloignent un peu. Mais nous avec Dieu, il faut demeurer de petits enfants. Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux, dit Jésus. (S. Matth. 18, 3)À Fatima, la très Sainte Vierge disait: «L’humanité ne s’est pas déve-loppée comme Dieu l’entendait.» Cela veut dire qu’elle ne s’est pas développée selon les desseins de Dieu, selon Sa volonté. Pourquoi? Parce que les humains ont mis leur cœur et leur attention à suivre leur orgueil et leurs caprices, au lieu d’être attentifs à la Loi et à la Pensée de Dieu et à s’y confor-mer. On ne s’est pas beaucoup préoccupé de Dieu. Malheureusement, la plupart des humains passent sur la terre sans se préoccuper de Dieu. Les résul-tats sont là...Il ne faut pas que ce soit notre cas, mes frères et mes sœurs. Soyons des enfants de notre Père des cieux, qu’Il puisse trouver en chacun de nous un enfant attentif à Lui! Si c’est une si grande joie pour des parents de voir leur petit tout attaché à eux et, par contre, s’ils ont le cœur gros quand, en grandis-sant, les enfants se désintéressent un peu d’eux, imaginez ce que peut ressentir notre Père des cieux quand Ses enfants se détournent de Lui. De toute éternité, Il nous a aimés d’un Amour infini, et voilà que ces pauvres petits humains de qui Il attend l’amour, L’oublient et même se détournent de Lui en préférant les riens de la terre. Quelle déception, quelle peine! Dans Ses apparitions à sainte Marguerite-Marie, Jésus Se plaignait en ces termes: «Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommesqu’Il n’a rien épargné jusqu’à S’épuiser et Se consommer pour leur témoigner Son amour.Et pour reconnaissance, Je ne reçois de la plupart que des ingratitudes... par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour Moi...»Il me semble que c’est une des plus grandes offenses que nous pouvons faire à Dieu: mépriser Son Amour, ne pas y prêter attention, Le traiter avec indifférence et préférer les choses de la terre. Quelle déception pour le Cœur de Dieu! Par contre, un seul enfant de Dieu qui a le cœur tout attaché à Dieu, qui est tout attentif à Lui et qui veut Lui plaire en tout, cette âme peut consoler le Père des cieux et Lui faire oublier la multitude des peines que d’autres âmes Lui causent par leur indifférence.À cause d’une âme qui L’aime, qui Lui est attentive, qui L’implore de pardonner à ceux qui Le négligent et L’offensent, le bon Dieu pardonne, Il fait miséricorde, Il oublie les innombrables ingratitudes du genre humain. Voilà notre rôle, mes frères, mes sœurs. Elle est là notre vocation: consoler notre Père des cieux, et intercéder pour qu’Il pardonne. Il aime qu’on L’amène, par notre amour et nos prières, au pardon pour nos frères et sœurs de la terre qui L’oublient.
Faisons honneur à notre Père
Aussi, mes frères et mes sœurs, pour honorer notre Père des cieux cette année, je vous souhaite de voir toutes choses selon des vues de foi: tout ce qui vous arrive, tout, tout. C’est mon souhait. Et en vous faisant ce souhait à vous, j’adresse aussi ce souhait à tous nos frères et sœurs de la terre. En le pratiquant, nous, que nous obtenions à tous nos frères et sœurs de la terre d’arriver à cet idéal: reconnaître l’action de Dieu dans tous les événements de la vie, discerner Sa main paternelle, amoureuse qui guide nos vies, dans la souffrance, dans l’épreuve comme dans la joie et la consolation, enfin en toutes cir-constances et de toutes manières.Tout ce qui arrive dans nos vies est voulu ou permis par notre Père des cieux, un Père rempli d’amour et qui ne veut que notre plus grand bien. En envisageant ainsi tous les événements de notre vie, nous profiterons de tout. Tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu, dit saint Paul. (Rom. 8, 28) Si nous, nous sommes souvent distraits, Dieu, Lui, est toujours attentif à chacun de Ses enfants. Rien ne Lui échappe et Il fait tout concourir au bien des âmes. Je vous souhaite de découvrir et surtout de croire à cette action de la divine Providence dans chacune de nos vies. Si vous êtes attentif, vous le réaliserez, et votre cœur sera plein de joie.Pourquoi perdons-nous si facilement la joie et la paix de l’âme? Parce que nous ne voyons pas la main de Dieu dans ce qui nous arrive. Nous ne faisons pas l’acte de foi de nous dire qu’en tout et partout, c’est l’amour de notre Père des cieux qui organise et dirige toutes choses. Pourtant cette action constante de la divine Providence est clairement affirmée dans le saint Évangile, lorsque Jésus dit: Deux passereaux ne se vendent-ils pas un as? Cependant il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père.Les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés.Ne craignez donc point; vous valez mieux que beaucoup de passereaux. (S. Matth. 10, 29-31)Cette année, je vous invite à honorer d’une manière toute spéciale le Père éternel, notre Père des cieux. Nous pouvons le faire particulièrement par la récitation attentive du Notre Père, la prière enseignée par Jésus Lui-même à Ses Apôtres qui Lui demandaient comment prier. Il répondit: Vous direz Notre Père qui êtes aux cieux... etc.(S. Matth. 6, 9-13; S. Luc 11, 1-4) Je vous invite à réciter souvent ce Notre Père, posément, dans votre cœur. Que la prière devienne vraiment, comme les Saints aiment le dire, «la respiration de votre âme».Empruntons, demandons à notre sainte Mère et à Jésus Lui-même qu’Ils nous prêtent Leurs sentiments quand eux-mêmes récitaient cette si belle prière. Chaque fois que nous la formulons, supplions: «Mon Jésus, ma bonne Mère Marie, prêtez-moi Vos sentiments. Je veux Vous ressembler en récitant cette prière. C’est le désir de mon cœur.» Dans cette pers-pective, la prière prend une force immense. Demandons d’être tout imprégné des sentiments, des pensées de Jésus Lui-même, d’être attentif comme Lui à Son Père dans toutes les actions de notre vie, afin que nous devenions d’autres Jésus. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi,(Gal. 2, 20) disait saint Paul. C’est la grâce que je vous souhaite. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
par Père Mathurin de la Mère de DieuCette année, je voudrais vous donner comme mot d’ordre: d’être attentif à Dieu. Certainement, un des grands malheurs sur la terre, c’est que les humains vivent distraits de l’essen-tiel. De là viennent toutes les bévues, les sottises, toute la folie humaine qui se manifeste de mille manières. Marche en Ma présence, et tu seras par-fait, dit la Sainte Écriture. (Gen. 17, 1) On est distrait de Dieu, tandis que les choses de la terre, les biens matériels, nos petits intérêts personnels captivent notre attention et notre cœur.Ces choses nous captivent au point de nous détourner de Dieu. C’est le péché! Qu’est-ce que le péché? C’est tout ce qui nous détourne de Dieu. C’est ainsi que saint Thomas d’Aquin définit le péché. Il dit que tout ce qui nous détourne de Dieu, tout ce qui nous empêche de Le servir et d’être Ses apôtres, d’être de vrais chrétiens, est un péché.On est distrait de Dieu, inattentif à Ses volontés: c’est plus ou moins grave selon que c’est plus ou moins conscient, et selon que cela dure plus ou moins longtemps. Si je disais: «Je vous souhaite de ne pas pécher cette année», ce serait un peu embarrassant et aussi trop vague... Pourtant, un chrétien ne devrait pas offenser le bon Dieu, mais on sait que malheureu-sement, cela peut nous arriver trop facilement.Je vous donne donc comme mot d’ordre d’être attentif à Dieu, autant que cela est possible à de pauvres humains fra-giles. Que votre âme, votre cœur, votre esprit, toutes les fibres de votre être, tout ce que Dieu a mis de talent, de capacité en vous: intelligence, mémoire, imagination, sensibilité, soient appliqués à Dieu, à Lui plaire, à Le servir, à l’exemple de Jésus, notre parfait Modèle. Tout ce que Jésus a fait sur la terre, c’était pour honorer Son Père, c’était pour Lui obéir, c’était pour manifester aux humains Son Amour Infini.Parmi les humains, certains ont plus de talent dans tel domaine, d’autres dans tel autre. Nous nous complétons les uns les autres. Que chacun s’applique à mettre au service du prochain toutes les facultés que Dieu Lui a données! Qu’on le fasse simplement, bonnement, attentif autant que possible à plaire à Dieu. Que tous les instants de cette année soient voués à cette occupation intérieure, tout en vaquant tantôt à la prière extérieure, tantôt à des travaux, à manger, à voyager, en un mot, à toutes sortes d’occupations nécessaires que Dieu nous demande d’accomplir.C’est le mot d’ordre que je vous donne pour cette année. Et en pratiquant ce mot d’ordre, mes frères, mes sœurs, je vous invite à penser à tous nos frères de la terre qui ne connaissent pas leur Père des cieux, afin qu’ils Le découvrent, que Dieu Se manifeste à eux. Nous voulons connaître Dieu le Père? Regar-dons Jésus, nous verrons aussi le Père, nous Le connaîtrons. Philippe, qui Me voit, voit aussi Mon Père, (S. Jean 14, 9) dit Jésus dans l’Évangile.Soyons attentifs à Dieu comme les petits enfants qui ont les yeux fixés sur leurs parents. Imitons-les dans leur simpli-cité, leur confiance, car Dieu Se révèle aux petits. Je Vous rends grâce, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, de ce que Vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que Vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, Je Vous rends grâce parce qu’il Vous a plu ainsi.(S. Matth. 11, 25-26) Jésus exprime dans cette phrase Sa louange et Sa reconnaissance à Son Père parce qu’Il Se manifeste aux petits et aux humbles.
Comme des enfants avec notre Père des
Cieux
Les tout-petits enfants, sur qui ont-ils les yeux fixés? Sur leurs parents. D’autres arrivent, ils ont beau leur faire des sou-rires, des câlins qui retiennent un instant leur attention, mais cela ne dure pas. Dès que papa ou maman reviennent, le petit se détourne de tout et n’a d’yeux que pour eux. Pourquoi? Parce que son intérêt, son cœur sont dans ses parents. Il peut être occupé à d’autres choses entre-temps, mais son attention se tourne toujours vers ses parents.Eh bien! c’est cela. Que cette année notre cœur soit atten-tif à Dieu. Même si nous devons nous occuper des choses de la terre, vaquer à diverses occupations, que notre cœur, notre esprit se tournent très souvent vers Dieu et Lui soient attentifs. Et Dieu Se manifestera. Celui qui garde Mes commande-ments, c’est celui-là qui M’aime, dit Jésus. Or celui qui M’aime sera aimé de Mon Père, et Je l’aimerai aussi, et Je Me manifesterai à lui.( S. Jean 14, 21)Dieu Se manifeste, Se révèle aux petits, aux humbles, et Il Se cache aux grands, ceux qui se pensent grands, qui sont indépendants et qui ont l’esprit, le cœur et la tête absorbés ailleurs. Ces grands peuvent être des spécialistes, ils peuvent vous parler des heures de temps de toutes sortes de «patentes», mais ils ne connaîtront rien des secrets de Dieu s’ils ne sont pas humbles et à l’écoute de Dieu, attentifs à Lui. Il n’y a rien de mal à posséder des compétences humaines; au contraire, il en faut, autrement nous n’aurions rien du néces-saire: habitation, chauffage, nourriture, vêtements, etc. Mais notre conversation, notre intérêt ne doivent pas être orientés seulement vers cela. À travers ces occupations nécessaires, notre cœur doit demeurer attentif à Dieu, soucieux de Lui plaire, de demeurer dans Sa sainte Volonté.Chaque fois que nous réalisons que nous sommes en train de nous laisser accaparer par des pensées ou des choses futiles, disons: «Mon Jésus, mon Dieu, pardon! Daignez captiver mon esprit, mon cœur afin que je ne vive que pour Vous!» Le bon Dieu exaucera certainement une telle prière, car Il a créé l’homme pour Se manifester à lui et en être aimé. Il a créé l’homme«pour Le connaître, L’aimer et Le servir et pour qu’il soit heureux avec Lui dans le Ciel pendant l’éternité». C’est le but de la création. Imaginez! Dieu m’a créé, Il a créé chacun des êtres humains par amour, pour leur manifester Son amour et pour en être aimé par-dessus toutes choses.(Cf. S. Luc 10, 27)Quelle déception pour Lui, quelle souffrance pour le Cœur de Jésus, l’Homme-Dieu, quand l’humain préfère les choses de la terre à Son amour, quand il se laisse volontairement distraire par les plaisirs de toutes sortes!Pour continuer la comparaison du petit enfant tout attentif à ses parents, quelle joie pour un père ou une mère de voir son petit entièrement occupé de lui! Mais quand les enfants vieillissent, ils prennent leurs distances, ils sont moins intéres-sés à leurs parents et cela attriste un peu les parents. Les enfants ont d’autres intérêts, ils sont ailleurs... Tous les parents vivent cela à différents degrés. Dans l’ordre humain, c’est normal que les enfants volent de leurs propres ailes à un moment donné et que forcément, ils s’éloignent un peu. Mais nous avec Dieu, il faut demeurer de petits enfants. Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux, dit Jésus. (S. Matth. 18, 3)À Fatima, la très Sainte Vierge disait: «L’humanité ne s’est pas développée comme Dieu l’entendait.» Cela veut dire qu’elle ne s’est pas dévelop-pée selon les desseins de Dieu, selon Sa volonté. Pourquoi? Parce que les humains ont mis leur cœur et leur attention à suivre leur orgueil et leurs caprices, au lieu d’être attentifs à la Loi et à la Pensée de Dieu et à s’y conformer. On ne s’est pas beaucoup préoccupé de Dieu. Malheureuse-ment, la plupart des humains passent sur la terre sans se préoccuper de Dieu. Les résultats sont là...Il ne faut pas que ce soit notre cas, mes frères et mes sœurs. Soyons des enfants de notre Père des cieux, qu’Il puisse trouver en chacun de nous un enfant attentif à Lui! Si c’est une si grande joie pour des parents de voir leur petit tout atta-ché à eux et, par contre, s’ils ont le cœur gros quand, en grandissant, les enfants se désintéressent un peu d’eux, imagi-nez ce que peut ressentir notre Père des cieux quand Ses enfants se détournent de Lui. De toute éternité, Il nous a aimés d’un Amour infini, et voilà que ces pauvres petits humains de qui Il attend l’amour, L’oublient et même se détournent de Lui en préférant les riens de la terre. Quelle déception, quelle peine! Dans Ses apparitions à sainte Mar-guerite-Marie, Jésus Se plaignait en ces termes: «Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommesqu’Il n’a rien épargné jusqu’à S’épuiser et Se consommer pour leur témoigner Son amour.Et pour reconnaissance, Je ne reçois de la plupart que des ingratitudes... par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour Moi...»Il me semble que c’est une des plus grandes offenses que nous pouvons faire à Dieu: mépriser Son Amour, ne pas y prê-ter attention, Le traiter avec indifférence et préférer les choses de la terre. Quelle déception pour le Cœur de Dieu! Par contre, un seul enfant de Dieu qui a le cœur tout attaché à Dieu, qui est tout attentif à Lui et qui veut Lui plaire en tout, cette âme peut consoler le Père des cieux et Lui faire oublier la multitude des peines que d’autres âmes Lui causent par leur indifférence.À cause d’une âme qui L’aime, qui Lui est attentive, qui L’implore de pardonner à ceux qui Le négligent et L’offensent, le bon Dieu pardonne, Il fait miséricorde, Il oublie les innom-brables ingratitudes du genre humain. Voilà notre rôle, mes frères, mes sœurs. Elle est là notre vocation: consoler notre Père des cieux, et intercéder pour qu’Il pardonne. Il aime qu’on L’amène, par notre amour et nos prières, au pardon pour nos frères et sœurs de la terre qui L’oublient.
Faisons honneur à notre Père
Aussi, mes frères et mes sœurs, pour honorer notre Père des cieux cette année, je vous souhaite de voir toutes choses selon des vues de foi: tout ce qui vous arrive, tout, tout. C’est mon souhait. Et en vous faisant ce souhait à vous, j’adresse aussi ce souhait à tous nos frères et sœurs de la terre. En le pratiquant, nous, que nous obtenions à tous nos frères et sœurs de la terre d’arriver à cet idéal: reconnaître l’action de Dieu dans tous les événements de la vie, discerner Sa main paternelle, amoureuse qui guide nos vies, dans la souffrance, dans l’épreuve comme dans la joie et la consolation, enfin en toutes circonstances et de toutes manières.Tout ce qui arrive dans nos vies est voulu ou permis par notre Père des cieux, un Père rempli d’amour et qui ne veut que notre plus grand bien. En envisageant ainsi tous les évé-nements de notre vie, nous profiterons de tout. Tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu, dit saint Paul. (Rom. 8, 28) Si nous, nous sommes souvent distraits, Dieu, Lui, est toujours attentif à chacun de Ses enfants. Rien ne Lui échappe et Il fait tout concourir au bien des âmes. Je vous souhaite de décou-vrir et surtout de croire à cette action de la divine Providence dans chacune de nos vies. Si vous êtes attentif, vous le réalise-rez, et votre cœur sera plein de joie.Pourquoi perdons-nous si facilement la joie et la paix de l’âme? Parce que nous ne voyons pas la main de Dieu dans ce qui nous arrive. Nous ne faisons pas l’acte de foi de nous dire qu’en tout et partout, c’est l’amour de notre Père des cieux qui organise et dirige toutes choses. Pourtant cette action constante de la divine Providence est clairement affirmée dans le saint Évangile, lorsque Jésus dit: Deux passereaux ne se vendent-ils pas un as? Cependant il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père.Les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés.Ne craignez donc point; vous valez mieux que beaucoup de passereaux. (S. Matth. 10, 29-31)Cette année, je vous invite à honorer d’une manière toute spéciale le Père éternel, notre Père des cieux. Nous pouvons le faire particulièrement par la récitation attentive du Notre Père, la prière enseignée par Jésus Lui-même à Ses Apôtres qui Lui demandaient comment prier. Il répondit: Vous direz Notre Père qui êtes aux cieux... etc.(S. Matth. 6, 9-13; S. Luc 11, 1-4) Je vous invite à réciter souvent ce Notre Père, posément, dans votre cœur. Que la prière devienne vraiment, comme les Saints aiment le dire, «la respiration de votre âme».Empruntons, demandons à notre sainte Mère et à Jésus Lui-même qu’Ils nous prêtent Leurs sentiments quand eux-mêmes récitaient cette si belle prière. Chaque fois que nous la formulons, supplions: «Mon Jésus, ma bonne Mère Marie, prêtez-moi Vos sentiments. Je veux Vous ressembler en réci-tant cette prière. C’est le désir de mon cœur.» Dans cette perspective, la prière prend une force immense. Demandons d’être tout imprégné des sentiments, des pensées de Jésus Lui-même, d’être attentif comme Lui à Son Père dans toutes les actions de notre vie, afin que nous devenions d’autres Jésus. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi,(Gal. 2, 20) disait saint Paul. C’est la grâce que je vous souhaite. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et de la Mère de Dieu. Ainsi soit-il.
Mot
d’ordre
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souhait
pour
2011
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Monastère des Apôtres290 7e rangMont-Tremblant QC J8E 1Y4Venez nous rencontrer ou vous recueillir dans notre Chapelle.9 am – 5 pm